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Chapitre 50

Deux semaines que je vis ma vie comme un zombie, je me lève, je me rends à ma formation, puis chez Roberto. Il travaille sur la robe, je l'aide à contrecœur, je ne veux plus rien avoir affaire à Amir.
Je dois déjeuner avec Catherine pour lui annoncer ma décision. J'ai pesé le pour et le contre. D'ailleurs, je n'ai fait que ça ces derniers jours. Je ne voulais pas me tromper une seconde fois en prenant une mauvaise décision. Je me dirige vers la sortie de la maison de couture, quand je vois Amir se diriger vers moi. Dans un premier temps, je suis surprise de le voir dans mes locaux. Puis je sors de cet état de stupéfaction et je continue de me diriger vers la sortie. Il me suit jusqu'à l'extérieur.

— Inès.

— Je t'interdis de prononcer mon prénom. Tu me dégoûtes.

— Laisse-moi t'expliquer.

— Je ne veux plus de tes explications hasardeuses. Ça t'a soulagé de te foutre de moi.

— Putain, ce n'est pas ça.

— C'est pour valoriser ton amour-propre.

Je l'abandonne, accablé. Mais je ne ressens aucune empathie envers lui. Je prends un taxi pour retrouver Catherine. Dans la voiture, mes mains tremblent de nerfs. Après le choc de le voir, la pression retombe. Je m'adosse au siège du taxi, je souffle. Le revoir est plus difficile que ce que je pensais. La haine n'efface pas mes sentiments bien présents.
Je descends devant le restaurant, en entrant, je fais signe à Catherine, qui se lève en me voyant. Elle n'est pas toute seule, un homme l'accompagne. Je me dirige vers elle, surprise. Je m'attendais à la rencontrer en tête-à-tête.

— Inès, je te présente mon conseil, Mickael Banks.

— Bonjour.

— Assieds-toi.

Je m'assois, un serveur me pose la carte du restaurant. Elle me demande de choisir mon plat, je choisis rapidement un plat léger, l'estomac est noué depuis ces derniers jours.

— Bon, maintenant que tu as choisi ton plat, dis-moi ce que tu as décidé.
Je hoche la tête.

— J'ai beaucoup réfléchi, je sais que tu as toujours été une épaule sur laquelle me reposer. Je veux te dire que je ne t'en veux pas d'avoir réagi comme ça, au fond, je l'ai bien mérité. Je suis honorée que tu aies pensé à moi, mais la vérité, c'est que je ne sais pas si je mérite autant de considération.

Elle me coupe la parole.

— Écoute, Inès, j'ai charbonné toute ma vie pour obtenir ce que je veux. Je n'ai pas de mari, pas d'enfant, je n'ai même pas de chat.

Je suis attristée pour elle.

— Mais ce que je sais, c'est que depuis que tu as postulé dans ma boutique, tu as éveillé en moi un instinct maternel et je t'ai tout de suite pris sous mon aile. C'est une demande que je te fais.

Je suis sans voix, je ne pensais pas qu'elle avait autant d'amour pour moi. Je pensais qu'elle s'était prise de sympathie pour moi, mais c'est beaucoup plus profond.

— Catherine, tu me prends par les sentiments.

— C'est tout vu.

— Attends, je n'ai pas dit oui.

— Jeune fille.

— D'accord, j'accepte.

Elle affiche un sourire radieux, son conseil sort des documents de sa mallette, elle avait déjà tout anticipé. C'est une femme avec beaucoup de poigne, elle pourrait convaincre n'importe qui. L'avocat me tend des contrats, que je dois lire et lui renvoyer signés. On profite ensuite du repas, l'avocat nous a laissé manger en intimité. Je remercie Catherine et je rentre à la maison, avec un projet complètement fou.
Je compose le numéro de mes parents, ma mère décroche, mon cœur bat la chamade, j'ai peur de sa réaction. J'ai peur de son rejet. Je prends mon courage à deux mains, je lui explique sans rentrer dans les détails que dans quelques semaines, je serais définitivement auprès d'eux. Elle semble ravie, sa voix est tremblante d'émotion.

— Tu embrasseras papa.

— Tu le feras quand tu viendras.

— La dernière fois, il m'a ignorée.

— Laisse-lui du temps, tu sais comment il est.

— Oui. Bien, je te laisse.

— À bientôt, ma chérie.

Cette fois, je ferai les choses bien, je veux qu'ils soient tous deux fiers de moi, je ne veux plus cacher ce que je suis, être enfin moi-même.

Les jours suivants, les livreurs défilent devant ma porte, Amir m'inonde de fleurs et de chocolats. Si seulement il savait que je ne suis plus cette escorte, qui lui a tout donné et qu'il a piétiné comme une vulgaire petite chose.

Son père continue son harcèlement, j'ai dû changer de numéro, je serai tranquille quelques jours, ce n'est pas la première fois, il réussit toujours à me retrouver. Certaines fois, je pense à résilier ma ligne et à utiliser des moyens de télécommunication des générations passées : des lettres ou même à acheter des téléphones provisoires. Mais dans la pratique, ce serait trop contraignant.
Plus que quelques semaines, et je repartirai la tête haute chez moi.

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