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Chapitre 36

Je refais sans cesse les mêmes gestes, jusqu'à ce que Roberto valide enfin le patron pour ce qui sera une future robe. Roberto est interrompu par un coup de fil, il est comme captivé par la conversation. Il claque des doigts pour que je reprenne mes activités. Je continue l'autre patron, il s'éloigne de l'atelier.
Il revient une dizaine de minutes plus tard, le sourire aux lèvres, ce qui est extrêmement rare venant de lui. Je le regarde avec suspicion et me pique avec une aiguille.

— Concentre-toi, Inès ! Tu es la pire des couturières que j'ai eues en 10 ans.

Ces piques ne me font rien, j'y suis habituée, elles me font sourire. C'est grâce à elles que j'améliore et me dépasse. D'ailleurs, il sait qu'elles sont productives sur moi.

Il demande que tout s'arrête, on le fixe, troublé, habituellement on ne compte pas nos heures. Je me dirige vers le vestiaire, quand Roberto demande à me voir en privé. Je le suis jusqu'à son bureau, je m'assois.

— J'ai su depuis le début que tu allais être ma muse.

— Quoi ?

— Je ne sais pas ce que tu as fait avant, en fait, je n'en ai rien à foutre, mais ce qui compte, c'est ce que tu feras là.

— Je ne comprends rien, Roberto.

— Un prince souhaite que tu t'occupes de la robe de fiançailles de sa future femme.
Ma tête se décompose.

Il souhaite me torturer, ses chèques ne suffisent plus. Il veut aller plus loin.

— Je suis désolée, Roberto, mais ça sera sans moi.

— Tu n'es pas sérieuse ?
Il éclate de rire.

— Malheureusement, si.

— Tu es virée et je m'arrangerais pour que tu ne trouves aucune autre maison qui accepte ton dossier.
Je reste hébétée devant sa menace.

— Tu ne peux pas faire ça, Roberto.

— Tu vas bousiller ma réputation !
En criant.

Je sursaute.

— Je te laisse jusqu'à demain pour réfléchir.

— Tu ne me laisses pas vraiment le choix.

Il me montre la porte de sa main. Il se mure dans un silence, je rejoins le vestiaire plein d'amertumes. Encore une façon de vouloir interférer dans ma vie. La détruire ne lui a pas suffi. Il veut me détruire personnellement.

En rentrant à l'appartement, j'en discute avec Ally qui ne trouve aucune solution. Je pose le pour et le contre. Tout penche vers un refus, je ne souhaite plus être associé à lui d'une façon ou d'une autre, quitte à tout perdre une deuxième fois. Je trouverai bien autre chose à faire de ma vie, j'ai survécu à plusieurs échecs.
Je me tourne dans le lit, cette proposition et cette pression psychologique ont eu raison de mon sommeil. Je me relève et je me sers un verre d'eau, plongeant dans mes souvenirs, de cette attraction destructrice qu'il produit sur moi. Je ne pourrais plus y faire face.
Je m'assois sur le canapé dans le noir, tentant de trouver une solution. Je sais d'avance que j'ai perdu. Je m'allonge sur le canapé et rabat le plaid. Cette nuit fera partie des nuits les plus difficiles de ma vie. Un choix qui déterminera mon avenir.

Au réveil, j'ai dormi à peine quelques heures, tant j'ai tourné le problème dans tous les sens. Je ne peux rien avaler. Je n'écoute pas la formation, je suis trop obnubilée par ce choix. À la pause déjeuner, je ne mange pas, j'ai encore l'estomac noué. À peine franchi le seuil de la maison de couture, j'ai l'impression que tous les regards se tournent vers moi. Je sais que c'est mon imagination qui me joue de tour. Mais un rien me renvoie à ma décision. Je marche dans ces couloirs, comme si j'allais à l'abattage. Mon cœur bat à l'unisson de mes pas sur ce sol que j'ai tant foulé. Je frappe au bureau de Roberto, sa voix est criante comme à son habitude. J'avale difficilement ma salive. J'ouvre la porte, il écourte sa conversation et me fixe avec détermination. Il m'invite à m'asseoir.

— Roberto, je ne peux pas faire ça.

— Tu as bien été une escorte, tu peux tout faire.

— Quoi ?
Ma voix est tremblante.

— Tu penses vraiment que je ne me suis pas renseigné sur toi ?

— Je ne savais pas. Alors pourquoi m'avoir embauché ?

— Parce que je ne juge pas le passé des gens, mais leur potentiel. Et ta détermination a été la clef de voûte.

— Je ne veux plus le revoir.

— Garde ton professionnalisme et tout ira bien.

Il me met dehors, ma détermination a été de courte durée, je redoute ce moment où mes yeux se poseront sur lui.

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