Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 4

Quand j'ouvre la porte, il n'y a personne.

— Nathan ? Kilian ?

Aucune réponse ne me parvient. Bizarre.

Je vais pour rentrer, lorsqu'une petite boîte posée sur le seuil attire mon attention.

Qu'est-ce que c'est que ça ?

Le bon sens voudrait que je m'en méfie, que je ne l'ouvre pas, mais j'ai beau essayer, mes yeux n'arrivent pas à se détacher du coffret. Je suis irrésistiblement attirée par le fin ruban rouge ornant l'écrin. Il me faut faire usage de toute ma raison pour le ramener à l'intérieur et l'étudier depuis mon canapé, perplexe.

Je m'apprête à céder à la tentation lorsque mon portable vibre.

À trois reprises.

Après de longues minutes d'hésitation, je découvre trois SMS envoyés par mes deux bourreaux et Salomé, ma voisine d'anglais. Kilian a préféré l'English touch aux frises d'histoire, on dirait.

Un peu perdue, je m'oblige à lire leurs messages remplis de haine et de frustration mal dissimulées.

Ce n'est qu'un avant-goût comparé à ce que je subirai demain : autant s'y préparer dès maintenant.

T vraimens une pute, NTM!!!

Aïe. Ça, c'est Kilian.

je te pensais pas comme sa, wesh ! je men veut davoir parler a une merde

Celui-là vient de Nathan.

T'es grave conne enfaite ! Ah mes c vrai : tes 1 ordinateure sur patte. Le respet tu connai pas.

Et la palme de la débilité est décernée à... Salomé, à qui je n'ai jamais parlé !

Ces textos ne devraient pas m'atteindre. Ce ne sont que des mots tapés à la va-vite par des personnes que je ne connais pas, ou très peu.

Mais j'ai beau m'efforcer de m'en détacher, ils font mal.

Autant qu'une gifle, qu'un coup de poing, qu'un crachat en pleine figure. À cause d'eux, mon téléphone glisse de mes mains et s'écrase sur le sol. En une seconde, tout est terminé.

Malgré ma vision entravée par les larmes, les fissures qui strient désormais l'écran laissent peu de place au doute : il est cassé.

Dans un élan de colère parfaitement inattendu, je m'en empare et le jette le plus fort possible sur la cheminée. Il s'éclate complètement contre le mur, jusqu'à heurter l'écrin posé sur la table basse du salon.

Cette rage que je n'ai jamais ressentie jusqu'à présent s'intensifie de manière exponentielle. Je veux tout faire voler en éclats, à commencer par cette stupide boîte !

Elle s'est glissée sous le canapé à cause du choc, et je dois me rouler dans la poussière pour l'atteindre. Je crois l'avoir attrapée, mais lorsque mon bras ressort, ce n'est pas un écrin qu'il tient : c'est un rubis.

Un rubis ?

Oui, bien sûr ! Parce qu'il n'y a rien de plus normal que de trouver une pierre précieuse sur le seuil de sa maison !

Ses reflets rouges chatoyants virent sans cesse du clair au vif. Leur balancement régulier parvient presque à m'hypnotiser, et la teinte changeante de la gemme m'accapare tellement que je ne prête plus aucune attention au monde qui m'entoure.

C'est ce qui explique pourquoi j'ai le souffle coupé lorsqu'une force invisible me projette violemment contre le mur.

Je m'attends à atterrir près de la cheminée, mais non. Je suis... ailleurs.

La pièce qui se présente à moi n'a rien à voir avec la chaleur de mon foyer. Elle en est même tout l'opposé : aucune lampe n'est allumée, et la luminosité est considérablement réduite.

De larges rideaux de velours noir recouvrent les fenêtres, et les parois peintes en gris n'améliorent pas la visibilité. Une torche accrochée près de la porte me permet pourtant de distinguer deux silhouettes qui se tiennent debout dans la pénombre.

L'une est grande et élancée. Elle a les poings serrés, comme si elle était décidée ou énervée, si ce n'est les deux.

L'autre est plus petite, mais n'est pas dénuée d'assurance pour autant : à son poignet, on peut apercevoir une chaîne en argent rehaussée d'un pendentif étincelant, semblable à un diamant.

Ce n'en est vraiment un, si ?

Aucune d'elles ne m'a remarquée. Elles sont bien trop occupées à se jauger du regard.

Malgré les apparences, l'espace arbore un caractère des plus raffinés. Je ne suis pas assise sur le sol, mais sur un lit – un tas de couvertures, plutôt. La commode et la bibliothèque qui occupent la majeure partie de l'espace laissent penser que je suis dans une chambre, mais rien n'est sûr.

Un calendrier est posé dans un coin. Rien d'inhabituel, si ce n'est que la date entourée indique le 10 janvier... soit deux jours plus tard.

Bon sang ! Dans quelle dimension parallèle ai-je atterri ?

Soudain, les deux silhouettes se mettent à parler. La plus petite semble agacée, mais la grande tente de la rassurer, d'après ce que je retire de leur échange plutôt tumultueux :

— Ne sois pas stupide ! Tu ne vas pas renoncer à tout juste pour elle. Tu n'étais même pas censé l'épargner !

Et l'autre lui répond le plus naturellement du monde, d'une voix veloutée à l'accent indescriptible que l'on pourrait facilement entendre à la radio, le matin. Vous savez, dans cette phase de post-sommeil où l'on oscille constamment entre le monde réel et celui des rêves, cet entre-deux permanent entre désir et raison :

— Certes, Rubis n'est pas un diamant, ni même un saphir ou une émeraude. Rubis est juste Rubis. Mais crois-moi : c'est une fille bien plus précieuse que toutes ces pierres sans sourire, baignées dans un océan de larmes.

Rubis. Je suis persuadée qu'il parle de moi.

L'usage de mon prénom peu commun mêlé à une étrange électricité présente dans l'air suffit pour m'en convaincre.

Ce type me connaît. Et il m'apprécie, apparemment.

Un sentiment étrange émerge au fond de moi, et les interrogations se multiplient dans ma tête : qui est-il ? D'où me connaît-il ? Pourquoi...

Malheureusement, je n'arrive pas à saisir le reste de la conversation. Lui et son acolyte chuchotent, comme s'ils ne voulaient pas être entendus.

J'essaie de me rapprocher, mais une chatte noire sortie de nulle part pose sa patte sur mon poignet.

Je ne l'avais même pas vue !

Je la caresse d'une main, distraite. Ses ronronnements s'accroissent à mesure que la scène se dissipe, sans me laisser le temps d'entrevoir les visages des silhouettes.

À peine cinq secondes plus tard, je suis de retour dans mon salon.

C'était quoi, ça ? Un songe ? Une hallucination ?

Soit je suis sous l'emprise de la drogue, soit je suis en train de me transformer en mutant. Et aucune de ces options n'est un tant soit peu acceptable.

J'aurais aimé que le rêve dure plus longtemps pour découvrir l'identité de l'homme, le plus grand. Sa voix me paraît familière et ses propos n'étaient pas désobligeants à mon égard, au contraire. Recevoir des compliments, c'est assez rare pour que j'essaie d'en trouver l'auteur !

À force de me ressasser mentalement ces images, je finis par divaguer.

Une profonde sérénité fait place à mon anxiété et je m'attarde longuement sur les détails de cette vision. J'en oublie même mon portable cassé et mes ennuis avec Nathan et sa bande. Je me délecte de chaque mot prononcé par le mystérieux inconnu, me demandant quel en est le sens précis. Je remonte jusqu'au début, au moment où je suis propulsée contre un mur qui n'est pas le mien.

Enchantée. Envoûtée. Ensorcelée.

Enfin, la gemme me revient en mémoire. Mes yeux cherchent la boîte ou son contenu du regard.

Elle est introuvable.

Même après avoir regardé une bonne demi-douzaine de fois sous le canapé, toujours aucune trace du rubis à la nuit tombée.

Je m'y assieds, dépitée. C'est à croire que la chance me fuit...

Au même moment, un bruit de clés résonne dans la porte d'entrée. Une part de moi espère secrètement qu'il s'agit d'une nouvelle intervention en rapport avec la pierre, mais l'autre est complètement paniquée à l'idée que mes anciens « amis » débarquent ici.

Les battants grincent. Je me prépare au pire...

Que signifie la vision de Rubis ? Vous auriez réagi comment, à sa place ?

À votre avis, les silhouettes sont :

– des amies 😇

– des ennemies 😈

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro