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Chapitre 111

— Tu es égoïste, Rubis. Hier soir, Gauthier s'est fait un sang d'encre parce qu'il n'avait plus aucune nouvelle de toi. Il n'arrêtait pas de me répéter que si tu étais avec ta mère, tu pouvais au moins répondre à ses textos... Il m'a envoyé une tonne de messages, c'est à peine si j'ai réussi à fermer l'œil de la nuit !

C'est étrange. Lorsque j'ai regardé mon téléphone, ce matin, il n'y avait rien. À moins que...

Évidemment. Nomis a pris un malin plaisir à brouiller les ondes.

— Tu veux dire que ça l'a vraiment tracassé ?

— Bien sûr ! Quand est-ce que tu réaliseras que malgré son fichu caractère, il tient énormément à toi ?

En partant, jamais je n'aurais pensé que le Diamant se serait autant inquiété : c'est bien la preuve qu'il ne joue pas – ne joue plus – avec moi.

Confuse, honteuse aussi, je décide d'écouter Alix et d'aller lui parler.

Quelques minutes après être sortie des Appartements, je reçois un énième appel de sa part. Pour une fois, je décroche. En entendant le soupir de soulagement à l'autre bout du fil, je ne peux m'empêcher d'éclater de rire.

— On se rejoint sur la terrasse près de l'amphithéâtre dans dix minutes, et c'est non négociable.

Pas besoin d'en dire plus. Lui comme moi préférons nous parler en face et non à travers une conversation téléphonique. C'est plus naturel.

J'ignore comment, mais il réussit à arriver avant moi, alors que le balcon n'est situé qu'à quelques pas d'où je me trouvais quand il a appelé.

Question bête. Il guettait sûrement le moment où je sortirais de ma tanière. Si je n'avais pas décroché, j'aurais eu droit à un kidnapping dans les règles de l'art.

Adossé à une colonne, le visage tourné vers le soleil couchant, il ressemblerait presque à Apollon descendu de l'Olympe, si sa posture ne trahissait pas sa colère.

Ses traits sont crispés, eux aussi, plus encore que lors de notre dernière entrevue. Ça s'annonce plutôt mal pour moi, on dirait.

En passant devant lui pour m'asseoir sur le banc de marbre, j'ai l'impression d'être une condamnée à mort face à son bourreau.

Pourtant, mon tortionnaire n'entame pas immédiatement son labeur. Il prend le temps de me laisser observer le crépuscule avant d'ouvrir la bouche et de laisser parler son cœur :

— J'ai discuté avec Aaron, aujourd'hui.

Je n'émets aucune réaction, alors il continue :

— Brièvement. Pas plus d'une minute. Je n'ai même pas parlé, en fait. Tu sais à quel point il peut être bavard...

Il attend une réponse, un signe de ma part ; je le sens. J'articule lentement, savourant les derniers instants avant que le couperet tombe :

— Qu'est-ce qu'il t'a dit ?

— Si je me souviens bien, c'était peu de temps après que tu t'es défilée. Ce filou est revenu et a profité qu'Aloïs et moi soyons dans l'incompréhension la plus totale pour me balancer un « fais gaffe à toi, mec : tu devrais mieux surveiller ta petite amie ». J'allais lui demander ce qu'il insinuait par là, comme c'était déjà la deuxième fois de la journée qu'il déclarait que tu étais ma copine, mais ton âme sœur supposée s'est exclamée, sur un ton à mi-chemin entre le désespoir et la trahison : « alors c'est vrai, vous sortez ensemble ? ». Je n'ai pas eu le temps d'obtenir plus de précisions de la part d'Aaron que ce grand bêta était déjà parti.

Avant que je ne prenne la pleine mesure de ses paroles, quelqu'un m'appelle.

C'est Gaby. Mieux vaut répondre tout de suite, avec elle.

— Tu as des nouvelles récentes d'Aloïs ?

Je lance un regard inquiet au Diamant. Si je comprends bien, c'est peut-être lui qui l'a vu pour la dernière fois... il y a environ six heures.

— Non, pourquoi ?

— Je suis avec Ambroise. Il devait réviser ses cours avec lui, mais il n'est pas venu et personne ne sait où il est.

— Je te recontacte d'ici cinq minutes, la coupé-je. En attendant, essaie de savoir si quelqu'un l'a vu cet après-midi.

Sans attendre de confirmation, je coupe la communication et me tourne vers le Diamant.

— Quand tu dis qu'Aloïs est parti, tu penses que c'est à cause de ce qu'a révélé Aaron ?

— Je crois, oui. Il s'est littéralement volatilisé.

— Bon sang ! Tu aurais dû le rattraper, démentir, faire quelque chose ! Tu te rends compte que...

— Minute, papillon ! C'était plutôt difficile à nier, vu la façon dont ton nouvel ami venait tout juste d'officialiser notre couple. En soi, c'est ta faute s'il l'a découvert, à cause de ta rencontre avec Nomis.

— Comment... comment tu l'as appris ?

— Pas besoin d'être devin pour faire le lien entre les propos de ce débile et ta fausse visite à ta mère. Tu me l'as dit toi-même : elle ne rentre que les week-ends.

Alors il m'a laissée y aller de mon plein gré.

C'est pour ça qu'il s'est inquiété auprès des autres quand il a vu que je ne revenais pas.

Si on m'avait dit il y a quatre mois qu'un jour Gauthier Chame écouterait ce que je lui dis, je lui aurais ri au nez ! Malheureusement, je n'ai pas le loisir de m'attarder sur cette considération.

Une âme sœur qui apprend que son entité complémentaire refuse de lui être destinée doit forcément dérailler, après ça... et comme le Saphir est très sensible, je crains le pire.

— Est-ce que tu peux réunir tout le monde à la BU ? Je vous rejoins là-bas, je dois juste vérifier un petit détail avant. Promis, pas de fuite dont tu ne sois tenu informé.

Le petit détail en question, c'est un sort de localisation.

Ça m'étonnerait qu'Aloïs soit parti faire une balade en forêt alors que nous nous apprêtons à passer une partie très importante de nos partiels. Ce n'est définitivement pas son genre.

J'attrape mon manuel de Sortilèges à la volée, au moment même où Alix s'apprête à quitter le dortoir. Bientôt, toute la bande est regroupée entre deux rayonnages de la bibliothèque. Gauthier garde ses distances – il a encore du mal à digérer mon mensonge. Je ne peux pas lui en vouloir. J'aurai réagi pareil à sa place, si ce n'est pire.

Nous parlons tout bas pour ne pas nous faire repérer des trois documentalistes qui guettent régulièrement un signe annonciateur de la moindre utilisation clandestine de magie, surtout depuis que Monsieur Jaffrès a durci le règlement.

— On récapitule. Qui a aperçu Aloïs cet après-midi ?

— J'étais avec lui peu après manger, avant qu'il parte, précise Gaby. Il était très en colère.

Personne d'autre ne répond. C'est bien ce que je craignais : que le Diamant soit le dernier à l'avoir vu.

Et on applaudit tou.te.s Aloïs ! 👏 Qu'est-ce qui lui est passé par la tête ? 

Où se trouve-t-il, à présent ? 🤡

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