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36.2 - Pokeball, mango verde y biche

(*) Pokeball, mangue verte et blanche

En revenant à l'hôtel, on commande des bouteilles d'eau à la réception : « dos botellas de agua, por favor ». Le réceptionniste ajoute 6.000$ à notre note. La bouteille d'1L est à 0,60€. Une fois dans notre chambre, je traîne sur mon téléphone. Je m'hydrate. Je parle avec mes proches. J'ai les paupières qui papillonnent. C'est le matin, en France. Je leur partage quelques photos. Je me décide ensuite à plancher sur la vidéo que je veux publier sur Tiktok. D'habitude, j'utilise ma tablette pour réaliser les montages, mais là je galère comme un diable. Le téléphone souffre. Ça plante. Je perds ma progression. Je recommence et je finis par y arriver. Je trouve une petite musique sympa. Je réfléchis aux textes que je veux ajouter. Je poste. Je ne suis pas vraiment satisfait du résultat, mais j'espère que notre histoire touchera un peu les gens. De l'autre côté du lit, M. Ours bouquine. Il lutte pour ne pas s'endormir, mais le décalage horaire à raison de lui. Et il finit par avoir raison de moi. On sombre tous les deux, bercé par le ronronnement de la ville.

Il est 16h lorsqu'on sort de notre léthargie. M. Ours évoque l'idée de sortir à nouveau. Je grimace intérieurement, mais je m'y plie. Il n'y a que comme ça que je pourrais m'y faire : en m'exposant. On ressort donc en plein marché. Il y a moins de monde. Je suis plus à l'aise, mais toujours sous tension. Après un petit tour, on retourne à l'hôtel pour y atteindre l'heure du dîner.

- 18h30 -

Dehors, il fait déjà nuit. On est en plein mois de juin, mais les journées ne sont pas aussi longues que chez nous comme on est proche de l'équateur. On s'était déjà rendu compte de ce détail la veille en débarquant. En tout cas, la faim nous pousse à quitter notre tanière. Après un tour vite fait de ce qui pourrait nous convenir, je propose à M. Ours un petit restaurant de poke hawaïen. C'est la première fois que j'en croise, d'ailleurs. Je me souviens avoir vu ça dans Terrace Houseune téléréalité japonaise où l'on suit la vie de colocataires qui s'entraident pour avancer dans leurs objectifs de vie, qui tombent amoureux et nous font découvrir une part de la culture de leur pays. Bref ! J'ai envie de manger du poisson cru et du riz vinaigré dans un format healthy comme on dit. Et puis, je dois bien avoué que je suis charmé par le jeu de mot autour du plat qu'ils servent : des poke bowl. Pour ceux qui ne l'ont pas, c'est une référence à pokemon et aux pokeballs. Ouais ! Il m'en faut peu. Aller, c'est à deux minutes de marche. Let's go !

Dehors, il fait un peu frais. Il a plu. Le bitume est détrempé. La rue est calme. Il ne reste que quelques personnes qui démontent les derniers stands encore debout et une dizaine de motos alignées juste à côté de l'hôtel, prêtes à partir pour livrer de la nourriture aux quatre coins du quartier. Je me sens bien mieux dans l'obscurité. J'apprécie ce petit moment, ces deux petites minutes de marche qui nous suffisent à atteindre Poke Usaquen.

Le restaurant est encastré enter un cinéma et un bar rose bonbon. L'entrée est verdoyante et, même si on y voit des tables, la fraîcheur du soir nous pousse à nous réfugier à l'intérieur. Encore une fois, nous sommes les seuls clients. J'imagine qu'il est encore un peu tôt.

On s'approche du comptoir. On tente de parler en anglais, mais ça ne fonctionne pas. J'attrape le menu en tendant l'oreille, mais je ne comprends encore une fois pas grand chose. Je me concentre sur les gestes du garçon qui s'occupe de nous, plutôt que sur sa parole. Je ne sais plus si j'arrive à dire quoi que ce soit de cohérent. Il nous donne une fiche avec des cases à cocher pour créer nous-même notre poke bowl. Oh ! C'est un peu comme un Subway, en fait ! J'attrape un stylo. Je n'avais pas vu ça comme ça. Il existe des recettes toutes faites si on ne veut pas trop se casser la tête, mais sur le moment, plutôt que de se replier là-dessus, on se lance au hasard.

J'ai un peu peur du résultat. Je m'excuse d'avance pour tous les détails.
*Met son plus beau tablier de cuistot. Serre un torchon sur sa tête*
Alors...

Le pole bowl se compose d'une base de féculents. On a le choix entre 5 sortes de riz — damned — (riz à sushi, riz blanc, riz coco, riz de chou-fleur ou complet), du quinoa ou un taboulé de quinoa. Je tente le riz coco. Maintenant, c'est le tour des protéines. Il faut cocher deux cases. Les mots me parlent : pollo, cangrejo, salmon, pescado blanco. On y retrouve du poisson cru, cuit, pané ou du poulet, du crabe, du tofu ou encore des falafels. Je pars sur du saumon. La galère vient avec la suite : choisir deux composantes supplémentaires parmi des fruits, légumes et autres végétaux (*). Je prends ce que je reconnais : avocat et mangue. Je suis sûr que ça se mange bien ! On ajoute ensuite de la garniture(**) dans une liste sans fin — je coche « Mani » et « Cebollin » sans trop savoir à quoi m'attendre — et une sauce que je ne préfère pas prendre pour ne pas tout gâcher.

« Bebidas ? » nous demande le serveur.
Je ne suis pas sûr de capter, mais je remarque qu'il s'agit de l'entête des boissons. Arf ! Ça m'a l'air d'être un mot hyper basique qui aurait du faire partie de mon vocabulaire : je ne remercie pas Duolingo. On essaie de tester des trucs différents. M. Ours prend une « limonada de mango biche » et moi, une sorte de boisseau à l'eau de coco.

Et hop, tout ça pour environ 50.000$, soit un peu plus de 10€

Lorsqu'on reçoit nos bols, on est un peu surpris des ingrédients choisis. Tiens ! « Mani », c'était donc des cacahuètes et « Cebollin » de la ciboulette ? ». On va espérer que tout ça se marie bien ensemble. Ma boisson est délicieuse quoi qu'un peu trop sucrée à mon goût. Je pique une gorgée de celle de M. Ours. J'adore. J'essaie de retenir le nom pour me renseigner quand on rentrera à l'hôtel. Je suis étonné par la mangue dans mon plat. Je la trouve un peu dure. Mais vue la qualité du repas, je me dis qu'il s'agit peut-être de la façon dont les colombiens la mange dans un plat salé. Nous traînons un peu. On discute de ce qu'on pourrait bien faire le lendemain, lundi. J'ai du mal à y réfléchir. Quelques clients arrivent au moment où on décolle. 

- 19h30 -

On rentre à l'hôtel. Les stands du marché sont démontés. Il ne reste que quelques barres métalliques entassées sur les trottoirs. Lorsque mon téléphone se reconnecte au Wifi, je me rends compte que ma vidéo est bien parti pour faire plus de dix milles vues. Les gens nous soutiennent. C'est très agréable. J'aimerais partager plus de nos moments avec eux. Je me dis qu'il faudrait que je sorte mon téléphone plus souvent en ville pour choper des images, mais je ne veux pas faire de vague. Je veux rester discret. Encore et toujours. Je me renseigne sur la limonade de mangue blanche. C'est une boisson typique du coin. De la mangue à peine mûre mixée avec des glaçons, de l'eau, du sucre et du jus de citron vert. Pour finir la soirée, je me lance un film. Le sommeil me guette, bien au chaud sous les couvertures. J'essaie de repousser le moment où mes paupières se fermeront. Juste un peu plus que la veille, mais je finis par m'endormir. Demain, nous rencontrons enfin les équipes de la clinique.

- - - - - - 

(*) Après traduction du menu, je découvre qu'on aurait pu se faire péter la panse avec du choux rouge, des carottes, de la banane plantin, un fruit nommé pepino (poire-melon), du pico de gallo (une sorte de salade de dés de tomates, d'oignons et de piment), des épis de maïs, des nouilles de courgette ou encore des suprêmes d'orange. J'ai faim rien que d'y repenser.

(**) Petite liste de garnitures pour le plaisir : maïs toasté, coriandre, piment jalapeño, oignons rouges, oignons frits, tempura, paprika fumé, radis, fromage frais, endamame (sorte de gros haricots), gingembre rose, salade d'algues, peau de saumon, chips de banane plantin ou encore du sésame. Je bave. 



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