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Chapitre 28

Je suis dans la file, je regarde une énième fois ce chèque. Je me sens si sale, d'être là. Des heures à réfléchir, mais la conclusion est toujours la même : j'ai besoin de cet argent.
Je tends le chèque à l'hôtesse d'accueil de la banque, elle l'encaisse, mais j'ai cette sensation de perdre ma dignité de plus en plus. Je me sens vidée, de mon essence, une auto-destruction, mais j'ai besoin de cet argent.

La semaine s'est enchainée ainsi, lui et moi s'adonnant à notre désir, n'importe où, avec comme finalité ces chèques. J'ai de plus en plus de mal à me regarder dans une glace. C'est un sentiment de révulsion qui vole en éclat dès que le prince pose ses mains sur moi.

Le soir, il me récupère, sa main caresse ma cuisse et remonte jusqu'à mon intimité, je me désagrège. Son toucher est une bombe à retardement, dont je connais l'issue finale, une explosion de plaisirs.
Sa voiture s'arrête dans un endroit isolé. Je détache ma ceinture et m'installe sur lui, les yeux pleins de désir.

— Est-ce que tu penseras à moi quand mon contrat s'achèvera ?
Il me fixe avec douleur.

— Ça n'aura pas d'importance.

Il m'attire à lui, la situation dégénère assez vite, comme à chaque fois ces dernières semaines. Mes mains resserrent le modelage du siège, je perds pied. Il rabat le siège pour augmenter le plaisir. Peu importe où que je sois, il produit un effet destructeur sur moi. Je l'entends gémir, ça me rend folle. J'attrape ses cheveux pour l'attirer à moi et sentir à nouveau ses lèvres sur les miennes ; ma seule bouffée d'oxygène de ces derniers mois. J'aime l'observer au point culminant, quand sa jouissance est à son apogée, et qu'il me regarde, moi, Inès.
Il me dépose devant mon immeuble et me tend une enveloppe. Je la saisis, honteuse comme à chaque fois. J'ouvre la portière, il me retient le bras, je me retourne sur lui, tentant de camoufler mes larmes. Parce que j'ai encore cédé et j'ai aimé ça.

— Reste.

— Quoi ?

— Reste.

— Amir, pourquoi ?

— Parce que c'est bien plus qu'un contrat.

Dans l'ascenseur, l'attraction sexuelle reprend son droit. Il me porte et me bloque contre l'ascenseur, sa respiration est saccadée, je ne sais plus où donner de la tête, je suis emportée par ses caresses. Les portes s'ouvrent, mais il ne me repose pas, il se dirige vers son appartement, mes jambes autour de sa taille : la porte se claque. On se donne l'un à l'autre sur le seuil de la porte, impossible de faire retomber la pression. Son corps cogne contre le mien, la porte fait un bruit assourdissant et mes gémissements sont à l'apogée. Je suis assaillie de sensations extrêmes, jusqu'à ce que mes jambes soient flageolantes et lui en sueur.
Sa respiration est lourde, proche de mes oreilles. J'écoute ses mots pleins de promesses en arabe et je le crois. À cet instant, je lui accorde tout le crédit qu'il mérite. Il m'a donné son âme et je crois aimer ça.

Je ressors de la douche, j'ai bien cru qu'il me rejoindrait tant la tension était palpable. Mais il pianote sur son téléphone. Je rejoins son lit, et je me sens gênée après ce moment hors du temps.

— Ça va ?
Deuxième fois qu'il me demande comment je vais.

— Maintenant que j'ai payé ma facture, oui, ça va.
Il sourit.

Je le fixe, étonnée par sa réaction.

— Tu l'as fait exprès, hein ?

— Peut-être.

— Qu'est-ce que tu attends de moi, Amir ? Je suis perdue.

— Je le suis aussi.

— C'est étonnant pour un prince.

— C'est tout ce que tu vois en moi ? Un prince bourré de fric.

— C'est ce que tu me laisses voir en m'achetant. Je crois que tu as brisé mon amour-propre.

Il semble choqué par ma franchise. Mais je n'ai plus rien à perdre, j'ai tant perdu en acceptant notre accord. Je suis plongée dans mes souvenirs. Le jour où j'ai découvert mon attraction sur les hommes. Si j'avais eu un voile sur les yeux, tous ceux-ci n'auraient jamais existé. Un seul regard et votre vie bascule dans une dimension qui vous dépasse. L'appât du gain vous attire. Je fixe ma cicatrice au genou et si je n'avais pas grimpé sur cet arbre. Me replonger dans mes souvenirs est plus douloureux que je n'aurais souhaité. Le visage de mes parents est une source de motivation, c'est pour eux.

— Tu l'as fait toi-même, Inès.

Non,  plonger dans mes souvenirs est beaucoup moins douloureux que sa remarque. Je m'allonge et lui tourne le dos.

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