Chapitre 9 : Théo
Je m'impatiente. Mais que fait elle ? Juste parce que sa petite copine crie, elle m'abandonne ! Je regarde Julien, qui n'a pas cligner des yeux depuis... Ouais, depuis longtemps. Il a l'air plus que choqué. C'est bizarre. Traumatisé ? Triste ? Mouais, de toutes façons, on sait jamais ce qu'il pense, il a trop de choses en même temps dans sa tête. J'avale ma salive, puis me lance pour la plus belle conversation de ma vie :
— Julien ?
— ...
OK. Normal. Tout va bien chez lui. Je re tente.
— Hé tu pourrais répondre mec.
Il tourna son regard effrayé par une chose sûrement invisible.
— Ella... Rejeté... Deoute fachon, est mérité hein...
Bon. On va le laisser. Je me lève, faisant craquer mes genoux, mes clavicules, et mes doigts. Elle déteste que je fasse ça, alors je le fait tout le temps, avant de la voir. Je part dans le couloir où elle disparût, et je la vois, l'oreille collée sur une porte de fer, un sourire idiot sur le visage. Je ne me surprend pas à zieuter son corps parfait, ses formes alléchantes.
Une excitation pareille à celle que je ressens à chaque fois que je la vois, engloutie mon bas ventre. L'envie de la déshabiller, là maintenant, tout de suite, engourdie tout mon corps. Seul mon côté responsable me retint de lui dévorer ses lèvres roses pâles, qui ont si bon goût. Elle me voit, et me fais de grands signes excités et me chuchote :
— J'ai enfermé Marie et ton ami avec les piercings dans la pièce ! Et elle est en train de lui parler anglais !
Oh. Marius va passer un sale cart d'heure alors. Mon visage se fend en un sourire amer.
— Donc tu m'abandonnes pour passer du temps à faire des couples ?
J'avais rencontré Mandarine il y a dix ans de cela, à l'époque où je n'était qu'un délinquant idiot qui se battait avec le premier qui me regardait mal. Mon grand père l'avait adoptée elle, son frère, et sa petite sœur. À l'époque, elle n'était elle aussi qu'une gothique acharnée à maudire sa vie " de merde ", et on se détestaient furieusement. Je l'a trouvait chiante et mauviette, et elle me disait hargneux et aussi idiot qu'elle à l'époque.
Mais c'est quand sa petite sœur eu un accident de voiture sérieux qui avait faillis lui coûter la vie, qu'elle commença à changer. Elle troqua ses habits noirs ornés de têtes de morts à un style plus classique, plus féminin, et surtout, elle s'acheta un sourire constant, et une bonne humeur qu'elle pourrais donner à tout le monde. Et sa manie à vouloir voir des bébés partout, et pour n'importe qui.
C'est à ce moment là aussi qu'elle commença à poser pour un magasine connu comme mannequin. Et c'est en entendant mes amis parler de sa beauté, que je m'était rendu compte d'un truc. Ayant quasiment grandit avec elle, moi qui avait aussi changer, je me suis plus ouvert aux autres, avec son l'influence. Plus chaques jours passaient, plus je sentait le besoin de me droguer avec son corps, de boire sa peau.
Je suis littéralement tombé sous son charme, de sa personne merveilleuse, d'elle tout simplement. À ses seize ans, elle a pus s'acheter une petite maison pour elle et sa famille à côté de la notre, pour libérer mon grand père d'un poids, comme elle l'a si bien dit. On s'est éloignés.
Puis, il y a un an, elle est revenue, pour fêter l'anniversaire de mon grand père. Et ce jour là, nous avons fait l'amour. Je lui est donné tout mon âme, elle m'a donné la sienne. Cette femme que je croyais si inaccessible, trop belle pour un salopard comme moi, elle m'a accepté, comme j'étais, et elle m'accepte toujours, avec mes défauts, et mes pétages de câble.
Après cette nuit merveilleuse, on ne s'est pas revu. Alors comprenez mon bonheur de la revoir aujourd'hui, au dernier endroit où je pensais la revoir. Alors oui, sans l'intervention de Lisa, j'aurais pu la déshabiller et lui faire l'amour comme la dernière fois, ici même, en oubliant le monde autour de nous. Elle répondit à ma question, avec une lueur moqueuse dans le regard, et un petit sourire du même rang sur les lèvres.
— Jaloux.
— Je ne suis pas jaloux.
— Qui es tu alors ?
Rah, elle et ses jeux de mots de merde... Elle doit bien se sentir fière là. Elle éclata de rire. Comprendra qui pourra. Je la plaque au mur, mes mains fouillant sa taille, comme si elle pouvait m'échapper au moindre courant d'air. Elle changea de sourire, le même sourire qu'autrefois, gothique, quand elle me narguait quand elle avait plus de viande que moi, ou alors parce que mon grand père lui faisait du favoritisme.
Mes lèvres frôlèrent les siennes, et mes envies sauvages et primitifs prirent le dessus, embrassant son cou, lui suçotant chaque parcelles de ce morceau de peau, ses mains me caressant mon crâne, mes cheveux blés, ma nuque, et le haut de mon dos, me faisant frissonner à chaques contacts. Les miennes remontèrent sur son ventre et s'accrochèrent sur son dos, comme un naufragé à sa bouée de sauvetage.
— Arg, je t'aime tellement Manda'...
Elle soupira de bonheur.
— Si tu savais comme c'est réciproque...
Je repensa à tout notre passé commun. Le jour de notre rencontre, où on a décider de nous détester, pour la futile raison qu'elle avait débarquer dans ma vie, dans ma maison. Et même si je la haïssais de tout mon âme, elle était déjà une drogue pour moi.
Je passait ma colère sur elle, ma haine sur elle, les insultes qui me venait en tête, sur elle. Maintenant, je passe mon excitation sur elle, mon amour sur elle, et tout les scènes qui fantasment mon esprit, toujours sur elle. Au final, qu'une seule chose à changer. Un seule chose qui a changer, et pour moi, toute ma vie. Je fond sous elle, j'ai envie de mélanger mon sang au sien, que ma descendance soit d'elle.
Mes lèvres se mêlent au siennes, mon sang tapant dans mes tympans. Ma langue entre dans sa bouche, la sienne dansant avec la mienne. Mais un raclement de gorge nous interrompis alors. La jeune " démone " au cheveux de feu que Manda' avait appelée " Émilie " se tient au milieu du couloir, l'air gêné, et ses joues se confondants avec sa chevelure d'une couleur, je dois l'avouer, impressionnante.
— Euh... Lisa nous demande...
Mandarine s'écarte de moi, gênée, ce qui me vexe un peu.
— O-On arrive.
Émilie essaye alors d'ouvrir la porte de fer à nos côtés.
— Pourquoi cette porte est fermée ?
Mandarine me regarda, mordant dans un sourire sa lèvre inférieure.
Ah, je l'aime trop, c'est pas possible.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro