Chapitre 16
« Bonjour, c'est Big Hit Entertainment.
Suite aux nombreux articles parus, nous avons échangé avec nos artistes : Jungkook et Susan. Ces derniers ont confirmé les dires des journalistes et, après discussion, nous vous annonçons officiellement leur séparation.
Les deux partis ont, cependant, choisi de maintenir les raisons de leur désaccord privées et ne souhaitent pas communiquer à ce sujet. Ainsi, l'agence se porte garante de leur vie privée et intentera une action en justice contre quiconque portera atteinte à leur droit de secret et à leur intimité.
Big Hit Entertainment maintient une politique stricte de tolérance zéro contre les commentaires malveillants et les comportements diffamatoires liés à nos artistes. Nous continuerons à engager des poursuites judiciaires concernant de telles activités, et nous tenons à préciser qu'aucun arrangement ou aucune clémence ne seront accordés aux auteurs de ces activités.
Nous sommes toujours reconnaissants de l'amour et du dévouement des fans envers Susan et Jungkook.
Nous continuerons à travailler dur pour protéger les droits de nos artistes, ainsi que leur vie privée.
Merci. »
- Et bah, il en aura fallu du temps avant qu'ils ne publient leur communiqué officiel. Ils se sont ramollis dans ton agence, tu es sûre que tu ne veux pas en changer ? La mienne serait ravie de t'accueillir, les scandales et tout, elle adore.
Susan leva les yeux au ciel et reprit son portable des mains de Woo Bin, lui arrachant un sourire par la même occasion. Ce qu'il pouvait être idiot, parfois ! Comme si, en ce moment, elle était la personne la plus prisée du show-biz ! Elle n'était pas non plus persona non grata, mais on ne devait pas être loin... un peu plus et on ne l'approcherait même pas avec un bâton d'uranium !
Suite à la nouvelle – plus que désastreuse – de sa séparation avec Jungkook, elle s'était faite funambule et marchait sur le fil du rasoir. Un seul faux pas et c'était la chute ; une chute dont elle ne pensait pas être capable de se remettre, pas cette fois. Elle se devait d'être immensément prudente. Et, clairement, sa rencontre avec Hwang Woo Bin était synonyme de tout, sauf de prudence. A croire qu'elle y tenait, à cette gamelle !
- Comment tu vas ?
La soudaine question de l'acteur la sortit de ses pensées dans un sursaut. Comment elle allait ? Elle ne savait pas tellement elle-même. Bien, sans doute ? Epuisée ? Certainement. Triste ? Compliqué. Effrayée ? Peut-être un peu...
- Ça va, fut ce qu'elle choisit de répondre, un maigre sourire éclairant son visage pour faire bonne figure.
- Tu ne vas pas me répondre, c'est ça ?
Cette fois-ci, un véritable rire s'échappa de sa gorge, résonnant autour d'eux, et remua quelque chose d'enfoui au plus profond de Woo Bin. Ses yeux s'écarquillèrent légèrement et sa bouche s'entrouvrit imperceptiblement, alors que Susan rejetait sa tête en arrière et que son rire ne cessait de se multiplier, tel des milliers d'échos cristallins et chauds.
- Tu me connais si bien, à quoi bon poser la question ? répliqua-t-elle, taquine.
Il haussa les épaules, tâchant de reprendre pied, tâchant de se donner une contenance, tâchant de cacher son trouble du mieux qu'il pouvait.
- Je ne sais pas, une envie soudaine ? On ne sait jamais, ça aurait pu fonctionner cette fois-ci, répondit-il négligemment.
Un des sourcils de Susan se haussa d'incrédulité à la vue du comportement de son voisin de table. Il venait tout juste de s'étaler dans son siège, croisant ses jambes et déposant son bras sur le dossier de la chaise à ses côtés avec nonchalance. Que lui prenait-il ? Il agissait bizarrement depuis quelques minutes.
- Bien sûr, bien sûr... tu peux toujours rêver oui, maugréa-t-elle, plus par humour que par réel mécontentement.
Un silence s'installa entre eux. D'abord confortable, il devint rapidement pesant pour la jeune femme qui porta sa tasse à ses lèvres pour s'occuper les mains et détourna son regard de Woo Bin, s'attardant sur un bourdon butinant un pied de lavande, non loin du rebord de la fenêtre.
- Et heu... comme l'autre n'est plus dans les parages... tu es vraiment sûre que ça va ? hésita-t-il, soudain embarrassé, je veux dire... si tu as besoin, je suis là.
Susan reposa lentement sa tasse dans la sous-coupe, faisant tinter la porcelaine. Elle fronça les sourcils dans l'intention de cerner son ami, de le comprendre et de savoir comment réagir à de telles paroles. Que devait-elle faire ? Que devait-elle dire ? D'ailleurs, que venait-il de lui dire ? Etait-ce juste par pure amitié, où y'avait-il ambiguïté ?
- Je vais bien, Woo Bin, lui assura-t-elle d'une voix douce, je vais réellement bien. Mais, je suis touchée que tu sois là pour moi, vraiment.
Il hocha la tête lentement, ne sachant plus quoi répondre. Il sentait qu'il avait fait une gaffe – et pas des moindres. Il avait perçu son changement d'attitude : ses muscles qui se tendent, son dos qui se raidit, ses doigts qui se crispent sur l'anse, ses lèvres qui se plissent et ses yeux qui s'arrondissent. Il avait tout vu.
Elle n'avait pas besoin de ça, pas maintenant, pas encore.
Woo Bin fit ce qu'il y avait de mieux à faire, il s'esclaffa :
- Je pense que toute cette histoire te monte à la tête, voilà que tu me remercies maintenant !
Susan fut momentanément prise par surprise, avant de se reprendre bien vite et de le rejoindre dans son hilarité. L'ambiance se transforma d'un coup, sans qu'elle n'ait le temps de s'en rendre compte, comme une bulle de savon qui se perce et explose en l'air. La pesante sensation de malaise se dissipa et la jeune femme put enfin respirer librement. Elle s'était faite des idées pour rien, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter.
Ils continuèrent de discuter comme si de rien n'était, avant que Woo Bin ne s'excuse et ne quitte la jeune femme en raison de son planning chargé. Après son départ, Susan rassembla ses affaires et partit du café en direction de son agence.
Le communiqué venait juste d'être publié et les journalistes ne manqueraient pas de se jeter dessus, tels des vautours affamés. Elle devait discuter des répercussions médiatiques sur sa carrière avec Minhyung, et préparer une potentielle lettre d'excuses au cas où l'affaire prendrait des dimensions disproportionnées. Rien que d'y penser, elle en avait des frissons et sentait venir un mal de tête carabiné. Ce n'était pas dans les jours qui allaient suivre qu'elle allait pouvoir dormir en paix.
Une fois arrivée aux alentours de l'immeuble, Susan se fit assaillir par une vague de flashs et d'exclamations. Un soupir échappa la barrière de ses lèvres et elle se saisit de ses lunettes de soleil pour les poser sur le bout de son nez. La tête baissée, elle continua son avancée sans se soucier des bousculades et des mains souhaitant l'attraper. Qu'ils essayent. Qu'ils essayent seulement de poser la main sur elle. Ils n'étaient pas prêts pour ce qui suivrait si jamais ils osaient faire une chose pareille !
- Susan ! Susan ! Un mot s'il vous plaît !
- Etait-il vrai que vous avez couché avec Jungkook pour de l'argent ?
- Susan ! Avez-vous trompé Jungkook avec votre co-star, Hwang Woo Bin ?
- Vous a-t-il menacé ? Vous a-t-il frappé ?
- Pensez-vous que votre célébrité était seulement due à celle de BTS ? N'avez-vous pas peur de tout perdre en vous séparant de Jungkook ?
- Votre amour était-il réel ou n'était-ce que du fake pour berner le public ? N'avez-vous pas honte d'avoir menti durant tout ce temps ?
- Susan ! Rentrerez-vous en France après cela ? Êtes-vous heureuse d'avoir semer la pagaille ici ? Etait-ce votre plan depuis le début ?
Soudain, sans crier gare, Susan se stoppa net, faisant taire le brouhaha autour d'elle. Elle enleva ses lunettes de soleil d'un geste vif, arracha son masque violemment et lança un regard noir à tous ceux qui l'entouraient, empiétant sur son espace personnel jusqu'à lui provoquer une désagréable sensation d'étouffement. Un cercle se fit autour d'elle, alors qu'elle entamait d'une voix forte :
- Vous êtes heureux ? Vous êtes heureux de me voir comme ça ? De me prendre en photo ? D'écrire des histoires sans fondements sur ma relation et ma vie ? Ça vous amuse, c'est ça ?
A ces mots, plusieurs cliquetis retentirent et un rire froid sortit de sa gorge, agrémenté d'un rictus mauvais. Qu'est-ce qu'elle disait. Ils étaient pathétiques ! Ils n'étaient qu'une bande de misérable vermines, à vouloir la détruire en inventant des scoops de toutes pièces, les publiant dans des torchons jusqu'à ce qu'elle craque en public. Mais elle ne leur donnerait pas ce plaisir, elle resterait de marbre, ils ne l'auraient pas à l'usure.
Tout d'un coup, un mouvement brusque de foule la fit tituber, tandis qu'elle se faisait bousculer par des photographes et des journalistes qui ne semblaient plus lui porter d'intérêt. Quelque peu échevelée, la jeune femme pesta pour la énième fois et se redressa de toute sa hauteur, reprenant son équilibre sur ses talons aiguilles et époussetant son pantalon.
Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant la raison de la cacophonie et du nouvel engouement de ces rapaces. Jungkook venait tout juste de sortir de son van, tout de noir vêtu, son masque, doublé de larges lunettes de soleil et d'une casquette, cachait entièrement son visage. Il ne resta pas longtemps sur le trottoir, tentant de traverser la foule face à lui. Il se retrouva malheureusement bloqué, ce qui l'obligea à lever la tête et à apercevoir Susan, elle aussi submergée par les objectifs des appareils photos et aveuglée par les nombreux flashs.
Son hésitation transparut dans toute sa posture : il s'arrêta net et enleva ses lunettes, la tête tournée vers Susan qui venait tout juste de croiser son regard et refléter maintenant son attitude. Ils se tenaient à peine à deux mètres l'un de l'autre, et les journalistes ne manquèrent pas de remarquer et d'immortaliser les retrouvailles publiques des deux anciens amants – quel magnifique matériel d'articles ! Tout ceci allait se vendre comme des petits pains dans les journaux de demain !
Susan se rendit compte la première qu'ils s'affichaient devant tout le monde. Ils devaient réagir, ils devaient bouger pour ne pas éveiller les soupçons et pour ne pas s'attirer les foudres de Bang PD. Apparaître dans les médias était une chose, mais continuer d'alimenter le scandale actuel en était une autre – et une chose très peu recommandable dans leur situation actuelle.
Sans plus attendre, Susan rentra la tête dans les épaules et se fraya un chemin jusqu'à l'entrée de l'immeuble, amenant tous ces imbéciles à l'incendier et à grogner contre elle. Elle s'en fichait complètement, si elle devait écraser des pieds pour passer et en pousser certains, elle ne se gênerait absolument pas ! Elle voulait seulement se mettre à l'abri et prendre une grande goulée d'air frais et pur, toute cette toxicité dehors lui provoquait un mal de crâne insupportable.
Bien sûr, elle savait que sa fuite précipitée, mêlée à l'apparition surprise de Jungkook allait faire jaser, que des conclusions, toutes plus folles les unes que les autres, allaient être tirées et que cela n'allait en aucun cas ralentir le flux de messages, d'articles et d'annonces à leur sujet. Ils n'étaient pas sortis d'affaire... loin de là.
Une fois à l'intérieur, la jeune femme reprit son souffle, les mains sur les cuisses. Lorsqu'elle se remit debout, elle tomba nez à nez avec un des agents de sécurité. Prise par surprise, elle sursauta avant de froncer les sourcils. Que faisait-il là ? Pourquoi n'était-il pas intervenu dehors ? C'était son boulot, tout de même !
- Excusez-moi Yeong-Sil, l'interpella-t-elle, légèrement excédée, mais... pourquoi n'êtes-vous pas dehors alors qu'il y a autant de journalistes à l'entrée ?
L'homme la jaugea de haut en bas et prit la parole, ayant la présence d'esprit de paraître un minimum contrit :
- Je suis désolé mademoiselle Delanay, mais l'on m'a dit que vous n'aviez pas besoin de moi et que je ne devais, en aucun cas, m'occuper de vous.
Elle se pinça l'arête du nez, sentant monter l'exaspération. Quelle journée de merde.
- Et puis-je connaître l'origine de ces nouvelles consignes ?
Yeong-Sil balbutia misérablement :
- C'est monsieur Yu qui m'a fait parvenir ces instructions.
Susan fulminait. Comment osait-il ? Ce chien. La laisser dehors, aux mains de ces rapaces pour qu'elle se fasse déchiqueter vivante et qu'elle hurle, pour qu'elle les insulte jusqu'à en perdre son souffle et sa réputation ! Il voulait la guerre ? Il allait l'avoir. Il n'était pas prêt à subir sa fureur, il allait payer.
Le pauvre agent de sécurité voyait bien que la jeune femme était au bord de la crise de nerf, et qu'il était surtout la seule personne sur qui elle allait se lâcher s'il ne réagissait pas dans la seconde.
- Je... je me permets de rajouter que j'ai trouvé cela fort embêtant, surtout lorsqu'on connaît votre situation actuelle... mais vous voyez, je risquerais de perdre mon travail et...
Susan le coupa d'un geste vif de la main. C'était bon, elle avait parfaitement compris. Il ne faisait que son boulot, point. Cela ne l'excusait en rien, bien sûr, mais elle possédait encore l'intelligence nécessaire pour compatir avec le pauvre homme. Ce sale chacal de Yu avait dû le menacer, et copieusement en plus !
Elle allait le démembrer, le faire cuire à petit feu, l'ébouillanter à l'huile frémissante, le noyer, lui faire tout un tas de choses horribles et sans doute datant du Moyen-Âge, mais elle allait le tuer.
- Où est-il ?
- Pardon ? s'enquit Yeong-Sil, suant à grosses gouttes sous son costume trois pièces.
- Où est-il ? répéta-t-elle entre ses dents serrées, relevant la tête et révélant ses yeux lançant des éclairs.
- Hum... c'est juste que... il n'est pas là, bredouilla-t-il de manière pathétique, il a demandé à partir en congé peu de temps après votre... votre séparation...
L'espace d'un instant, Susan se réjouit plus que tout de cette nouvelle. Bien, il avait été affecté, c'était au moins ça de gagné ! Cependant, cela n'apaisa pas sa colère et elle dut prendre plusieurs inspirations pour ne pas hurler sur le malencontreux agent de sécurité.
- Merci beaucoup, Yeong-Sil, vous m'avez été fort utile. J'espère vous revoir prochainement, en attendant, je vous souhaite une très bonne continuation.
A ces mots, elle prit congé et s'en alla en direction des escaliers – espérant se calmer avec un peu d'exercice et de solitude. L'homme la regarda s'éloigner en retenant sa respiration, jusqu'à ce qu'elle disparaisse de son champ de vision. Il espérait plus que tout n'avoir jamais à la recroiser dans cet état ! Elle était absolument terrifiante ! A quand ses congés ? Il en avait besoin pour ne pas faire un arrêt cardiaque en plein milieu du hall, parce qu'une gamine, de deux têtes de moins que lui, lui foutait la peur de sa vie.
Tandis qu'elle montait les marches, elle se fit absorber par ses pensées, oubliant totalement le monde autour d'elle et, par extension, la présence grandissante dans son dos. Ainsi, la soudaine main posée sur son avant-bras la fit glapir de surprise. Elle s'écarta vivement du nouvel arrivant, une main agrippée à son chemisier au niveau de son corps, la respiration saccadée et les joues légèrement rosées.
- Jungkook ? s'exclama-t-elle, mais qu'est-ce que tu fous ici ?
- Chut ! la sermonna-t-il en posant son doigt sur ses lèvres, ils vont nous entendre !
Un de ses sourcils se haussa. Et ? Ils étaient en plein milieu de l'escalier, évidemment que les gens allaient les entendre ! Et puis, ce n'était pas comme s'ils étaient hors-la-loi, ils avaient toujours le droit de se parler, à ce qu'elle sache !
- Je ne vois pas le rapport, répondit-elle, rejetant sa demande de discrétion, on ne fait rien de mal.
- C'est sûr que notre petit manège devant les paparazzis ce matin était discret. Tu veux réellement en rajouter ?
Susan ricana. Tant qu'ils y étaient, autant marquer cette journée d'une pierre blanche et pousser cette affaire encore plus loin ! Pourquoi ne pas créer un scandale en plein milieu des bureaux ? Ou alors se hurler dessus dans le hall ? Ou mieux ! Se battre dans l'ascenseur ?
Le jeune homme leva les yeux au ciel, témoignant de façon ostentatoire son accablement face au comportement de Susan, qui avait choisi de résolument camper sur ses positions en croisant les bras sur sa poitrine.
- Sois raisonnable, plaida-t-il, je n'ai pas envie que cela s'empire.
- S'empirer pour qui ? répliqua-t-elle virulemment, parce que, jusqu'à preuve du contraire, ça a l'air d'aller plutôt bien pour toi. Je me trompe ?
- Susan... ne dis pas ça...
- Ne dis pas quoi ? Ne dis pas que je suis devenue, en l'espace d'une semaine à peine, la pire traînée de toute la Corée du Sud ? On n'est plus ensemble, et voilà que j'ai couché avec la moitié du pays ! J'attends seulement la nouvelle de ma grossesse et de mon mariage secret au Qatar, et on sera tout bon !
Jungkook se mordit l'intérieur des joues.
- Tu ne penses pas ce que tu dis, tu es juste chamboulée par ce qui vient de se passer dehors. Je t'ai entendue discuter avec Yeong-Sil et je sais ce que monsieur Yu a demandé, tu ne devrais pas le prendre comme ça, je suis sûr que c'était un malentendu.
Susan rejeta la tête en arrière, accompagnant son geste d'un rire froid et sans joie.
- Mais bien sûr, c'est moi la folle dans cette histoire et tout le monde ne souhaite que mon bonheur et mon bien ! Comme avec cette séparation, n'est-ce pas Jeon ? On a fait ça pour le bien de tous. De toute façon, à quoi bon ? Ce n'était pas comme si on avait notre mot à dire dans tout ça.
Un soupir excédé s'échappa de ses lèvres.
- A quoi ça sert qu'on se parle, riposta-t-il, tout ceci est ridicule. Tu es ridicule. Je ne sais même pas ce que je fais là.
- Je t'en prie, tu connais la sortie, railla-t-elle.
- Je ne vais pas me gêner ! Tu me déçois, Susan.
Il fit aussitôt volte-face, reprenant sa montée à grands pas, laissant à peine le temps à la jeune femme de hurler, un affreux goût âpre dans la gorge :
- Pas autant que tu ne me déçois, Jeon !
Une fois seule, Susan tenta tant bien que mal de reprendre ses esprits. Elle avait mal au ventre, sa gorge était irritée et ses yeux devaient sans aucun doute être rouges. Reniflant pathétiquement, elle renversa sa tête en arrière pour retenir les perles salées sous ses paupières, croisant par la même occasion l'objectif de la caméra de surveillance. Son regard resta bloqué dessus un instant, pénétrant presque dans la pellicule, calculateur et gelé.
Paraissant contrariée par sa présence, elle se détourna de son champ d'action, empruntant le même chemin que Jungkook auparavant. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres, alors qu'elle poussait la porte pour pénétrer au quinzième étage.
La guerre était déclarée.
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Chapitre 16 terminé ~
Ouh que je m'amuse moi, héhéhé ! J'espère que vous avez apprécié ! Qu'en avez-vous pensé, d'ailleurs ?
Je vous retrouve la semaine prochaine - si tout se passe comme prévu.
Des bisous mes tigrous en sucre,
Sweety ~
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