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Chapitre 70

Plume magenta, plume magenta,

Sourires et souliers d'or,

Étoiles heureuses, incongrues.

La Ville lumière étant une destination appréciée de l'administration de Talesia, le Saphir et moi n'avons aucun mal à nous y rendre.

— Prête à dévaliser les boutiques ? s'enthousiasme Aloïs alors que nous nous dirigeons vers le portail spatio-temporel.

— Et comment !

— Je crois que toutes mes économies vont y passer, par contre. Tu as déjà visité Paris ?

— Une fois avec mon père, mais ça remonte à loin. Et toi ?

Aloïs s'étant imposé comme guide de la soirée, j'imagine que c'est un habitué de la capitale.

— Jamais.

— Attends, j'espère que c'est une blague ! Je pensais que tu connaissais la ville comme ta poche !

— Tu devrais faire davantage confiance à mon sens de l'orientation. Je sais où se trouvent les Champs-Élysées, c'est déjà bien.

— Sorcier ne rime pas avec surhomme, tu sais ? C'est complètement hors de prix.

— Je t'ai dit que mes économies allaient y passer.

— Quelques bouts de tissus n'en valent pas tant ! protesté-je, indignée.

— Je n'ai jamais précisé combien je comptais débourser. Allez, on a de quoi faire !

Joignant le geste à la parole, il pénètre dans le portail spatio-temporel. Je le rejoins avec en tête la célèbre avenue parisienne.

L'instant d'après, nous y sommes. On se croirait dans un rêve, et pourtant l'Arc de Triomphe se dresse déjà au loin. Nous sommes massés avec les touristes et les habitants, sans aucun repère.

— J'ai l'impression que je ne cesserai jamais de m'émerveiller du pouvoir de téléportation, c'est...

— Magique, conclut mon ami, tout sourire.

Nous sommes décidément sur la même longueur d'onde, aujourd'hui.

Je souris. C'est une belle soirée qui s'annonce. Une fois que nous aurons trouvé notre costume pour demain, nous avons prévu de nous arrêter dîner dans un fast-food. La nourriture qu'on nous sert à Talesia a beau être délicieuse, Aloïs et moi demeurons des incorruptibles mangeurs de hamburgers.

Nous entrons dans un premier magasin, où le prix des vêtements avoisine sans surprise les 500 voire 1 000 €.

— Niveau lèche-vitrine, tu mets la barre haute, toi.

— C'est du sérieux, très chère.

Je pouffe en passant près du vigile. Aloïs ne plaisante pas ! Je lui montre du doigt un manteau de fourrure au prix exorbitant que je ne m'autorise même pas à toucher.

— C'est de la folie, on ne pourra jamais se payer quelque chose ici.

— Un peu de magie, ça ne fait pas de mal, non ?

Je n'ai pas le temps de répliquer que mon ami m'entraîne à l'étage du dessus. L'agent de sécurité, lui, ne voit pas d'un très bon œil notre visite. Il doit avoir l'habitude. Nous ne sommes tout de même pas les seuls curieux à venir rêvasser ici, non ?

— Honneur aux dames.

Le Saphir effectue une petite courbette qui me fait aussitôt penser à Gauthier et son insouciance lorsque nous étions partis acheter nos fournitures à Pearlake, il y a un moment déjà. Je chasse cette idée de ma tête et me concentre sur le bâtiment.

Nous sommes au paradis de la mode, temple de l'élégance et de la modernité. Même les tapis respirent le chic, ici. De multiples robes en satin, cachemire et autres tissus tous plus nobles les uns que les autres attirent mon attention, si bien que je ne sais plus où poser les yeux. Aloïs s'amuse de mon effarement, avant de prendre les choses en main :

— Laisse-moi faire, je vais te chercher des modèles.

Je proteste, mais il me pousse vers les cabines et repart aussitôt.

Quel abruti ! Il ne connaît même pas mes mensurations ! Je sens que cette virée shopping va être tout aussi enchanteresse que la précédente...

Ici, les vêtements eux-mêmes suffisent à insuffler un peu de magie dans la boutique.

Aloïs revient quelques minutes plus tard, les bras chargés d'étoffes en tous genres. Je prends un air faussement indigné, mais change d'expression lorsque le vigile se place à proximité des cabines. On dirait qu'il nous a dans sa ligne de mire.

— Enfile ça.

Il me tend un ensemble bleu en velours qui ressemble plus à une combinaison qu'à un costume. Je fais la moue, mais m'exécute quand même. Quand je ressors, mon acolyte se prend pour un véritable vendeur :

— Pour la taille, on est bon. Ça te plaît ? Essaie ça pour voir, m'ordonne-t-il en posant une petite robe rouge sur le banc de la cabine.

Impossible de rivaliser avec lui : Madame Dishau elle-même serait forcée de le reconnaître.

Je soulève l'ouvrage pour mieux l'observer : accordé à ma gemme, son dos est recouvert d'une fine dentelle de laquelle s'échappent des filaments noirs et dorés. La robe s'évase en cascade et s'ouvre sur un bustier de rouge, de noir et d'or. Les bras sont recouverts de la même dentelle qu'au dos, ce qui accentue encore davantage son élégance.

Je n'ai jamais vu une telle merveille.

Elle fait partie de ces vêtements qu'on n'ose pas toucher sous peine de se prendre un regard réprobateur des vendeurs. En la détaillant, je tombe accidentellement sur son prix.

— Tu es fou, je ne pourrai jamais acheter ça !

Aloïs me lance un nouveau clin d'œil – ça devient une habitude chez lui – avant d'ajouter :

— Passe-la, on verra après pour le prix.

Il veut que je déprime, ou quoi ?

Après m'être enfermée dans la cabine, je me change avec un demi-sentiment de culpabilité. Le tissu glisse sur ma peau, c'est à peine si j'ose me regarder dans le miroir. Je bataille quelques minutes avec la fermeture, mais Aloïs ne s'impatiente pas. Quand je finis par sortir, il affiche un sourire satisfait.

— Tu es incroyable.

Je rougis sous le compliment, encore peu habituée à en recevoir, d'autant plus sur mon physique. Moi qui n'ai jamais fait de shopping avec mes amies, j'ai du mal à savoir comment réagir face à cette situation ; alors je me contente de hausser les épaules. Tout ça n'est pas pour moi, de toute façon. Je ne vois même pas pourquoi je m'embête à...

Soudain, je croise un reflet dans la vitre.

Mon reflet, réalisé-je après quelques secondes. Je souffre peut-être d'un trouble de reconnaissance faciale, mais la tâche est loin d'être évidente ! J'ai beau essayer, je n'arrive pas à me convaincre que je suis cette fille qui sourit dans cette robe fabuleuse.

Et pourtant, c'est bien moi.

La création m'embellit comme jamais, épousant parfaitement mes formes, effaçant mes bourrelets disgracieux. La dentelle m'affine les bras, la taille.

Cette robe est magique.

Et j'aperçois le même éclat dans les prunelles du Saphir.

Quelqu'un qui vous regarde avec autant de profondeur, c'est déstabilisant. Gênant, même.

Je baisse les yeux, sentant une pointe d'amertume refaire surface : la robe est bien trop chère pour moi.

Mon ami sort de sa transe face à ma mine défaite :

— ... 

Quel est votre type de vêtement préféré ? 👚

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