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Chapitre 24. Nouveau cocon

Séléné

Le réveil sonne à sept heures le lendemain matin. Je n'ai pas beaucoup dormi, trop excitée par mon déménagement. Je prends une douche et m'habille en vitesse avant de descendre préparer le petit déjeuner. Mes parents me rejoignent peu après et nous nous mettons à table. Tim n'est pas encore levé et je ne le verrai pas de la journée, il a une sortie paintball programmée de longue date avec ses potes. Je le soupçonne aussi d'être bien content d'éviter une corvée.

— Je vais prendre ma voiture, Papa. Je pourrais y entreposer quelques cartons supplémentaires, préparés hier soir. Nous avons également prévu d'aller chercher pas mal de choses dans l'après-midi avec Mia et Mam.

— Donc les garçons s'occupent des meubles avec moi pendant que vous allez faire les magasins entre filles, c'est ça ? plaisante-t-il.

— C'est presque ça oui, mais tu verras, ils sont costauds ! Tu n'auras qu'à manager l'équipe.

— Quelle maline !

Après le petit déjeuner, je remplis l'Abarth avec les derniers cartons et nous prenons la route pour l'appartement. La circulation sur la rocade est plutôt fluide et nous atteignons le centre-ville assez rapidement. Dadou stationne le van sur une place libre, au pied de l'immeuble. Un vrai coup de bol ! Je gare ma voiture en double file et me dépêche de la décharger, avant d'aller jusqu'au parking souterrain puis d'en revenir pour vider le van. C'est la course.

À onze heures, tous mes amis sont au rendez-vous pour nous aider et l'entrée de la bâtisse est bien embouteillée. Je procède aux présentations et mon père poursuit :

— Merci à vous tous de venir nous donner un coup de main, leur annonce chaleureusement Dadou. Les livreurs vont arriver d'ici peu de temps avec les meubles. Et je vous préviens messieurs, nous allons avoir du travail, puisque ces dames ont prévu de nous abandonner pour aller faire les magasins cet après-midi, ajoute-t-il en riant, déclenchant l'hilarité de tous.

— Ne vous faites pas de souci monsieur Desjardins, vous pouvez compter sur une véritable équipe de gros bras ! On va assurer comme des pros !

Toujours à fanfaronner, celui-ci. Même si je n'ai aucun doute quant au fait que le déménagement sera vite plié avec leur aide.

Nous commençons à transiter mes affaires jusqu'au troisième étage et sans ascenseur. J'ai omis de leur donner l'information, ils vont me détester. Le camion de livraison arrive et les garçons se mettent tout de suite à l'œuvre pour le décharger rapidement, même si le plus dur reste à faire, à savoir tout monter là-haut.

Il est plus de midi quand tous les cartons sont dans mon appartement. En bon ventre sur pattes que je suis, j'ai la dalle. Je propose à tous d'aller manger au Burger King de Bordeaux-Lac, à proximité des magasins où nous souhaitons nous rendre plus tard entre filles. Ma suggestion fait mouche auprès de tous. Non pas que je sois une adepte de la malbouffe, mais de temps en temps, ça fait le taf. Et puis « le gras, c'est la vie », c'est Karadoc qui le dit.

🌙

Après s'être empiffrés de calories et de gras chez BK, l'heure est venue de faire des emplettes.

— Tiens, voilà la clé, mon petit Dadou d'amour ! Et promis, on ne dépensera pas trop.

Je lui plante un gros bisou sur la joue en sautillant sur place d'excitation. Une vraie gamine !

— C'est ça oui, on en reparlera ce soir.

L'équipe des déménageurs retourne à l'appartement tandis que nous filons entre filles en direction d'Ikea. Nous flânons un moment dans les rayons, tellement le choix est varié pour tout. Et puis surtout, nous essayons tous les canapés, fauteuils et lits du magasin. Mam ne peut s'empêcher d'activer les minuteurs de cuisine avant de se cacher en pouffant de rire pour voir les réactions des gens qui passent à côté, ce qui a le don de nous faire marrer Mia et moi.

Elle me confie que ce n'est pas sa mère qui se risquerait à faire ça. « Bien trop coincée », selon ses dires. Nous parlons peu de sa famille, j'ai compris par quelques allusions divulguées çà et là que les relations avec ses parents sont assez compliquées. Je n'insiste pas pour éviter tout malaise entre nous, elle sait qu'elle pourra se livrer un jour si elle le désire.

Trois heures plus tard, mon pot de yaourt est plein à craquer. Tapis, poufs, bibelots, bougies, vaisselle. Le coffre est rempli à ras bord. Nous avons glissé des choses partout où il y avait de la place, jusque dans la boîte à gants. Mia a disparu sur la banquette arrière, au milieu de la couette et des oreillers, et le linge de maison est entassé sur les genoux de ma mère.

— Eh bien, on en rentre des affaires dans cette petite voiture, s'étonne mon amie.

— Papa va me tuer, on a acheté tellement de trucs.

— Souviens-toi ce que t'a dit ton grand-père, me rassure Mam.

— Il n'empêche que c'est de la folie. Bien sûr que je suis contente, mais quand même, tant de dépenses.

Ma mère saisit mon menton entre ses doigts et tourne ma tête vers elle avec douceur.

— Cette décision a été mûrement réfléchie, Séléné. Cet appartement profitera aussi à Tim, auquel cas, nous pourrons toujours le louer ou le revendre. Et puisque nous avons les moyens de financer vos études et tous les à-côtés, fais-nous le plaisir de ne plus te tracasser avec ça. Rends-nous encore plus fiers en décrochant ton diplôme, ma petite lune. C'est tout ce qui nous importe, d'accord ?

Le regard et le sourire de ma mère ne sont qu'amour et bienveillance. On ne choisit peut-être pas sa famille, néanmoins je n'aurais jamais pu rêver mieux que la mienne. Ma lèvre inférieure tressaute, les larmes sont proches. Voilà ! Je vais encore chouiner.

— Et maintenant en route, sinon ton père va finir par s'inquiéter.

🌙

La place pile devant l'entrée de l'immeuble est libre. Encore un coup de bol, je vais forcément me prendre un retour de karma à un moment ou un autre. Nous déchargeons tout dans le couloir, puis je verrouille la voiture. Aurèle nous rejoint.

— Tu as acheté tout le magasin ?

— Je ne vois pas de quoi tu parles, je réplique avec un sourire espiègle, debout au milieu de mes emplettes.

— Allez les filles, trois étages à grimper ! nous encourage Mam.

Pendant notre absence, les hommes ont monté et installé tous les meubles et débarrassé les cartons. Autant dire que le plus gros du déménagement est terminé, il ne me restera plus qu'à mettre de l'ordre.

— Ça me paraît tout petit maintenant. Je vais avoir du boulot à ranger tout ça. Heureusement que ce sont les vacances la semaine prochaine.

— C'est sûr que ça va t'occuper au moins toute la journée de demain. De toute façon, tu avais prévu de dormir à la maison ce week-end, non ?

— Oui, je ne viendrai ici que lundi soir.

Mon téléphone vibre dans la poche de mon pantalon. Je l'attrape et blêmis en découvrant un message de Maxence. Le karma... Mais pourquoi fait-il ça ? Il me semblait pourtant avoir été claire. Je passais une très bonne journée jusque-là et, rien qu'à voir son nom s'afficher sur l'écran, je suis contrariée. Les pensées fusent dans ma tête bien que je tente de donner le change. Dadou me lance un regard suspicieux.

— Ça ne va pas ?

— Euh, si. On va boire un verre ? Le plus gros est fait, je me débrouillerai demain pour le reste.

— C'est ma tournée, déclare-t-il. Vous avez été très efficaces, les garçons !

Je sors la dernière pour refermer l'appartement à clé. Sur le palier, je consulte le message, tout de même curieuse d'en découvrir le contenu.

[Maxence : alors ce déménagement ?]

C'est une blague ! Il veut me rendre chèvre ou quoi ?

Hier, on se quitte en mauvais termes et aujourd'hui il fait comme si de rien n'était. Ce mec se fout ouvertement de moi, en fait ! Il peut se brosser pour que je lui réponde.

— Tu es sûre que ça va ?

Je sursaute quand Aurèle surgit devant moi.

— Euh, oui.

— Certaine ? T'es devenue toute pâle.

— Ce n'est rien, ça va passer. En route, ils vont nous attendre.

Nous rejoignons les autres et allons boire un verre dans un bar un peu plus loin. Tandis que tout le monde discute de sujets variés, j'ai la tête ailleurs. L'inspectrice Mia m'interroge du regard à plusieurs reprises. Elle me connaît bien et sent qu'il se trame quelque chose. J'aimerais pouvoir lui expliquer, cela dit, c'est trop compliqué. Bien qu'elle soit mon amie, je redoute sa réaction. Je préfère garder tout ça pour moi, pour le moment du moins.

Pour clore en beauté cette journée, mes parents nous invitent tous dans une pizzeria à deux pas de l'appartement. J'oublie Maxence et l'humiliation de la veille le temps de la soirée, profitant de ce moment convivial avec eux. Les conversations sont rythmées par les éclats de rire. Dadou fait marrer tout le monde en racontant ses histoires de jeunesse, notamment sa méthode pour séduire ma mère. J'ai la banane en voyant Aurèle fanfaronner, je retrouve un peu de mon père en lui.

Nous nous quittons assez tard après moult embrassades et accolades amicales. Rincée par cette journée, Morphée me tapote l'épaule et je monte le volume à fond dans la voiture pour ne pas m'endormir au volant. Quoi de mieux que le bon son de Rammstein pour me tenir éveillée ? Je chante fort et faux, bien entendu, ne pipant pas un mot d'allemand, mais ce n'est pas grave. Seuls comptent mes parents en or, mes amis formidables et ma nouvelle vie qui commence.

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