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31 - GPA & tests « psychologiques »

Je saute de joie.
— Youpi ! Des tests psychologiques ! 
M. Ours me regarde de travers.
*efface*
— Non, pardon ! Pas « Youpi » du tout ! Berk, berk, berk !
— T'as quel âge, Gab ?
— L'âge qu'il faut pour une petite soirée coqu...

Extrait de « Passion, sexe & GPA », bientôt dispo chez votre libraire.

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Comme vous le savez, on adore ça : être jugé, jaugé et décortiqué. On a d'ailleurs pas très envie de rencontrer à nouveau la psychologue et les assistantes sociales de l'adoption, mais il faudra bien s'y plier. Enfin bref, je m'égare.

« Mais pourquoi tu nous parles de ça, zibougnou(*) ? »
(*) Zibougnou : mot inventé par M. Ours pour désigné un drôle de personnage.

Parce que qu'avant de partir pour Bogota, on a dû rencontrer deux psys différentes. Ouais ! Je ne sais plus si je vous l'ai dit, mais ça fait parti du processus de notre GPA. J'imagine que c'est le cas aussi pour les autres, ailleurs. Les femmes porteuses aussi ont un suivi psychologique. Dans notre cas, il s'agit surtout d'écarter les gens complètement à côté de la plaque, je pense, et aussi de bien cerner leurs besoins pour mieux les matcher avec la femme qui portera leur bébé. On savait donc que ça n'allait pas être du même acabit que pour l'adoption, sans trop savoir à quelle sauce on allait nous manger. Vous êtes plutôt sucré, salé, aigre-doux ?

« Moi, ce que je me demande, zibougnou, c'est pourquoi deux psys différentes ? »

D'abord, j'aimerais que vous arrêtiez de m'appeler zibougnou. Et je vous en pris, ne me dites pas que ce n'est pas de votre faute « gngngngn » — je le sais. Ensuite, avoir deux psychologues, ce n'était pas prévu en fait. La première a quitté la clinique peu de temps après notre 1e rendez-vous, le 12 avril 2022. Il a donc fallu en rencontrer une autre pour compléter et revoir le travail qui avait été fait et qui, à mon goût, n'avait rien de très « psychologique ». Voyons ça !

1°) Vous avez dit « douteux » ?

Le 12 avril 2022, c'était donc le moment tant attendu de notre premier rendez-vous.

Celui-ci se déroule dans un contexte particulier puisque nous ne sommes pas seuls à la maison. Une partie de ma famille (ma mère, une de mes cousines et un de mes frères) est là. Ils sont venus passer des vacances chez nous pour se changer les idées suite au décès de mon beau-père. Je les préviens :  « ça va sans doute duré plus d'une heure ».

On aurait mieux fait de se taire, ha ha !

M. Ours et moi-même, nous nous enfermons donc à triple tour dans notre bureau pour ne pas être dérangés et nous attendons patiemment l'appel de CELAGEM. Tic tac, tic tac. Lorsqu'il aboutit, les têtes de deux personnes nous apparaissent dans une pièce à la lumière blafarde. La qualité de la vidéo n'est pas terrible, mais on s'entend. On comprend qu'il s'agit de Camille, une médecin française qui travaille à la clinique et, assise à côté d'elle, la psychologue. Cette dernière parle uniquement espagnole. Camille nous fait la traduction. Après une courte présentation, des questions très générales s'enchaînent : Avez-vous des frères et sœurs ? Combien ? Y-a-t 'il des antécédents de maladie psychiatrique dans votre famille ou d'addiction ?  Les réponses sont brèves. Et en à peine un quart d'heure plus tard, il est déjà le temps de se quitter. Avant de partir, Camille nous explique que nous allons recevoir des fichiers par email pour réaliser un test nommé Wartegg Test, du genre qui me fait grincer des dents.

1.1°) « Ne débordez pas des cases, messieurs ! »

Il ne faut que quelques minutes pour que les fichiers arrivent sur notre boîte mail. Je vais vous décrire ce qu'on y a trouvé, parce que c'est pour moi : assez nébuleux comme méthode.

Voici donc le Wartegg Test.

C'est un test est projectif, comme le fameux test de Rorschach dont vous avez sûrement déjà tous entendu parlé — vous savez : celui avec les tâches d'encre. Le grand classique du test psychologique avec énormément de biais, de lacune et dont l'efficacité reste à prouver. Celui-ci propose de deviner les grandes lignes de votre personnalité, non pas en vous présentant des images à analyser, mais plutôt en vous demandant de dessiner. Le dessin, moi, ça m'amuse malgré l'aspect douteux de la chose. M. Ours, par contre, il n'est pas très friand et c'est encore pire quand il n'en comprend pas l'utilité. Le but ici, c'est d'utiliser chaque grande case pour y faire un dessin en s'appuyant sur les structures déjà présente. Dans la case 1, par exemple, il y a un point. Dans la case 8, il y a un arc de cercle comme vous pouvez le voir. Ce qui sera alors jugé, ce n'est pas notre compétence à dessiner, mais ce que nous a inspiré la structure déjà présente et la puissance du trait. Il est interdit de gommer. Il est interdit de se faire aider. Et il faut faire ce test dans son coin sans communiquer avec son compagnon. Autre détail : on peut réaliser les dessins dans l'ordre de notre choix et il faut marquer cette ordre dans les petites cases en haut et en bas. Il faut ensuite donner un titre à chacune de nos œuvres, mais aussi précisé laquelle on a préféré réaliser, laquelle on aime le moins, laquelle nous a demandé le plus de réflexion, etc.

Je vous propose nos résultats respectifs pour rire un peu.

Voilà d'abord mes propres dessins. Dont j'ai donné les titres suivant relatifs aux numérotations des cases : 1/ La maison champignon. 2/ Voyage à travers l'espace. 3/ Sushi fait maison. 4/ Espiègle. 5/ Tourne-disque. 6/ La lune carrée sur le lac. 7/ Un bouquet de rose. 8/ Départ en vacances.

Ici, il s'agit des dessins de M. Ours. On voit que sur certain, il ne s'est pas foulé et qu'il n'a pas forcément compris qu'on pouvait les faire dans l'ordre qu'on le souhaitait. 1/ Lapin en surpoids. 2/ Poisson qui nage. 3/ Arbre avec un enfant. 4/ Terminal qui clignote à l'envers. 5/ Voitures garées. 6/ Lettre à l'ancienne. 7/ Montgolfière. 8/ Bon moment. Je crois que ce dernier, là : le petit simley, a été inspiré par ma cousine qui était à la maison. Je me souviens avoir râler un peu après elle et après Bastien pour ne pas s'être bien isolé comme il faut. C'est con, hein ! Je trouve ce test complètement claqué au sol, mais j'aime bien quand on respecte les règles du jeu, haha !

Je suis un peu psychorigide, ma bonne dame.

1.2°) Mais alors ? Qu'est-ce que ça veut donc dire ? Lolilol.

Ni une, ni deux, après avoir rempli et envoyé tout ça, je me suis dit qu'il serait bon d'en étudier l'efficacité et la signification. Juste par curiosité, juste pour rigoler, juste parce que j'avais besoin de me moquer un peu du procédé. Parenthèse : vous connaissez peut-être le test MBTI, celui des 16 personnalités avec les INTP, ENFJ, etc. Je me souviens qu'en le découvrant, j'avais été très séduit du résultat : « Tiens, tu es un médiateur (INFP) ? Ouais, on dirait bien que c'est moi ». Je trouvais toutes ces petites cases pratique set rassurantes. Puis, j'ai déchanté quelques années après cet engouement en comprenant que j'avais été légèrement abusé par l'effet Barnum. Il s'agit du processus psychologique qui fait qu'on est capable de se reconnaître dans une description généraliste de notre personne, même si celle-ci évoque des points qui ne nous correspondent pas, puisqu'on les écarte inconsciemment. Bref, on s'écarte du sujet. Tout ça pour dire que j'avais de sérieux doutes sur le Wartegg test. Voyons donc ce que ces dessins sont censés nous raconter. Ha ha (rire nerveux) ! Accrochez-vous à vos chaussettes !

Sachez d'abord que chaque case représente un aspect de notre psychologie.

Case 1 (CONCEPT DE SOI) : Il s'agit de la façon dont la personne se perçoit, consciemment ou non. Il est possible de déterminer aussi si la personne a une vision positive ou négative d'elle-même, si elle est capable de se confier ou non, si elle est indécise ou encore immature sur le plan émotionnel, etc. Je ne sais pas ce que veux bien vouloir dire mon Tourne-Disque, mais le Lapin en surpoids de M. Ours me fait dire que j'aurais mieux fait de l'appeler M. Lapin.

Case 2 (AFFECTIVITÉ) : Mesure le degrés d'empathie et de sensibilité, ainsi que la flexibilité, vivacité, libération des émotions (expression extérieure des émotions). Je suis incapable d'interpréter quoi que ce soit, mais si vous avez des idées. Exprimez-vous !

Case 3 (AMBITIONS) : Ici, le dessins montre l'enthousiasme, l'ambition, l'orientation vers un but, la persistance et, à l'inverse, le manque d'orientation vers des bruts précis. De ce que j'en avais lu, la façon dont ont continue l'augmentation des lignes qui grandissent ou non peut vouloir signifier quelque chose. Well ! Je trouve ça assez drôle que M. Ours et moi-même avons choisi de dessiner des arbres.

Case 4 (CONTENU INCONSCIENT) : Ce champ évalue le comportement habituel de la personne avant ses répressions et ses angoisses inconscientes. Comment il gère la difficulté, les problèmes et les épreuves de la vie. Ma lune carrée qui se reflète sur le lac est un mystère. Et le terminal qui clignote à l'envers de M. Ours : un mystère de plus. Haha !

Case 5 (GESTION DE L'ÉNERGIE VITALE) : Pardon, mais je ris rien qu'en écrivant "énergie vitale". Bref ! Cet aspect s'occupe de la façon dont les gens gèrent leur impulsivité et vers où la dirige-t-il. Comment réagissent-ils à l'adversité et quelle technique utilisent-ils pour atteindre ce qu'ils désirent. Mon bouquet de fleurs me ferait dire que je suis un soumis qui préfère faire les choses calmement. Par contre, M. Ours met son impulsivité au parking. Logique !

Case 6 (TYPE DE RAISONNEMENT) : Ici, c'est la valeur que la personne attribue à sa propre capacité intellectuelle, à sa capacité de synthèse et d'analyse, qu'on étudie. On peut aussi y voir sa tendance à tendre vers le subjectif ou vers l'objectif. Wahou ! J'avais d'ailleurs lu que si les deux traits qui servent à ce dessin font partie d'un même ensemble (ou non), cela aussi avait une signification. C'est tiré par les cheveux, quand même. Non ?

Case 7 (SOCIABILITÉ) : Tendresse, sensibilité, délicatesse, sociabilité. Ce dessin montre comment tout ça est exprimé, réprimé, sublimé ou ouvert à l'influence. Je ne sais pas à quel point il faut être sous substance pour l'analyse, mais ça va loin ! En tout cas, je sublime ma délicatesse en cuisinant des sushis à mes invités, là où M. Ours n'a besoin que d'un sourire.

Case 8 (PROTECTION) : La dernière case montre où et comment le sujet se sent protégé et comment il se défend. ALORS ! Ce qui est rigolo, là : c'est que M. Ours et moi-même avons dessiné un véhicule volant. Le mien est dans l'espace. Le sien flotte dans l'air. On se sent protégé loin des autres, enfermés dans nos bulles respectives. C'est facile de faire cette analyse quand on s'étudie soi-même, ha ha !

Bon, j'espère que vous comprenez pourquoi je suis très sceptique sur le sujet.

Heureusement, le second rendez-vous était beaucoup plus sérieux.

2°) Une impression de déjà-vu

Le 12 mai 2022, deux mois après le premier rendez-vous, nous recevons un email d'une nouvelle psychologue de CELAGAM qui nous demande de lui retourner plusieurs questionnaires qu'elle nous partage en pièce jointe. Elle voudrait aussi qu'on se rencontre en visio. Après un échange compliqué pour décidé d'une date (notamment à cause d'une incompréhension sur le fuseau horaire), nous lui retournons les questionnaires dûment remplis. Ceux-ci sont au nombre de trois. Ils cherchent surtout à déceler la présence de symptôme relatif à l'anxiété et à la dépression. Vous les connaissez peut-être, il s'agit de l'inventaire de Beck (BDI et BAI) : plus d'une cinquantaine de questions auxquelles ont répond avec un barème d'intensité.

Le 17 mai 2022, on se connecte pour l'entretien. Cette fois-ci, pas de dessins chelous ni de «divination», seulement un dialogue bienveillant en anglais, pendant une bonne heure : « Que faites-vous dans la vie ? Quelle est votre histoire ? Quelles sont les valeurs que vous voulez transmettre à votre enfant ? Comment gérer vous les conflits dans votre couple ? Quelle relation voudriez vous avec votre femme porteuse. Etc ». C'est déjà mieux que « Avez vous des frères et sœurs ? ». En plus, pour la plupart des questions, on en connaissait les réponses ; on avait déjà dû s'y préparer en passant l'agrément. D'ailleurs, on a  bien senti la différence entre les deux processus à ce niveau — et c'est normal. Avec la GPA, on paye pour un service de procréation. Pour l'adoption, on se propose en revanche d'être les parents d'un enfant qui existe (même si au moment de l'agrément ce n'est pas forcément le cas), enfant qui d'ailleurs souffre presque à coup sûr d'une blessure d'abandon, si ce n'est pas plus. L'objectif de ces entretiens ne sont donc clairement pas les mêmes.

De ce que je sais, il y a des chances pour que nous en repassions un autre, d'entretien psy, au moment où nous devrons rencontrer notre femme porteuse. Il s'agira, entre autre, de répondre à 500 questions pour aider à trouver la personne qui nous « correspond ». Je vous décortiquerai tout ça quand le moment sera venu.

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