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Chapitre 2

Le prince avait dit vrai.

Trois jours après la lettre, les têtes de l'épouse et de la fille d'Albin étaient arrivées, cette fois-ci anonymement. Le roi avait lancé un avis de recherche suite témoignages des gens du château mais c'était comme chercher une souris dans une souricière, tout le monde était des rats.

Régulièrement, un tavernier ou un pêcheur venait et déclarait avoir aperçu un homme suspect originaire du Cuntal mais les descriptions se confondaient et ne faisaient en rien avancer l'affaire. Mon père recevait l'un d'eux aujourd'hui.

-Il m'a demandé quel était l'bateau le plus rapide pour le port de Sindeau, alors j'lui ai conseillé La Bel Méris, déclara le commerçant. Son regard ne cessait de passer de la reine au roi, comme s'il avait peur qu'on le contredise. M'avait l'air louche le gars et agité comme une punaise de lit, continua-t-il, et dès qu'y a eu l'annonce d'vot Majesté, j'suis venu.

On avait fouillé tous les bateaux en provenance d'Entara et stoppé net les départs pour le Cuntal. Le fait que le messager parte pour Selderos n'avait aucun sens.

Pourtant, un homme était là, les habits jaunis par la transpiration et les dents pourries, et affirmait avoir vu le coupable.

L'épouse du roi s'exprima :

- Merci pour vos précieuses informations. Vous serez récompensé à hauteur de vos efforts. Atole, dit-elle en se tournant vers le héraut, veuillez raccompagner monsieur et donner lui 80 cerfs d'argent s'il vous plait.

C'était vider inutilement les caisses du royaume et mon père le savait. Mais il se bornait à essayer même si il savait quel était la vraie solution. On n'évite pas la guerre, on ne fait que la retarder à notre désavantage. Il est désespéré.

Je quittai la salle d'audience et partis vers ma chambre. Mes appartements se trouvaient dans la tour ouest, juste en bordure de la falaise. La mer me faisait volte-face quand j'ouvris la porte, un torrent bleu derrière mes volets. Les draps de mon lit étaient impeccablement tirés après passage de ma femme de chambre. Sur mon oreiller reposait un mot écrit à la va-vite : Rejoins-moi au Dragon Vert, j'ai des informations qui pourraient te plaire. – L.

J'enfouissais le bout de papier dans les cendres de la cheminée et troquai ma robe de soie verte pour des habits plus sobre. Je déboutonnai mes gants en velours blanc et l'échangeais contre des gants en laine mal taillés. J'enfilai un capuchon et défis ma couronne de tresse devant la glace. Mon visage pouvait passer pour n'importe lequel de ceux de la rue. Des yeux marrons, des cheveux bruns et une petite cicatrice au-dessus de la joue, rien de très royale.

Je sortis par une porte à la dérobée et après avoir traversé les vergers, atterris dans la rue du Lâche. Les premiers quartiers étaient assez propres en raison de leur proximité avec le château mais plus l'on descendait plus son influence diminuait.

Les baraques étaient si proches qu'on craignait qu'elles ne s'effondrent les unes sur les autres. Des blocs de pierres brunes avaient été ajoutés maladroitement au fil des années de sorte qu'on avait l'impression qu'un géant était venu empiler des tas de boue et de pierre. Les ruelles étaient si étroites que les chariots qui passaient frottés contre les murs et les contenus des pots de chambre mélangés à la crasse formaient un ruisseau qui dévalait la rue. La Grande Guerre avait vidé les caisses du royaume et ça se sentait.

Je tournai à gauche et atteignis le Dragon Vert. Je poussai la porte à la peinture écaillée. A cette heure-ci de la matinée, la taverne était pratiquement vide et tous les habitants vaquaient à leurs occupations. Seul deux ivrognes étaient là, allongés par terre, dormant dans les bras de l'autre. Je rejoignis la table où un homme aux cheveux fins et gris mangeait à la lueur d'une bougie.

- Alors comme ça la batârde du roi vient me rendre visite ? dit-il, une étincelle amusée dans les yeux.

Batârde, qu'est-ce que je détestais ce mot. Comme si mon existence ne reposait que sur une erreur, que ma vie en elle-même était illégitime. Mais c'était LeLoupe et quand on marchandait avec lui, il valait mieux ne pas faire la fine bouche.

-Tu m'as dit que tu avais des informations, LeLoupe. Ne perdons pas de temps. Qu'est-ce que tu sais ?

-Le gars que vous cherchez, celui qui a livré les deux têtes, il se pourrait que j'aie des quelques pistes si ça t'intéresse. Mais ça s'rat pas gratuit tout ça, déclara l'ex-contrebandier.

-Qu'est-ce que tu veux ? De l'or ? Des marchandises ?

Une serveuse interrompît notre conversation et me demanda si je comptais commander quelque chose. Je pris le même plat que mon interlocuteur. Elle revint avec un bol de ragout. Lorsqu'elle partit, LeLoupe rapprocha son visage ridé du mien et murmura :

- Allons, tu me connais pourtant. Ce que je veux ? Des secrets. Ils sont impérissables et peuvent valoir bien plus qu'un foutu sac d'or. Alors petite, si tu veux en savoir plus sur ton messager, dis-moi quelque chose que je ne sais pas.

Je pris une cuillère de ragout tout en passant en revue ma réserve de secrets. Les rares morceaux de viandes qui flottaient à la surface étaient filandreux et impossible à mâcher. La serveuse jurait que c'était du bœuf mais il était plus probable que ce soit du chien, voire du rat. Mais c'était étrangement bon. Je repris une bouchée.

-La reine, commençai-je, elle a des relations avec Nox. Le roi soupçonne quelque chose mais il préfère fermer les yeux.

-Hum, tout le monde s'en doutait. Ça n'a rien d'un secret. Non, moi ce que je veux c'est d'en savoir un peu plus sur toi, dit LeLoupe en me pointant du doigt.

Je levai mon écueil pour finir mon ragout. C'était donc là qu'il voulait en venir. Le bougre. A regret, je retirai le gant de ma main droite. Je la cachais depuis des mois, bien avant mon entrée à la cour. Sur ma paume se découvrait une cicatrice qui suivait le cours des lignes de ma main. La blessure m'avait brûlée au début mais, avec le temps, la douleur s'était estompée et ne subsistait maintenant plus qu'un picotement. Néanmoins, l'impression que j'étais lié à elle pour toujours ne disparaitrait pas, comme si j'avais été marquée au fer rouge.

LeLoupe pris ma main entre ses doigts recouverts de poils noirs pour l'examiner.

-Une assimilation, hein ? Je n'ai jamais compris comment on pouvait se lier à quelqu'un qui pourrait peut-être te trahir le jour d'après, lâcha le maitre des secrets. C'est beaucoup trop risqué. Mais dis-moi, comment une petite fouine dans ton genre ai pu faire autant confiance à quelqu'un ? Je te pensais plus maligne, petite.

Je retirai vivement ma main.

-Tu ne me connais pas.

-Ouais, ça se pourrait pt'être bien. Mais qui a été assez fou pour s'assimiler avec toi ? Qui est ton acolyte ?

-Tu en sais déjà assez et ça ne te regardes pas, dis-je en enfilant mon gant. Je t'ai donné ce que tu voulais. Maintenant racontes moi tout.

-Un certain Tronte Nersboc, murmura-t-il. Il fait partie d'une sous-branche de la famille des Khand. Un lointain cousin du prince. Il a été envoyé en mission pour racheter sa famille après qu'elle s'est alliée avec ton grand-père pendant la Grande Guerre.

-Tu sais où il a pu aller ?

LeLoupe fit tourner l'alliance en argent à son annuaire, signe qu'il réfléchissait.

-Non, pour ça, aucune information, soupira-t-il. Il serait plus probable qu'il soit remonté vers l'Est. Ton père n'a pas que des amis dans la cours du Marais. Les petits seigneurs commencent à s'agiter et critiquent ouvertement le règne du roi. Les gouverneurs essayent des les calmer mais l'idée d'une rébellion leur semblent assez alléchantes à eux aussi. Ils attendent le dernier moment avant de s'allier aux Khand pour être sûr de gagner.

-Ne t'inquiètes pas LeLoupe, l'ordre se rétablira bien assez tôt, déclarai-je et je déposais quelques liards pour payer le plat.

Je me levai et quittai le Dragon Vert en abandonnant l'ex-contrebandier à sa table. Quand je rejoignis le château, des écuyers s'entrainaient avec épées en bois. Des demoiselles de mon âge observaient de loin en criant de terreur à chaque fois que leur favori prenait un coup.

J'observais un moment puis, après plusieurs parades, remontai dans ma chambre. Je soulevai deux planches de mon parquet et en sorti une boîte en métal peinte en bleu. Dedans reposait mon unique trésor, le seul que j'avais rapporté du couvent. Je pris entre mes doigts un épingle à cheveux avec au bout une perle blanche. C'était mon seul souvenir d'elle.

-J'ai promis que je te vengerai Lilith, quoi qu'il en coûte, dis-je.

Je serrai tellement fort l'épingle que les motifs s'imprégnèrent sur mes doigts.

-Avec le pouvoir vient la justice. Et de la justice sort la vengeance.






Voilà pour ce deuxième chapitre qui nous en dit un peu plus sur l'intrigue ;)

Le prochain sera pour  mardi prochain. D'ici là je vous laisse avec quelques questions :

-Comment avez-vous trouvez le nouveau personnage introduit (celui de la taverne) ?

-Comment pensez-vous que le personnage principal vengera son amie ?

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