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Chapitre 77

Plume ivoire, plume ivoire,

Sous l'enveloppe d'onyx,

Délivrée d'un spectre enchanteur.

Après avoir passé l'après-midi à bouquiner en compagnie d'Aloïs, je remonte au dortoir me préparer pour la soirée à venir. Alix est déjà dans ma chambre, tremblante d'excitation.

— Tu aurais moyen de m'allonger les cheveux ? Je n'en peux plus de ce carré !

Sa remarque me fait sourire. Je suis certaine qu'une fois le sabbat passé, ils retrouveront leur coupe habituelle : ce n'est qu'une petite folie capillaire.

Même si je n'aime pas avoir recours à ce type de sortilèges – ils causent parfois des dommages irréparables –, ou me prendre pour une spécialiste alors que je ne sais pas faire de chignon correctement, je m'exécute pour lui faire plaisir.

Capillus extensio.

Les pointes de ma voisine s'allongent, s'allongent, s'allongent jusqu'à toucher le sol. J'aurais dû lui demander quelle longueur elle souhaitait, avant de la transformer en Chewbacca blonde.

— Ça fonctionne du tonnerre, ton truc ! Tu sais que tu aurais pu être coiffeuse dans une autre vie ? Maintenant, il ne me reste plus qu'à les couper. Je ne veux pas paraître pour un sosie de Raiponce, non plus.

Il faut croire que nous n'avons pas les mêmes références. J'esquisse un sourire et la laisse à ses activités d'artiste en herbe.

De mon côté aussi, il y a du boulot, notamment sur mes boucles et leur mystérieuse teinte rouge. Comment je vais camoufler ça, moi ? Elles sont assorties à ma robe, maintenant... Ça m'étonnerait que j'arrive à changer la couleur de mes mèches à l'aide d'une simple formule. Qui l'eût cru ? J'en viens même à regretter mes cheveux châtains !

Pour l'instant, mieux vaut s'occuper de mes vêtements. Ça, au moins, ça ne devrait pas poser de problème... tant qu'Alix ne s'en approche pas !

Je file dans la salle de bain avant qu'elle y jette un coup d'œil. Après une douche rapide, je laisse ma tignasse sécher naturellement et j'en profite pour faire un point sur la soirée qui s'annonce.

Je suis pressée d'y être, bien sûr, mais pas pour les bonnes raisons. J'ai beau m'efforcer de ne pas y penser, il n'est pas impossible que Gauthier fasse une petite apparition lors du sabbat.

Son mot de l'autre jour n'était pas un hasard.

Il reviendra, j'en suis sûre. En mon for intérieur, je ne peux m'empêcher d'espérer que ce soit ce soir...

Mon maquillage étant plus prononcé qu'à l'ordinaire, j'applique un rouge à lèvres nude au lieu du carmin initialement prévu. Pour terminer ma mise en beauté, je trouve un tour de tête au fond d'un tiroir et ordonne mes mèches folles autour d'un chignon flou placé sur le côté. Même si je n'y suis pas encore habituée, je suis plutôt satisfaite du résultat.

Mes yeux rencontrent mon reflet dans le miroir – comme à Paris, sauf que le choc est encore plus grand.

C'est à peine si je reconnais la fille qui se tient face à moi. Elle a tellement changé, en quelques mois ! Et pas seulement d'un point de vue capillaire.

Elle s'est intégrée, a trouvé sa place dans l'univers et a rencontré de véritables amis. Jamais je n'aurais osé espérer ça un jour. Et dire que tout a commencé grâce à cette pierre, ce rubis...

Même si mon prénom est toujours sorti de la norme, je n'ai jamais été aussi fière de le porter. C'est comme si ma vie ressemblait à une course et que j'étais enfin parvenue à dépasser mes démons.

Envolées, les critiques désobligeantes, les insultes de vive voix. Place à la bienveillance et aux mots d'encouragement !

La magie a changé ma vie, à jamais.

Émue, je m'arrache à la contemplation de cette femme toute vêtue de grenat, de bordeaux, de vermeil, de carmin, de rubis, à la fois mystérieuse et sensuelle, et sors de la salle d'eau pour enfiler mes escarpins.

Par miracle, je déniche un sortilège anti-maladresse qui évitera à mes pieds de s'emmêler sur les sentiers escarpés de la forêt. Ma colocataire ne doit pas m'avoir entendue revenir puisqu'elle se retourne à ce moment-là et...

— Mon Dieu, Rubis ! Tu es fantastique !

Je me tourne vers elle, un brin gênée, sentant déjà mes joues s'empourprer. Cette robe est tellement magique ! Trop, peut-être.

— Merci, Alix.

— Je ne plaisante pas. Avec ça, tu vas faire pleurer la Lune.

Je ris, amusée par l'absurdité de ses propos. Elle continue pourtant sur sa lancée, sans me laisser le temps de réagir :

— Aloïs va fondre de bonheur.

— C'est tout sauf ce que je souhaite, soupiré-je, agacée qu'on m'associe toujours à lui.

— Pour qui, alors ?

— Alix... Je ne suis pas attirée par Aloïs. Ce n'est pas parce que nous sommes de potentielles âmes sœurs que nous devons forcément sortir ensemble et confirmer notre lien !

— Théoriquement, si.

Qu'est-ce qu'elle peut être énervante, parfois ! Elle a réponse à tout et même si je prétends le contraire, ses propos ne sont jamais totalement faux.

— Ce n'est pas parce que tu as un frère que vous vous appréciez forcément. Ici, c'est pareil.

— Quel est le rapport ? Moi, je suis sûre qu'il va se passer des trucs, ce soir !

— Je n'en doute pas une seule seconde... ironisé-je, exaspérée.

Notre léger différend oublié, elle se tourne vers le miroir, déclarant le plus naturellement du monde :

— C'est décidé : je vais me teindre les cheveux en rose.

— Pardon ?

— Tu as lancé une mode, là, et n'oublie pas que je suis une fashion addict ! Comme tu m'abandonnes, il faut que je demande à une L2 de s'en occuper. À tout à l'heure !

Elle ponctue sa remarque d'un clin d'œil et disparaît avant que je puisse l'en empêcher. Une vraie tornade...

Fin prête, j'enfile ma cape de Rubis, bien contente qu'elle soit noire – une teinte propice aux fugues nocturnes – et me faufile à l'extérieur.

Même si elle ne me camoufle pas complètement, elle m'évite de me faire remarquer. Et c'est tant mieux parce que dehors, le soleil n'a pas encore tiré sa révérence.

💎💎💎

Comme convenu, je retrouve Ambroise à 19h tapantes assis sur l'un des nombreux bancs peuplant les jardins des Émeraudes.

— Très jolis escarpins, dit-il sans me voir.

Je le remercie intérieurement de ne pas avoir fait de commentaire sur mes cheveux. J'en ai déjà reçu assez au cours des dernières heures.

— Comment tu as su, pour les chaussures ?

Il me tend un fragment de verre en guise de réponse.

— J'aime bien m'attarder sur le reflet des gens, ajoute-t-il, le regard rivé sur la glace, comme s'il s'adressait à elle plus qu'à moi.

— Quel poète, cet Ambroise !

Je me mets à sa hauteur, prenant garde à ne pas marcher sur ma cape.

— Parle pour toi, la fleur bleue !

Bon sang ! Qu'est-ce qu'ils ont tous avec ça, à la fin ?

— Je ne sors pas avec...

— Je ne parlais pas d'Aloïs.

De qui parle Ambroise ? 👀 

Et vous ? Comment vous vous seriez habillé.e.s pour le sabbat ?

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