Aka 3 ans après l'obtention de l'agrément

Ne vous méprenez pas ! Nous n'avons encore aucune nouvelle de l'adoption. J'en vois déjà qui se trémoussent en se disant : "Houlà, ça fait un siècle qu'il n'a rien posté ici !", "Houlà ! Peut-être que c'est une bonne nouvelle ?", "Houlà, est-ce que je vais cliquer sur ce nouveau billet au risque d'être drôlement deçu.e par la vie, l'univers et le reste ?". Vous auriez raison de vous les poser, ces questions. D'autant plus que l'attente commence à se faire sentir. Ça gratte un peu fort, j'dois dire ! Alors, qu'est-ce qui se passe dans notre petite tête pendant qu'on attend patiemment, assis sur le bord de la fenêtre, à scruter le lointain en espérant qu'un bec, un plumage ou un baluchon apparaisse au dessus d'un toit ?

Hé ben ! Spoiler Alert : il se passe des tas de trucs qui se mélangent.

De la colère, de la tristesse, de la fatigue, du découragement de temps en temps. Et puis aussi, une envie indéniable d'être papas et d'aller jusqu'au bout du processus. On ne baisse pas les bras ! C'est comme un moment en suspend. On sent que ça se rapproche inévitablement, qu'on tiendra bien un jour un enfant dans nos bras, même si on ne sait pas quand cela arrivera. Les pièces de la maison commencent à se faire vide. Pourtant, elles sont pleines d'objets d'une ancienne vie à deux. On aimerait les évacuer, mais on repousse cet instant pour ne pas que le vide se voit vraiment. On achète des bouquins pour savoir comment s'occuper des bébés. On parle régulièrement à nos amis de notre envie d'adopter, mais on répète souvent les mêmes détails comme si les gens ne se souvenaient pas vraiment qu'on a juste à attendre. C'est comme s'ils n'imprimaient pas qu'on ne recevra de nouvelles qu'une semaine avant, que ça sera le grand rush, que tout est un processus obscur, une boîte noire. Ça fait parti du jeu, j'imagine !

Et puis, on croise des familles plus classiques que la notre. On se projette dans les gamins qu'on voit courir dans la rue ou ceux de nos amis. On prend chaque annonce de naissance comme un coup de poignard qu'on retire vite. Il ne faut pas que l'acidité se répande de trop. Je me demande si on perd un peu d'empathie. Pourtant, je suis un peu plus sensible qu'avant. Je me mets à avoir les larmes aux yeux quand je vois des familles heureuses dans les films ou les séries. Haha ! On essaie de motiver des couples d'amis un peu plus jeunes que nous de s'y prendre tôt. L'adoption, c'est long. Et puis, l'horloge fait tic tac. Les aguilles courent à une vitesse surprenante. On sait déjà qu'en juillet prochain, on sera à 4 ans d'attente. 4 ans ! On rentrera donc dans notre cinquième année, la dernière avant que l'agrément n'expire. Dans cette cinquième année, il faudra relancer la machine. Il faudra recommencer à rencontrer de nouvelles assistantes sociales, une nouvelle psychologue. On sait que ça va prendre 9 mois pour obtenir ce nouvel agrément. Tout ça pour se remettre à attendre et à espérer.

On en vient à se dire qu'il y a bien d'autres options : moins légales, plus onéreuses, plus compliquées. Des options dans lesquelles on ne se reconnaissait pas il y a 3 ans. L'attente est une douce violence qui te force à remettre en cause tes principes. Alors, au final, jusqu'où sommes nous prêt à aller ? On verra ! D'ici l'année prochaine, j'aurais peut-être une bonne nouvelle à vous annoncer. Je croise les doigts !

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J'en profite rapidement pour vous parler aussi d'un livre que j'ai sorti sur Amazon au format eBook et broché. Un livre interactif pour sensibiliser au harcèlement scolaire. Vous connaissez peut-être le principe du livre interactif (aka Livre dont vous êtes le héros) ? Le lecteur, à chaque chapitre, choisit la direction que prend l'histoire et fait face à ses propres décisions. Je vous serais éternellement reconnaissant si vous partagez le lien de la publication Facebook que je vous mets en commentaire. J'ai besoin de soutien pour toucher plus de personnes et je suis certain que vous pouvez m'être d'une aide précieuse. Alors, répandez donc un peu d'amour !

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