Chapitre 33
Naruto
Après presque treize heures de vol me voilà enfin arrivé à Paris. Je ne vais pas tellement ressentir le décalage horaire, impossible pour moi de dormir plus d'une heure pendant le vol et ici il est 21h30 alors qu'à Tokyo il est déjà 5h30. C'est comme-ci ma nuit blanche s'annulait.
Je vois Aya que demain, là je vais rejoindre mon hôtel et prendre une bonne douche, avant d'hiberner jusqu'à demain.
Je suis pris en charge par un groupe de garde du corps et un traducteur se présente à moi. Pas besoin de récupérer ma valise, quelqu'un va s'en occupé, j'ai juste à rejoindre la voiture qui m'est destiné. C'est bien un côté de la célébrité que j'adore lors de mes voyages. Je n'ai rien à penser. Ce qui est moins agréable par contre, c'est la foule de personne et de journaliste qui t'accablent de questions et de photos. Je me force à sourire et saluer certaines personnes, pour ne pas paraître hautain ou prétentieux.
Une fois dans la voiture, les cris, les flashes, les caméras disparaissent d'un seul coup une fois la portière fermée. Je ferme les yeux et souffle de soulagement profitant de ce moment d'accalmie.
-Naruto.
Je sursaute. Je n'avais pourtant vu personne en entrant dans la voiture. En ouvrant les yeux, je me redresse sur mon siège quand je l'aperçois à côté de moi.
-Aya ! Désolée je ne t'avais pas vue.
-J'avais remarqué. Sourit-elle.
Ce sourire, celui pour lequel je suis tombé amoureux, celui pour lequel mon cœur accélère encore là tout de suite.
Reprends toi Naruto ! Ne t'emballes pas pour si peu. Ça se trouve dans quelques minutes, elle te dira qu'elle ne veut plus jamais te voir.
-Tu vas bien ? Bagayais-je en détournant le regard.
Mais merde, je peux pas articuler correctement ?!
-Oui, pas trop dur le vol ?
-Sachant que j'étais en première classe, y a pire. D'ailleurs merci.
-Pour ?
-Le billet. J'aurai pu me contenter de la classe affaire.
-Toi ? Rigole t-elle. Tu sais au moins qu'il y a une classe encore en-dessous ?
-En-dessous de la classe affaire ? M'étonnais-je.
-Ça s'appelle la classe Eco. Et je ne t'imagines déjà pas en classe affaire alors encore moins dans celle là !
-Moques toi vas-y ! Rigolais-je.
Elle passe le trajet à se moquer de mon besoin de confort en avion, bien qu'elle n'est pas très bien placé pour parler.
Même si je rigole, je suis stressé de ce qu'elle peut bien avoir à me dire. Ce qui rend mes mains moites et à fait trembler ma jambe tout le long du trajet.
Il n'y a qu'elle pour me mettre dans un tel état. Avec Hinata c'est différent, tout me semble naturel et facile. Je suis toujours serein face à elle, même quand elle me regarde d'une manière un peu trop intense. Je ne sais pas si elle s'en rend compte d'ailleurs, mais c'est assez perturbant. Est-ce-qu'elle est vraiment passé à autre chose ?
Les derniers moments que j'ai passé avec elle me revienne en mémoire, et...
-Naruto?
Je me tourne et vois ma porte ouverte et Aya qui m'attend sur le trottoir.
Mais qu'est ce qui me prend de penser à Hinata dans un moment pareil ?
Je sors de la voiture et on entre dans l'hôtel. J'admire la décoration qui est bien différente de celle qu'on peut voir au Japon.
-Monsieur Uzumaki, j'ai récupéré votre clefs à la réception.
-Merci.
-Avez vous besoin que je vous accompagne jusqu'à votre chambre ?
Je regarde Aya qui m'attend un peu en retrait.
-Non ça ira merci.
Après qu'il m'ait dit où ma suite était, avec Aya on se dirige vers les ascenseurs.
-Tu vas bien ? Tu as l'air un peu ailleurs et angoissé. Me demande t-elle nerveusement, en triturant une de ses mèches de cheveux.
-Comment je me sens à ton avis ? sachant que tu m'as fais venir jusqu'ici pour me parler de quelque chose de précis ?
Au même moment les portes s'ouvrent, nous interrompant. Ce qui m'agace énormément. Alors quand on arrive enfin dans la suite, je n'arrive pas à patienter d'avantage.
-De quoi tu dois me parler Aya ? Demandais-je en ayant à peine refermé la porte.
Elle rougie, detourne le regard, bafouille quelques mots inaudibles et tousse nerveusement.
Me rendant compte que j'ai été un peu trop direct, je m'avance vers elle et appuie légèrement sur son menton pour qu'elle me regarde.
Quand ses yeux s'accroche au miens, mon cœur rate un battement, ma bouche devient sèche et ma respiration saccadée. J'aimerai là tout de suite, savoir rester aussi impassible que Sasuke. Note à moi-même lui demander comment il réussit à faire ça.
-Je...euh...je...bagaye t-elle.
Je pense avoir compris ce qu'elle veut me dire, sauf que pour une fois je ne te faciliterai pas la tâche Aya. Malgré que mon cœur bat si fort qu'il m'en ferait presque mal, et que je meurs d'envie de l'embrasser, je décide de me détourner d'elle.
-Laisse tomber. Dis-je en m'avancant vers le bar.
Je ne peux m'empêcher de sourire. Mais à chaque fois j'ai du faire le premier pas, cette fois ce sera différent.
T'as voulu me faire venir, c'est à toi de prendre les devants Aya.
Je m'apprête à me servir un verre, quand elle m'entoure de ses bras et pose sa tête dans mon dos. Je me stoppe dans mon mouvement, prend ses mains et les caresses délicatement de mes pouces. Je veux me retourner face à elle mais elle m'y empêche.
-Reste comme ça s'il te plaît. Me demande t-elle. Ça sera plus facile pour moi de te dire ce que j'ai envie de te dire.
-D'accord.
Dans mon dos, elle s'est tellement collée à moi que je sens son cœur battre aussi fort que le miens. Je continue de caresser le dos de ses mains sans les lâcher. Elle inspire un grand coup avant de se lancer.
-Ça n'a vraiment pas été facile entre nous depuis le début. Et je sais que c'est en grande partie à cause de moi. Même si on va tout mettre sur le dos de mon frère, histoire que je me sente moins coupable. Rigole t-elle nerveusement. Non, sérieusement, je suis désolée d'avoir autant compliqué les choses, je suis désolée de t'avoir fais mal, désolée que tu es du assumer seul notre histoire, désolée que mon frère s'en est prit à toi.
Je la sens sangloter, je tente à nouveau de me tourner face à elle pour la prendre dans mes bras, mais elle m'y empêche à nouveau.
-Aya...
-Laisse moi finir s'il te plaît.
Je ne répond rien, et je lui laisse le temps dont elle a besoin pour reprendre et finir ce qu'elle a à dire.
La sentir aussi fragile contre moi, me brise le cœur. Je sais qu'elle a eu aussi mal que moi, sans compter qu'elle a du faire face aux différents articles relatant mes différentes conquêtes d'un soir. Je n'imagine pas ce que j'aurai ressenti si ça avait été l'inverse... Je serre ses mains dans les miennes et me retient de pleurer avec elle.
-Je t'aime Naruto. Je t'aime depuis que tu m'as embrassé ce soir là, après la fête à laquelle je me suis invité chez mon frère. Je ne veux plus te repousser, je ne veux plus passer une journée sans que tu sois dans ma vie. Je veux qu'on soit de nouveau ensemble, qu'on le dise au monde entier et ne plus jamais te lâcher. Pardonne-moi pour tout le mal que j'ai pu te faire.
Cette fois je ne lui laisse pas le choix, je me tourne face à elle, prend son visage en coupe entre mes mains et essuie ses larmes de mes pouces.
-Je t'aime Aya. Murmurais-je avant de l'embrasser.
Sakura
-Pourquoi tu m'appelles maman ? Demandais-je entre deux reproches.
-C'est ton père... Commence t-elle d'un ton grave.
Un drôle de frisson me parcours le corps, ma poitrine se comprime à m'en faire mal, des sueurs froides se font ressentir dans le bas de mon dos et des larmes me brûlent les yeux.
Hinata et Sasuke s'approchent de moi sans oser faire le moindre geste. L'inquiétude est visible sur leur visage.
-Qu'est ce qu'il a papa....? Bagayais-je d'une voix fébrile.
-Le prend pas comme ça ! Ton père a eu un accident de voiture. Mais heureusement l'assurance prend tout en charge pour celle-ci. Non parce que franchement on venait à peine de l'acheter.
Non mais je rêve ! Je passe de la frayeur et la colère en une fraction de seconde.
-ET PAPA ?! Criais-je rouge de rage.
-Ah ton père, il a juste la jambe cassée rien de grave. J'ai du faire appel à une infirmière. Elle s'occupera de lui pendant sa convalescence.
Me voyant dans un tel état de colère, Sasuke pose sa main sur mon épaule.
-Je suis là. Me murmure t-il.
Je le regarde et essaye de me concentrer sur lui et non sur les plaintes de ma génitrice.
-Enfin voilà les nouvelles. Au faites chérie, de ce que j'ai vu à la télé tu devrais te remettre un peu au sport. Salut. Fini t-elle avant de raccrocher.
Je suis tellement choquée par ce qu'il vient de se passer, que je n'arrive plus à réagir.
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