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Chapitre 54. Adieu mon Amour

Séléné

On m'a transférée dans une chambre où je suis seule, loin de l'agitation du service des urgences. J'ai un peu froid et remonte la couverture sur moi. Les médecins m'ont administré des antidouleurs pour que mon corps ne souffre plus, malheureusement il n'existe pas de médicament pour annihiler le chagrin d'un cœur brisé.

J'ai beau être en colère contre Maxence pour ce que j'endure à cause de lui, je n'arrive pas à le détester pour autant. Je sais qu'il m'aime, mais c'est trop tard. Cela ne suffira pas à me faire oublier la peine et le désarroi infligés par ses mensonges.

J'entends toquer et aperçois les visages anxieux de mes parents ainsi que d'Aurèle et Mia à travers la vitre. Ils entrent dans la chambre et se précipitent vers moi, les yeux embués de larmes.

— Oh ma petite lune ! Nous avons eu si peur pour toi quand Aurèle et Mia nous ont prévenus. Qu'est-ce qui s'est passé ? demande Mam en me prenant doucement dans ses bras.

Papa serre ma main dans la sienne et ne sait quoi dire tellement il est ému.

— J'ai fait un malaise à cause d'une chute de tension d'après les examens. Et forcément, comme j'étais dans un escalier, les conséquences sont plus... dramatiques que sur du plat, je plaisante. Mais, ça va aller, je m'en tire avec des contusions et un traumatisme crânien léger. Plus de peur que de mal.

Je lève les yeux vers Aurèle et Mia, restés un peu en retrait dans la chambre. Tous deux me fixent intensément, je leur adresse un sourire bienveillant en leur faisant signe de s'approcher. Mam se recule et Mia se réfugie dans mes bras en sanglotant.

— Oh, Sélé, on a eu si peur pour toi quand on t'a vu dégringoler les escaliers !

— Ne pleure plus, Mimi. Je vais bien maintenant.

Aurèle s'avance, prend mon visage entre ses mains et m'embrasse sur le front.

— Ne nous fais plus jamais une frayeur pareille, soupire-t-il en me souriant.

— Merci de toujours veiller sur moi, mon ange gardien.

— Putain de merde, quel soulagement ! finit par lâcher mon père après être resté silencieux de longues minutes. Dans mes bras, ma cascadeuse, ajoute-t-il en me serrant contre lui.

— Ne t'inquiète pas, je serai bientôt sur pied et prête à en découdre avec toi sur le circuit, Papa.

— Oui, enfin, tu vas déjà passer quelques jours ici pour te remettre et ensuite nous aviserons.

— Vous pouvez récupérer Nyx à la maison le temps que je sorte de là ? Et aussi me rapporter quelques affaires, parce que la chemise d'hôpital, ce n'est quand même pas le top. Je préfère le confort de mon pyjama moche.

— Bien sûr, ma chérie, nous allons te chercher ça de suite.

— Merci, Mam.

— Aurèle ? Mia ? Vous restez avec elle jusqu'à ce que nous revenions ?

— Bien entendu, répond cette dernière.

Mes parents m'embrassent et quittent la chambre. Une fois la porte refermée, Mia vient s'asseoir près de moi et Aurèle s'installe dans le fauteuil à côté du lit.

— Comment tu te sens, Sélé ?

— Comme quelqu'un qui est passé sous un camion et qu'on a bourré d'antidouleurs. En pleine forme quoi !

Malheureusement, ma tentative d'humour ne fait pas mouche.

— Sélé, on est au courant. Pourquoi tu nous as rien dit ? Tu sais pourtant que tu peux compter sur nous.

Je ne suis pas sûre d'avoir envie de discuter de ça maintenant, mais je leur dois bien des explications.

— Vous étiez tous les deux partis et je n'ai pas voulu vous inquiéter jusqu'à votre retour. Je vous connais et je me serais détestée de gâcher vos vacances.

— Tu n'es pas possible, tu nous as fait tellement peur ! L'amitié c'est dans les bons comme dans les mauvais moments ! s'emporte Aurèle.

— Aurèle, calme-toi s'il te plaît, lui rétorque Mia.

— Pardon, je suis désolé. Les émotions de la journée me dépassent, je ne parviens pas à redescendre. Je vais aller me promener dehors pour me détendre.

Il quitte la chambre et Mia s'assied près de moi sur le bord du lit.

— Qu'est-ce qui s'est passé, ma chérie ?

Seule avec elle, le flot de larmes me reprend. Je me suis retenue devant mes parents et Aurèle, mais je n'y arrive plus, j'ai besoin d'évacuer toute cette souffrance.

— Il m'a menti, Mia. Depuis le début, il avait quelqu'un dans sa vie... Une femme que je connais en plus.

— Quoi ? s'égosille-t-elle, les yeux ronds comme des soucoupes.

— Je l'ai découvert samedi dernier alors que j'étais partie faire des courses avec ma mère. On a croisé une de ses anciennes collègues et discuté quelques minutes. Elle a souhaité nous présenter son compagnon, et c'est là que Maxence est apparu...

— Merde ! C'est pas vrai ! Mais quel connard, ce type ! Et dire que j'ai tout fait pour éviter qu'Aurèle ne lui éclate la tronche tout à l'heure ! s'insurge-t-elle.

— Hein ? Maxence est venu ici ?

— Oui, il voulait te voir, il est au fond du trou. Il a inondé ton portable d'appels et j'ai fini par décrocher pour l'informer de ce qui t'était arrivé. J'aurais peut-être dû m'abstenir... Excuse-moi pour la boulette.

— Non, ne t'en fais pas.

Je pleure à chaudes larmes, ne pouvant ignorer la mélopée de mon cœur brisé.

— Oh, Sélé. Je suis tellement désolée pour toi.

Nous restons dans les bras l'une de l'autre de longues minutes jusqu'à ce que j'entende le son de notification de mon téléphone. Mia me relâche et se penche pour attraper mon sac par terre et me le tendre.

— J'hésite à regarder, je suis certaine que c'est Maxence. Je lui ai pourtant déjà tout dit samedi après-midi quand je l'ai quitté.

— Laisse-toi du temps Sélé, tu traverses une épreuve difficile. Avant tout, tu as besoin de repos pour vite sortir d'ici.

Aurèle revient à ce moment-là. Quand il voit mes yeux rouges et le portable dans ma main, il se crispe.

— Ça va aller, Minou. Détends-toi. C'est simplement le contrecoup de tout ça, tu me connais, je suis une vraie madeleine !

Nous discutons ensemble encore un moment. J'aurais dû les prévenir dès samedi dernier, leur présence me réconforte, j'aurais sûrement vécu cette épreuve différemment. Quoi qu'il en soit, je dois désormais avancer. Certes, les blessures mettront du temps à se refermer, mais je suis bien entourée.

— Ah ! J'entends Armand et Hortense qui reviennent, annonce Aurèle. Ta mère a l'air excitée comme une puce, remarque-t-il en riant.

La porte s'ouvre et Mam dépose mes affaires sur le fauteuil.

— Pfiou, nous avons traîné un peu. Attraper Nyx n'a pas été chose facile. Il était agité comme un fou et je pense qu'il va en vouloir un bout de temps à ton père de l'avoir plaqué sur le canapé, commente-t-elle encore tout affolée.

— En même temps, si tu ne l'avais stressé en hurlant dans tout l'appartement, je n'aurais pas été obligé d'en arriver à une telle extrémité, rétorque narquoisement Dadou.

— Armand, ça suffit ! s'agace Mam. Enfin bref, on t'a ramené tout le nécessaire pour les quelques jours à venir. Le docteur Muller nous a dit que tu devrais pouvoir sortir vendredi matin si tout est OK. On viendra donc te chercher et tu rentreras à la maison pour te reposer.

— Mais je dois retourner à la fac Mam. Je vais déjà rater pas mal de cours, je ronchonne en croisant les bras sur ma poitrine.

— Séléné, arrête de bouder et écoute ta mère, s'il te plaît, sinon c'est encore moi qui vais ramasser, plaisante Papa.

Aurèle se met à rire et lui adresse un clin d'œil complice. Mam les foudroie du regard.

— Comme j'allais te le dire, avant que ton père me coupe, l'administration de l'université est informée que tu seras absente les deux semaines qui viennent pour que tu ne sois pas pénalisée à la fin du semestre.

— Et puis ne t'en fais pas pour les cours Sélé, on te fera tout passer, n'est-ce pas Aurèle ?

— Bien sûr ! L'important c'est que tu te retapes au plus vite et que la vie reprenne son cours.

— Aurèle ? Mia ? Vous veillez sur elle les trois prochains jours ? On t'appellera tous les soirs et on viendra te chercher dès que le médecin t'autorisera à sortir, ma chérie. N'hésite pas à nous joindre si tu as besoin de quoique ce soit.

— Comptez sur nous ! opine Mia.

— Merci, Mam.

— Hortense, on ne devrait pas trop tarder, sinon la panthère noire va ravager les sièges de ta voiture.

— Armand ! Est-ce que tu réalises que notre fille est hospitalisée ?

— Oui ! Et elle va déjà mieux. Elle est hors de danger et entre de bonnes mains. Elle doit se reposer maintenant. Allez, Maman Poule, en avant !

Je laisse échapper un rire léger devant la mine offusquée de Mam alors que Papa lui tire la langue comme un enfant. Tous deux m'embrassent et quittent la chambre.

— On va partir nous aussi, ton père a raison, tu as besoin de tranquillité, concède Aurèle. Tu nous appelles s'il y a quoi ce soit, d'accord ?

— Oui, je n'hésiterai pas.

— À demain, Sélé, on passera te voir après les cours !

— OK. Encore merci pour tous les amis, je vous aime !

— Nous aussi on t'aime, me répondent-ils en sortant.

Je me retrouve désormais seule dans ma chambre d'hôpital. La nuit a commencé à tomber, j'en déduis qu'il est donc déjà tard. Je reprends mon téléphone pour regarder l'heure, constate qu'il est presque dix-huit heures et j'ouvre le message reçu plus tôt.

[Maxence : je t'en prie, dis-moi que tu es hors de danger.]

J'aimerais pouvoir lui dire que je me porte bien, sauf que cela m'est impossible, parce que ça ne va pas. Maintenant que je suis seule, le chagrin refait surface et je pleure à chaudes larmes de longues minutes et finis par sombrer d'épuisement.


Maxence

— Max ? Qu'est-ce que tu fais ici ?

Après deux jours passés sans aucune nouvelle de Séléné, je me suis décidé à aller la voir à l'hôpital.

Elle est épuisée et les fragments de sa peau que je peux distinguer sont couverts d'hématomes.

— J'étais mort d'inquiétude. Comment te sens-tu ?

— Difficile à dire, je suis shootée aux antidouleurs.

Je m'approche et elle me fait une place sur le bord du lit.

Nous nous observons un moment en silence. Elle paraît si vulnérable et amaigrie.

— Séléné, je m'en veux tellement pour tout le mal que je t'ai fait. Si je pouvais remonter le temps...

— Nous deux, ça n'aurait jamais dû arriver. Tu le sais aussi bien que moi. On a commis une erreur.

— Non, ne dis pas ça, on a vécu une histoire si intense, qu'il n'aurait pas pu en être autrement.

— Arrête s'il te plaît, c'est déjà assez dur comme ça.

Elle ne bouge pas et du bout des doigts je frôle le croissant de lune tatoué sur sa main, comme je l'ai si souvent fait auparavant. Elle ferme les yeux et se met à pleurer.

— Qu'est-ce qui s'est passé lundi ?

Le silence s'installe entre nous, elle détourne le regard vers la fenêtre. Je me sens tellement con. Je serre ses doigts frêles et glacés entre les miens.

— J'ai été prise d'un malaise et je suis tombée dans l'escalier.

— À cause de quoi ? Ils t'ont fait des examens ?

— Chute de tension due à la fatigue et au stress.

À force d'épuisement, elle a fini par avoir un accident. Je me sens responsable de son état.

— Je suis tellement désolé, si tu savais comme je m'en veux d'avoir tout gâché. Tu as toutes les raisons de me détester.

— Ce n'est pas le cas.

— Et bien, tu devrais.

Comment peut-elle ne pas me détester, alors que je me hais de la faire tant souffrir ?

Je me suis comporté comme un minable. Et je l'ai perdu.

Pourquoi ai-je été si con ? Si lâche ?

Je m'effondre sur elle en sanglotant, presse mes bras contre son corps. Elle trouve encore la force de me réconforter et passe sa main dans mes cheveux en me serrant contre sa poitrine.


Séléné

Nous restons ainsi un long moment, à pleurer en silence la fin de notre belle histoire.

Fugace et pourtant si intense, passionnante et déchirante.

Je n'ai pas cessé de l'aimer. Non, bien sûr que non, car j'aurais besoin de temps pour ça. J'aurais pu braver encore bien des obstacles par amour pour lui, mais je ne pourrai jamais oublier qu'il m'a menti.

La confiance est brisée et qu'est-ce qu'un couple sans confiance, hormis une expérience inévitablement vouée à l'échec ? Je devrais le détester de nous avoir fait ça, pourtant je n'y parviens pas, préférant cette dernière étreinte dans ses bras pour lui dire adieu.

Quand l'aide-soignante rentre et nous trouve enlacés, elle se confond en excuses avant de ressortir.

Maxence se redresse et me fixe intensément, ses yeux dorés baignés de larmes.

C'est la première fois depuis que je le connais que je décèle tant de tristesse dans son regard et cela me bouleverse. Il m'aime réellement et souffre tout autant que moi. Toutefois, je ne reviendrai pas sur ma décision.

Je savais que nous finirions par nous déchirer, mais la vie est ainsi faite et l'avenir pansera nos plaies.

— J'espère que tu pourras me pardonner un jour.

— C'est déjà le cas, Maxence. Maintenant, nos chemins se séparent et nous devons continuer d'avancer.

Il se penche vers moi, sa paume chaude caresse mon visage avec délicatesse et il dépose un doux baiser sur mon front.

— Adieu, mon Amour, murmure-t-il, la voix brisée.

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