Chapitre 2
Coucou
Bon on y go pour cette nouvelle histoire.
♥️♥️♥️
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La réception a lieu dans un palace new-yorkais. Un tapis rouge est dressé au sol pour l'occasion, je me sens dans mon élément. On s'avance jusqu'à l'entrée où une hôtesse vérifie l'identité des invités. Antonio s'annonce, elle vérifie sa liste et nous laisse entrer. Antonio est comme en dirait un poisson moyen, il est assez riche pour être invité dans ce genre de soiré, mais pas assez pour entrer dans le club très sélect hommes les plus influents de cette ville.
On se dirige vers un groupe de femmes et d'hommes. Elles me dévisagent du regard, mais les hommes bavent littéralement sur moi. Je ne prête pas attention, je finis par rejoindre le buffet.
— La pétasse est de sortie.
Mes yeux se posent sur une connaissance.
— Alicia, quel bon vent t'amène ici, les crasseuses fauchées sont généralement exclues.
— Sale pétasse ! Antonio était mon poisson ! Et tu me l'as volé !
— Il s'est juste désintéressé de toi ! Bon, tu m'excuses, l'odeur est nauséabonde.
Je rejoins les toilettes, je déteste me comporter comme ça. Mais dans ce milieu, il faut se munir d'une forte personnalité, pour ne pas sombrer comme elle. Elle a plongé dans la drogue et l'alcool en excès. Elle était agréable autrefois. J'entre dans une des cabines, quand j'entends que je ne suis pas la seule dans les lieux.
— Vous avez-vu cette petite putain au bras d'Antonio? C'est pitoyable. Depuis le décès de Charlotte, il collectionne ces croqueuses de diamants.
— Elle ne fera jamais partie de notre monde. Pauvre fille.
Je les entends rire, mon cœur se décompose, je suis de nouveau confrontée à ma condition. J'ai beau me parfumer et m'habiller de vêtements les plus coûteux, je serai toujours cette pauvre fille.
Elles ressortent, j'en profite pour fuir cette réception, j'enlève mes talons et je marche pieds nus, la soirée est fichue, je n'arriverai pas à faire semblant.
Je m'avance en baissant la tête pour éviter une fois de plus les regards persistants des invités, quand je suis projetée en arrière.
— Désolé, mademoiselle.
On se regarde.
— Vous ici ?
— Ça vous étonne ?
— Un peu, ce genre de soirée est très select.
— Désolée votre grandeur, mais j'ai été invité.
Je ramasse mes talons tombés dans l'impact. Il se saisit d'une de mes chaussures.
— Je ne savais pas que les vendeuses pouvaient se payer ce genre d'articles.
— Rendez-moi ça ! Je ne suis pas comme toutes les autres vendeuses.
Je le contourne, mais il me saisit le bras.
— Demain, je vous attends à 14h. C'est le seul créneau disponible.
— Je viendrai à l'heure où je le pourrai.
— Dans ce cas, je ne règlerai pas la facture.
Il me relâche et rejoint la réception. Je tends l'oreille pour connaître son identité.
- Amir Al Ajlan.
- Soyez le bienvenu, votre majesté.
L'hôtesse lui a sorti sa plus belle révérence. Je m'engouffre dans un taxi et je bloque les appels d'Antonio pour la soirée. Je souhaite me déconnecter totalement de ce milieu pour la reste de la soirée. Je range mes précieux talons, enlève cette robe à sequin qui me gratte, et je me jette dans mon lit.
Je cogite de longues minutes sur ce qui m'a amené à vivre cette vie. J'étais pourtant promis à un brillant avenir. J'avais mon avenir tracé comme danseuse étoile. J'avais été remarqué par une troupe mondialement réputée, et puis il y a eu cette chute terrible qui a brisé tous mes espoirs. Je revois mes parents m'annoncer cette terrible nouvelle : « Tu ne danseras plus jamais chérie ». Et tout était terminé, je retombai dans l'anonymat. J'entends encore mon cri de désespoir, ce souvenir me détruit.
Je me redresse sur le lit et j'ouvre mon ordinateur, puis je me rends sur internet pour faire des recherches sur ce prince des milles et une nuit. Il mène la grande vie avec son yacht, ses jets privés et ces somptueuses femmes à ses bras. Des croqueuses de diamants, ce que je ne suis pas. Je n'incite aucun homme à m'offrir quoi que ce soit. J'offre ma compagnie gracieusement. Ce sont eux qui insistent pour m'offrir des cadeaux. Je n'offre aucune contrepartie, je ne couche pas avec eux, ni même embrassé. Qui pourrait croire ça ? Pas même moi, si je ne le vivais pas.
J'éteins l'ordinateur et je me concentre sur ma routine skincare, autant entretenir ce beau petit minois. Il ne me reste que quelques années avant de finir dans l'oubli. Seulement 22 ans et je parle de moi comme un objet en péremption.
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