Chapitre 22 : Marie (3)
Pfouuuu... Je suis tellement fatiguée ! Les vacances, c'est trop dur! Qu'est-ce ce qui lui a prit à Marius de venir chez moi hein ? Je regarde par la fenêtre de ma chambre le ciel gris. La pluie s'est stoppée, mais c'est encore humide. Mon portable vibre, et je l'attrape vivement et regarde le message, celui de Lucie.
« Marie ! »
Je soupire. Mais qu'est-ce qu'elle a encore ? Ses devoirs ? Non on est en vacances... Hum... Bon on va lui demander hein !
« Oui ? »
Elle m'appelle. Je le savais. Le message c'était juste pour savoir si j'étais là. Je décroche et dit d'une voix ennuyée.
— Oui ?
— Oh putain Marie ! Tu ne devinera jamais ce qui s'est passé !
Alors.. C'est quoi aujourd'hui ? McDo est fermé ? Elle se dit qu'elle doit faire du sport ? Je répond, lasse.
— Dit toujours.
— Je... Je sort avec Nathan !
Quoi ?
— Quoi ?
Mais attendez.. Mandarine sort avec Théo... Julie avec Antoine, et maintenant Lucie et Nathan ? Il manque plus que mettre Émilie et Julien en couple, ça sera parfait... Une surprenante joie ma prend le cœur.
— Mais c'est trop bien !!! Félicitations !
Elle me répond d'un rire discret, dont je devine le sourire. Une voix plus grave parle soudain au téléphone, et c'est pas Lucie.
— Bon, ma chère Luçou va lâcher le téléphone, parce que son copain en a marre.
Nathan. Je rie, et lui répond.
— Mais oui, votre majesté.
J'entends Lucie crier derrière lui.
— Nathan ! Mon portable !
Il se met soudain à me taper la discute.
— Sinon, avec Marius, ça avance ?
Lucie à cesser de crier, et semble attentive de la réponse. Je rougis malgré moi, et me cache derrière mon coussin, alors que je suis seule. Un réflexe, sûrement.
— Il... n'y a rien à avancer...
— Ouais c'est ça ! Je vais lui envoyer un message, pour lui dire que tu veux le voir ! Bye !
— Non attend !!
Il a raccroché. Je reste là, mon portable serré entre mes doigts, tremblante. Ça craint. Ça craint vraiment, ce soir, je suis toute seule. Et je pense que ce qui est arrivé la dernière fois n'arrêtera pas Monsieur Marius le plus beau du monde. Mais qu'est-ce que je raconte moi ? J'en ai marre !
Je cours me réfugier dans ma chambre. J'attrape hâtivement la poignet de ma fenêtre, et la ferme à clef dans un bruit sourd. Je fais de même avec ma porte. Qu'est-ce que je vais faire ? Marius serais capable de tout, et je sais que ce que j'ai fais je servira à rien. Je me glisse sous mon lit. Respirer de la poussière ne me fait pas du bien, mais c'est mieux que de se confronter à lui.
Je reste dans cette position pendant une bonne grosse dizaine de minute. Et c'est au moment où j'entends le son de la porte s'ouvrir, que tous mes membres se tendent. Il est là. Je vois ses pieds marcher sur mon parquet. J'essaie de me faire toute petite, sans faire le moindre de bruit possible.
Je suis douée pour ça. Dans mon " travail " il faut être discret, mais efficace en même temps, ce qui me différencie du rôle de Lucie par exemple. Personne ne veut se préoccuper d'une petite gamine, sans vraiment de formes, ni de caractère, c'est normal.
Les pas se dirigent vers mon bureau. Un bruit de feuilles m'alerte. Il fouille dans mes affaires ou ça ce passe comment ? Surtout qu'il se gêne pas hein ! Je l'entend soupirer.
— Hey, je sais que t'es là, lapin...
Je serre les dents. Marie, on sait tous officiellement que tu le déteste ! Quel idiot ! Il croit qu'il peut m'avoir comme ça...
— J'ai vu que tu es toute seule... Julie m'a dit que c'est le cas jusqu'à demain midi.
Mais pourquoi il sait tout ça ? Je dois penser à faire regretter à Julie ses paroles. Il continus.
— Tu n'a pas envie d'être avec moi ?
N'importe quoi, bien sûr que oui, sinon je serais devant toi idiot !
— Je sais que tu en meure d'envie.
Sa voix grave m'enivre. Pourquoi la voix de cet idiot me fait cette sensation ? Il se rapproche du lit, et s'assois dessus. Je vois les lattes se rapprocher de moi. Je pose mes doigts dessus, comme pour toucher le garçon aussi. Il reprend cette voix si sensuelle, en chuchotant.
— Marie...
C'est le mot de trop, sans vraiment pour me retenir, je lâche un soupire aiguë, comme de plaisir. Je rougis et porte mes mains à ma bouche aussitôt.
Je vois son visage à l'ouverture du lit, se fendant en un sourire presque diabolique. Il m'a trouvée, et j'ai foiré. Il ricane.
— Aller, sort de là, lapin !
La colère prend position de mes membres, et je lui enfonce mes doigts dans ses yeux.
— Jamais, crétin finis !
Il hurle en se relevant, et pour couronner le tout, attrape sèchement mon bras et me tire de force de dessous mon lit. Je vois que ses yeux pleurent, pas de tristesse, mais de douleur, et sûrement aussi de rage. Il me projette sur mon matelas, et porte ses mains de part et d'autre de mon crâne.
— C'était quoi ton petit soupire, tout à l'heure ?
Je rougis atrocement.
— Ta gueule !
Il embrasse mon cou, sans faire attention à ma réplique. Des millions de papillons bataillent dans mon estomac, et je tente de le repousser en appuyant sur son torse. Il se recule d'à peine un centimètre. Il susurre, proche de mon oreille.
— N'essaye pas de me mentir Marie. Tu me veux autant que moi je te désire.
Je balbuties.
— Recule...
— Pourquoi fais tu cela ? Aimer quelqu'un n'est pas un crime.
Je pousse le même soupir que tout à l'heure quand sa main caresse ma taille. Ma peau frissonne, j'ai la chaire de poule malgré la température. Ma main se perd dans ses cheveux et je murmure.
— Marius...
Ce fût moi qui, de mes lèvres brûlantes, toucha les siennes, salées, et pourtant addictives. On se détacha l'un de l'autre, il posa son front sur mon lit, son souffle caressant ma nuque, pour libérer ses mains qui parcouraient maintenant mon corps.
Je suis amoureuse de lui.
Et heureusement que mes parents sont absents.
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