Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 109

J'essaie de trouver des traits communs, des attitudes, un caractère présent chez lui comme chez moi, en vain.

Mon arbre généalogique a beau ne pas être très étendu, rien ne me vient à l'esprit.

Pendant ce temps, le ricanement du monstre s'élève dans la prairie. Ma frustration tourne rapidement à la rage lorsque je lance un sort silencieux, de nouveau infructueux. Mes pouvoirs demeurent inaccessibles, enfermés par un sortilège dont la clé m'échappe.

— À ce propos, sais-tu pour quelle raison ton père vous a abandonnées, ta mère et toi ?

Sa question est loin d'être succincte. M'en donner la réponse l'indiffère, il cherche uniquement à me blesser, à rouvrir la plaie pour creuser encore plus profondément le gouffre encore ouvert dans mon cœur.

Ma raison n'y peut rien : l'entendre évoquer Papa sur ce ton dénigrant ravive en moi un feu éteint depuis bien une éternité. Il n'y restait plus que des cendres à demi envolées, sauf qu'une bourrasque d'air et de colère peut tout à fait enflammer deux ou trois brindilles incandescentes.

Alors que mon regard est toujours accroché à celui de l'Ombre, mes menottes fondent d'elles-mêmes, sans laisser aucune trace sur mes mains.

Le brasier m'entoure, consumant tout autour de moi, tandis qu'un voile de fumée recouvre ma chair à la manière d'un bouclier.

Nomis me dépasse d'une trentaine de centimètres, mais, dressée sur la pointe des pieds, je parviens à atteindre son regard. Tout son corps est immobile à l'exception de sa mâchoire, sur laquelle se manifeste déjà un rictus de douleur.

— Tu es peut-être roi dans ta Confrérie, Nomis, mais tu n'arriveras pas à faire de moi ton sujet, même si tu prétends que le sang qui coule dans tes veines est identique au mien. Abdique si tu ne veux pas déchoir.

Puis, me tournant vers un Aaron muet de stupeur :

— Quant à toi, réfléchis. Ne te défile plus. Impose-toi. Et au passage, Aloïs n'est pas mon petit ami.

Complètement insensible à l'expression de stupeur qui se répand sur ses traits, je m'apprête à le laisser là, dans un état incertain, lorsqu'une chaîne dépassant de son pantalon attire mon attention. Me penchant vers lui, mes yeux dans les siens, je lui crache au visage :

— La prochaine fois, sois plus discret lorsque tu dérobes des objets. Ça fait tache.

Joignant le geste à la parole, je pose ma main bouillante sur son torse, avant de la faire glisser jusqu'au collier qui retient la pierre rouge. Aussitôt, son T-shirt se réduit en miettes, ne laissant qu'une traînée de cendres sur sa peau désormais noircie.

En employant la même technique que Gauthier, je me déplace jusqu'à la stèle et y plaque mon poignet, prête à disparaître. Avant que mon corps s'évapore dans la nuit, un cri lointain me parvient :

— La quête de l'Esmantium n'est pas une chasse au trésor, Rubis. Ne l'oublie pas !

💎💎💎

Au lieu d'atterrir au milieu du jardin des Émeraudes comme je l'avais escompté, je me retrouve seule, emmurée entre quatre murs, dans l'obscurité la plus totale. Une voix, cachée dans la pénombre, s'élève du fond de la pièce :

— Pour le coup, on peut dire que tu es fait comme un rat.

Un éclat de rire s'ensuit, presque cristallin, avant que Morgan Jaffrès ouvre une porte sur ma gauche et se dévoile, laissant filtrer un fin rayon de lumière. Il me fait signe de le suivre, se marrant encore :

— Quand j'ai installé ce piège à souris... pardon, à intrus, j'imaginais me retrouver face à tout, excepté une étudiante qui fait le mur la veille d'un examen. Encore moins toi !

Il tente d'adopter un air réprobateur, mais l'effet est plutôt désastreux, il faut le dire. Un sourire se forme sur mes lèvres. Le doyen a plus d'un tour dans sa main.

Bon sang, je devrais plutôt m'inquiéter de mon incapacité à éprouver une once de culpabilité quant à mon échappée nocturne, au lieu de me moquer de lui !

La punition de Madame Jacolot me revient en mémoire, et je frissonne rien qu'à l'idée qu'il me mène jusqu'au grand cristal. Je suis incapable de passer devant, depuis, tant il m'intimide !

Heureusement, le Saphir ne dit rien pendant le reste du trajet, me laissant le loisir d'élaborer un alibi un tant soit peu crédible pour légitimer ma fuite. Cette fois, je réussirai peut-être à m'en tirer sans trop de dégâts. Ce n'est qu'une fois que nous sommes installés dans son bureau qu'il déclare avec la légère pointe de malice qui le caractérise :

— Maintenant, explique-moi.

En de telles circonstances, un énième mensonge serait évidemment approprié, si ce n'est indispensable, mais je ne peux m'y résoudre : je suis incapable d'élaborer une histoire plausible pour m'éviter les ennuis. Alors je lui raconte tout.

Les soupçons du groupe, nos recherches, nos réunions... Pendant près de deux heures, je lui livre mon récit et il m'écoute attentivement sans jamais m'interrompre, prenant des notes de temps à autre. Quand j'ai terminé, il me propose simplement de prendre l'air.

J'opine, assaillie par une bouffée de chaleur. C'est plutôt bon signe, je suppose. Ça signifie qu'il ne compte pas m'exclure définitivement de Talesia.

À moins qu'il ne me pousse dans le lac d'Argent en espérant secrètement que je m'y noie pour se débarrasser une bonne fois pour toutes du problème que constitue ma présence ici. Il n'en serait pas capable, si ? Je sais qu'un principal doit imposer son autorité dès le début, mais tout de même !

Furieux ou pas, Monsieur Jaffrès me force à m'asseoir sur l'un des rochers aux abords du lac, absorbé par la contemplation des étoiles, particulièrement lumineuses en cette soirée. Malgré ce subtil éclairage, je n'arrive pas à distinguer une expression dominante sur son visage, alors je patiente.

J'attends que ma sentence tombe.

— Tu es très courageuse, Rubis. Peu de sorciers avant toi ont fait preuve d'autant de loyauté, de bravoure et de panache, à moins que ce ne soit de l'inconscience pure. Cependant, tu as pris des risques énormes et fais courir de graves dangers à notre faculté. Mon rôle de chef d'établissement me force à te sanctionner, notamment pour ne pas me discréditer auprès des autres. Je ne vais pas t'obliger à cesser tes investigations, ça ne fera qu'attiser ta curiosité. À la place, je vais te charger d'une mission, qui devra évidemment rester secrète : lors des duels de magie, Aaron Widlock sera présent. Si tu dois l'affronter, il faudra que tu le pousses dans ses retranchements pour qu'il nous dévoile enfin sa véritable nature. Je suis persuadé qu'il n'est pas foncièrement mauvais, et je pense que toi aussi. Si l'Ombre est dominante en lui, elle le contrôlera dans tous ses mouvements, entravant le moindre de ses choix. Sinon, nous aurons la preuve que sa métamorphose d'un soir n'était qu'une illusion, et qu'il n'est pas aussi dangereux qu'il le laisse penser en s'associant à Nomis. Ça peut te sembler dérisoire, dit comme ça, mais c'est extrêmement important : l'humanité d'une personne est en jeu.

Je n'ai pas d'autre choix que d'accepter, même si je dois avouer que la perspective de flanquer une bonne raclée au Diamant est loin de me déplaire.

Après un regard entendu, je quitte un Monsieur Jaffrès décidément bien trop amical et rejoins mon dortoir, me demandant si j'ai bien agi en lui dévoilant toute l'histoire.

Rubis était faite comme un rat... Que pensez vous du système de sécurité mis en place par Talesia ? 🤯

Pourquoi Monsieur Jaffrès tient-il tant à sauver Aaron ? Rubis honorera-t-elle sa mission ?

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro