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29 - « Best case » de notre GPA

1) Rencontre avec CELAGEM

Au alentours du 30 mars 2022, peut-être une semaine seulement après notre rencontre avec Angel, nous avions le rendez-vous visio avec l'équipe médicale de CELAGEM, supervisée par le couple de Surrogay. Angel était donc de retour, accompagné cette fois de son mari, Dan. Avant de nous connecter avec la clinique, on reprend quelques nouvelles les uns des autres et ils nous expliquent que les colombiens n'ont pas la même notion de la ponctualité que nous, les français. « Ne vous inquiétez pas les garçons ». Alors, pas d'inquiétude !

Si c'est culturel, c'est culturel.

Le docteur qu'on doit rencontrer, Andréa, ne se fait pas tant attendre que ça à vrai dire. Elle se connecte alors qu'elle est en route vers un bureau pour s'isoler du bruit ambiant, puis une fois la porte fermée, elle nous salue avec un grand sourire. Elle est adorable, mais elle a l'air un peu pressée par son boulot. Dan et Angel nous présentent. C'est un peu étrange de se retrouver face à tous ces inconnus à la fois. On ne sait pas trop qui doit prendre la parole, mais au moins lorsqu'Andréa parle anglais : on la comprend sans aucune difficulté. Je ne sais plus exactement ce qu'on se raconte, mais l'entrevue est assez courte, peut-être une quinzaine de minutes. Elle aurait durer plus longue, mais nous avions très peu de questions. Andréa nous explique que c'est souvent comme ça avec les papas « Surrogay » parce que Dan et Angel les préparent comme il faut. Ça nous fait sourire et ça nous rassure. Je ne sais même plus si, à ce moment-là, on annonce qui sera le papa biologique, mais en tout cas : nous nous quittions tous assez rapidement les uns les autres.

Sauf, qu'on se rend compte qu'on a oublié un petit truc une fois la conversation fermée. Haha ! Oui ! On en avait une de question en particulier. Une question qu'on avait évoquée avec Angel lors de notre visio (dont je ne vous avais pas parlé dans le précédent billet) : « Est-ce que vous croyez qu'on pourrait demander à la donneuse d'ovocytes d'écrire un petit mot manuscrit qui expliquerait pourquoi elle a donné ses ovocytes ? Juste un petit geste symbolique pour que l'enfant puisse avoir un objet tangible qui le relie à sa biologie ? ». Angel avait trouvé l'idée intéressante et s'était proposé d'en parler à la clinique. Je ne sais pas si il l'a évoqué avec eux, finalement, mais il a sans doute eu le même retour que nous lorsque nous leur avons poser la question en face à face à Bogota. Vous verrez quand je vous raconterais notre viré !

Bref, avant de continuer : j'aimerais vous présenter dans le détail ce qui nous attend !

2) Processus détaillé

Lors de notre entretien avec Andréa en visio, nous avons peu évoqué le programme en détails puisqu'Angel nous en avait déjà parlé. Ce programme, Andréa nous l'a réexpliqué bien après, lors de notre voyage à Bogota, mais je profite de ce billet pour le mettre à plat. Comment tout s'articule ? Quels sont les durées auxquelles on doit s'attendre ? Quels sont les étapes ?

2.1) Premier voyage

Pour le premier voyage en Colombie, quelques jours suffisent. C'est à ce moment-là qu'on est censé donner notre semence (qui va tout de suite être transformée en paillette), signer quelques papiers qui concernent la gestion de notre échantillon biologique et surtout : les contrats de la GPA en elle-même. C'est aussi à ce stade qu'il est bon d'avoir déjà choisi sa donneuse d'ovocytes. Il peut s'avérer qu'on ait besoin de fournir plus de fois ses petits nageurs, puisque le premier échantillon n'est pas toujours très bon. Bogota est une ville en haute altitude (2600m). Il faut bien s'hydrater, bien respecter les jours d'abstinence comme pour le test de fertilité et rester disponible si jamais on doit retourner « jouer de la flûte en chambre privée ».

2.2) Depuis la France

Chacune de ces étapes doit être complétée pour passer à la suivante. Il faut bien prendre en compte que la technique et l'organisation évolue régulièrement et que la nature elle-même impose ses propres règles en terme de délais et d'évènements plus ou moins malencontreux. Tout ce que je vous présente ici, c'est le processus comme on nous l'a présenté en Juin 2022, avec des durées et des fourchettes optimales en quelques sortes. Comme nous n'avons passé encore aucune de ces étapes, ça sera l'occasion de voir comment tout s'est goupillé pour nous par rapport au « meilleur scénario possible ». Restons positifs, mais restons aussi prudents.

2.2.1) Don d'ovocytes

Durée : 10 à 14 jours (une fois la donneuse disponible)

Avoir choisi une donneuse ne garanti pas d'obtenir ses ovocytes. Comme je vous le disais dans le billet précédent, une donneuse peut (heureusement) se désister à tout moment, ce qui amène les papas à en choisir une autre. C'est frustrant, mais il faut rester patients. Lorsqu'on a enfin une donneuse qui veut se lancer, il faut se caler sur son cycle menstruel pour lancer une stimulation ovarienne. La stimulation dure entre 10 à 14 jours et se présente sous la forme d'une prise hormonale. Au bout de celle-ci, si tout se passe bien, la clinique prélève les ovocytes. La procédure se fait sous anesthésie générale, ce n'est pas une procédure anodine.

2.2.2) Fécondation & analyse des embryons

Durée : environ 4 semaines 

Les ovocytes fraîchement prélevés sont fécondés via une méthode de fécondation in vitro, l'injection intra-cytoplasmique. C'est-à-dire que la clinique va décongeler quelques paillettes de nos petits nageurs, puis en sélectionner quelques-uns. Elle les injectera ensuite un par un dans chaque ovocyte pour le féconder. Vous connaissez sans doute ce genre d'image illustrant une fécondation in vitro ? Éh bien, c'est ça une injection cytoplasmique.

Certaines personnes s'imagine qu'on plonge les ovocytes dans un grand bain de spermatozoïdes, mais non : la technique est beaucoup plus précise que ça, ha ha !

On laisse ensuite les œufs se développer 5 à 6 jours. Au bout de ce délais, une cellule de chaque embryon bien développé est prélevée pour une analyse génétique et l'embryon est congelé en attendant qu'on trouve une femme porteuse. Chaque embryon est examiné pour être catégorisé. Cette classification est mise en place pour nous aider à choisir quel embryon à le plus de chance de tenir lors de l'implantation. Elle prend en compte l'embryon lui-même, mais aussi les cellules placentaires qui ont commencé à se former autour de lui. Parce que oui, le placenta se forme dès la fécondation, même s'il ne remplit pas sa fonction principale avant les 4 mois de grossesse. Au bout de ces 5 à 6 jours, on recevra donc un rapport avec le nombre d'embryons qui ont été créés et leur classification associée (5AA, 3BB, 4BA,...).

Il faudra ensuite attendre environ 4 semaines, le temps que les cellules prélevées soient analysées pour vérifier que les embryons ne soient pas porteurs de diverses anomalies chromosomiques et génétiques (trisomie, monosomie,...). Plus de 300 anomalies peuvent être ainsi mises en évidence. On appelle ce procédé, le PGS (Preimplantation Genetic Screening).

[Parenthèse éthique] En français, le PGS se nomme Dépistage Génétique Pré-Implantatoire ou DPI pour les intimes. Il est d'ailleurs interdit, sauf lors de fécondation in vitro quand l'un des parents se sait porteur d'une maladie grave est incurable. Du coup, est-ce que ce genre de dépistage peut s'apparenter à de l'eugénisme (ou à du validisme) ? Je n'ai pas de réponse nette à vous apporter, mais je pense que dans le cas d'une GPA, où on engage aussi la santé d'une femme étrangère à notre couple — une femme qui nous fait le cadeau de porter notre enfant —, il est nécessaire de limiter les risques. Un dépistage en amont permet donc de ne pas se retrouve face à des situations qui nous conduiraient habituellement à une interruption de grossesse. Je n'ai pas eu la curiosité de demander ce qui se cachait exactement derrière les 300 anomalies dépistés, mais si ça vous intéresse : je pourrais peut-être vous en parler plus en détails. [Fin de parenthèse éthique]

Au bout de cette période d'analyse, on se retrouvera donc avec un rapport par embryon, décrivant s'il est normal ou s'il est porteur d'anomalie. On saura aussi quel embryon est XX et XY, puisque qu'il existe des anomalies portées par ces chromosomes. Pour autant, la clinique n'accepte pas que les parents choisissent le sexe de l'enfant, à moins que deux embryons aient exactement le même niveau de qualité pour l'implantation. D'ailleurs, pour ceux qui voudrait garder le mystère ou ne pas se laisser tenter par ce choix, il est possible de demander à ce que ce détail ne soit pas révélé.

2.2.3) Trouver une femme porteuse

Durée : environ 1 à 3 mois.

Seulement après la création et l'analyse des embryons, la fondation qui encadre les femmes porteuses va chercher à nous en trouver une sur les bases de tests psychologiques que nous avons réalisé au préalable. Je n'en parle pas, parce qu'ils n'ont pas été décrit dans ce qu'on nous avait présenté, mais j'y reviendrais lorsqu'on y aura droit (sûrement en décembre ou l'année prochaine). La clinique annonce un délais entre 1 et 3 mois pour trouver une femme porteuse. Celle-ci peut vivre à Bogota, à Medellin ou ailleurs. Son lieu de vie définira l'endroit où nous devrons aller pour assister à l'accouchement. Et en parlant « d'assister à l'accouchement », cela se fera au bon vouloir de ma femme porteuse — bien sûr. On ne va pas lui imposer notre présence si elle ne le souhaitait pas. C'est tout de même un moment difficile et intime, mais nous n'en sommes pas encore là. Bref ! Avant ça, il faut la rencontrer. Et pour éviter un voyage de plus, la rencontre se fera via un entretien en visio durant lequel nous devrons juger si le courant passe bien. Si d'un côté comme de l'autre, c'est le feu vert : on se lance. Dans le cas contraire, la fondation qui gère les femmes porteuses repart à la recherche d'une autre.

2.2.4) Préparation au transfert d'embryon

Durée : 1 mois et demi minimum.

Quand tout le monde est d'accord pour avancer ensemble, il est temps de se lancer dans le vif du sujet, à savoir : le transfert d'embryon. Celui-ci commence par une préparation de la femme porteuse. Pendant 14 jours ou plus, celle-ci va prendre des pilules contraceptives pour éviter qu'elle ne tombe enceinte avant le transfert. Si tout ce passe bien, après avoir eu une première fois ses règles, elle suivra un traitement à base de Decapeptyl (qu'on utilise en France comme aide à la fertilité) pour faire croire à son corps qu'elle tombe enceinte. Il faudra alors attendre plus ou moins 28 jours, c'est-à-dire jusqu'au prochaine règle, pour passer à l'étape suivante : la préparation de l'endomètre. Qu'est-ce que c'est que l'endomètre ? C'est la muqueuse qui tapisse l'intérieur de l'utérus, là où va venir se fixer l'embryon transféré. Pour ce faire, il lui faudra entre 8 et 14 jours, mais surtout une prise d'hormone et des visites régulières chez le médecin. Le but à atteindre pour démarrer un transfert, c'est un endomètre de 7,5 à 10mm d'épaisseur. 

La biologie, ce n'est pas de la machinerie.

Il faut bien comprendre que chacune de ces petites étapes qui préparent la femme porteuse peuvent échouer. Dans ce cas, il faut recommencer (attendre de se recaler sur le cycle menstruel de la femme porteuse) et toujours vérifier que les traitements n'engagent pas sa santé.

2.2.4) Transfert d'embryon & grossesse

Durée : 9 mois (évidemment)

Lorsque l'endomètre est prêt, les choses sérieuses peuvent commencer. Malheureusement, la nature est ainsi faite que les transferts ne prennent pas forcément du premier coup. La clinique annonce quelque chose comme 60% de réussite. Par contre, on sait très vite si la grossesse est en cours, puisque 10 jours après le transfert un premier test est réalisé. Celui-ci consiste a deux ou trois mesures d'un taux d'hormone, à 2 jours d'intervalle chacune. Ce taux ne devrait faire qu'augmenter si la grossesse a bien démarré. Dans le cas contraire, il y a plusieurs possibilités. À ce stade, le pire scénario — si je puis dire —, c'est celui où il ne nous resterait plus aucun embryon viable, on retournerait alors à l'étape « don d'ovocyte ». Le meilleur scénario, c'est celui où l'endomètre de la femme porteuse est toujours prêt à accueillir la vie et où un second transfert peut se faire rapidement. Entre ces deux extrêmes, tout est possible : un changement de femme porteuse, une nouvelle préparation de l'endomètre,...

Bref ! Disons que nous passions l'étape du test de grossesse. La première écographie arrive environ à la 6e semaine pour confirmer que tout se déroule comme il faut. Durant celle-ci, on ne voit pas vraiment l'embryon. On cherche surtout à observer le « sac gestationnel » (tache noire sur l'image). Le but est de vérifier qu'il est placé au bon endroit. 

Suite à ces examens et au cours des 10 semaines suivantes, la femme porteuse devra être suivie toutes les 2 à 3 semaines. avec prises de sang et écographies. De notre coté, on recevra donc le résultat des écographies à chaque fois. À la 10e semaine,— le début du deuxième trimestre — on réalise un NIPT (test prénatal non invasif) qui permet de détecter les anomalies génétiques les plus courantes, en plus des tests déjà effectués lors du PGS à la conception des embryons. C'est à ce stade aussi, qu'on peut demander à connaître le sexe de l'enfant, si on le souhaite (et qu'on a décidé préalablement de nous le cacher). Durant le 2e et 3e trimestre, le suivi se relâche un peu et se personnalise un peu plus en fonction de la sante du bébé et de la femme porteuse. En moyenne, il y a un examen toutes les 4 à 6 semaines (ou tous les 2 à 6 semaines en cas de jumeaux). À la 25e semaine, on réalise une écographie très détaillée dans laquelle on s'intéresse à au bon fonctionnement des organes du bébé. À la 30e semaine de grossesse (sachant qu'une grossesse durent en générale de 37 à 39 semaines), la clinique nous appelle pour nous préparer à notre voyage et voir avec nous les détails de l'accouchement.

2.3) Retour en Colombie

Bien sûr, il faut préparer son voyage bien avant l'arrivé de bébé. Il y a malgré tout une incertitude : quand exactement arrivera ce petit bout de chou ? La clinique nous préconise de venir 2 semaines avant l'arrivée de l'enfant et de rester un mois après le temps que les papiers soient faits. Mais voilà : on est pas à l'abris d'une surprise. C'est un peu angoissant, mais ce qui importe le plus, c'est la sécurité de la femme porteuse et du bébé. Il faut se préparer mentalement au hasard de la vie. Une chose est sûr par contre : on sera bien encadré. C'est ce qui me rassure quand je vois les papas plus avancés que nous dans le processus poser des question et recevoir le soutien des autres. Je sais que malgré mes peurs, il y aura une réponse à nos problèmes. Alors, du coup, comment ça se passe une fois là-bas ? On attend patiemment la naissance. On vient avec tout l'attirail nécessaire, même si apparemment, on aura quelques petites choses utiles sur place. On loue un appart-hôtel ou un AirBnB. Et lorsque bébé arrive, on court à l'hôpital. La naissance en elle-même, dépend de notre relation avec la femme porteuse et de son envie d'intimité. Nous verrons à ce moment-là. Une fois le bébé né, on ne nous laisse pas seul. La clinique dépêche une nourrisse pendant 48h après l'accouchement pour nous expliquer et nous apprendre les soins nécessaires. On voit aussi un pédiatre la première semaine pour s'assurer que tout va bien. Petit dépistage de l'ouïe et de la vue. Et pendant ce temps, les avocats s'occupe de faire les papiers du petits et de générer l'acte de naissance qui nous permettra de rentrer en France.

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