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Chapitre 54

Je retire l'une de mes chaussures et la plante de toutes mes forces dans mon rubis, sans réellement penser aux conséquences.

Une chance que je porte des talons !

Ma main me brûle au contact des flammes et pendant une seconde, j'ai le sentiment de ne pas avoir frappé assez fort. Gauthier crie, je crois, puis tout s'arrête.

Un éclat doré s'échappe de mon rubis et la fumée s'évapore avec lui, se répandant en poussière sur le sol.

Comme si la maison n'était pas déjà assez sale comme ça !

D'ordinaire lisse, la surface de ma pierre est désormais écaillée : c'est un miracle qu'elle ne se soit pas brisée !

Je tends la main à mon ami pour l'aider à se relever, mais il ne la saisit pas. Il préfère m'observer, un brin inquiet... un peu impressionné, aussi.

— Si Talesia contrôle les liens des étudiants avec leurs familles, on ne devrait pas tarder à le savoir. Vu tout le grabuge qu'a provoqué le sort, il a sans doute fonctionné, déclaré-je, résignée. On devrait s'activer si on veut être rentrés avant le couvre-feu.

Gauthier acquiesce, toujours sonné, écoutant mes directives concernant le nettoyage de la maison.

Pour m'occuper l'esprit et vérifier que mes pouvoirs n'ont pas diminué, je me concentre sur la cheminée et allume le meilleur feu qu'ait jamais connu le manoir. Par chance, j'ai de la poudre animée avec moi.

Je déverse le contenu d'un sachet dans un placard à balais, avant de réciter la formule inscrite au dos de l'échantillon :

Animo deus.

Aussitôt, des chiffons et serpillières virevoltent dans toutes les pièces, éliminant la poussière et la saleté qui se sont accumulées durant mon absence. De son côté, Gauthier arrose les fleurs. Si je n'étais pas aussi concentrée, je serais pliée de rire, à l'heure actuelle !

Il laisse échapper un sifflement de temps à autre, prenant grand plaisir à alimenter le cliché du jardinier. Je mets de l'ordre dans le frigo et les placards. Lui s'occupe à présent de laver les carreaux – une vraie fée du logis ! –, me laissant le soin de monter à l'étage changer les draps. L'aspirateur me suit à la trace, comme dans les dessins animés de mon enfance.

Je commence par la chambre de ma mère : l'odeur de renfermé y est tellement forte que j'en ressors aussitôt.

D'un claquement de doigts, les volets sont libérés et les fenêtres ouvertes. C'est fou comme la magie peut m'aider, maintenant que les bases me sont familières.

Comme toujours, c'est un vrai calvaire de me retrouver face à mes murs jaunis. De bons comme de mauvais souvenirs se superposent dans mon esprit, tellement nombreux que pendant plusieurs minutes, je revis le calvaire de ma scolarité à Montmestre.

Après plus d'une heure de ménage magique, Gauthier et moi nous asseyons sur mon lit, épuisés. Je le laisse se reposer un peu et en profite pour vérifier la boîte aux lettres. À l'intérieur, je trouve le fameux colis que j'avais escompté recevoir : mon smartphone – enfin.

De retour dans le salon, j'assimile rapidement ses fonctionnalités principales avant d'envoyer un rapide SMS à ma mère :

« Salut, Maman !

Désolée de ne pas avoir vu ton post-it plus tôt. Je viens juste de récupérer mon portable. Coïncidence, je n'étais pas là lors de ta dernière visite. Je me suis fait une nouvelle amie, Inès, et je vais souvent dormir chez elle. Dis-moi quand tu reviens !

Bisou, Rubis. »

— Pas mal, ton téléphone ! s'exclame Gauthier en descendant. Donc je m'appelle Inès, maintenant ?

— Qui a dit que je parlais de toi ? C'est mon nouveau portable. L'ancien n'a pas survécu au mur de la cheminée.

— Comment ça ?

— C'est une longue histoire...

— Raconte, ça m'intéresse.

Nous échangeons un regard complice et partons d'un éclat de rire. Jamais je ne me suis sentie aussi bien dans ma maison. Étrangement, je prends plaisir à lui décrire mon quotidien d'adolescente banale intimidée par les jeunes de son âge. Ma confrontation avec Kilian et Nathan remonte à loin.

— J'avoue avoir été déçu, déclare Gauthier, l'air grave.

— Comment ça ?

— La première fois que je suis venu, je m'attendais à trouver une chambre remplie de peluches, avec du papier peint rose sur les murs. À la place, je suis tombé sur des posters remplis de crocs et une tapisserie jaune poussin.

— On ne critique pas !

— Oui, mais admets que c'est quand même...

— Stop !

Vexée, je me tourne vers la direction opposée pour bouder. On n'insulte pas mes vampires préférés impunément, et le Diamant va devoir faire avec.

— D'accord, ce n'est pas si mal que ça. Concernant Twilight, je veux bien te concéder le style inimitable de Stephenie Meyer.

Amusée, je demande :

— Tu as lu le livre ? Sérieusement ?

— Bien sûr ! Le mystère à la Edward Cullen, c'est imparable pour le flirt.

Je bredouille, déconcertée :

— Quand les gens réfutent quelque chose, d'habitude, c'est à peine s'ils savent de quoi ils parlent.

— Mais heureusement pour toi, Gauthier Chame déteste la norme.

— Tout dépend la définition que tu en donnes.

Après quelques secondes de réflexion, il poursuit :

— Est-ce que pour toi, avoir un portable c'est rentrer dans la norme par exemple ?

Ne voyant pas trop où il veut en venir, je réponds naturellement :

— Dans la majorité des cas, oui. Pourquoi ?

— Les sorciers n'en ont pas, pourtant.

— Nous sommes des êtres surnaturels. Nous avons nos propres codes, non ?

Gauthier s'apprête à me répondre, mais il marque un temps d'arrêt en découvrant l'heure sur mon téléphone. Dans moins de quarante-cinq minutes, nous devons être de retour à Talesia.

— Si tu veux toujours me montrer ta stèle, c'est maintenant.

Je déglutis. Voilà, c'est le moment de faire entrer le sorcier dans mon intimité. La clairière est devenue mon sanctuaire, mon jardin secret... Je ne suis pas sûre d'être prête pour ça.

— Et les fenêtres ?

— Une petite incantation, et le tour est joué.

Joignant le geste à la parole, il arrête ses mains à quelques centimètres des battants en marmonnant :

Excipio dais.

Un imperceptible voile magique recouvre les volets, et Gauthier se tourne vers moi, victorieux :

— À ton tour, partenaire. Il est temps de me montrer cette fameuse stèle.

— J'espère pour toi que ma mémoire est toujours aussi bonne.

— Je n'ai aucun doute là-dessus.

Ça y est, Rubis est de retour à la clairière, là où tout a commencé ! Mais cette fois, elle n'est pas seule... Pourquoi Gauthier veut-il tellement s'y rendre ? 🤔

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