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Chapitre 21. Le feu de l'interdit

Séléné

Je ne sais pas si c'est l'excitation à l'approche des vacances et de mon déménagement, mais la semaine passe très vite. J'ai pas mal discuté avec mes parents et nous avons commandé en ligne de quoi meubler l'appartement. Je compte aussi récupérer le bureau et mon ordinateur de gaming ainsi que la télé qui sont dans ma chambre. J'ai commencé à emballer mes vêtements et certains bibelots dans des cartons. Mon pauvre Nyxou sent que quelque chose se prépare.

Le jeudi matin, nous assistons au cours magistral d'archéosciences avec Mia, sans Aurèle cette fois-ci. Il s'est installé près de Laly. Enfin, je présume qu'il n'a pas eu trop le choix, vu les regards de détresse qu'ils nous lancent en catimini. Ce n'est pourtant pas faute de lui avoir conseillé de mettre les choses au clair avant que cela ne prenne de l'ampleur. Il fait bien ce qu'il veut, ce sont ses histoires après tout. Je préfère ne pas m'en mêler.

Nous travaillons ensuite quelques heures avec Mia à la bibliothèque et vers seize heures, elle part rejoindre Greg. Ça matche entre nos deux fleurs bleues, ils se sont vraiment bien trouvés.

J'ai encore deux bonnes heures devant moi avant d'aller prendre mon train, j'en profite donc pour continuer mon boulot, installée tranquille à la table isolée du fond. Je repense aux moments passés ici avec Aurèle et au baiser torride que nous avons échangé entre les allées juste à côté il y a deux semaines.

Je dois quand même être un peu masochiste pour me remémorer un tel souvenir, surtout maintenant que je suis bien décidée à ce que nous ne soyons qu'amis. Mon cerveau a pourtant enregistré chaque détail de ce délicieux moment partagé avec Aurèle.

Les paupières closes, je m'affale contre le dossier de ma chaise tout en agrippant le rebord de la table. Je ressens encore son corps puissant pressé contre le mien, ses lèvres qui me couvrent de baisers, ses mains qui me caressent. J'ai des papillons dans le ventre et je suis sujette à une subite montée en température. Je n'ai pas envie d'ouvrir les yeux, je veux profiter un peu plus de ce moment dans ma tête, à défaut de le revivre.

Hmm... Il est tellement sexy. Malheur, j'en peux plus.

Mon crâne fourmille de pensées coquines, des flashs érotiques se forment dans mon esprit. Ça ne va pas être évident de n'être qu'amis tous les deux.

— Séléné ?

Une voix masculine m'appelle, une main frôle la mienne. C'est agréable, j'en frissonne. Et si c'était Aurèle qui me rejoignait à la bibliothèque ? Je souris béatement, nous imaginant en train de copuler au fond du rayon consacré aux ouvrages sur les rites païens dans l'Antiquité.

— Séléné ?

Encore ?

C'est bizarre, Aurèle ne procéderait pas de la sorte s'il était là. À coup sûr, il me chatouillerait ou un truc dans le genre.

Intriguée, j'ouvre les yeux et découvre avec surprise que Maxence, debout près de moi, me fixe, l'air songeur. Je me redresse d'un coup sur ma chaise, à la fois rouge d'excitation et de honte, les avant-bras et les paumes de main plaqués sur la table, les mirettes braquées sur lui.

— Max... monsieur Conti ?

— Bonjour, Séléné.

— Euh, bonjour. Je suis désolée, j'étais perdue dans mes pensées...

— J'ai pu constater cela durant quelques minutes en effet.

— Ah...

Mais non, c'est trop gênant là !

— C'était plutôt intéressant à observer.

— Comment ça ?

— Puis-je m'asseoir un moment avec vous ?

Et mince, il ne manquait plus que ça...

— Si vous le souhaitez oui.

Tandis qu'il s'installe en face de moi, j'inspecte les alentours.

— Personne n'a rien vu, à part moi, me rassure-t-il.

— Ouf, tant mieux ! Je suis déjà assez gênée que vous m'ayez surprise dans cette situation.

— Quelle situation ? demande-t-il, amusé, avec un sourire charmeur.

Celle où j'étais tout excitée, perdue dans mes pensées délicieusement dévergondées ?

Cette même situation qui n'est pas prête de s'arranger, s'il persiste à me fixer de cette manière. Qu'est-ce qu'il fait là d'abord ? Enfin, pourquoi est-il venu s'installer avec moi ? Il y a de la place partout.

Je plonge dans son regard ambré, en quête de réponse, mais l'aura mystérieuse qu'il dégage me déstabilise. Si le haut de mon corps est figé, mes jambes dansent la gigue sous le bureau, manifestant le besoin de m'enfuir.

— C'est drôle que nous nous croisions ici. Le monde est petit, n'est-ce pas ? je remarque, les joues en feu.

Il acquiesce d'un signe de tête sans se départir de son sourire sexy.

T'en as d'autres des questions pourries à lui poser ?

Je songe à ce qui s'est passé entre nous vendredi dernier.

Ai-je en face de moi le prof ? Ou bien l'homme qui a failli m'embrasser ?

Les paupières closes, je prie en silence d'avoir fantasmé tout ça et qu'il disparaisse. C'est juste mon esprit qui dérape et s'imagine des choses totalement insensées.

Un crocodile, deux crocodiles, trois crocodiles... je compte ainsi jusqu'à soixante.

Il me semble que c'est suffisant, je vais pouvoir me remettre au travail. J'ouvre un œil et étouffe un cri d'effroi en découvrant qu'il est toujours planté devant moi. J'en ai la chair de poule.

— Vous avez froid ?

Aaaahhhh non !

Qu'il cesse de parler ou je vais me liquéfier ! Autant en cours, j'arrive à me concentrer sur ce qu'il dit, et pas sur sa voix virile, que là, je ne réponds plus de rien. Il approche son torse de la table, en adoptant la même posture que moi.

Un réflexe de survie m'enjoint de regarder ailleurs. Si je me perds à nouveau dans ses yeux enjôleurs, c'en sera fini de ma raison. Je détaille les veines saillantes qui parcourent ses avant-bras musclés avant de dériver sur ses mains et ses longs doigts de pianiste qui sont à quelques centimètres à peine des miens.

— Euh non, je m'étrangle, en déglutissant avec difficulté.

Bah oui couillonne ! Regarder ailleurs ne sous-entendait pas une autre partie de son corps.

Je secoue la tête pour me remettre les idées en place. J'ai chaud, j'ai besoin de prendre un peu l'air frais et de boire un café. J'attrape mon porte-monnaie dans mon sac et me lève brusquement pour déguerpir d'ici fissa. Maxence se poste devant moi, me barrant la route pour lui échapper.

Mon palpitant s'affole, j'hyperventile. Alerte ! Vague de chaleur en approche. Je me raidis, les yeux rivés sur ses doigts qui caressent ma main, s'attardent sur le croissant de lune tatoué à la naissance de mon pouce, puis remontent doucement le long de mon bras.

Mais qu'est-ce qu'il fait ? Et pourquoi n'ai-je pas gardé ma veste, hein ? Pourquoi ai-je l'impression que ma peau brûle là où il m'effleure ?

Je vais faire un malaise, c'est certain. Je suis sûre qu'il peut sentir le sang pulser dans mes veines, entendre battre mon cœur qui fait un raffut pas possible dans ma poitrine. Je frémis et peine à respirer alors que ses doigts glissent sur mon t-shirt, poursuivent leur chemin sur ma clavicule pour gagner mon cou et frôler ma joue. Je m'enivre des effluves de son parfum, avant d'oser relever la tête et de me noyer dans ses yeux de miel.

Fichtre ! Qu'il arrête, sinon ça va déraper.

Comme s'il lisait dans mes pensées, un sourire mutin s'affiche sur son visage. Incapable de réfléchir, c'est mon instinct qui prend les commandes et je me jette sur lui pour l'embrasser. Ses bras se referment sur moi tandis qu'il me rend mon baiser avec ardeur. Nos lèvres s'entrouvrent et nos langues se découvrent avec envie. Mon corps tout entier s'embrase au contact du sien, j'ai l'impression d'être une grenade dégoupillée prête à exploser de plaisir.

Un éclair de lucidité me rappelle toutefois qu'il s'agit de mon prof et je le repousse aussitôt en me reculant contre le mur, mettant fin à ce contact aussi extatique qu'embarrassant.

Il se rapproche à nouveau de moi, je suis coincée. Un petit couinement de panique m'échappe alors qu'il m'accule et tient mon visage entre ses mains.

— Je suis désolée, je n'aurais jamais dû... Je ne sais pas ce qui m'a pris.

Je peux sentir son souffle mentholé. Je lorgne ses lèvres fines et douces qui esquissent un sourire sexy. Il penche sa tête légèrement sur le côté et sa bouche tentatrice s'avance pour s'emparer de la mienne. Je panique à l'idée de ne pas pouvoir lui résister et le bouscule pour m'échapper. Il me retient par le bras.

— Ne pars pas, Séléné...

— Si, Maxence. Il le faut.

Je laisse mes affaires en plan et descends en courant dans le hall. Ça caille dehors et dans la précipitation, j'ai oublié ma veste à l'intérieur. Qu'importe, j'ai besoin de prendre l'air et de faire tomber la température.

Adossée au mur, je réfléchis à ce qui vient de se dérouler, tout en regardant les étudiants autour de moi, en proie à la paranoïa.

Et si jamais quelqu'un nous avait vus ? Pourquoi me suis-je jetée sur lui ?

Je respire profondément pour me calmer et apaiser mon esprit tourmenté. Quelques minutes plus tard, Maxence sort de la bibliothèque et passe près de moi.

— Bonne soirée, mademoiselle Desjardins.

— Merci, à vous aussi, monsieur Conti.

Je termine mon café d'un trait et remonte à ma place où je découvre un bout de papier, calé sous mon ordinateur, sur lequel sont griffonnés un numéro de téléphone et les initiales M.C. Dans quelle situation me suis-je encore fourrée ?

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