Chapitre 22
Un chauffeur m'attendait à la sortie du spa et m'a déposé chez moi : je suis sur un petit nuage, je retrouve mon confort, mes travers. Mais je ne me préoccupe pas de la morale, je profite. En arrivant, un livreur m'interpelle avec les colis. Ce sont les articles que j'ai choisis, il y en a pour une petite fortune. Je passe l'heure à les ranger dans mon dressing et à les observer. C'est fabuleux de profiter de tels avantages.
Mon téléphone sonne, c'est lui.
— Allo.
— Inès, prépare-toi, nous sortons.
— Où ça ?
— Rien de prestigieux.
— D'accord.
Je cours vers mon dressing et j'en sors une tenue sans chichi, une tenue décontractée, mais très coûteuse. Je me prépare l'heure suivante et attend qu'on me fasse sonner pour le rejoindre. Quelques minutes plus tard, je descends et je rejoins sa voiture. Il est au volant d'une voiture de sport. J'ai cette sensation de remettre les pieds dans mes souliers de luxe. Je rentre dans la voiture le sourire aux lèvres, il hoche la tête en souriant.
On s'arrête devant un immeuble d'habitation. On rejoint un hall très luxueux. Un portier appuie sur les boutons de l'ascenseur, nous nous arrêtons au dernier étage. Je vis un rêve éveillé, j'ai tant peur de la chute et qu'il m'adresse une facture qui alourdira mes dettes. Mon sourire s'efface, la réalité me rattrape.
— Inès ?
— Oui ?
Je souris pour reprendre mes esprits.
Il ouvre sur un appartement terrasse, c'est comme je l'imaginais, digne de sa richesse. Un
chef est en pleine préparation et la table est magnifiquement dressée. Vais-je enfin jouer mon rôle d'accompagnatrice ?
— Assieds-toi.
— C'est chez toi ?
— Une de mes propriétés.
— C'est magnifique.
Un serveur nous apporte du champagne, que je décline. Il m'apporte un cocktail, un vrai délice. Je reprends peu à peu confiance en moi. On se regarde avec désir, cet étalon arabe est une pure merveille pour les yeux. Combien de femmes ont succombé à son charme ? Combien d'autres succomberont ?
On communique avec les yeux, pendant tout le repas, on pourrait entendre une mouche voler. Nous sommes seuls et pourtant, je me sens entouré par une atmosphère mystique.
Une musique omanaise retentit dans les haut-parleurs et me voilà submerger en Orient.
Il se lève et m'aide à me relever. Pourtant, nous n'avons pas pris de dessert, il m'emmène sur sa terrasse, la vue est époustouflante. Toutes ces lumières me rappellent notre nuit dans le désert. Que veut-il de moi ? Je n'ai rien à lui offrir ?
— Je veux tout.
— J'ai encore parlé à haute voix ?
J'ai les mains sur mon visage de gêne, il me les retire avec délicatesse, me relève la tête. Nos visages se rapprochent comme par une attraction invisible, nos lèvres se frôlent, je sens son souffle chaud sur mon visage. Cette fois, je prends l'initiative de l'embrasser. Habituellement, je ne fais jamais ça, mais cette attirance est trop prenante. Elle me comprime la poitrine, au point de mettre de côté mes principes. Il n'est pas surpris, comme si cette attraction était évidente et que lutter ne servirait à rien. Je me sens porter, mes jambes entourent sa taille avec un tel naturel. Le baiser est brulant, incapable de reprendre le dessus. Il me pose sur une table et se positionne entre mes cuisses. Ses lèvres se posent sur mon cou et remontent jusqu'à la base de mon menton. Un désir me consume et cette musique d'orient que j'entends en fond alourdit cette ambiance. Ma blouse est projetée au sol, comme sa chemise. Et là, c'est l'émerveillement, un corps bronzé et ferme à faire damner n'importe quelle femme de ce pays. Il se repose entre mes cuisses et me dévore. Il n'y a pas d'autres mots, je me sens glorifié, mis en valeur dans ses bras. Ses lèvres sur la commissure de ma poitrine sont une douce torture. J'en veux plus, je veux plus. Il se détache de moi, un sourire presque gêné.
— Je suis désolé.
Oh non, ne le soit pas, j'ai tant espéré vivre cet instant, je ne souhaite pas qu'il se rétracte. Car je ne suis pas désolée, je me sens vivante et entière.
— Je comprends.
J'affiche un sourire.
J'enfile ma blouse et je descends de la table pour me diriger vers la porte. Mais il m'arrête dans mon élan et m'attire à lui. Il est derrière moi, je sens ses lèvres se poser sur la base de mon cou.
— C'est pour toi que je suis désolé.
Je me détache de lui et je rejoins la sortie.
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