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Chapitre 48. Les bons conseils d'une mère

Séléné

Je n'ai fait qu'apercevoir Aurèle toute la semaine. Il s'isole volontairement de Mia et moi. J'hésite à lui envoyer à nouveau un message, mais étant donné qu'il n'a pas répondu au dernier, je doute qu'il le fasse pour un autre.

En véritable médiatrice des causes perdues, Mia divise son temps entre nous deux durant les cours, tentant de nous rabibocher, une fois de plus.

Maxence et moi avons passé plusieurs soirées tous les deux dans mon appartement. Nous ne nous verrons pas ce week-end, je rentre chez mes parents et il a des choses de prévues de son côté avec ses amis.

Il ne me parle presque jamais d'eux ou de sa famille et ne m'a pas proposé de les rencontrer. Pas de quoi m'affoler, ceci dit. Nous ne sommes ensemble que depuis quelques semaines, c'est un peu normal, je suppose. Tout est allé si vite entre nous, je ne suis pas certaine d'être prête à faire connaissance avec son entourage. C'est encore trop tôt.

Le vendredi soir, j'arrive peu avant minuit chez mes parents après une journée très chargée. Ils sont déjà couchés, je prends soin de ne pas les réveiller.

Après un bref passage à la salle de bain, je me glisse sous la couette. Ils ont racheté une petite télé pour ma chambre. Je zappe en quête d'un programme sympa et tombe sur un documentaire au sujet des Vikings.

Je m'installe à l'aise, Nyx près de moi. Bien que cela soit intéressant, je finis par m'endormir avant la fin.

Le lendemain matin, je me lève assez tôt et retrouve mes parents dans la cuisine pour le petit déjeuner. Je les étreins et les embrasse chaleureusement, puis je m'attable avec eux.

— On ne t'a pas entendu arriver hier soir, note mon père.

— J'ai veillé à ne pas faire de bruit pour ne pas vous réveiller, il était très tard.

— Tu as pu te reposer cette nuit ? Tu as l'air épuisée, ma petite lune, s'inquiète Mam.

— Oui, je crois.

Elle fronce légèrement les sourcils en me fixant. Elle me connaît trop bien et devine que si je suis rentrée à la maison ce week-end, ce n'est pas simplement pour décompresser.

Son regard croise celui de mon père. Il toussote et avale son café d'un trait.

— Bon, je vais aller couper du bois. On nous annonce du froid pour les jours à venir, se justifie-t-il en quittant la pièce.

J'esquisse un sourire, fascinée par cette capacité qu'ils ont à communiquer silencieusement, même après vingt-cinq ans de mariage. Ça me laisse rêveuse.

Maintenant que nous ne sommes plus que toutes les deux, Mam se lance, bien décidée à ce que je lui livre ce qui me travaille.

— J'ai l'impression que quelque chose te tracasse Séléné. Tu as des soucis ?

— Non. Enfin, pas vraiment. Je viens de traverser des moments difficiles, j'ai besoin de faire un peu le point.

— Qu'est-ce qui se passe ?

J'attrape un bol pour me servir un café et me coupe un morceau de brioche.

— J'ai rencontré quelqu'un, Mam.

— Et ? C'est plutôt une bonne chose, non ? C'est de ton âge d'avoir des aventures.

— Oui, mais là, c'est plus que ça et c'est compliqué.

— Raconte-moi tout.

— C'est un prof...

Elle écarquille grand les yeux.

— Enfin, c'était mon prof pendant le premier semestre.

— Comment ça, « c'était » ?

— Il est doctorant, et il avait en charge les TD pour plusieurs groupes de première année. Dont un dans lequel j'étais avec Aurèle.

— Mais il a quel âge ? Et comment va Aurèle d'ailleurs ?

— Il a vingt-six ans. Aurèle est amoureux de moi et ne m'adresse plus la parole depuis qu'il a justement appris le week-end dernier que je fréquente Maxence.

— La situation est bien compliquée, c'est le moins que l'on puisse dire.

— Je ne sais plus quoi faire, Mam. Je tiens tellement à Aurèle, c'est mon meilleur ami. Il est toujours là pour moi, pourtant j'ai conscience que je le fais souffrir. Mais avec Maxence, c'est autre chose. Passionnel et addictif, même si c'est usant de l'aimer.

— Chaque relation est différente, Séléné. La passion peut, au fil du temps, laisser la place à la tendresse et à une profonde affection. Mais elle peut aussi devenir malsaine et t'emporter dans un tourment sans fin. Je ne t'encourage pas à renoncer à cette relation avec Maxence, seulement tu le dis toi-même, « c'est usant de l'aimer ». Je te connais ma fille, tu es indépendante et il faut que tu profites de ta vie. Si vous vous aimez vraiment, vous devrez trouver l'équilibre pour que votre histoire survive. Quant à Aurèle, laisse lui du temps pour se remettre, ne le brusque pas.

— Merci, Mam. Tu es toujours de bon conseil, je soupire en versant quelques larmes.

— Ne pleure pas, c'est aussi ça le rôle d'une mère. Tu sais que tu peux tout me confier. Par contre, on est d'accord qu'on n'en parle pas à ton père ? plaisante-t-elle pour dédramatiser.

— Non, il ne vaut mieux pas.

— Et si nous allions nous promener aujourd'hui ? Sortir toutes les deux nous fera du bien. Quelques boutiques ont ouvert récemment pas loin d'ici et devraient te plaire.

— Pourquoi pas ? Je monte me préparer en vitesse.

— Je vais prévenir tes grands-parents que tu es là et nous irons au restaurant avec eux demain midi, qu'en penses-tu ?

— Super idée, j'ai hâte de les revoir !

Nous passons la journée ensemble avec Mam et comme toujours, elle avait raison.

Je déniche quelques vêtements sympas dans une friperie et des cosmétiques cruelty-free au parfum divin. Sachant que je venais chez mes parents, j'avais aussi pris rendez-vous dans la semaine au salon de tatouage pour utiliser le bon cadeau offert par Mamy à Noël.

Une étoile filante est désormais visible sur ma main droite, espérons qu'elle me portera chance...

En fin de journée, nous sortons tous les trois au karting, sans Tim, encore en vadrouille avec ses copains, avant de rentrer pour une soirée pizzas et film.

Le lendemain, nous retrouvons mes grands-parents et profitons comme chaque fois d'un agréable moment. Je suppose que ma mère a dû briefer Mamy, qui élude soigneusement les questions sur ma vie amoureuse, m'évitant ainsi de replonger dans mes tourments sentimentaux.

Je réalise une fois de plus la chance que j'ai d'avoir une famille aussi affectueuse et attentionnée. Ce week-end avec eux m'a reboostée, même s'il s'est écoulé trop vite.

Sur le chemin du retour, je me ressasse la conversation de la veille avec Mam. Elle a raison, nous devons trouver l'équilibre pour avancer dans notre relation, Maxence et moi, sans quoi ce sera l'échec.

Et surtout, je ne dois pas renoncer à mes envies. Je savoure chaque instant avec lui, mais j'apprécie également d'avoir des moments pour moi. Nous avons bien le temps encore avant d'être collés l'un à l'autre chaque jour. Et je veux pouvoir continuer de profiter de mes amis aussi, veiller à ne pas m'enfermer dans notre histoire. Maxence est jaloux. Or, rien n'est irréversible. Quand il aura appris à me faire confiance, les choses s'apaiseront.

C'est sur ses pensées positives que je décide donc de m'octroyer une soirée tranquille et seule chez moi. Je lance un film sur Netflix, mon téléphone sonne. Maxence.

— Tu es rentrée ?

Je le sens tendu à l'autre bout du fil. J'ai l'impression que son week-end n'a pas été aussi bon que le mien. Cela n'augure rien de bon pour la suite de la conversation.

— Oui.

— On se voit ce soir ?

— Non. Demain plutôt.

— Pourquoi ? rouspète-t-il à l'autre bout du fil.

Adieu les pensées positives...

— On n'est pas obligés de se retrouver tous les jours non plus.

— Tu passes bien tes journées avec tes amis et ce n'est pas un problème...

Cette petite pique a le don de m'irriter. Surtout qu'il connaît très bien la situation en ce moment.

— Ne commence pas, Max...

Il m'agace, pourquoi est-ce qu'il réagit ainsi, bon Dieu ?

— Je ne commence rien du tout, j'essaie simplement de piger pourquoi tu ne veux pas me voir.

Je sens la colère qui monte en moi, consciente que la dispute est inévitable, une fois encore.

— Putain, il n'y a rien, je te dis ! j'explose d'un coup. J'ai juste envie de rester tranquille chez moi.

— Qu'est-ce qui t'arrive ?

— Rien ! Je vais très bien !

Je lui raccroche au nez et bascule mon téléphone en mode silencieux. C'est dingue ça. On s'est quittés vendredi, tout allait bien et, parce que je m'octroie une soirée sans lui, il pète une crise !

Qu'est-ce qu'il est étouffant ! La quête de l'équilibre s'annonce périlleuse.

🌙

Lundi matin, je rejoins Mia et je me fige sur place en la découvrant accompagnée d'Aurèle. Je cligne des yeux pour m'assurer que je n'ai pas rêvé.

Non, c'est bien lui, je n'hallucine pas.

La gorge nouée, le cœur palpitant à une vitesse folle, je suis soudain prise de tremblements incontrôlables. À la fois heureuse et effrayée, je m'approche d'eux.

Aurèle me dévisage de longues secondes, avec une mine indéchiffrable, puis il esquisse un sourire et m'ouvre grand ses bras. Je m'accroche à son cou comme une désespérée.

— Viens-là ! Je suis désolé pour l'autre soir, j'ai déconné...

— Oh non ! Ne dis pas ça ! C'est moi qui ai merdé, j'aurais dû te le dire. Je n'ai pensé qu'à moi et... et... si tu savais comme je m'en veux.

Je suis tellement soulagée. Je tâte son visage et ses cheveux, pour m'assurer qu'il est bien réel, lui bécote les joues en versant des larmes de joie.

— Calme-toi, Sélé. C'est bien moi, je ne compte pas disparaître, me sécurise-t-il en riant.

— Roh, vous êtes pénibles tous les deux ! Et voilà, je ressemble à un panda maintenant que vous me faites chouiner ! couine Mia en se regardant dans un miroir de poche.

Nous éclatons de rire en voyant sa tête et Aurèle l'attire contre nous. Je lui souris béatement, tellement heureuse de le retrouver.

Le stress de ces derniers jours s'estompe, et avec lui le chagrin tapi dans ma poitrine. Le temps des secrets est terminé, je suis bien décidée à ce que plus aucun orage ne vienne obscurcir notre amitié.

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