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Chapitre 15

Quatre jours plus tard, le prince m'a contacté. Il me demande de préparer une valise avec des vêtements pour des températures chaudes. J'imagine des dizaines de destinations paradisiaques. Le chauffeur me récupère et me dépose au manoir. J'attends dans le salon qu'il finisse son travail. Je balaie des yeux la pièce, le salon est tout aussi impersonnel.
Je décide de me balader dans la maison, quand j'entends un bruit de coït qui provient d'une pièce. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ouvre la porte et mes yeux se posent sur lui et sa petite amie, dans une position équivoque. Je referme la porte instantanément. Pourquoi suis-je autant blessée ?
À peine quelques jours et me voici à réagir comme une petite amie jalouse. J'entends la porte s'ouvrir en un fracas.

— Inès...

Je ne me retourne pas. Je ne veux pas être vu dans cet état de faiblesse.

— Allez vous doucher ! Je peux sentir son odeur sur vous.

— Je suis désolé.

J'entends ses pas se diriger vers l'escalier, mes épaules s'affaissent, mais je ne craque pas. Je ne suis que son escorte personnelle pour deux mois et demi. Je m'assois sur le canapé dans un état second. Je réfléchis encore à ce qu'aurait été ma vie, si je n'avais pas fait cette chute. Je ne cesse de refaire le film de cette journée maudite. Pourtant, cet arbre était mon refuge.

Une vingtaine de minutes plus tard, il redescend, je ne laisse rien paraître, je revêts mon masque de l'escorte qui peut tout encaisser. Son chauffeur dispose nos affaires dans le coffre. On se dirige vers un aérogare cette fois-ci. On part loin, un peu de dépaysement ne me ferait pas de mal. On se dirige vers un jet privé, un prince sans jet ne serait pas un prince.

On reste à bonne distance. Cet évènement a remis notre relation à sa place. J'ai cru, pendant un instant, que je l'intéressais. Mais je n'arrive à séduire que des hommes plus âgés. Un prince fortuné, beau, de 27 ans, est dans une autre catégorie. Je regarde l'extérieur, l'avion va décoller.

— Je vous emmène à Oman.
Je pose mes yeux sur lui.

— C'est vous le chef.

Il ne répond pas, il se reconcentre sur ses documents.

Je m'endors, je sens qu'on me pose une couverture et j'entends des mots lointains.

— Pourquoi il a fallu que ce soit toi.

Je n'y prête pas attention, assommée par les évènements de la journée. Je me réveille quelques heures plus tard, on nous sert le dîner, je suis affamée. Il se lève, je le suis du regard et il s'assoit à mes côtés.

— Je n'aurais pas dû faire « ça ».

— Je n'aurais pas dû ouvrir la porte. Elle est magnifique, aucun homme n'aurait pu résister.

— Et pourtant, j'aurais pu.

En me fixant avec profondeur, ma fourchette tombe au sol, tant ce moment est hors du temps. J'aurais pu aisément lire en lui à cet instant. L'hôtesse m'apporte des couverts et romps cette bulle.

— Vous avez fait « ça » avec combien d'hommes ?

— La question est indiscrète.

— Je comprends.

— Et vous avec combien de femmes comme moi ?

— Vous êtes ma première escorte.

J'ai un peu de mal à le croire. Il peut se payer les plus cher de mes collègues. Pourquoi ne le faire qu'avec moi ? Je mets de côté mes questionnements  et je m'attaque au dîner, lui retourne à son siège. Le reste du vol, on reste à bonne distance.

———————

Quelques heures plus tard, on atterrit et j'en prends plein les yeux. C'est tout bonnement magnifique. Les maisons transpirent le luxe, bien loin de ce que j'ai connu jusqu'à présent. Nous sommes accueillis comme des rois, son statut y joue pour beaucoup.
Je suis dans une voiture différente, les hommes et les femmes ne se mélangent pas. Un peu de distance ne nous fera pas de mal.
La voiture s'arrête devant un énorme portail, il s'ouvre, une allée très bien entretenue se dresse devant nous. On roule quelques mètres avant qu'elle ne s'arrête définitivement.
À peine arrivée, des cris de joie retentissent, je suis gênée. Quel statut va-t-il utiliser auprès de ses proches ?

— Maman, je te présente une amie.
Elle me regarde de travers, quel accueil !

— Elle est palestinienne.
Elle se détend.

— Votre peuple souffre tant. Soit la bienvenue.

Pourtant, le monde arabe ne bouge pas le petit doigt.

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