Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 31. Apprentie muse

Séléné

Déjà décembre. Je n'ai pas vu le temps passé. Depuis mon emménagement, une petite routine s'est installée. Nyx et moi avons pris goût à notre nouvelle vie dans cet appartement douillet. Il apprécie même de plus en plus les balades en ville sur mon dos, que ce soit au parc Peixotto ou bien sur les quais de Garonne et la Place de la Bourse.

Ma famille me manque, mais j'arrive à rentrer au moins tous les quinze jours en week-end pour profiter d'elle au grand complet. Heureusement, mes proches ne sont pas réfractaires à la technologie et nous nous appelons régulièrement avec Mam et ma grand-mère, qui s'enthousiasment de constater que la jeune femme solitaire que j'étais a fait du chemin depuis septembre.

Je passe des heures, le nez dans les livres, en compagnie de Mia et Aurèle. Nous tenons le cap, studieux et assidus en cours et nous nous épaulons dès que l'un de nous a un coup de mou. Nous sommes toujours fourrés ensemble et je me réjouis chaque jour de les avoir rencontrés.

Paradoxalement, ma complicité avec Aurèle est bien plus saine depuis notre petite coucherie sur mon canapé. La tension du début s'est estompée. Les liens qui nous unissent tous les trois avec Mia se sont renforcés. Sans oublier Seb, Stan et Greg, avec lesquels nous formons une bande d'amis soudée.

J'ai recroisé Maxence en cours les vendredis matins. Pas le choix. Toutefois, depuis notre dernier rendez-vous il y a plusieurs semaines, nous ne nous sommes plus revus en dehors des TD et n'avons pas échangé un seul message.

J'ai tenu cette histoire secrète et je fais comme s'il ne s'était jamais rien passé entre nous. Enfin, dans la mesure du possible.

Au début, j'avais un peu de mal à rester concentrée, repensant aux sensations éprouvées dans ses bras. Dès qu'il ouvrait la bouche, le son de sa voix me plongeait en déroute totale et je me serai presque giflée de lui avoir mis un vent.

Je suis cependant certaine d'avoir pris la bonne décision. Désormais, nous entretenons une relation polie entre un prof et son élève. Et cela me convient parfaitement.

Les vacances de Noël approchent à grands pas, et avec elles, les partiels de fin de semestre. Il ne reste plus que trois semaines, ensuite les cours seront terminés.

Ce jeudi après-midi, lors d'une pause café en compagnie de Mia, je retombe sur le numéro de Bianca Stermaan en fouillant dans mes contacts. Me revient en mémoire la proposition de Diego, le copain de Maxence.

— Qu'est-ce qui se passe, Sélé ? Tu as l'air ailleurs.

— J'étais en train de réfléchir à un truc. Tu te souviens de la soirée au Tiki ?

— Euh, oui vaguement, nous nous sommes vite éclipsés avec Greg... confesse-t-elle en rougissant.

— C'est vrai, maintenant que j'y pense, on ne vous pas vu longtemps ce soir-là.

— OK, et donc ?

— J'ai rencontré par hasard Maxence Conti, mon prof de TD. Il était avec son ami Diego.

— Et ?

— Il suit des cours de dessin à l'atelier de Bianca Stermaan et m'a appris qu'elle recherche des modèles. Il m'a donné son numéro.

— Oh ! Tu vas l'appeler alors ?

— Ça pourrait être une expérience intéressante, tu en penses quoi ?

Une expression curieuse s'affiche sur son visage.

— Mais attends, ça veut dire que tu vas poser nue ?

— Et bien, je suppose que oui. Ce n'est pas grave ça.

— Moi je ne pourrais pas, je suis trop pudique. Après, si ça ne te fait rien, pourquoi pas ?

— Ce soir, je l'appelle !

🌙

Le lendemain matin, je me dépêche de remballer mes affaires à la fin du TD.

— Tu es bien pressée ce matin, remarque Aurèle.

— Il faut que je m'affole, j'ai rendez-vous à onze heures et demi en ville. Je vais être juste si je traîne trop.

— Ah bon ? Et avec qui ? me demande-t-il curieux.

— Avec une femme.

— Oui, mais qui ?

Je me hâte, bousculant les élèves devant moi qui bouchent le passage, pour me faufiler hors de la salle.

— Sélé, réponds-moi ! crie Aurèle.

— Bianca Stermaan. Je t'expliquerai plus tard !

J'arrive pile à l'heure et légèrement crispée devant l'atelier. Je n'ai encore jamais réalisé ce genre de chose, mais plus j'y songe et plus l'expérience me tente.

Une dame d'environ une cinquantaine d'années m'accueille chaleureusement avec une bise et me met à l'aise tout de suite. Très avenante, elle me rappelle un peu ma mère, en version plus « Seventies ».

— Alors comme ça, tu es intéressée pour poser dans mon atelier ?

— C'est exact, j'ai fait la connaissance d'un de vos élèves, Diego, qui m'a dit que vous recherchiez des modèles.

— En effet. As-tu déjà fait ça auparavant ?

— Non jamais.

— Es-tu majeure ?

— Oui, j'ai vingt-deux ans.

— Je te propose que nous fassions une séance d'essai, toi et moi seulement.

— Pas de problème.

— Tu es disponible tout de suite ?

— Bien sûr, j'ai terminé les cours pour cette semaine.

— Tu étudies quoi ?

— L'histoire de l'Art.

— Heureuse coïncidence, s'amuse-t-elle. Suis-moi à côté.

Nous entrons dans une salle spacieuse et baignée de lumière. Je suis ébahie par la multitude de tableaux et de feuillets qui sont suspendus de partout. Beaucoup de portraits et de croquis d'étude du corps. Je rêverais de savoir dessiner ainsi un jour.

— Nous sommes ici dans le lieu où je dispense mes cours. Les séances durent généralement deux heures. Les modèles s'installent à cet endroit, m'explique-t-elle, en pointant du doigt une estrade autour de laquelle sont disposés environ une quinzaine de chevalets et de tabourets. Je dois faire une tête bizarre parce qu'elle me sourit avant d'ajouter :

— Ne t'inquiète pas, ils changent de pose à plusieurs reprises. Avant toute chose, est-ce que t'exposer nue serait rédhibitoire pour toi ? Cela n'est pas évident pour tout le monde et je veux m'assurer que tu en as bien conscience.

— Oui, je comprends, mais je n'ai pas de problème avec ça.

— Très bien, nous allons voir cela. Tu as un paravent juste là, tu vas te déshabiller complètement pour revêtir le drapé qui y est suspendu, s'il te plaît.

J'enfile le tissu en question et viens prendre place sur l'estrade. Bianca s'est installée devant un chevalet. Elle me regarde avec un sourire bienveillant.

— Bien, commençons.

Je pose de différentes manières, pendant près d'une heure, avec et sans le drapé, couchée, assise ou debout, répondant aux demandes que formule Bianca. Tout de même un peu intimidée au départ à l'idée de m'exposer dans le plus simple appareil, je me relaxe très vite en me rappelant que ma présence ici était mon idée avant tout et que cela ne servira qu'à l'Art et rien d'autre. Quand l'essai se termine, je me rhabille et la rejoins.

— Tu m'as dit que tu es étudiante, as-tu des créneaux libres en fin de journée ?

Oh, chic ! Si elle me pose cette question, c'est que la séance s'est bien déroulée.

— Je peux être disponible les mercredis, jeudis et vendredis principalement. Je n'ai pas encore mon planning pour le second semestre, mais je suppose que je pourrais également me débloquer du temps.

— Pour moi, l'essai s'est bien passé. J'ai constaté que tu es plutôt à l'aise et tu dégages une grande présence que j'ai hâte de faire découvrir à mes élèves. J'aimerais, pour débuter, te proposer une collaboration, à raison de six heures hebdomadaires, rémunérées quinze euros de l'heure, durant les deux semaines qui viennent. Qu'en penses-tu ?

— Je serai ravie de pouvoir poser dans votre atelier. À quelle heure ?

— Entre dix-huit et vingt heures.

— Après mes journées de cours donc, ça me convient.

— Rendez-vous mercredi prochain ?

— Je serai là sans faute.

Je quitte les lieux, excitée comme une puce. J'ai hâte d'apprendre la nouvelle à Mia et Aurèle. Je m'empresse d'écrire un message sur notre conversation WhatsApp.

[Séléné : coucou, les amis, j'ai un truc à vous annoncer !]

[Aurèle : pizzas chez moi ce soir, ça vous tente les filles ?]

[Mia : carrément.]

[Séléné : OK ! À quelle heure ?]

[Aurèle : 19 h !]

À mon retour des courses, j'ai un coup de barre et je me pose sur le canapé devant une série. Je n'ai aucune idée du moment où j'ai fini par sombrer, tout ce que je sais, c'est qu'en me réveillant de la sieste, la nuit est tombée et j'ai dix minutes de retard.

Oh bordel ! Bouge-toi un peu le popotin !

À mon arrivée chez les garçons, tout le monde est déjà sur place.

— Désolé, j'étais en plein coma sur mon canapé.

— C'est parce que je n'étais pas avec toi ça, me taquine Aurèle.

— Flambeur, je rétorque en lui tirant la langue. La dernière fois que nous étions à l'horizontale, toi et moi, je te signale que tu ronflais tellement fort que je n'ai pas fermé l'œil.

— Blablabla, simple moment de faiblesse.

Il m'adresse son sourire charmeur et je détourne le regard, un peu mal à l'aise sur le coup, sans trop savoir pourquoi d'ailleurs.

— Ils sont si mignons quand ils se chamaillent comme un vieux couple ! s'exclame Mia. Alors, c'est quoi cette annonce, Sélé ?

— Figurez-vous que j'ai trouvé un petit job sympa.

— Celui dont tu m'as parlé hier ?

— Comment ça ? Quel job ? demande Aurèle.

— Je vais être modèle vivant pour les cours de Bianca Stermaan.

— C'est-à-dire ? Toute nue devant des gens qui dessinent ? lâche-t-il, perplexe.

— Oui.

— Tu es sûre de toi ?

Est-ce qu'il sous-entend que c'est une mauvaise idée et que je ne suis pas faite pour ça ?

Piquée au vif, je lui jette un regard méchant.

— Dis tout de suite que j'en suis incapable, on gagnera du temps !

— Roh, mais non, tu sais très bien que ce n'est pas ce que je voulais dire. Mais quand même, toi qui es intimidée pour un rien, je ne pensais pas que tu oserais faire ça un jour.

— Je suis pleine de paradoxes. Tu as pourtant bien remarqué que je ne suis pas spécialement pudique...

Et voilà, ce coup-ci c'est moi qui l'ai mouché en évoquant le souvenir de notre coucherie clandestine. Il n'est pas le seul à être doué pour balancer des petites phrases remplies de sous-entendus. Il s'assied sur le canapé et me regarde d'un air abasourdi. Les garçons pouffent de rire en voyant la tête de leur ami.

— J'en connais un qui va vouloir se mettre au dessin, fait remarquer Mia.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro