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11. Connections

Juillet 2018


Can 

Les jours défilent. Les kilomètres aussi. Nous avons beaucoup tourné en décors naturels. Le temps est magnifique, comme mon humeur quand je suis aux cotés de Demet. Depuis la semaine dernière, je garde mes distances en dehors du plateau  pour me préserver de toutes tentations. 

Le tournage de l'épisode 2 est achevé, nous avons presque bouclé l'épisode 3 au rythme endiablé que nous suivons. Nous avons enchaîné neuf jours de tournage...

Je vis en suspend. Chaque minute loin d'elle je retiens ma respiration. 

Le souffle de vie s'insère dans mes poumons quand je franchis chaque jour les portes de la caravane pour me préparer. Quand je lui porte un café avant que le tournage commence, quand elle dépose des croissants devant moi pour me faire admettre que c'est bien la meilleure viennoiserie au monde...qu'elle tente encore et encore de me faire danser malgré l'incompatibilité de rythme entre mon cerveau et mes membres, qu'elle rit à gorge déployée quand j'aligne deux mots dans une chanson et que je trouve le moyen de me tromper...

Ces moments là son des sas. Des sas de respiration.

Puis il y a le clap. Celui du début de  tournage lorsque je laisse libre cours à mes émotions, les sensations qui m'enveloppent à son contact. A ces moments là je me laisse submerger, guider, je laisse parler mes sentiments, possédé par mon personnage. A de rares exceptions près, ce Can Divit n'est que mon propre reflet. 

La tenir dans mes bras, jouer au chat et à la souris, tout ce qui ne m'est pas permis dans la vraie vie m'est accessible durant les journées de tournage. Je survis à son sourire grâce à çà. 

Lors du tournage de l'épisode 2 toutes ces scènes que nous avons partagé...les rires au restaurant de la plage, notre complicité à l'imprimerie, mes mains sur ses genoux lorsque je la soignais, notre balade à moto, notre proximité lorsque je lui ai dérobé la liste. Ces moments encore où elle m'est tombée dans les bras avec sa pancarte...sentant son souffle si près de moi...

Quand je vois au loin sa silhouette danser devant mes yeux...

Quand elle apparaît à demie-nue, les cheveux humides, sexy à souhait dans un de mes tee-shirts trois fois trop grand pour elle...

Puis vient le clap de fin, celui qui clôture les journées, qui met fin à mes petits bonheurs quotidiens.

 Un dernier sourire, une dernière blague et chacun reprend sa petite routine jusqu'au lendemain. 

Pour moi çà se résume à continuer le maintien de ma forme et de mon physique, essentiel à mon personnage mais aussi à ma santé mentale, je me défonce au sport. Puis je rentre chez moi, je mange et je m'écroule. 

Ma vie sociale n'est plus que l'ombre d'elle même. Moi qui étais habitué à sortir, même en période de tournage, je n'ai plus ni l'envie, ni la force de continuer. Je pourrais, mais çà ne m'intéresse plus. La série me prend tout mon temps, je n'ai jamais autant travaillé, je ne me suis jamais autant investi. Déjà, pour Dolunay j'ai commencé à sentir que les choses devenaient sérieuses, qu'il y avait vraiment pour moi une opportunité à saisir, que j'étais peut être fait pour çà finalement, être acteur. Avant, je prenais plutôt çà comme un jeu, un divertissement avant de réellement entamer ma carrière d'avocat.


***


Installés dans une voiture sur une plate forme, nous nous apprêtons à filmer une scène de l'épisode 3. Mon personnage a oublié son permis de conduire et Sanem doit l'accompagner sur son lieu de rendez-vous. Elle conduit. 

Pendant une pause entre deux prises de vues, j'en profite pour faire une petite vidéo destinée à mon insta. Je capture ces petits moments, rien que nous, hors du temps. Portable à la main je filme Demet.

- bonjour Melle Özdemir...

Elle rit et me regarde amusée.

- Can ! 

- C'est le tournage de l'épisode 3 c'est çà ?

- Oui tout à fait, c'est très sérieux...on doit se concentrer !

- Oui oui on va se concentrer, promis.

Les mains sur le volant, elle me jette des regards si doux...

- Demet je suis tellement heureux de travailler avec toi...tu sais je ne veux plus travailler qu'avec toi, je veux faire parti de chacun de tes projets...

- Can....! Tu es gentil, tu es si gentil. Moi aussi j'adore travailler avec toi.

Son rire éclatant transperce l'habitacle. Mon cœur fait des bonds. Nous sommes si bien, là, à cet instant.

Les scènes s'enchaînent...

Nous rejoignons le bord de mer pour tourner une scène très..romantique.

Le soleil couchant, la lumière qui disparaît petit à petit de l'horizon et qui change l'apparence des regards, des visages et des corps. La petite brise du bord de mer après cette journée chaude et harassante.

Nous devons pénétrer dans l'eau tout habillés.

Demet d'abord, puis je dois suivre derrière. Cela ne doit être qu'un rêve mais l'avantage d'une série, c'est que même les scènes de rêves doivent être tournées...

Je plonge derrière elle, la rattrape et la tiens par les bras avant de poser mes doigts sur ses lèvres...

Je n'entends même pas ses paroles, hypnotisé par ses deux amandes dorées qui pénètrent mon regard. Nous sommes connectés le temps de quelques secondes. 

Son sourire rieur,  sa timidité...

Nos visages à quelques centimètres...qui se frôlent. 

Et les secondes qui défilent insidieusement et nous séparent...



Demet

La nuit est tombée.

Des heures que nous tournons à différents endroits, nous déplaçant, répétant sans cesse avec Can les scènes pour être parfaits, faire le moins de prises possibles. Le timing pour le tournage de cet épisode est très serré et si nous pouvions éviter d'être obligé de revenir demain, nous gagnerions un temps précieux.

Je déguste des sardines grillées en terrasse quand Can me rejoint.

Les lignes du scénario défilent, entrecoupées d'improvisations. Can est de plus en plus à l'aise avec çà.

- C'est sympa cet endroit...

Il me regarde avec aplomb. Ses prunelles ne quittent pas mon visage. Nous nous sourions...scénario oblige. 

- très.

Je lui offre de goûter mon plat et le sers avec les doigts. Nous rions, souriant à nous décrocher la mâchoire entre deux rires nerveux. Il commande le même plat.

- c'est délicieux.

Il dégage une mèche de mes cheveux devant mon visage. Geste improvisé. Je suis machinalement son geste du regard, surprise et amusée. Tout me semble si naturel. Je ne peux pas m'empêcher de lui sourire, un peu bêtement. 

Des rires, encore des sourires, du bonheur. J'en ai plus que besoin en ce moment.  


Le clap de fin libérateur arrive enfin. 

Cagri nous annonce que demain sera une journée "off"

J'aime mon métier, il est ma vie mais le rythme des derniers jours m'a vraiment épuisée. Je rêve de me vider la tête, de voir ma famille et mes amis. D'avoir du temps pour appeler Seckin...aussi.

Nous sommes toujours au bord de la plage. Après la case "démaquillage", je suis retournée au bord de l'eau pour écouter le bruit du léger ressac et observer le reflet de la lune. Je me sens apaisée. 

J'entends des pas dans les cailloux derrière moi.

- Le minibus nous attend Demet...

- Oh...merci Can. Excuse moi, j'étais sur le point de m'écrouler au bord de l'eau.

Je me retourne et lui fais face. Il me regarde, mi inquiet mi amusé. Instinctivement, il pose sa veste sur mes épaules, il a bien remarqué que je frissonnais.

- merci.

- Allons-y.

Dans un silence religieusement complice, nous rejoignons le minibus et prenons place à l'arrière l'un à coté de l'autre. Il ne nous faut pas longtemps pour sombrer chacun dans le sommeil, épuisés.

 Au bout d'une petite heure de route, ma tête, entraînée par les mouvements du véhicule tombe du coté de Can et se cale contre son épaule. Le choc me réveille et je me redresse doucement. Réalisant ma position, j'ai un léger mouvement de recul, suffisant pour avoir une vue parfaite sur son 3/4 profil. C'est vraiment un très bel homme, il a beaucoup de charme. Je me perds dans sa contemplation quelques secondes, appréciant écouter le rythme parfaitement régulier de sa respiration. 

Au lieu de me redresser définitivement et de reprendre ma place, je me laisse au contraire retomber sur son épaule et savoure son odeur naturelle faite d'un soupçon de Cologne, de sueur et du sel de la mer où nous nous sommes baignés aujourd'hui. Nous n'aurons pas volé une bonne douche. Mais là, à cet instant je ferme les yeux et intériorise mon plaisir. Je suis bien.

Les premières lueurs d'Istanbul se profilent et je sens Can bouger. Je fais comme si de rien n'était et je reste les yeux clos, simulant le sommeil. Puis sa main sur mon épaule qui redresse la veste pour que je n'ai pas froid. Puis ses doigts qui frôlent délicatement mes cheveux dans une caresse. 

C'est doux, si doux.

Toujours les yeux clos, je trouve ma place. Je suis si bien que je finis par m'endormir vraiment. J'ai l'impression que cela ne fait que quelques secondes quand la douce voix de Can me sors de ma bulle. 

- Jolie Aurore, il est temps de se réveiller...

Je me redresse, éblouie par les lumières de la ville. Je me frotte les yeux telle une enfant grognon et je dévisage Can, désorientée.

- Aurore ?

- Oui, la belle au bois dormant...

Il me regarde avec une telle insistance que je me sens rougir jusqu'au bout des pieds. 

Sentant ma gêne il enchaîne.

- Nous sommes arrivés devant chez toi Demet. Tu veux que je te raccompagne jusqu'à ta porte ?

Oh...çà...non, ce n'est pas une bonne idée.

- c'est gentil Can mais je devrais me débrouiller.

Il sort de la voiture et me tend la main pour m'aider à le suivre. J'attrape mes affaires puis sa main et nous nous retrouvons face à face, à quelques pas de la porte de mon immeuble. Le mini bus l'attend.

- alors à vendredi ?

- à vendredi Can. Bonne nuit.

- prend soin de toi et repose toi bien d'ici là, tu en as besoin, tu as tellement ronflé dans mes bras.

Nous nous sourions à deux doigts de rire, il sait encore faire retomber la tension, celle qui s'installe à chaque fois que nous sommes seuls et contraints de nous séparer.

- rhoooo quel mufle ! 

- ah ah ah je t'ai offusquée.

- il m'en faut bien plus ! 

Je n'ai vraiment pas envie qu'on se sépare...

Il reste silencieux, à me regarder.

- tu veux prendre un verre ? Un thé, un café peut-être ?

Il s'approche et dépose un baiser sur le haut de ma tête. Il me sourit.

- Bonne nuit Demet.

Je n'ai pas le temps de lui répondre qu'il s'est déjà engouffré dans le minibus, me laissant là, sur le trottoir, incrédule qu'il ai refusé ma proposition.

Je me demande ce que j'espérais ???? Je crois que je suis vraiment déconnectée.









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