Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 37. Flou relationnel

Séléné

Cette dernière séance de pose avant les vacances s'est plutôt bien déroulée, le reste de ma journée, par contre, a été un calvaire. J'étais tellement stressée d'assister à cet ultime cours du semestre que je n'ai pas fermé l'œil de la nuit, à juste titre d'ailleurs.

Tout ce que j'ai obtenu d'Aurèle ce matin, c'est du mépris. Il ne m'a pas adressé la parole, pas même un regard, et il est parti comme une flèche sans que j'aie pu lui dire quoi que ce soit. Ça me fait de la peine de lui cacher les choses, mais lui avouer ce secret le ferait souffrir davantage, et ça, je ne peux m'y résoudre.

J'ai pleuré une bonne partie de la journée en préparant mes affaires et j'ai fini par me mettre au coup de pied au cul en voyant mon reflet dans le miroir de la salle de bain. Je ne pouvais pas me pointer chez Bianca avec une tête pareille, j'ai donc pris le temps de m'occuper de moi sous la douche pour arranger un peu ma tronche d'épouvantail.

La séance terminée, je me hâte pour récupérer mon sac, les cadeaux et mon chat. Il n'est pas spécialement content à l'idée de voyager, mais je ne pouvais bien entendu pas le laisser seul pendant cinq jours. L'indépendance des matous a tout de même ses limites.

Une bonne demi-heure plus tard, je stationne en bas de chez Maxence. Il charge ses affaires dans le coffre, puis grimpe à côté de moi et saisit mon visage entre ses mains pour m'embrasser avec un sourire.

— Ça va, ma belle ?

— J'ai connu mieux.

— Tu fais référence à ce matin ?

— Je n'ai pas spécialement envie d'en parler, s'il te plaît.

— Comme tu préfères. À ton avis, dans combien de temps nous arriverons avec ton pot de yaourt ? me charrie-t-il pour changer de sujet.

Je démarre la voiture, faisant rugir un peu le moteur au passage, et je ne peux me retenir de rire en voyant l'expression inquiète qui s'affiche aussitôt sur son visage.

— C'est bon tu as tout, on peut y aller ?

Il déglutit avec peine en fixant le pare-brise.

— Euh, oui.

— Détends-toi Maxence, j'ai mon permis, tu sais.

Quitter le centre-ville nous prend un moment et je comprends mieux pourquoi lorsque nous atteignons la rocade. Qui dit départs en vacances, dit bordel sur la route, ce qui ne manque pas de me filer un coup de pression.

— Doucement, ma belle, on a le temps.

— J'ai horreur de conduire en ville et en périphérie, je siffle entre mes dents en tapotant sur le volant.

Nous sommes désormais à l'arrêt dans un bouchon et j'en profite pour accrocher mon téléphone sur le support mains libres. Quand j'allume l'écran, une photo d'Aurèle et Mia qui font une grimace s'affiche. Je pousse un long soupir et lutte pour retenir mes larmes.

À croire que je n'ai pas assez pleuré durant la journée... Quelle chouineuse ma parole !

— Ça finira par s'arranger entre vous, ne t'inquiète pas.

— Je l'espère.

Je songe toutefois qu'il me dit sûrement cela pour éviter que nous nous fâchions, au fond il est probablement plus satisfait par cette situation qu'il veut bien le montrer.

J'allume Waze pour voir un peu l'état du trafic.

— Pff, il y a eu un accident plus loin, donc bouchon. Ça va nous prendre un moment pour en sortir.

— Et alors ? Tu n'es pas bien là avec moi ?

— Si, mais déjà que Nyx n'aime pas trop la voiture, il risque carrément de disjoncter.

Maxence jette un œil par-dessus son épaule.

— Il dort tranquillement, tu te fais du souci pour rien.

— Il est calme parce que nous sommes à l'arrêt pour l'instant...

— Et ?

— Tu verras bien...

Je me penche vers lui et dépose un tendre baiser sur sa joue, tandis que sa paume chaude recouvre la mienne. Il sous-estime le monstre qui sommeille en Nyx, il ne va pas être déçu du voyage.

Le temps passé dans ce bouchon m'a paru interminable et ma patience a été mise à rude épreuve. Je m'empresse de doubler toutes les voitures et commence à me détendre une fois sur l'autoroute. Le gros de la circulation est derrière nous.

Le moteur vrombissant de mon Abarth a réveillé mon Nyxou, qui s'agite à l'arrière en miaulant désespérément. On se croirait en visite chez le vétérinaire. Maxence fait tout pour paraître à l'aise, mais il se cramponne fermement aux rebords du baquet et n'ose pas décrocher un mot.

— Tu comprends mieux de quoi je parlais tout à l'heure ?

— Oui oui... Mais tu sais qu'il y a des radars sur l'autoroute aussi ?

— Voilà pourquoi j'ai mis Waze. C'est une impression où tu n'es pas tranquille en voiture avec moi ?

— Si, ça va. Seulement, ta conduite est un peu trop sportive pour moi.

— Promis, Maxence, je ne dépasserai pas les cent cinquante kilomètres-heure, si ça peut te rassurer.

— Les autoroutes sont limitées à cent-trente dans notre pays, grince-t-il.

— Roh cesse de faire ton rabat-joie, je te taquine. Tu peux rentrer l'adresse de tes parents sur Waze, s'il te plaît ?

Quelques instants plus tard, mon téléphone sonne et je prends l'appel en Bluetooth.

— Allô, Séléné ?

— Oui Mam. Je suis désolée pour le retard. Il y a eu un accident et il y avait un gros bouchon.

— Oh bon sang ! Tu n'as rien au moins ? panique-t-elle.

— Mais non, détends-toi. Je dépose quelqu'un en covoiturage et j'arrive à la maison.

— OK, tu as tes clés pour rentrer toute façon.

— Ne te tracasse pas, bisou Mam ! dis-je en mettant fin à l'appel.

— Ta mère a l'air très sympathique.

— Oui, c'est un amour de maman poule.

— Pourquoi tu ne lui as pas dit qui je suis ?

— Parce que... Je n'en ai aucune idée, à vrai dire, je lui concède, bien embarrassée par sa question.

Que sommes-nous désormais l'un pour l'autre ?

Nous couchons ensemble, c'est un fait. Mais pour ce qui est du reste, je n'y ai pas vraiment réfléchi.

Je sens son regard sur moi. Je suppose qu'il attend une réponse. Je suis incapable de la lui donner, et préfère éluder le sujet en musique. Sachant que nous pourrions vite monter dans les tours, je ne tiens pas vraiment à me lancer dans une discussion aussi sérieuse alors que je suis crevée et en train de conduire.

Une heure plus tard, je me gare devant chez les parents de Maxence qui vivent dans un petit village tranquille. Je coupe le contact, il n'y a aucun bruit dehors.

— Merci de m'avoir déposé, ma belle.

— Avec plaisir, et puis le détour n'est pas si long que ça. Mes parents habitent à vingt kilomètres à peine.

— Comment se fait-il qu'on ne se soit jamais croisés jusqu'à il y a quelques mois, alors que nous avons grandi à si peu de kilomètres l'un de l'autre.

— Très bonne question. Étant donné que tu es plus vieux que moi... je commence d'un air taquin.

— Plus âgé, me corrige-t-il. Et je n'ai que vingt-six ans.

— Quatre ans de plus que moi, donc plus v...

Il me cloue le bec en me volant un baiser. Il défait nos ceintures, tentant désespérément de m'attirer à lui. Cependant, l'étroitesse de l'habitacle freine ses ardeurs.

— Reste sage. Tu peux bien te passer de moi une semaine, non ?

Il grimace, m'arrachant un sourire.

— Hum, pas sûr.

Ça ne va pas être chose facile pour moi non plus finalement.

— Dommage pour toi dans ce cas.

— Mademoiselle Desjardins, vous allez me rendre complètement fou.

Je l'aide à décharger ses affaires de la voiture et après un dernier baiser, je reprends le volant, direction la maison. J'arrive tard, mes parents sont couchés. Je libère le fauve de son sac et il fonce en courant droit vers la chatière. Mam a tout prévu pour son séjour, il va sûrement s'empiffrer de croquettes. Je monte discrètement et après un passage par la salle de bain, je gagne ma chambre, qui paraît bien vide sans tous les meubles que j'ai embarqués dans l'appartement, et je m'écroule dans mon lit.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro