Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 10. Appel au secours

Aurèle

Je n'arrive pas à me remettre d'avoir enfin embrassé Séléné. J'en avais trop envie, j'aurais bien continué jusqu'au bout de la nuit. Depuis que nous nous sommes quittés en fin d'après-midi, je n'arrête pas de me ressasser ce moment avec elle dans la bibliothèque. C'était chaud entre nous. Dire qu'on aurait pu...

Calme-toi, Aurèle ! Tu n'es pas tout seul dans la pièce.

— Aurèle ? T'es avec nous ? m'interpelle Stan.

— Ouais désolé, tu me parlais ?

— Je te demandais par quel jeu tu voulais qu'on commence.

— Euh, je ne sais pas. Allez-y, je vous laisse choisir. De toute façon, à la fin c'est toujours moi qui gagne.

— Ah ! Ah ! Très drôle ! rouspète mon pote.

Mon portable, posé sur la petite table du salon, se met à vibrer. Stan est plus rapide que moi et s'en saisit directement.

— Oh, Greg ! Scoop !

— Stan, rends-moi ça, c'est privé ! je bougonne en me jetant sur lui.

— Depuis quand tu as des secrets pour nous ? me questionne Grégory.

— C'est qui Séléné ? C'est pas un prénom ça ! se moque Stan.

— Faites pas chier, les gars. On a dit une soirée gaming tranquille.

— L'un n'empêche pas l'autre. Vas-y, crache le morceau.

— C'est personne. File-moi ce téléphone Stan !

Je découvre le message de Séléné. Je suis curieux de savoir ce qui a pu la mettre en rogne et je rêvasse en imaginant sa moue boudeuse qui me plaît tant. Je lui réponds et elle en fait de même du tac au tac. Stan saute sur le canapé pour me chiper le portable des mains.

— Bouh, le vilain Aurèle ! Il fait des cachotteries et il ne partage pas l'info avec les copains !

Stanislas et Grégory sont mes meilleurs amis. Nous sommes inséparables depuis l'école maternelle où nous nous sommes connus. À tel point que nos parents nous surnomment les trois mousquetaires depuis cette époque.

À l'adolescence, pour les profs, nous étions surtout les trois emmerdeurs. Nous avions le chic pour perturber les cours, même si c'était sans conséquences graves. Nous avons partagé beaucoup de choses tous les trois et je n'avais jamais eu de secrets pour eux, jusque-là du moins.

— Alors, c'est qui ? Et c'est quoi cette photo ?

Je sens qu'ils ne vont pas me lâcher si je reste muet. Leur parler de Séléné n'est pas le problème, seulement j'aurais préféré éviter de penser à elle toute la soirée, histoire de calmer un peu la tension dans mon fute.

— C'est une copine que j'ai rencontrée cette année. On est en cours ensemble. Et disons qu'aujourd'hui, on s'est bien rapprochés.

— À en juger la photo qu'elle t'envoie, j'en ai l'impression, plaisante Grégory.

— Elle est comment ? m'interroge Stan.

— Une jolie fille avec un tempérament de feu...

Mes amis éclatent de rire et me chambrent quelques minutes, jusqu'à ce qu'enfin nous finissions par allumer la console pour jouer. J'écris une réponse à Séléné.


Séléné

Mam m'a laissée dormir. J'étais épuisée, la grasse matinée m'a requinquée. Je consulte mon portable et découvre la réponse d'Aurèle, a priori pas du tout intimidé par mes menaces. Ça promet une sacrée semaine à venir. J'ai aussi un message de Mimi, reçu hier soir à vingt-trois heures.

[Mia : coucou, tu peux m'appeler quand tu auras un peu de temps, stp ? C'est pas la top forme...]

Si elle m'écrit ça, c'est que vraiment elle ne doit pas être bien. Elle est toujours de bonne humeur d'habitude, il lui en faut beaucoup pour qu'elle fasse la tête.

Je compose son numéro et quand elle décroche, je devine mon amie en larmes à l'autre bout du fil. Entre deux sanglots et mouchages, elle m'apprend qu'elle a eu un souci avec Seb, son coloc.

— Ne t'inquiète pas Mimi, j'arrive.

— C'est vrai, tu viens ? Tu resteras dormir, hein ? Je n'ai pas envie d'être seule ce soir.

Je saute du lit et commence à faire mon sac. Pas besoin d'une tonne de trucs non plus pour deux jours.

— Bien sûr, je ne vais pas te laisser broyer du noir tout le week-end. Je me prépare et je débarque chez toi, d'accord ?

— Merci. Tu penses être là vers quelle heure ?

— Je ne sais pas trop, dans le courant de l'après-midi. Je vais monter en voiture, j'ai eu ma dose pour la semaine avec la SNCF. C'est possible de se garer pas trop loin de chez toi ?

— Tu as un parking souterrain à deux cents mètres de mon immeuble, c'est bon ?

— Top ! Envoie-moi l'adresse s'il te plaît. Je te laisse. Bisou, à tout à l'heure.

Mon sac est presque prêt. Je file à la salle de bain pour prendre une douche et croise ma mère dans le couloir.

— Bien reposée, ma chérie ?

— Oui, merci, j'en avais besoin.

— Tu sors ce week-end ? me demande-t-elle en apercevant mes affaires sur le lit.

— Je viens d'avoir Mia au téléphone, elle n'est pas très bien. Du coup, je vais la rejoindre et je dors chez elle. On va sûrement se faire une soirée tranquille pour lui changer les idées.

— Bonne initiative. Ça te fera du bien aussi. Vous travaillez beaucoup toutes les deux. C'est super, mais pensez également à prendre du temps pour vous reposer et profiter du reste. Tu manges avec nous ce midi quand même ?

— Oui bien sûr, Mam.

🌙

Après le déjeuner, j'embrasse mes parents en leur souhaitant un bon week-end. En sortant ma voiture du garage, je croise le regard soucieux de mon père qui m'attend près du portail. Je m'avance à son niveau et m'arrête pour l'écouter.

— Fais attention à toi, Séléné.

— Ne t'inquiète pas, j'ai eu mon permis.

— Je sais, mais je connais ton amour des voies rapides, se moque-t-il.

— Je serai prudente, c'est promis ! À demain.

Dadou ne croit pas si bien dire. Toutefois, même si j'ai horreur de ça, je prends l'autoroute pour gagner du temps et rejoindre au plus vite mon amie qui a besoin de moi. À mesure que je me rapproche de l'agglomération, la circulation se densifie. Le stress monte crescendo et mes tripes passent en mode essorage quand j'atteins la rocade. Le début des emmerdes. Le moment où je deviens dangereuse parce que je regarde partout sauf devant.

Vers seize heures, j'arrive dans le nœud du problème. Ma patience est mise à rude épreuve : conduire en ville me transforme. Je hurle comme Chewbacca et envoie des wagons d'insultes désuètes à tous les malheureux qui croisent ma route. C'est le festival des « gougniafier », « jean-foutre » et autres « pignouf »... Sans oublier la gestuelle peu recommandable qui va avec, bien entendu...

Une vraie sauvage.

Il est indispensable d'avoir des yeux de partout pour survivre derrière un volant dans cette satanée ville. J'ai l'impression d'être une chouette, tant ma tête pivote sur les côtés. Entre les croisements à feux, les bus, les gens qui doublent, les voies réservées, les cyclistes, les poussettes et les mémés à éviter, je suis à deux doigts de péter les plombs. J'ai la soupape qui va finir satellisée.

Calme-toi, pense à Mia, elle a besoin de toi.

Qu'est-ce que je ne ferais pas pour mon amie ?

À l'arrêt sur le boulevard, le son à fond dans la voiture, j'évacue ma tension en chantant. Love me, love me, say that you love me. Leave me, leave me, just say that you need me.

Mes propres oreilles saignent de m'entendre massacrer ce morceau de The Cardigans. Les passants me regardent comme si j'étais folle, mais je m'en contrefous. Au loin, j'aperçois une silhouette familière. On dirait Aurèle. Je sais qu'il habite dans le coin, mais tout de même, le quartier est grand et avec le monde qui se promène dans les rues bordelaises le samedi...

Je cligne des yeux, certaine que c'est le souvenir de notre baiser brûlant d'hier qui m'invite à le voir partout où je me trouve. Eh bien non, je ne rêve pas, c'est Aurèle. Il n'est pas seul, deux autres garçons l'accompagnent, sûrement ses deux amis dont il nous parle si souvent. Je coupe la musique et l'appelle.


Aurèle

Je stoppe ma marche, croyant reconnaître la voix de Séléné. Non, j'ai dû rêver. C'est samedi, elle est chez elle. J'entends pourtant à nouveau quelqu'un qui crie mon prénom derrière moi. Je me retourne et l'aperçois au volant d'une Abarth 500 noir et orange. La voiture en adéquation parfaite avec son caractère : un pot de yaourt à première vue inoffensif, mais qui en a sous le capot. Elle m'adresse un grand signe de la main par la fenêtre et je vais à sa rencontre.

— Bah, qu'est-ce que tu fais là un samedi ?

— Moi aussi je suis contente de te voir. Dis-moi, le parking souterrain, il est où exactement ? C'est le bordel ! Même avec Waze, j'ai réussi à me paumer !

— Tu tournes à gauche sur le sens unique un peu plus loin et l'entrée sera sur ta droite à trois cents mètres.

— OK, merci. Oh mince ! Il faut que j'avance. Tu m'attends hein ! crie-t-elle en démarrant en trombe. Stan et Greg me rejoignent.

— C'est qui cette bombe ? m'interpelle Stan.

— Séléné...

— « Une jolie fille avec un tempérament de feu... », c'est bien ce qu'il nous a dit hier soir, Stan ? demande Greg d'un air moqueur.

— Oh, la ferme les gars !


Séléné

Dès que je coupe le moteur, la tension dans mon ventre s'estompe tandis que je prends le temps de souffler. J'adore conduire, mais la ville, ce n'est pas fait pour moi. Je récupère mes affaires dans le coffre et file rejoindre Aurèle. Je l'admire en chemin à mesure que je me rapproche de lui.

Qu'est-ce qu'il est beau ! Et ce sourire. S'il le voulait, il pourrait conquérir le monde !

— Les gars, je vous présente Séléné. Sélé, voici Stanislas et Grégory. Enfin, Stan et Greg. Mes meilleurs amis depuis la maternelle.

— Ravie de vous rencontrer !

Ils me dévisagent comme si j'étais une créature surnaturelle et finissent par bafouiller un « salut ». Je me demande bien ce qu'Aurèle a pu leur raconter à mon sujet pour qu'ils aient l'air si étonnés de me croiser. J'échappe un petit rire.

— Qu'est-ce que tu fais dans le coin un samedi ? reprend Aurèle.

— Je viens passer le week-end avec Mia. Je l'ai eue ce matin au téléphone, elle n'est pas très bien.

— Mince, qu'est-ce qu'il arrive à Minipouce ? s'inquiète-t-il.

— Je ne suis pas certaine de pouvoir t'en parler. Sujet de filles, vois-tu ?

— Hum... De toute façon, je finirai par le découvrir.

— Sans aucun doute. Et vous, vous faites quoi ?

— On partait au bowling et après on va sûrement sortir boire des coups.

— Ouais, draguer en meute, c'est ça ? je le raille en songeant à notre accord passé la veille.

Il me sourit, l'air toutefois un peu gêné, en passant la main dans ses cheveux.

Rrrr, j'adore quand il fait ça.

— Vous voulez venir avec nous ? me suggère Stan.

— Pourquoi pas, mais je demande d'abord à Mia ce qui la branche. Merci de proposer en tout cas.

Au même moment, celle-ci cherche à me joindre.

— Allô ?

— Tu es bientôt là ?

— Oui, je suis pas loin. Figure-toi que je suis tombée sur Aurèle et ses potes. J'arrive dans deux minutes ! Je dois y aller, à plus tard, les garçons ! j'ajoute en raccrochant. Aurèle, je t'envoie un message pour te prévenir de notre programme.

— OK, ça marche !

Je plante un baiser léger au coin de ses lèvres et fonce en direction de l'appartement de mon amie. 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro