Je soupire. Comment faire ? Je ne sais plus. Pizza ou McDo ? Rah. Bon pizza. Parce que j'ai pas de voiture, et que j'ai la flemme de marcher. Je ressort un sourire vainqueur.

— C'est pizza les filles !

Je vois Julie et Manda' soupirer. Elles voulaient McDo. J'attrape mon portable pour taper le numéro de ma pizzeria préférée, et la moins chère, accessoirement. Émilie et Julie veulent une paysanne, Marie et Mandarine une quatre fromages, et moi une reine.

Je commande rapidement, et pose mon appareil téléphonique à mes côtés. En plein milieu de mon salon, nous avons installer des grands matelas en ronds et des grosses couettes de toutes les couleurs. Heureusement que le ridicule ne tue pas.

Julie commence alors la conversation, d'une voix amère.

— Alors Mandarine ? Contente d'avoir retrouver ton copain dont tu n'avais JAMAIS parler à Julie et aux filles ?

Je suivi la lancée.

— Oui, c'est vrai Manda' ! C'est quoi cette histoire ?

Émilie tritura ses cheveux écarlates.

— En plus, vous avez l'air très... Hem.. Proches.

Marie rigole et la blanche rougit.

— Je sais pas trop.. En faite, c'était pas trop sûr entre nous deux. Je l'est rencontré quand j'habitais encore chez Gérard, et avant on se détestait...

Je manque de mourir sur place.

— Quoi ? Théon est le fils de notre directeur bizarre ??
— Théo, Lucie. Il s'appelle Théo. Et oui. Enfin, son petit fils.

Julie dit, engouée :

— Mais ils ne ressemblent pas du tout !

Soudainement, un grand sourire s'étend alors sur les douces lèvres de la Jean.

— Ah, et Marie ? Comment ça s'est passé avec... Ouais je sais plus son prénom, mais tu sais de qui je parle, le mec avec les percings ?

Julie leva un doigt approbateur.

— Marius. Marius s'appelle Marius.

Je m'interroge.

— Tu le connais, Julie ?
— Oui, Julie était dans sa primaire.
— Oh.

Mandarine repris.

— Alors ? Tu avais l'air bien proche de lui, non ?
— Mais pas du tout ! Tu te fais des idées ! Il m'a juste fais march-

Je continus sur la piste de Manda'.

— Marie ? Tu sort avec ce mec ?
— Mais non je-

Julie sort son portable à la coque bleue.

— Julie a son numéro si Marie le veut !
- Non merci !

Julie est soudainement fixée par trois paires de yeux, très attentifs. Mandarine souris machiavéliquement.

— Lucie, Émilie, Julie.

Et la rousse s'étale alors sur Marie, la bloquant de tout son poids, tandis que je vole le petit téléphone de mon amie aux cheveux châtains pour placer aux côtés de Julie, nos réflexes d'espionnes ressortants à chaques mouvements.

Je tape son code que je connais par cœur, et rentre dans ses contacts, pour en créer un nouveau. J'écris " Mariussouné " plus un cœur, et je recopie son numéro. Puis, j'écris un message, sous les ordres de Mandarine :

« Mariussouné. Depuis se qui s'est passer dans la prison, mon cœur ne cesse de battre pour toi. Pourrait on se revoir ? »

Nous éclatons de rire, et Marie nous insultes gentiment (enfin, je crois). Émilie se charge de la garde de son portable, jusqu'à la réponse du mec... Je sais plus son prénom. Bref, la sonnette de mon appartement retentis. Je vais chercher les pizzas et nous les mangeons, en discutant de tout et de rien. Ah, je les adorent tellement.

Quand vient l'heure de se coucher, on se dit bonne nuit, et je passe sous ma couette, tombant dans les bras de Morphée peu de temps après.

***

Je me réveille, secouée par quelqu'un. Je cherche à tâtons mon téléphone et regarde l'heure. Sept heures trente. Putain elles sont sérieuses ? Je regarde Mandarine, ses cheveux retombant sur ses yeux déjà réveillés dès le matin, Émilie qui baille encore, et Julie qui grommelle de trucs en se recouchant. Seule Marie dort encore.

— Mais putain Manda' il est trop tôt là...

La blonde trépigne, la lumière du téléphone de Marie dans ses mains. Elle me chuchote :

— Il lui a répondu !
— Oh, je suis très heureuse...

J'allais retourner sous ma couette, mais Mandarine saute littéralement SUR moi, et me plante l'écran sous mes yeux, ce qui me rend aveugle, pendant quelques secondes. Je cligne des paupières et regarde.

« Té la petite dela prison ? »

Je grommelle que mon amie m'est réveillée uniquement pour ça.

— T'es sérieuse bordel ?

Elle ne me répond pas et tapote sur le clavier rapidement. Elle me montre ensuite.

« Oui <3 »

Et là, elle fit la pire chose au monde. Elle se recoucha. Sans rien me demander, sans avoir eu besoin de moi. Je vis Émilie ronchonner.

— Je la déteste.

On essaya de se rendormir, mais deux minutes après, Mandarine se releva en sursauts pour nous refaire lever.

« Té pa la crevete elle moré di quelle né pa petite »

Putain les fautes, les fautes ! Je vis le visage de Manda' se décomposer. Elle doit être sous le choc que son plan s'envole en fumé à cause d'une seule petite... Ouais c'est même pas sûr que c'est une vraie phrase. Mais on vit ses yeux s'illuminer d'un coup.

— Ils se connaissent déjà super bien ! C'est encore mieux !

Je ne comprendrais jamais la logique de Manda'. Je sens mon portable à moi vibrer. Nathan et moi nous nous étions échanger nos numéros.

« Tu peu dire à tes copine d'aréter de fair tourné en ron marius stp ? Il nou énpêche de dormir »

Je soupire. Est-ce que tout les mecs sont pareils ?

« Ok, de toutes façons, Mandarine m'empêche de dormir aussi ;) »

J'éteins mon portable et pique celui de Marie des mains de mon amie. Elle râle.

— Mais Lucie ! Émilie ! Re pique le lui !

La rousse fait non de la tête.

— J'ai envie de dormir moi aussi.

Je lâche un petit rire, et range le portable de mon amie aux cheveux bleus dans son sac. Nous nous recouchons et je sens mon téléphone vibrer. C'est Nathan.

« Mrc ptn jai cru quil allé jamai sareté ! »

« De rien, et je me sens obligée de te donner des cours de français là ! »

« Bin pk ? »

« Je t'expliquerais :,D, bonne fin de nuit »

« A toi aussi »

J'éteins mon portable et ferme les yeux. Putain j'arriverais jamais à me rendormir... Je la déteste, je la déteste !

Mais c'est Manda' quand même...

Ouais mais faut la supportée !

Non, je ne suis pas schizophrène.