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Chapitre 57

Il me répond, accompagné de son habituel sourire espiègle :

— Exactement, partenaire.

— Ne m'appelle plus comme ça, dis-je, consciente que le passé est révolu, à présent.

Un changement est perceptible dans l'air. C'est étrange, mais nous ne sommes plus tout à fait les mêmes qu'il y a quelques minutes.

J'imagine que c'est ma faute : je n'aurais jamais dû m'approcher de cette stèle à partir du jour où elle m'a dessiné un tatouage sur le poignet.

Mais alors, pourquoi ne puis-je m'empêcher d'y retourner ?

— Rubis...

— Oui ?

— Pour nous départager, j'ai pensé à une battle.

— Une battle ?

— Celui de nous deux qui lance le sort le plus extraordinaire remporte la partie et répond à la question de l'autre. Si je perds, je te dis comment j'ai engendré la vision. Mais si je gagne, tu me dis ce que tu as vu.

— Ça me va !

Le Diamant entreprend une explication du règlement, plus complexe que je ne l'imaginais. Ça ressemble à un « Action ou Vérité ? », mais version magique. À chaque manche perdue, nous franchissons une nouvelle porte, passant d'un palier à un autre. La soirée prend le ton de la confidence, ce qui – je dois bien l'avouer – s'avère terriblement excitant. Sous ses airs de trublion, Gauthier cache une énigme... et je veux savoir laquelle.

Il sort plusieurs cartes de sa poche et les dispose au centre de la stèle en me faisant signe de me lever et de m'éloigner de quelques mètres. Une fois les préparatifs terminés, il me lance :

— Prête ?

— On peut dire ça.

Il pointe du doigt le tas et une carte s'en écarte avant d'atterrir dans sa main.

— Le défi : réaliser le plus beau bouquet de roses !

Instinctivement, je serre mon rubis entre mes mains, tout en imaginant une gigantesque gerbe aux mille et une senteurs. Une trentaine de fleurs d'un rouge éclatant se présentent bientôt à moi, entourées d'un énorme ruban noir. Un peu plus loin, Gauthier tient dans sa main une magnifique rose rouge teintée de filaments noirs, subtil rappel au bracelet qui ornait la boîte contenant ma gemme. Le seul problème, c'est qu'elle ne constitue pas à elle seule un bouquet, ce qui signifie que j'ai gagné et qu'il est hors thème... non ?

— C'est...

— Chut.

Il s'approche de moi, sa fleur à la main. Il s'arrête à quelques centimètres de mon visage et, sans trop savoir pourquoi ni comment, je sens mon cœur battre à tout rompre et mon poignet me brûler intensément.

Pourtant, je ne bouge pas.

Je ne cille même pas lorsque le Diamant pose son ouvrage sur mon bras. La douleur s'intensifie au fil des secondes, mais elle est vite remplacée par une incroyable sensation de légèreté. La fleur m'ensorcelle. La petite brise qui traverse la clairière me paraît majestueuse et tout autour de moi s'apparente au charme et à la passion.

Je suis la rose.

Je tourne les yeux vers mon ami, transformé en une flamboyante silhouette, celle de la vision dans laquelle je l'ai aperçu pour la première fois.

Cela ne dure qu'un instant, mais c'est suffisant pour me transporter dans un rêve. Le Diamant sourit de tout son être. Presque béatement, je l'imite, tout en me demandant où sont passés mes pétales.

— Je crois que nous avons notre gagnant, chuchote-t-il à mon attention, tout fier de lui.

Pas tout à fait remise de l'enchantement, je lui souffle à l'oreille, mes cheveux ondulant au gré du vent :

— Je crois aussi.

— Qu'as-tu vu dans ta vision ?

— Toi. Toi enfant.

Sa réaction est immédiate. Il s'éloigne de plusieurs mètres, une expression de terreur sur le visage. Ses fleurs ont beau être raffinées, la délicatesse n'est pas son point fort.

— Quoi d'autre ?

J'hésite à lui raconter la suite. Tout au fond de son regard, j'aperçois le petit garçon apeuré. Je ne veux pas lui faire de mal, mais j'ai promis au grand Gauthier d'être sincère avec lui...

— Tu paraissais traumatisé. Aaron est entré et a utilisé sa magie noire pour te brûler, au sens propre comme au figuré.

C'est insupportable, j'ai l'impression de lui annoncer sa propre mort ! Il est livide, pâle comme un fantôme. Ses yeux virent sans cesse du bleu au noir, puis du gris au bleu ; curieux mélange de fascination et d'horreur.

— Gauthier, je...

— Non ! crie-t-il en retour, même si je doute que ce soit à moi qu'il s'adresse.

Je visualise l'enfant recroquevillé au fond de ses pupilles. Une ou deux larmes coulent le long de mes joues, mais je m'en moque. Discrètement, je m'approche de lui et le serre dans mes bras. Il ne me repousse pas.

Nous restons là dix, vingt minutes, une, deux heures. Mon étreinte fonctionne comme un bouclier : les fantômes se dissipent l'un après l'autre, le voile se lève, et le Diamant redevient celui qu'il veut paraître.

Le visage humide, mais le cœur rempli d'espoir, nous éteignons les bougies, poignet contre poignet, avant de rentrer à Talesia.

💎💎💎

Le sol de marbre du balcon de l'amphithéâtre, situé entre la zone des Rubis et celle des Diamants, nous ramène brusquement à la réalité.

— Merci, Rubis.

Je lui presse la main en guise de réponse et l'observe disparaître à travers les rayons de la lune, d'autant plus obscurs et incertains cette nuit.

À mon tour, je rejoins les Appartements. Personne ne semble avoir remarqué mon absence. Je n'ai qu'à me faufiler jusqu'à mon lit sans faire de bruit. Céleste, la féline, m'attend sagement sur sa couverture, seule témoin de ma fugue nocturne. Je me demande bien quel est l'intérêt d'instaurer un couvre-feu si personne ne veille à ce qu'il soit respecté...

Après la soirée mouvementée que je viens de passer, je m'endors rapidement, épuisée. Tous ces flux de magie ont eu raison de mon énergie.

💎💎💎

Le lendemain, le réveil est difficile, comme on pouvait s'y attendre. Je n'ai pas dormi plus de trois heures et je ressens déjà les séquelles de ma petite virée à Ladilis.

Alix ne m'a pas attendue, et tant mieux ! L'éventuel interrogatoire est remis à plus tard.

En sortant du dortoir, je tombe nez à nez avec Gaby. Vu son expression, elle patiente depuis un bon moment.

— Toi ! aboie-t-elle. Qu'est-ce que tu faisais, hier soir ?

— Tais-toi, j'ai déjà assez mal à la tête comme ça... marmonné-je entre mes dents.

— C'est ce qui arrive quand on fait le mur sans sa copine Gaby ! Ne me mens pas, tu n'étais plus là après le repas. Et ne me dis pas que tu as la gueule de bois ! Alors, où étais-tu passée ?

— Tu sais très bien que je ne bois pas... Ça, ça s'appelle un début de nuit blanche. Je suis allée jusque chez moi avec Gauthier.

— ¡ Dios mío ! Je veux tout savoir !

— Je vais t'expliquer, mais laisse-moi le temps de trouver une potion de sommeil, sinon je sens que je vais roupiller toute la journée.

Rien que pour ça, nous aurions dû respecter le couvre-feu. C'est déjà une chance que nous ne nous soyons pas fait repérer.

— D'accord, mais n'essaie pas de te défiler.

— Promis !

— Et Rubis...

— Oui ?

— N'y prends pas trop goût.

— À quoi ?

Elle m'offre un sourire moqueur en guise de réponse et je hoche la tête, faisant mine d'avoir compris.

Arrivée à l'infirmerie, je me demande toujours si elle parlait de la potion de sommeil ou... d'autre chose.

Saurez-vous répondre à la question que se pose Rubis ? 😄 

Comment interprétez-vous la réaction de Gauthier, quand Rubis lui a parlé du petit garçon ? 

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