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26.5 - Pourquoi une GPA en Colombie ?

Maintenant que nous avons abordé l'un des nerfs de la guerre — à savoir l'argent —, reprenons le récit de notre cheminement et intéressons nous aux raisons qui nous ont poussés à choisir la Colombie. 

8) S'entêter avec les États-Unis ?

Après notre premier contact avec un papa de l'APGL [que je qualifie de « source sûre »] qui avait fait sa GPA aux États-Unis et un second contact avec le « commercial » d'une clinique de fertilité, nous étions un peu refroidit par la somme à engager. Tous ces zéros qui s'enfilent, ça fait tourner la tête. De plus, en toute honnêteté, un autre point me laissait un arrière goût amère au fond de la gorge : le coût du nettoyage de sperme. En tant que personne vivant avec le VIH, je prends ça comme une bonne petite discrimination (NDLR : protégez-vous, les enfants !). C'est dur de ce dire que pour ce détail, on nous fait payer plus. J'avais rencontré un problème du même ordre quand on a voulu emprunter pour acheter notre maison. Les assurances emprunteurs ne sont pas du tout à jour en ce qui concerne cette maladie et te font payer plus parce que tu es « une personne à risque ». Sauf que, les traitements actuels nous garantissent une durée de vie quasi semblable à n'importe qui. Screugneugneu !Ça me met en rogne que mon infection impacte notre parcours pour devenir parents. Mais bon, si je le vis mal, c'est sans doute que je suis trop habitué à notre système de santé français. Le système américain n'est pas aussi protecteur. Chez nous, par exemple, mon traitement est totalement remboursé. Si ce n'était pas le cas, je devrais débourser environ 1000€ par mois pour survivre. Je ne sais pas comment font les gens porteur du VIH aux États-Unis, mais ça doit être l'enfer.

Nous étions donc un peu refroidit, disais-je.

Il restait néanmoins d'autres possibilités à étudier aux USA. Et heureusement pour nous, le site de la fondation Men Having Babies en était bourré. Comme je vous en parlais dans le point 24.2, nous avions réussi à obtenir le premier palier de soutien financier en remplissant un dossier en ligne, mais une question nous trottait alors dans la tête : Est-ce qu'on ne devrait pas tenter le palier au-dessus ? En attendant d'y répondre, on continua à éplucher la base de données de la fondation et à peser le pour et le contre entre une agence plutôt qu'une autre. 

En parallèle, un de mes contacts sur Tiktok qui avait commencé ses propres recherches pour une GPA aux États-Unis, me parla un peu de sa propre expérience avec une clinique de Las Vegas qui proposait des prix défiant toute concurrence. Il appuya sur le fait que c'était la clinique par laquelle Alex Goude, un présentateur télé apparemment bien connu, été passé. Il me conseilla aussi de lire le livre de Christophe Beaugrand Fils à papas. Je ne suis pas très friand de show business. C'est même tout le contraire. Peut-être que je me fais une fausse idée de ces gens-là. Je ne sais pas. En tout cas, ma méfiance est montée en flèche quand il ajouta : « On n'en a pour 70.000$ ». What ? « Et pour des jumeaux ! » . WHAT AU CARRÉ ! Déjà, la somme me paraissait totalement inappropriée, mais en plus une clinique sérieuse refuserait une GPA gémellaire. Le risque est trop grand pour la mère et pour les enfants. « Si tu veux, je te mets tout de suite en contact avec le représentant de la clinique. Tu verras, il est super sympa ! ». Non, merci ! Les États-Unis commençait à me les briser menus. Alors, pendant que M.Ours continuait à fouiller dans cette direction, je me mis à creuser dans une autre : le Mexique et la Colombie.

9) Facebook & l'avis du public

9.1) S.O.S en messagerie privée

Previously in « Desperate Chidless-man », nous avions écumé les forums où, les avis pour ces deux destinations, étaient très contrastés et nous avait poussés à la prudence. Pour décortiquer tout ça, je me suis donc fait une liste de questions essentielles (vous la retrouverez plus bas) qui nous permettraient de trancher entre les États-Unis et ces deux autres pays. Puis, armé d'un total manque de courage, je profitai de la magie des réseaux sociaux pour harceler quelques personnes et leur soutirer des informations. MES CIBLES : les papas et futurs papas inscrits sur les mêmes groupes que moi et dont les profils inspiraient confiance et sincérité. Je lançai donc quelques bouteilles à la mer en passant directement par leur messagerie privée. 

[Début de la Reconstitution]
« Hello, je te contacte car j'ai vu que tu acceptes de donner des renseignements aux futurs papas qui veulent passer par une GPA. De notre côté, nous n'avons encore rien démarré. On s'intéresse au Mexique, à la Colombie et aux États-Unis (qui nous rassurent un peu plus que les deux autres malgré les prix). Pourrais-tu répondre à ces quelques questions ? Ça nous serait d'une grande aide. Cordial bisou sur le pétou (c'est comme ça qu'on se salue entre gays).
Gabriel & Monsieur Ours, alias Messieurs (parce que ça fait mieux). »

[Fin de la Reconstitution]

Passons maintenant aux questions et aux réponses de 3 papas, M. Loutre et M. Gerbille pour le Mexique, M. Panda pour la Colombie. Vous remarquerez qu'ils n'ont pas tous les trois la même façon de présenter leur parcours. M. Loutre est sans doute le plus bavard. Il m'a d'ailleurs laissé des messages vocaux dont j'ai retranscrits la substantifique moelle. M. Panda est un peu moins bavard, mais il faut dire qu'on l'a pris par surprise. Lui et son mari étaient en plein rush pour récupérer leur fille sur le point de naître. Depuis, elle est née et elle va bien ! M. Gerbille est plus direct. Il ne s'embête pas avec les détails. Lui et son compagnon ont lancé deux GPA en parallèle au Mexique avec quelques mois de décalage. Ils ont appris peu après notre discussion qu'une des femmes porteuses attendait des jumeaux. Le choc ! Ils gèrent tous les deux une page Facebook où ils donnent des nouvelles de leur parcours, présentent les écographies et nous montrent la manière dont ils décorent la chambre des petits. À l'heure où j'écris ces lignes, leurs 3 enfants ne sont pas encore nés. S'il y a des disparités dans les témoignages de M. Loutre et M. Gerbille, c'est qu'ils ne passent pas par les mêmes agences/cliniques au Mexique. J'ai essayé de laisser leur propos presque tel quel, mais pour ceux de M. Gerbille (qui n'est pas toujours très clair dans sa communication) j'ai du faire quelques menues corrections. Dans leur témoignage, il manque parfois des informations ou même des réponses tout court. Je n'ai pas cherché à les remettre sur le tapis dans nos discussions pour ne pas me montrer trop insistant (d'autant plus que je fonçais déjà bien assez dans le tas avec le pavé de questions que je leur avait réservé).

Commençons...

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1/ Est-ce que les femmes porteuses sont bien suivies pendant la grossesse : pas seulement pour le côté médical et psychologique, mais aussi pour ce qui pourrait nuire à l'enfant (alcool, cigarette et tout le toutim) ?

M. Loutre (Mexique)
Les femmes porteuses sont bien suivies. Avant d'être une femme porteuse, elles passent énormément de tests. Ça ne se fait pas du jour au lendemain. C'est aussi un projet qui leur demande beaucoup de réflexion dans leur vie. Elles sont suivies toutes les semaines, mais il n'y a personne derrière elles pour vérifier si elles boivent (ou autre). Tu leur fais confiance.

M. Gerbille (Mexique)
Le suivi se fait tous les 10/15 jours. C'est un suivi médicale psychologique & alimentaire.
Tous est carré selon les agences. Mexique/États-Unis, simple différence de prix.
Sinon même droit, même suivi.

M. Panda (Colombie)
Il y a de nombreux critères pour qu'elle devenir femme porteuse. Notamment, celui d'avoir déjà des enfants et de ne plus en vouloir. Si elles remplissent tous les critères, elles entament la préparation psychologique pour elle et leur famille. Et si tout est ok, elle peut ensuite entrer dans le processus. Elles sont encadrées par une fondation qui les accompagne. En Colombie, une femme ne peut-être surrogate [c'est le terme anglais pour mère porteuse] qu'une seule fois dans sa vie. C'est encadré par la loi. Côté cigarette et alcool : je ne sais pas s'il y a une interdiction ou un engagement, mais pour nous : elle ne fume pas et ne boit pas. Nous lui avions posé la question. Après, c'est vrai qu'on est pas au quotidien derrière elle.

2/ Est-ce que tu as une idée du niveau de vie des femme porteuse et de ce qui les poussent à faire une GPA en Colombie/Mexique ?

M. Loutre (Mexique)
Au Mexique, le niveau de vie est confortable. Pour notre femme porteuse avait cet envie de porter un enfant pour autre depuis longtemps. Elle voulait le faire au moins une fois dans sa vie. Elle est contente. On vient d'ailleurs de retourner au Mexique avec mes parents. On a fait les présentation et on en a profité pour passer quelques jours sur Cancun, pour les vacances. On a un bon rapport avec elle et toute sa famille (mari et enfants). Elle dit ne pas avoir fait ça pour l'argent, mais il ne faut pas se leurrer. L'argent qu'elle touche permet de payer les études des enfants ou une partie de la maison.

M. Gerbille (Mexique)
Pas de réponse.

M. Panda (Colombie)
Ce sont souvent des femmes d'une 30aine d'années, avec 2 enfants (souvent aussi) qui commencent à grandir, souvent (encore) des mères au foyer qui veulent un tremplin pour changer de vie. Il y a aussi des célibataires/veuves/séparées. La notre est encore en couple, mais je ne suis pas certain qu'elle soit représentative.  Clairement, ce sont souvent des femmes issues de populations modestes. L'idée étant d'avoir un accord donnant/donnant. Elle porte votre bébé et une partie de l'argent que l'on donne sera disponible pour elle, via la fondation pour améliorer sa vie. Cela peut-être une reprise d'études ou un accompagnement professionnel, par exemple. De plus, nous payons aussi une indemnité mensuelle pendant les 9 mois de grossesse.

3/ Est-ce que vous choisissez vous même la femme porteuse ?

M. Loutre (Mexique)
On n'a pas choisi la mère porteuse, mais j'avais l'impression que si n'avait pas matché on aurait pu en demander une autre. Comme le feeling est passé dès le début, on a pas eu besoin.

M. Gerbille (Mexique)
Tu choisis pas la mère porteuse, c'est le docteur qui la choisit.

M. Panda (Colombie)
Pas de réponse.

4/ Est-ce que les dons d'ovocytes sont anonymes, ou bien est-il possible d'avoir quelques infos sur les donneuses ?

M. Loutre (Mexique)
Pour les donneuses d'ovocytes, notre agence avait un fichier sur internet. Dans notre projet, on voulait une donneuse d'ovule métisse parce que mon homme est noir. Elle est anonyme. Tu as un petit dossier. Tu sais juste son parcours de vie, ses origines, ce qu'elle fait dans la vie et vaguement où elle habite.

M. Gerbille (Mexique)
Tu choisis la donneuse.

M. Panda (Colombie)
Oui, les dons sont anonymes. Il faut savoir que ce sont souvent des étudiantes, plutôt très jolies, qui font ça pour payer leurs études. Souvent des profils de nanas qui veulent bosser dans la mode, le journalisme, la communication, le mannequinat, les métiers de l'image, etc. Elles sont vraiment belles.

5/ Quel lien as tu pu établir avec votre femme porteuse et est-ce qu'il est possible de le conserver même après la naissance ?

M. Loutre (Mexique)
On voulait justement pouvoir garder contact avec elle par la suite. C'est chose fait ! Et c'est vraiment cool. Je regrette juste de ne pas parler espagnol parce que ça serait 10x plus facile. On s'aide avec les traducteurs sur le téléphone, mais ce n'est pas l'idéal. Mes parents et mon mari parle espagnol. Pendant nos vacances, j'avais envie d'intervenir. Je ne pouvais pas. C'est frustrant. En tout cas, on a un très bon rapport avec elle.

M. Gerbille (Mexique)
Pas de réponse.

M. Panda (Colombie)
On échange toutes les semaines avec elle, via WhatsApp, mais le lien n'est pas facile. Déjà, il y a la barrière de la langue. On essaie de beaucoup parler avec elle, mais c'est pas simple. Peut-être que c'est moi qui me pose trop de questions. J'essaie de faire au mieux, mais je suis honnête : nos conversation ne sont pas fluide et naturelle pour moi. Pourquoi ? Je ne sais pas. La distance, peut-être. Le côté trop virtuel ? En tout cas, je pense qu'on gardera un lien avec elle. On lui enverra des photos régulièrement déjà. On lui donnera des nouvelles de la petite. Après, pas forcément plus que ça. On lui a acheté un petit bijou avec le prénom de notre fille pour lui faire un joli souvenir par exemple.

6/ Est-ce que ne pas parler espagnole est un gros obstacle (on ne parle qu'anglais) ?

M. Loutre (Mexique)
Comme je te le disais, j'aurais bien aimé parler espagnol, mais ça n'empêche rien.

M. Gerbille (Mexique)
L'agence est gérée par un français, donc aucun problème ;-)

M. Panda (Colombie)
Alors personnellement je ne parle pas un mot d'espagnol. Mon homme maîtrise un peu mieux. J'aurais préféré pouvoir parler anglais avec notre femme porteuse.

7/ Et enfin, en ce qui concerne les papiers, l'acte de naissance et le retour en France : est-ce que tu peux me dire comment ça se passe ?

M. Loutre (Mexique)
Pour les papiers, y a pas à stresser. Il y a plusieurs possibilités : nous on a choisi d'avoir le nom de la mère porteuse sur l'acte de naissance. De toute façon, ça fait partie de l'histoire de notre fils. Il est né avec l'acte de naissance mexicain. Avec ce papier, j'ai du aller à l'ambassade de Mexico pour faire établir l'acte de naissance français parce que je suis le père biologique. On a ensuite pu demander un laissé passer pour rentrer en France. C'est comme un passeport qui marche qu'une seule fois. Ensuite on est rentré avec ce laissé passe et on a fait la carte d'identité et le passeport rapidement. 15 jours après, on avait le RDV pour aller tout chercher. Maintenant, on est en procédure d'adoption pour adopter notre fils. On a du prendre une avocate spécialisée dans ce domaine (même si tu n'es pas obligé qu'elle soit spécialisé). Ça prend malheureusement beaucoup de temps. Quand ça sera fait, le livret de famille aura les trois noms dessus.

M. Gerbille (Mexique)
L'accouchement se fait au Mexique, puis il font tous les papiers. La France et le Mexique là-dessus, aucun soucis. [Un peu plus loin dans la conversation, il ajoute une information qui me montre qu'il ne maîtrise pas tant que ça le sujet :] Dans tous pays, le nom de la mère apparaît sur l'acte de naissance [Ce qui est faux, mais ce n'est pas bien grave]. 

M. Panda (Colombie)
Pas de réponse. 

8/ Quelque chose à rajouter ?

M. Loutre (Mexique)
C'est un gros projet et un super beau projet. Notre fils va avoir 18 mois le 1e Mars. Franchement, je vous encourage à le faire. Ça paraît très compliqué parce qu'il faut faire confiance à des gens ça engage bcp d'argent. ça se passe à l'autre bout de la planète pas dans notre langue. Avec le recule, j'ai sans doute stressé bcp trop de fois pour rien. On achète pas une voiture ou une maison. On fonde notre famille. [Plus loin dans la conversation] Je peux vous mettre en contact avec notre correspondante. Ça sera peut être plus simple. Elle s'appelle Alice [nom modifié], parle français avec un fort accent. Elle parle également anglais. Vous pouvez faire comme nous, une visio avec elle sur Whatsapp. Elle pourra vous détailler leur fonctionnement, leur programme et tarif et surtout répondre à toutes vos questions.

M. Gerbille (Mexique)
Si vous allez en Colombie, je déconseille. Pas encore stable et encore un peu compliqué pour les papiers. Le Mexique reste meilleur pays suivie etc et surtout administration. Si tu a Whatsapp, tu me le donnes. Je fais passer à Arthur [nom modifié]Il vous écrit pour parler. Puis je te demande en amis et tu peux suivre mon groupe Facebook ou tu vois le suivi de notre GPA. En tout cas, t'inquiète pas. Arthur, c'est pas un commercial. Il t'envoie la doc. C'est tout. Tu peux faire une viso, poser des questions, etc. C'est pas un agence comme les autres où faut payer, payer, payer. Là, hop ! Tu paies sur place la première fois. Preuve qu'il y a pas d'engagement.
Nous, on s'est déjà fait avoir, alors on fait attention...

M. Panda (Colombie)
[Il m'en dit plus sur son parcours personnel] De notre côté nous sommes allés en Colombie en mars 2020. Cela aura pris quasi 2 ans, jour pour jour. Nous y sommes allé une première fois pour signer les contrats, faire nos analyse, signer chez le notaire, faire les dons de gamètes, choisir notre donneuse, etc. Le process a débuté en juin (le covid ayant ralenti le programme). Malheureusement, nous avons eu un premier jeu d'embryons non implantable, car de qualités insuffisantes. Puis nous avons refait 2 séries d'embryons. En tout, on a implanté 9 embryons en 6 fois (5 fois en solo et 2 fois en implantations multiples). Nous avons changé 3 fois de donneuses d'ovocyte et 2 fois de femmes porteuse. Je pense que nous avons eu tous les problèmes possibles qu'un couple (sans problème physiologique) peut rencontrer : des incompatibilités, des fausses couches, etc. Bref ! Malgré tout, en 2 ans, nous avons enfin réussi car en Colombie : tout va très vite. Les délais sont courts. Et c'est rassurant de ce dire que, s'il y a un échec : aussitôt, il y a une nouvelle tentative ou un nouveau protocole.

9.2) Décorticage & détricotage

Quoi dire à ce stade ? Déjà, en relisant ces conversations pour la préparation de  ce billet, je dois bien avouer que je n'ai pas réussi à me rappeler des émotions qui m'ont traversées à l'époque.

À première vue, l'expérience de M. Loutre (Mexique) est très attrayante. Je me souviens que ça m'avait tellement enjaillé que j'étais pressé que M. Ours rentre du travail pour lui partager. D'autant plus qu'il est déjà papa et que sa joie irradie lorsqu'il s'adresse à moi. Dans les vocales qu'il m'a laissé, il parle aussi de la façon dont il a appris que le Mexique était une destination pour les GPA. M. Loutre est steward. Un beau jour, en plein travail et en plein vol, il rencontre un couple qui rentre en France avec un nourrisson dans les bras. De fil en aiguille, les deux couples deviennent amis et celui qui a déjà un enfant aide l'autre à suivre leur voie. J'aime ce genre de dynamique, de transmission et de main tendue. Je garde malgré tout en tête que M. Loutre est arrivé au bout de son grand voyage, qu'il est maintenant papa et qu'une partie de ce qu'il me raconte doit être influencé par la dose de bonheur qui lui remplit le cœur.

Le discours de M. Gerbille (Mexique) ne me mettait pas en confiance : ses réponses sont lapidaires et absolument pas nuancées. J'avais d'ailleurs repéré des erreurs (comme il y a sûrement des erreurs dans mon propre discours). M. Gerbille s'est aussi empressé de m'inviter sur sa page Facebook et de me proposer d'entrer en contact avec le « non » commercial de l'agence qui l'encadre. Cette accumulation active beaucoup de signaux d'alarme chez moi et, même si sa démarche était sincère (ce que je ne remets pas en doute), j'ai préféré me détacher de sa parole.

La parole de M. Panda (Colombie)par contre, est beaucoup plus nuancée. Son témoignage et les difficultés qu'il a rencontrées m'ont beaucoup touché. Je dois préciser que lui et son homme font partie du club de papas qui nous accompagne aujourd'hui pour notre GPA, mais que je n'en avais pas conscience à ce moment-là. D'ailleurs, M. Panda ne les a jamais mentionnés dans nos échanges. Malgré tout, son discours me laissait encore sceptique vis-à-vis de la Colombie. Avait-il eu juste particulièrement du mal à rentrer en contact avec sa femme porteuse ? La clinique était-elle capable d'amener une grossesse correctement à terme sans passer par tous ces problèmes ? Ces questions encore en suspens ne me mettaient pas en confiance.

Autre chose qui me chagrinait : vous aurez sans doute remarqué que tous ces papas m'ont parlé de Whatsapp. Il faut savoir que cette application est très utilisée dans les pays sud-américains (et sans doute ailleurs), parce qu'elle permet de se téléphoner, de se faire des visios et de s'écrire sans avoir besoin de forfait téléphonique. Je l'utilise moi-même pour discuter avec des amis et ma famille, mais j'avais un apriori sur son utilisation dans un cadre officiel. Vous voyez ce que je veux dire ? Cette drôle d'impression qu'on fait quelque chose sous le manteau, qu'on est en train de magouiller en dehors des clous ou qu'on va parler en mots codés pour pas se faire choper par les autorités. J'exagère un peu, ha ha ! En vérité, je ne connaissais juste pas du tout les habitudes des colombiens et j'avais en tête qu'il s'agissait surtout de l'application qui, au Brésil, avait permis à Bolsonaro de partager une masse impressionnante de désinformations pour accéder au pouvoir et le garder. Vous voyez un peu le truc, quoi. Enfin, bref !

Et vous alors, que pensez-vous de chacun de ces témoignages ?

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