I'm Plumink, and you ?
«Un petit enfant courait autour de ses parents, heureux. La petite famille riait aux éclats, alors que le petit venait de tomber. Il se releva, et courut vers sa mère, toujours en rigolant. Sa mère le prit dans ses bras squelettiques, d'un blanc neige, tout en caressant la tête de son fils sous le regard attendri du père. Le père était un ange, et la mère, une squelette. Leur enfant, lui, était un squelette ailé. Ses os étaient aussi blancs que neige, comme sa mère, et ses magnifiques ailes étaient toutes aussi blanches, avec les bords légèrement marqués des couleurs de l'arc-en-ciel. La mère se nommait Lys, le père Angelo, et leur fils, ***. Beaucoup refusaient l'amour entre ces deux êtres. Beaucoup voulaient leurs morts, à tous les trois. Mais, heureusement, beaucoup étaient heureux pour eux. L'enfant était vraiment adorable, gentil comme tout et innocent. Ses parents étaient tout aussi gentils que lui, mais beaucoup voyaient en eux des démons. C'est ainsi, lorsqu'*** atteignit ses sept ans, le jour où l'on fêtait sa naissance, qu'un drame survint. Des villageois étaient arrivés dans leur petite maison, armés de pistolets, fourches et épées, pour assassiner toute la famille.»
Plumink se réveilla en sursaut, haletant, sa main squelettique au niveau de son âme. Il ferma ses orbites, chassant ce souvenir au plus loin dans sa mémoire.
— Pourquoi... pourquoi ce rêve, encore... ? Je... je ne veux plus...plus jamais...
Il se leva de son petit lit, remit la couverture en place et partit dans le salon de sa petite maison. Il l'avait construite seul, avec les moyens du bord. Le squelette ailé avait récupéré du bois pour ensuite les assembler et fabriquer cette cabane. Par peur, il l'avait construite loin des villes et des villages. Il était effrayé par les autres. Il n'avait aucun ami, sa solitude pour seule compagnie. Plumink était un squelette ailé, de magnifiques ailes blanches se trouvaient dans son dos. Les bords de celles-ci étaient multicolores. Son regard, autrefois lumineux et plein de joie de vivre, était maintenant vide d'émotion, vide de toute vie. Ses pupilles - l'une, un ovale bleu, et l'autre, une étoile dorée -montraient à elles seules qu'il n'avait plus envie de vivre. Il possédait un tee-shirt marron, un short de même couleur, un legging noir, ainsi qu'une longue écharpe brune qui se dégradait vers du beige.
Une fois avoir pris son petit café matinal, il sortit prendre l'air. La vue était magnifique, le soleil commençant tout juste à se montrer. Le ciel était bleu, tinté de rose, d'orange, et un peu de violet. Le squelette s'assit sur l'herbe fraiche, regardant le ciel, la forêt, l'océan et les montagnes. Plumink ferma les orbites, soupirant d'aise après qu'un léger vent fût venu chatouiller ses os et ses ailes. Il eut un sursaut à l'entente d'une branche qui se brise, se relevant en vitesse et s'envolant pour observer les alentours. Ses yeux trouvèrent rapidement la source du bruit. Il vit un squelette aux os noirs, évanoui au sol. Il s'en approcha, méfiant, et lorsqu'il vit que celui-ci était blessé, Plumink se calma légèrement. Ce squelette n'était assurément pas venu pour le tuer. Il était encore haletant, le bras et la jambe gauche en sang. Il portait une veste bleue voire noir, un tee-shirt rouge et un short noir - ainsi qu'une longue écharpe bleue. Plumink le prit délicatement dans ses bras et s'envola jusqu'à sa cabane de bois. Une fois à l'intérieur, il posa le blessé sur le petit canapé vert. Il s'en alla chercher des bandages, ainsi que du désinfectant. Il enleva la veste et appliqua le dit désinfectant sur les plaies, puis mit les bandages. Il se procura une couverture et la posa sur son invité.
Plusieurs heures passèrent. Plumink lisait un gros bouquin, en attendant que le squelette se réveille... squelette qui se réveilla lorsque l'ange eut enfin terminé sa page. Le regard vide de vie dudit ange se posa sur le blessé qui, lui, regardait autour de lui, paniqué. Lorsqu'il croisa son regard, il recula un peu plus dans le petit canapé.
— Hey, calme-toi. Je ne vais pas te manger. Évite de trop bouger, tu risques de te faire encore plus mal...
— ...
Plumink se leva, soupirant faiblement. Il le regarda un instant, avant de partir dans la cuisine faire un petit chocolat chaud. Il le fit rapidement chauffer à l'aide de sa magie, et apporta une des deux tasse à son invité.
— Je suis Plumink. Et toi ?
— Je... Error..., répondit-il, en portant sa tasse à ses dents.
Plumink l'observa encore, buvant en même temps le chocolat - qu'il finit d'une traite.
— Je vois. Error, que faisais-tu dans ces montagnes ? Tu es bien le premier depuis des années qui s'aventure jusqu'ici...
— Je... je voulais juste être loin de... de mon village...
— Comment ça ? fit Plumink, intrigué.
— Je...
— Si tu ne veux pas en parler, cela ne me dérange pas. Je suis mal placé pour te demander ça... J'imagine que tu préfères rester ici plutôt que de retourner dehors avec tous ces animaux, mmh ?
— Je... oui, merci.
— Bien. Tu resteras ici en attendant alors.
Plumink observait le paysage au travers de la petite fenêtre de la pièce. Son regard mélancolique confirma au squelette noir que l'ailé n'était surement pas méchant. Error regarda, cependant, longtemps le squelette ailé, toujours un peu méfiant. L'ange, détourna son regard et jeta un œil à l'horloge : il était bientôt midi et demi.
— Tu as faim ? s'enquit Plumink.
— Euh... un peu ouais...
— Bien.
Plumink alla dans la cuisine et sortit des lasagnes, les chauffa tout aussi vite que les chocolats chauds, sortit deux assiettes, des couverts, ainsi que deux verres, et posa le tout sur la table. L'ange aida Error à se lever jusqu'à la table et l'installa correctement face à lui. Ils commencèrent leur repas en silence.
Plumink repensait aux quelques humains et monstres qui étaient venu dans sa forêt. Pour le tuer. Heureusement pour lui, il avait réussi à les faire fuir, sans qu'ils ne blessent les animaux ou bien lui-même. L'ange fut tiré de ses pensées pas très joyeuses par son invité :
— Plumink ?
— Mmh ?
— Que... Que fais-tu dans cette montagne ? Pourquoi habites-tu ici, et pas en ville ou dans un village ?
Le regard de Plumink devint noir et dur. Ses pupilles avaient disparu de ses orbites. Il les ferma, avant de les rouvrir. Ses pupilles étaient de nouveau visibles. Il long soupir lui échappa.
— Je... Je préfère ne pas en parler. Désolé...
— Je... pardon. Je n'aurais pas dû poser la question...
— T'inquiète... C'est moi qui ai commencé tout à l'heure.
Les mois passèrent, lentement mais sûrement. Une amitié était née entre Error et Plumink. Le squelette aux os noirs n'était plus blessé, mais préférait rester chez l'ange. Il ne voulait pas retourner en ville. Le squelette ailé avait dû agrandir sa cabane de bois ; il ne voulait pas que son colocataire reste dormir sur le canapé. Il avait donc fait une seconde chambre, où dormait maintenant Error.
Lui et Plumink se rendirent un jour près d'un lac pour pique-niquer. Le point d'eau était magnifique, pris en étau par la forêt et la montagne. Sur place, l'ange commença à installer les affaires : la nappe, la nourriture, l'eau, les couverts... Error, quant à lui, visitait avec ravissement les alentours. Il avait vu plusieurs oiseaux aux magnifiques ailes noires de jais prendre soudainement leur envol. Le spectacle était magnifique, et il en avait eu des étoiles dans les yeux - Plumink avait souri à cet envol. Ce dernier appela son ami pour qu'il vienne manger. Immédiatement après, Error se trouvait à ses côtés - ce qui fit rire l'ange. Ils s'installèrent tous deux sur la nappe, et commencèrent à déguster les sandwichs que Plumink avait préparé. Ils parlèrent de tout et de rien durant ce petit repas. Jusqu'à ce qu'Error demande :
— Au fait Plumink, c'est quand ton anniv ? Moi c'est le 4 avril !
— Je ne veux pas que l'on me fête mon anniversaire. Je... je n'en vois pas l'utilité...
— Oh... pardon.
— Ne t'inquiète pas...
— Aufaite Plum', dit Error, veux-tu savoir pourquoi j'ai quitté mon village ?
— Si ça ne te dérange pas, non.
— Ça ne me dérange pas. Je te sais digne de confiance. Je... j'ai fuis mon village. Ils commençaient à faire des choses horribles entre eux. Les enfants s'acharnaient sur d'autres, les adultes se disputaient sans cesse. Ça finissait souvent aux mains. J'avais peur qu'ils me blessent. Et j'en avais marre de voir tous ces enfants souffrir...
— Les Monstres et Humains me désespèrent de plus en plus...
— Moi aussi...
— Vu que tu as pris le temps de me raconter ton histoire, à mon tour de te raconter la mienne. Ma mère était une squelette, et mon père un ange. Elle se nommait Lys, et lui Angelo. Je suis né un 19 avril. Mes parents n'étaient pas aimés dans mon village, car ils étaient différents. C'était mal vu par les autres. Et ça a empiré à ma naissance. Le jour de mes sept ans, ils sont venus dans notre maison, et ils ont assassiné mes parents. J'ai réussi à m'enfuir. D'ailleurs, je ne m'appelais même pas Plumink, mais simplement Ink. Je ne voulais plus entendre ce nom, ni même le voir écrit... Donc je l'ai changé. Après ma fuite, je n'avais nulle part où aller. Je me suis réfugié ici, sur cette montagne nommée « Mont Ebott ». J'ai moi-même construis ma maison, et me suis débrouillé seul pendant des années. Quelques monstres et humains s'approchaient parfois très près de chez moi, mais grâce à ma magie, je me protégeais moi, mais aussi les autres animaux. À présent, j'ai un peu peur des autres. Mais j'ai réussi à faire l'exception pour toi. J'en suis content, tu m'as accepté comme je suis... et je t'en remercie.
— J-je te remercie aussi. Et... Je peux t'appeler Ink ? C'est plus court.
— Oui, si tu veux... répondit simplement le concerné.
— Cool ! Merci ! s'exclama joyeusement Error.
Plumink, que l'on pouvait dès maintenant appeler Ink, avait pris quelques couleurs. C'était rare qu'Error emploie un ton si joyeux, et les rares fois où ça arrivait, ça ne laissait pas Ink indifférent. Après avoir appris à se connaître, les deux étaient devenus très proche ; l'un n'avait pas vu personne depuis une quinzaine d'années, et l'autre avait peur des villageois brutaux. Ils n'avaient jamais eu de vraie relation amicale auparavant - surtout pour Ink, en raison de son statut de mi ange mi squelette.
Le repas se termina rapidement, et, lorsqu'ils eurent enfin fini de tout ranger, Error et Ink s'allongèrent dans la magnifique herbe verte. Les deux amis observaient le ciel, les nuages blancs et les quelques oiseaux qui s'y trouvaient. Après quelques heures à contempler le ciel, ils finirent par rentrer.
Quelques mois passèrent encore, Ink et Error s'étaient de nouveau rapprochés. Ils avaient tous deux développés des sentiments amoureux l'un envers l'autre. C'était l'été, et ils passaient beaucoup de temps près du lac, ou bien dans la forêt, à l'ombre.
Il était six heures du matin. Ink était parti faire un tour : il ne faisait pas encore trop chaud à cette heure. Il eut cependant le malheur de croiser un chasseur. Une chasseuse, pour être plus exact. Elle l'avait apperçu, mais il avait eu le temps de s'enfuir avant qu'elle ne tire. L'ange était vite rentré. Il ne voulait pas qu'elle le tue.
Lorsqu'Ink rentra, légèrement paniqué, Error s'empressa de le calmer. Après que l'ange eût raconté à l'élu de son coeur ce qui c'était passé, le squelette aux os noirs tenta d'apaiser son ami. Ink se calma, après plusieurs minutes, mais il avait toujours peur. Peur qu'elle prévienne les villageois, qu'elle les ressemble pour le tuer. Il avait aussi peur pour Error. Le squelette ailé ne voulait pas qu'il soit blessé par sa faute.
Quand la jeune chasseuse fut rentrée au village, elle raconta aux villageois qu'elle avait vu un squelette ailé. Plusieurs comprirent qu'elle parlait du fils maudit, celui de l'ange et de la femme quelette. Les villageois avaient donc prévu une attaque contre Ink, menée par cette chasseuse, la seule connaissant le repère de ce maudit squelette ailé, Destra.
Un choix s'oppose à vous, lecteurs et lectrices. Voulez-vous la bad ending, ou la happy ending ?
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❤Bad ending Happy ending
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Très bien. Je vais donc vous faire part de la bad ending.
Les Monstres et Humains qui vivaient au pied de la montagne préparèrent une attaque contre l'ange. Destra, en meneuse, dirigeait tout, que ce soit les préparatifs, les armes, le plan, et d'autres choses encore. La femme-poisson était vraiment une dirigeante, et cela se voyait maintenant. Cinq petits jours étaient passés, mais malgré la contestation de Savy, le médecin du village, Destra partit avec quelques hommes afin de tuer l'ange.
Les deux monstres, eux, étaient restés chez eux, redoutant une attaque. Après plusieurs jours, Ink était sorti de la petite maison de bois – il leur fallait de la nourriture et des soins. Il avait donc chassé, ramassé des baies, des fruits et des légumes. Une fois de retour, il s'aperçut qu'Error n'était plus là. L'ange se précipita au-dehors, activant sa magie afin de repérer le squelette aux os noirs. Il le retrouva rapidement, mais le squelette ailé sentit la panique l'envahir en sentant, près de celle de son ami, la magie de la chasseuse de la dernière fois. Il s'envola et partit le plus vite possible vers Error.
Le squelette aux os noir était dehors, dans la forêt, à la recherche de plantes médicinales. Ce qu'il ne savait pas, c'était que Destra et quelques hommes se trouvaient cachés dans des buissons et des petits arbustes. Ayant été tous les jours en contact avec Ink depuis maintenant presque une année, Error possédait à présent quelques traces de la magie de l'ange sur lui. Les chasseurs s'attendaient donc à la venue du squelette ailé, et non la sienne.
Destra s'équipa de sa lance magique, avant de la jeter vers son ami – car oui, Error était son ami. Lorsqu'il vit l'arme bleue se diriger vers lui, il ferma les orbites par réflexe et lâcha son panier plein de fruits et de plantes, disposant ses bras osseux devant son crâne. Il attendit, attendit longtemps l'échéance... qui ne vint jamais. Lorsqu'il rouvrit ses orbites, le squelette noir manqua la crise âmediaque. Des larmes commençaient à couler le long de ses joues. Ink était face à lui, souriant, du sang coulant au niveau de sa bouche. L'arme venait de transpercer l'ange. Le squelette blanc vacilla, jusqu'à tomber au sol, face à Error. Ce dernier se précipita, prenant l'ange dans ses bras.
— Je... je suis heureux... que tu n'aies rien...
— Pourquoi ? Pourquoi toi ? implora Error, des torrents de larmes s'échappant de ses orbites.
— Je... je voulais pas... te perdre... pas toi...
— Je ne veux pas te perdre non plus !
— Je... je t'aime... Error...
Ink se redressa légèrement, afin d'embrasser le squelette noir, qui lui, pleurait toujours. L'ange commençait déjà à partir en poussière, sous les yeux du squelette, la guerrière et sa petite troupe – dont certains pleuraient aussi. Lorsqu'Ink se retira légèrement, Error laissa entendre un faible « Je t'aime aussi », alors que le squelette ailé partait définitivement en poussière.
Error resta quelques instants sans bouger, mais les larmes étaient plus abondantes. Il regarda la femme-poisson.
— Destra... je t'en supplie... tue-moi aussi... c'est la seule chose que je te demande...
— Je..., commança la jeune femme.
— S'il-te-plait, supplia Error.
— ...
La guerrière chercha une autre solution. Elle ne voulait pas tuer son ami, mais voulait vraiment le rendre heureux. Après un moment – qui fut un supplice pour le squelette noir – Destra se décida. Elle prit une de ses lances magiques, regardant Error, les larmes aux yeux.
— Tu... tu es sûr de toi ? sanglota-t-elle.
— Oui. Sûr et certain.
Après les mots du squelette, Destra planta sa lance dans la cage thoracique d'Error. Celui-ci sourit, lançant un dernier regard à la femme-poisson.
— Merci...
Il n'en resta plus qu'un tas de poussière...
...
Quoi ?
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Vous voulez la happy ending ?
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Mais... Vous avez demandé la bad ending juste avant.
...
Vous voulez savoir les deux fins ? Vraiment ?
❤Oui Non
Très bien.
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Veuillez pacienter...
*Happy ending charger.*
...
Très bien. Voici donc la happy ending.
Les Monstres et Humains qui vivaient au pied de la montagne préparèrent une attaque contre l'ange. Destra, en meneuse, dirigeait tout, que ce soit les préparatifs, les armes, le plan, et d'autres choses encore. La femme-poisson était vraiment une dirigeante, et cela se voyait maintenant. Cinq petits jours étaient passés, mais malgré la contestation de Savy, le médecin du village, Destra partit avec quelques hommes afin de tuer l'ange.
...
Quoi ?
...
La même chose ?
...
Non. Bande d'impatients. Laissez-moi le temps. Les modifications... vont vite arriver.
Les deux monstres, eux, étaient restés chez eux, redoutant une attaque. Après plusieurs jours, Ink était sorti de la petite maison de bois – il leur fallait de la nourriture et des soins. Il avait donc chassé, ramassé des baies, des fruits et des légumes, malgré la pluie, drue et froide, et le vent fort et glacial. Une tempête approchait. Quelques coups de tonnerre se faisaient parfois entendre.
Une fois de retour, il s'aperçut qu'Error n'était plus là. L'ange se précipita au-dehors, activant sa magie afin de repérer le squelette aux os noirs. Il le retrouva rapidement, mais le squelette ailé sentit la panique l'envahir en reconnaissant, près de celle de son ami, la magie de la chasseuse de la dernière fois. Il s'envola et partit le plus vite possible vers Error.
Le squelette aux os noir était dehors, dans la forêt, à la recherche de plantes médicinales. Il n'avait pas écouté Ink, qui lui avait demandé de rester à l'intérieur. Il savait que la pluie, le vent et le tonnerre ne seraient pas un obstacle pour lui ; Error avait donc désobéit à l'ange. Ce qu'il ne savait pas, c'était que Destra et quelques hommes se trouvaient cachés dans des buissons et des petits arbustes, proches de lui. Ayant été tous les jours en contact avec Ink depuis maintenant presque une année, Error possédait à présent quelques traces de la magie de l'ange sur lui. Destra était la plus proche du squelette, et les autres chasseurs étaient un peu plus bas dans la vallée, attendant les ordres de leur cheffe.
Les gouttes d'eau se faisaient plus violentes, plus fortes, plus nombreuses. Le vent frappait fort, faisant plier les arbres aux alentours, son sifflement s’alliant au bruit de la pluie qui s’écrasait au sol et au tonnerre qui résonnait parfois dans la vallée. Il était difficile de voir quoi que ce soit.
Le squelette marchait difficilement. La foudre s'abattit soudainement sur un arbre. Il se brisa, et pencha dangereusement d’un côté, prêt à écraser Error et la chasseuse. À quelques mètres l’un de l’autre, ils furent tous deux surpris, et ne purent esquiver l’arbre. Ink arriva à cet instant, sauvant les deux monstres en retenant l'arbre. Il leur cria de sortir, ce qu'ils firent aussi vite qu’ils le purent. L'ange laissa tomber sa charge une fois Error et Destra hors de danger. Il se posa difficilement au sol, tenant son épaule douloureuse – les deux monstres au sol ne pouvant savoir pourquoi. Error lui sauta dessus, inquiet.
— Ink ! Ça va ? s'écria-t-il.
— On va dire que... pas vraiment, répondit-il faiblement, tombant dans ses bras.
Le squelette noir put voir que l'une des ailes – habituellement teintée des couleurs de l’arc-en-ciel – avait viré au rouge. Le bras du squelette était dans un état pitoyable – brisé, en sang, et une branche enfoncée dans l'épaule. Error regarda Destra – qui les observait également.
— Destra... s'il-te-plait... je peux demander à Savy de le sauver ? supplia-t-il, les larmes aux yeux.
— Je...
La jeune guerrière réfléchit un instant, avant de répondre par l’affirmative.
Le squelette la remercia, avant qu'ils ne portent l'ange chez le médecin du village, Savy. La jeune femme – un petit dinosaure jaune – soigna le squelette ailé du mieux qu'elle le pût, sous les yeux inquiets d'Error, qui attendait avec impatience le réveil d'Ink. Elle enleva avec précaution la branche, et banda la plaie. Elle déplaça l'ange sur un vrai lit, et dit au squelette noir qu'il fallait attendre qu'Ink se réveille.
Ce ne fut seulement quelques jours plus tard que l'ange reprit enfin connaissance. Error s'était assoupi – il dormait, assis sur une chaise, le crâne sur le lit – et Ink le regarda, ne comprenant rien. Il tenta de se souvenir des jours précédents, ce qui fut difficile. Lorsqu'enfin sa mémoire lui revint, le squelette noir se réveilla. Il sauta dans les bras de l'ange, heureux que celui-ci ait ouvert les yeux. Le squelette ailé repoussa légèrement l'autre, tout sourire.
— Espèce d'imbécile... J'ai eu tellement peur ! soupira Error.
— Excuse-moi Erry, répondit simplement l'ange.
Ledit Erry, les joues jaunes, embrassa Ink – alors que deux jeunes femmes, curieuses, les observaient sans rien dire, mais se lançaient un regard entendu.
Plusieurs années passèrent. Ink avait été accepté malgré sa nature, à la grande joie du squelette noir. Ils avaient tous deux emménagés dans une belle maison de bois, un peu plus loin du village, plus proche des montagnes.
Aujourd'hui, les deux amants étaient allés près du lac. Ils surveillaient, sourire aux dents et de leur regard paternel, un petit enfant aux os noirs, et aux magnifiques ailes noires colorées de rose et de jaune.
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