Pourquoi tu pleures ?
Allez, pose moi cette question cent, mille fois,
Pose la moi deux cents, deux mille fois,
La réponse ne changera pas, ne changera pas.
Je t'ai déjà dit que je ne savais pas,
Que c'était beaucoup de choses qui s'accumulent, qui s'accumulent.
Mais t'ai - je déjà appris la vérité ?
Oui, c'est beaucoup de choses qui s'accumulent,
Je me noie à l'intérieur, je ne comprends pas.
Plus j'essaie de remonter,
Plus je coule, coule, coule.
Allez, pose moi cette question cent, mille fois,
Pose la moi deux cents, deux mille fois,
La réponse ne changera pas, ne changera pas.
Mais puisque tu insistes,
Je vais essayer de trier ces choses qui s'accumulent, qui s'accumulent,
Et t'expliquer ce qui se passe dans ma tête.
Pourquoi tu pleures, pourquoi tu pleures ?
J'ai si peur, tu ne peux pas savoir.
J'ai peur, peur, peur.
Peur.
J'ai tenté de passer à travers leurs regards de glace,
Mais ils me transpercent,
Détaillant chaque imperfection de mon être.
Leurs yeux scrutent mon corps,
Et me font l'impression de balles venant se loger en moi.
Peur.
J'essaie de lui plaire,
J'étais prête à sacrifier mes goûts et mes envies,
Mais lui ne me regarde pas,
Et me laisse sur l'autre rive ,
Marchant d'un pas trop vif pour moi.
Peur.
Elle est seule dans la cour de récréation,
Elle me dit que tout va bien, de ne pas m'inquiéter,
Qu'elle reste forte contre ce flux constant de solitude.
Je la vois à travers l'écran,
Avalant une boîte de médicaments.
Peur.
Mes cauchemars m'assaillent,
Telles des vagues déferlantes,
Je me noie dans leurs tourbillons infernaux.
Je ne peux dormir
Sans voir ces spectres défigurés par la haine .
Peur.
Il fait son entrée dans ce théâtre délabré,
Qui nous a servi autrefois de salon de thé.
Il repart, il m'échappe comme un poisson,
Je ne sais comment le rattraper,
Et c'est en vain que je tends le bras vers lui.
Peur .
Je suis avec lui,
Elle souffre, elle me voit de là - haut,
Je suis avec lui,
Je la blesse,
Les larmes coulent de ses yeux de porcelaine.
Peur.
Elle revient, repart,
À la façon de l'océan,
Et les souvenirs s'enchaînent, me submergent, m'entraînent.
Je la vois au bout d'un tunnel,
Mais mes bras ne se resserrent que sur une ombre que j'ai détruit.
N'essaie pas de me parler.
Ne dis rien, surtout pas que tu peux me comprendre.
Ne dis rien,
Tu sais que c'est faux.
Ne dis rien,
Et prends moi dans tes bras.
Que mes larmes disparaissent dans les fibres de ton haut,
Que mes cris étouffent contre ton corps.
Et quand ce sont tes yeux qui se posent sur moi,
J'ai peur que tu te réveilles soudain d'un merveilleux songe,
Où j'étais à la hauteur de toi.
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