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9 : Qui nous sommes vraiment

Média : Brenda

Une fois au sous-sol, ils se retrouvèrent près d'un long parking, séparé du couloir par des cloisons de verre. Un autre garde les suivait de l'autre côté de la vitre, avant de les rejoindre par une porte et se mettre devant eux. Personne ne manifesta de réaction : tous savaient déjà que c'était Gally.

Quand ils eurent atteint une cage d'escalier, ils brandirent leurs armes au cas où, mais il n'y avait personne. Ils s'engouffrèrent toujours plus bas, mais Gally les stoppa.

- Attendez.

Retirant son casque, il se concentra sur le compteur électrique.

"- Je peux peut-être faire quelque chose pour ce truc.

- OK, file le talkie" ordonna Thomas.

Gally le lui lança. Pendant ce temps, Newt s'agrippa à la rampe et se mit à tousser, une toux grasse et rauque, comme si quelque chose lui enserrait la gorge.

"- Ça va ? s'enquit Oryane.

- Oui..."

Newt surprit le regard étrange de Teresa sur lui et tourna la tête.

"- Fry, tu m'entends ? transmit Thomas.

- Oui, tout est bon ! Je suis bientôt en haut ! Salue Minho pour moi, répondit Fry, essoufflé, en pensant que décidément cette échelle n'en finirait jamais.

- T'assures mec !"

Gally parvint enfin à ouvrir le compteur et se mit à tripoter les fils.

"- Et toi Brenda, comment ça se passe ?

- T'inquiète, je gère !

- Assure-toi que tout est bon de ton côté.

- Mais oui. Dans tous les cas, je viendrai" répliqua Brenda qui attendit que les gardes soient passés devant elle pour se faufiler entre deux bus.

- Ça devrait faire l'affaire, déclara Gally en plaçant un appareil sur le compteur avant de le refermer.

Dans le QG de Lawrence, les ordinateurs affichèrent soudain des lignes de code.

"- Monsieur, Gally l'a fait ! Il a piraté le système électrique !

- Bien. Dites-moi tout. Je veux le contrôle total."

****************

Oryane et les autres se dépêchèrent de descendre. Gally se plaqua contre la porte et prit son talkie-walkie.

- Lawrence ? Lawrence, vous m'entendez ?

Pas de réponse.

Il jeta un regard aux autres, qui attendaient. Newt grimaça.

"- T'aurais pu vérifier que ton talkie marchait.

- Tant pis, on y va quand même."

Ils remirent leurs casques et fixèrent tous Teresa, qui soupira avant d'appliquer son pouce sur le panneau digital à côté de la porte. Elle s'ouvrit et ils filèrent dans le couloir, poussant Teresa pour qu'elle accélère, en prenant soin de bien passer sous les caméras de surveillance.

Dans le QG de Lawrence, le sous-chef les vit traverser le couloir.

- OK les gars, on se tire ! Prenez tout le strict nécessaire !

De partout dans le bâtiment, on courait et on préparait les armes. Seul dans son bureau, Lawrence contempla son cadre encore un instant avant de retirer la perfusion de sérum de son bras.

- C'est enfin le moment, souffla-t-il à la photo défraichie.

Puis il se leva, s'appuyant sur sa canne, laissant sur la table la photo de lui et sa femme, jouant dans le jardin avec leurs deux enfants. Un court temps de bonheur figé avant les éruptions solaires.

WICKED allait enfin payer.

****************

"- Le système ne répond plus, se plaignit le technicien dans la salle de sécurité des Immunes.

- Je vais voir" répondit un vigile en se dirigeant vers la porte. Il passa son empreinte digitale et celle-ci s'ouvrit...

Pour révéler Newt, Thomas, Oryane et Gally qui se mirent à tirer sur tout le monde, Teresa sur le côté. Tous se mirent à crier, tentant en vain de fuir avant de s'effondrer au sol en convulsant, quand les balles d'électricité leur frappaient le corps.

Dans les dortoirs des Immunes, les adolescents terrifiés se planquèrent. Ils entendirent des coups, des cris, des bruits de course, puis un grand silence.

L'un d'eux osa alors sortir et le visage d'un garde apparut soudainement dans la vitre de la porte. Il recula, apeuré, puis tout à coup la porte s'ouvrit.

Newt retira son casque et sourit aux enfants.

- Allez, hop hop hop ! Une libération, et que ça saute !

- Oryane, vérifie les autres salles !

- Tout va bien, vous pouvez sortir !

D'autres ados plus âgés émergèrent d'une chambre et Oryane observa avec choc deux garçons.

- Clint ? Zart ?

Ils l'observèrent curieusement. Oryane retira son casque. Le visage de Clint s'illumina.

- Oryane ?

La rousse leur sourit, hésitante.

- C'est moi. Mais comment...?

Zart secoua la tête.

- Nous et les autres gars qui étions restés au Bloc avons été emmenés par WICKED quelques jours après votre départ. Depuis, cela va faire plus de sept mois que nous...

Il ne termina pas sa phrase. Oryane sentit le chagrin lui enserrer le coeur en se rappelant de ces gars qui avaient partagé sa vie quelques mois, les mois les plus heureux de sa vie.

"- Newt ! Thomas ! Et Gally ! Mais vous êtes tous là... Et les autres... bredouilla Zart.

- On t'expliquera plus tard mec, fit Thomas en lui donnant une accolade. La priorité, c'est de vous sortir d'ici.

- C'est vraiment bon de vous revoir. Et toi aussi Oryane" ajouta Clint avec chaleur en posant sa main sur son épaule.

Avant de la retirer fissa devant le regard de Newt. Après tout, il avait été partisan du bannissement de Thomas, Oryane et Teresa.

"Au final, personne n'est sûr de qui nous sommes vraiment."

Gally saisit un technicien effondré à terre et le menaça de son fusil.

"- La chambre forte. Comment on entre ?

- Jamais" cracha le technicien.

Gally grogna de dégoût avant de l'assommer avec la crosse de son arme.

Oryane, qui était entrée dans tous les dortoirs, se retourna vers ses amis.

- Ils ne sont pas là, fit-elle, blêmissante.

"Encore."

Elle dut retenir ses larmes, tandis que l'excitation retombait. Tout cela ne s'arrêterait-il donc jamais ?

"C'est parce que tu es là. Tu sèmes le malheur autour de toi. Pourquoi continues-tu d'exister ?"

- Minho et la fille ? soupira Zart. Des gardes sont venus les chercher un peu avant votre arrivée.

"Évidemment. C'te poisse..."

Gally grogna une fois de plus près de l'entrée de la chambre forte.

- Je peux défoncer la porte, mais ça va prendre du temps.

Thomas lui, prit brusquement le col du T-shirt de Teresa pour la foudroyer du regard.

- Minho et Aphéli. Où sont-ils ?

***************

"- Vous êtes sûrs que cela ne peut pas attendre demain matin ? questionna le médecin quand les deux brancards pénétrèrent dans la salle d'opération. Autant de sang prélevé en une soirée, ça risque de les tuer.

- Ordre de Janson. Il veut toutes les doses avant minuit.

- Je comprends pour le garçon, mais la fille ? Elle n'est même pas Immune.

- Juste au cas où le sujet résisterait. Janson la tuera bientôt, de toute façon."

Tuer. Le mot résonnait dans la tête de Minho, sans plus rien éveiller en lui. Il savait déjà qu'il mourrait ici. La seule chose qu'il voulait à présent, c'était dormir.

À côté de lui, Aphéli le regardait, les yeux éteints, réveillée sans vraiment l'être. Elle aussi avait arrêté de se battre depuis longtemps.

Minho tendit faiblement une main vers elle. Au prix d'un effort surhumain, Aphéli entrelaça ses doigts avec les siens.

Ils mourraient peut-être ce soir, mais ils mourraient main dans la main.

Le seul plus grand regret de Minho serait juste de ne plus jamais pouvoir se tourner vers cette fille, se plonger dans ses yeux bruns amicaux et moqueurs, et lui avouer ces mots qui lui planaient dans la tête depuis des jours maintenant.

"Je t'aime."

Il ignorait que de son côté, Aphéli se disait exactement la même chose.

Au lieu de quoi, leurs mains se serrèrent plus fort.

******************

Teresa trifouilla les ordinateurs avant de relever la tête.

- Ils les ont transférés à l'infirmerie.

Elle grimaça.

- C'est à l'autre bout du bâtiment.

"- Pas de souci, j'y vais, déclara Oryane.

- On sera pas trop de deux, déclara Thomas.

- Je viens avec vous, décréta Newt en attrapant son casque.

- Non, tu ferais mieux de rester ici avec Gally pour le sérum...

- Pourquoi ? Je n'aurais rien à faire. On sait jamais sur quoi vous allez tomber. Et puis, jamais deux sans trois !

- Newt...

- La priorité à Minho, tu te souviens ?" fit Newt en regardant Thomas d'un air insistant.

Oryane les dévisagea sans comprendre, mais ils n'avaient pas le temps.

- Grouillez-vous ! s'exclama Gally derrière eux. Dès que j'aurai le sérum, on se rejoint en bas !

- On y va ! s'écria Thomas en entrainant Teresa avec eux.

- Hé la bleue ! les interpella une dernière fois Gally.

Oryane se retourna et le blond lui fit un signe de tête.

- Bonne chance.

*******************

Ils redescendirent les escaliers jusqu'au rez-de-chaussée, avant de se diriger jusqu'à l'ascenseur. Thomas appuya sur le bouton d'appel. Il tardait à arriver, et les soldats continuaient de déambuler autour d'eux.

- Allez ! s'énerva Thomas en réappuyant sur le bouton.

L'ascenseur arriva enfin. Ils s'engouffrèrent dedans et les portes coulissèrent pour se refermer quand...

- Attendez !

Une main se glissa entre les portes, les empêchant de se clore définitivement.

"Shit..."

Janson rentra dans l'ascenseur. Teresa ne manifesta aucune réaction, continuant à regarder droit devant elle, mais elle se raidit légèrement. Les autres non plus ne firent rien, mais Oryane remarqua que les garçons serraient plus fort leurs armes.

Janson appuya sur un bouton avant de se détendre et de jeter un coup d'oeil à Teresa.

- Tu travailles tard ce soir.

Teresa acquiesça avec un sourire figé et un petit rire gêné, toujours en regardant un point devant elle.

"Où sont passées tes compétences en théâtre ? hurla intérieurement Oryane. Ça se voit à des kilomètres qu'il y a un truc qui cloche ! Tu veux nous faire démasquer ou quoi ?!"

- C'est ce que j'apprécie chez toi, poursuivit Janson. Peu importe l'épreuve, tu n'abandonnes jamais. Nous nous ressemblons beaucoup toi et moi. Et dans ces moments difficiles, il est toujours bon d'avoir un ami sur qui s'appuyer.

"C'est de la drague ? Creepy..."

Oryane retint un frisson de dégoût.

- Je garderais en tête, répondit Teresa, toujours crispée.

Janson se racla la gorge.

- Il y a quelque chose que tu dois savoir, d'un ami à l'autre...

Il scruta Teresa pour évaluer sa réaction.

- Oryane est ici. Ainsi que ses amis.

"Si il savait..."

Newt se rapprocha subtilement d'Oryane.

Teresa regarda enfin Janson, interloquée.

- Les caméras les ont repérés en dehors de la ville. Il est possible qu'Oryane ou un autre cherche à te contacter. Et si c'était le cas, alors...

Il hocha la tête.

- J'espère que tu viendras m'en avertir d'abord.

Ce fut au tour de Teresa de le fixer.

- Vous allez les tuer ?

Janson lui sourit.

- Cela pose un problème ?

"Ben légèrement oui" pensa la rousse, angoissée.

Jamais un trajet en ascenseur n'avait semblé aussi long à Oryane, probablement car elle avait retenu son souffle tout du long, son coeur battant à mille à l'heure. Enfin, il s'arrêta dans une légère secousse. Teresa se détourna de Janson.

- C'est mon étage.

Elle sortit et les autres la suivirent après quelques secondes. Thomas ne put résister à donner un coup d'épaule à Janson en sortant. Oryane leva les yeux au ciel sous son casque : c'était le meilleur moyen de se faire prendre.

Les portes de l'ascenseur se refermèrent, et Janson resta seul. Son sourire amical se fana et il serra les mâchoires : Teresa ne s'était pas prise au jeu. Mais il y avait plus. Quelque chose le titillait, comme si il passait à côté de quelque chose... Une alarme s'était allumée quelque part dans son cerveau.

Finalement, il pressa le bouton pour redescendre à l'étage où Teresa était sortie.

****************

"- Oryane, écoute-moi, la pressa Teresa en traversant un autre couloir. Le sérum de ralentissement ne va pas sauver Ne...

- Elle essaie de te distraire, toi avance, gronda Newt en poussant la brune dans le dos.

- Sauver qui ? s'étonna la rouquine.

- Personne, déclara le blondinet. Juste un autre mensonge.

- Non, s'il te plait ! Tu as vu ce qui se passe dehors ! Les gens meurent, le monde meurt ! Il y a quelque chose dans ton sang que je ne comprends pas...

- Ouvre" ordonna Thomas quand ils s'arrêtèrent près d'une porte en verre.

Teresa obtempéra avant de continuer sa supplication.

"- Laisse-moi faire des tests, Oryane, je promets que je peux te protéger...

- Oui, comme tu as protégé Minho, c'est ça ? siffla Oryane, qui en eut brusquement assez et retira son casque à la vue de n'importe qui passerait dans le couloir pour la foudroyer du regard. C'en était trop pour elle.

- Oryane, qu'est-ce que tu fous ?! Remets ce casque !" s'énerva Newt.

Oryane affronta Teresa du regard.

"- Le monde est déjà mort. Il n'y a plus rien que nous puissions faire, hormis arrêter WICKED coûte que coûte. Et si nous tombons... nous les entrainerons dans notre chute.

- Mais je peux...

- Oui, tu peux faire des tests ! Et de combien de personnes auras-tu besoin ? Combien d'enfants allez-vous encore traquer, torturer, tuer ? Quand s'arrête le cauchemar ?

- Il s'arrêtera quand on aura trouvé un remède !

- Mais il existe pas, ce putain de remède !"

- Ne gaspille pas ta salive, Teresa ! déclara soudain une voix derrière eux.

"Non, non, non..."

Janson apparut derrière elles, un sourire triomphant aux lèvres, un revolver braqué sur elle.

- Elle a fait son choix depuis longtemps déjà.

- Lâchez vos armes !

Ils jetèrent des coups d'oeil affolés vers les soldats qui arrivaient de tous côtés, avec leurs fusils. Ils étaient encerclés...

N'écoutant que l'adrénaline et l'instinct de survie, Oryane attrapa Teresa par les cheveux et sortit son propre revolver.

- Pas un geste ou je la tue ! hurla-t-elle, le canon du flingue contre la tempe de la brune.

"Regarde ce que tu es, susurra la voix. Un monstre... Tu es prête à tuer ta meilleure amie pour sauver ta peau, t'abaisser à son niveau..."

Janson ricana.

"- Je te connais depuis que tu es gamine, Oryane. Tu ne tireras pas.

- Vous croyez ? riposta Oryane en serrant Teresa plus fort, son coeur battant si fort qu'elle avait l'impression qu'il allait sortir de sa poitrine.

"Il a raison, tu ne le feras pas. Parce que tu es faible. Inutile."

- Très bien. Mets-lui une balle, déclara subitement Janson en baissant son arme et en faisant signe aux soldats alentour de faire de même, regardant Oryane dans les yeux.

"Monstre."

Oryane sentit sa main trembler, et elle raffermit sa prise sur la crosse du revolver pour le cacher.

"Faible."

Les prunelles de Janson se durcirent.

- Mets. Lui. Une. Balle.

Soudain Teresa bouscula violemment Oryane, l'envoyant derrière la porte avant de se jeter sur la commande de sécurité. Une vitre blindée vint se placer entre Janson et Oryane et ses amis, résistante aux coups de feu de l'homme-rat.

Celui-ci poussa un cri de rage, frappant la vitre de ses poings, sans succès. Oryane peinait à y croire : Teresa venait de leur sauver la mise.

"Après ce que tu menaçais de lui faire. Monstre."

Elle considéra un instant Teresa à travers la vitre, puis elle s'éloigna dans le couloir. Newt et Thomas la suivirent, retirant leurs casques au passage. Quitte à être découverts, autant pouvoir respirer normalement.

En actionnant la porte anti-feu, Teresa avait également enclenché des sirènes d'alarme perçantes dans tout le bâtiment. Mais cela n'avait plus d'importance à présent.

Janson se tourna vers elle, ivre de rage.

"- Tu as intérêt à avoir une bonne explication.

- Pardon ? Je vous ai fait une faveur ! Toutes les issues sont bloquées, ils ne peuvent plus sortir !" rétorqua Teresa en s'éloignant à grands pas.

Elle se retourna une dernière fois et commanda :

- Janson ! Je les veux vivants !

L'homme-rat ne se le fit pas dire deux fois et se mit à courir, donnant des indications aux autres soldats.

Teresa elle, se précipita vers la salle d'analyse, sortant le mouchoir plein de sang d'Oryane de la poche de son manteau.

Il fallait qu'elle vérifie sa théorie.

******************

Gally poussa un cri de victoire quand il parvint enfin à faucher la porte de la chambre-forte. Pile au moment où il finissait de prendre les réserves de sérum, les sirènes se mirent à hurler dans toute la tour.

Il se tourna vers la trentaine d'enfants massée craintivement dans un coin de la pièce.

- Il faut qu'on y aille ! Maintenant !

Il tendit le sac pleines de fioles à Clint.

- Protège ça au péril de ta vie, d'accord ?

Le blond hocha fermement la tête.

- Bien ! Tous avec moi ! On reste ensemble !

Et ils se mirent à courir jusqu'au parking, rasant les murs.

*****************

- Empêchez quiconque de sortir du gratte-ciel ! hurlait Janson dans son talkie. Toutes les unités au 20ème étage ! Et éteignez-moi cette putain d'alarme !

Newt, Thomas et Oryane marchaient à toute allure dans les couloirs, récoltant des regards étranges sur leurs passages. Aucun vigile ne se déplaçait jamais sans casque, et ils paraissaient très jeunes. Ils accélérèrent encore le mouvement. Sans Teresa, ils devraient trouver l'infirmerie à l'aveuglette. Et vite.

Arrivés au parking, Gally gueula dans son talkie-walkie :

- Merde Brenda, où es....

Avant de se stopper brusquement, la colonne d'ados s'ébranlant derrière lui, quand un bus violet surgit devant eux, manquant de les écraser.

- Montez ! hurla Brenda à l'intérieur.

Elle ouvrit les portes et les enfants s'engouffrèrent en masse à l'intérieur. Brenda les parcourut d'un air inquiet avant de demander :

- Oryane n'est pas là ?

Gally se figea.

- Non, on devait se rejoindre ici, je croyais qu'elle était avec toi ! On a besoin d'elle ici pour la suite du plan !

Brenda amorça un mouvement pour sortir, mais Gally la retint.

- Reste ici avec les autres. Planquez-vous dans le bus. Je vais la chercher, restez ici !

Et il repartit à l'intérieur de l'immeuble.

- T'inquiète pas, on bouge pas d'ici, murmura Brenda.

*****************

"- Vous les avez vu ? lança un Janson furibond aux soldats.

- Personne, monsieur !

- Et bien continuez les recherches !

- Oui ! Unité 4-C, séparez-vous en deux..."

C'était la panique partout dans la tour. On courait, cherchait à comprendre ce qui se passait.

Cachés derrière un pan de mur, Thomas, Newt et Oryane attendirent que les soldats passent. Oryane remarqua que Newt semblait pâle, un peu chancelant, comme épuisé.

"- Ça va ?

- Oui. Juste un coup de fatigue."

Durant ce laps de temps, Brenda et les adolescents attendaient toujours dans le parking fermé. La jeune fille tapotait impatiemment le volant de ses doigts quand une voiture de patrouille déboula soudain dans l'enceinte.

- Baissez-vous, vite !

Les enfants se cachèrent aussitôt, tremblants. Brenda observa les trois soldats sortir en claquant la portière avant de filer vers le bâtiment, sans doute mandatés par l'urgence. Un quatrième émergea de la voiture, suivit ses collègues... avant de s'arrêter et de contempler d'un oeil méfiant le bus garé au milieu de la voie.

- Bordel... jura Brenda.

Alertés par l'arrêt de leur compagnon, les autres gardes revinrent en trombe et dévisagèrent le véhicule.

- Vérifiez qu'il n'y a personne à l'intérieur ! ordonna leur chef.

Ils s'approchèrent, armes au poing, et Brenda ferma les yeux.

- Je suis désolée Oryane... chuchota-t-elle.

Sous les yeux ébahis des gardes, les phares du bus brillèrent soudainement et Brenda se redressa d'un grand coup.

- ACCROCHEZ-VOUS ! cria-t-elle aux autres.

Elle démarra à toute vitesse. Les soldats s'époumonèrent en se jetant sur le côté pour ne pas se faire renverser, transmettant à qui mieux mieux des appels d'aide. Brenda sortit du parking, défonçant les barrières sans regret avant de filer sur la route, les gamins braillant derrière elle en s'accrochant à tout ce qu'ils pouvaient. Tous les vigiles de la zone sautèrent dans des voitures et se lancèrent à leur poursuite.

Elle était dans la merde.

Enfin ça, c'est qu'elle voulait faire croire aux gardes. Ils avaient toujours été doués en élaboration de plans.

*****************

Les courses et fuites se multipliaient dans tout le bâtiment.

- Il faut sérieusement qu'on se bouge ! hurla Thomas.

C'est alors qu'au croisement d'un couloir, Oryane se retrouva face à Ava Paige.

Elle brandit son revolver mais...

- ORYANE, NON ! hurla Newt en bondissant sur elle et en s'étalant sur le côté.

Hébétée, Ava Paige recula juste à temps pour ne pas se prendre les balles de Janson et ses sbires, arrivés de l'autre côté. Sans la réactivité de Newt, Oryane aurait été fusillée.

Ils filèrent sans demander leur reste, braquant désormais leurs armes sur n'importe quelle personne se trouvant sur leur chemin, qui décampait en hurlant. Plus le temps de faire dans la délicatesse. Janson les suivit aussitôt, sans même expliquer la situation à Ava qui resta là, en se disant que décidément les jeunes de nos jours étaient des plus étranges.

Newt, Oryane et Thomas traçaient à travers les couloirs, hurlant les prénoms de Minho et Aphéli.

Dans la salle d'opération, les infirmiers levèrent la tête, alertés par la cohue et le boucan qui régnait sur l'étage depuis maintenant un bon bout de temps. Même Minho ouvrit faiblement les yeux.

"- Docteur, il se réveille !

- Préparez-moi un nouveau sédatif."

L'asiatique grinça des dents et referma les paupières. Il serra contre lui la fameuse clé qu'il avait réussi à prendre, attendant le bon moment.

On lui braqua une lumière sur le visage. Il ouvrit les yeux... Pour se retrouver face au visage éberlué de l'infirmier.

Sans perdre de temps, Minho se redressa et planta la clé dans la jambe de l'homme. Celui-ci bascula en hurlant, renversant les tables. Le garde qui les avait amenés fonça vers lui, mais d'un coup de pied bien placé, Minho le propulsa en l'air. Il se releva de la table et attrapa le médecin de telle sorte qu'il saisit la seringue de tranquillisants et la lui enfonça dans la nuque. Il se retourna pour libérer Aphéli...

Le garde, revenu à la charge, la maintenait, canon du revolver contre sa tempe. Aphéli était tellement amorphe qu'elle ne se débattit pas.

- Encore un geste et je la flingue, mon gars, fit le garde en reculant vers la sortie. Tire-toi d'ici si ça t'amuse, mais je sais que tu reviendras chercher ta copine. Ne t'avise pas de nous suivre...

Les portes coulissèrent sur son passage et il disparut dans l'agitation.

****************

- On est dans la merde ! hurla Oryane en abaissant son fusil. J'ai plus de balles !

Ils continuaient de tirer à peu près partout, mais les garçons arrivaient à court de munitions également. Encerclés, ils se planquèrent derrière un mur.

- Qu'est-ce qu'on fait ? cria Thomas.

Newt fouilla dans son uniforme et saisit une grenade bleue.

- Poussez-vous ! cria-t-il à ses amis avant de la jeter au milieu du couloir.

Les gardes tentèrent de faire demi-tour mais trop tard. La grenade explosa dans un crépitement d'électricité et ils tombèrent au sol en convulsant.

- Chacun son tour, marmonna Newt.

Ils se remirent à courir, mais deux minutes plus tard, sur le point de tourner, un garde pointa son fusil sur eux.

- Les mains en l'air !

Ils échangèrent un regard désespéré. Ils n'avaient plus que trois balles à tout casser, ils avaient rameuté tout le personnel...

"On est foutus."

C'est alors qu'une silhouette fonça sur le garde et le balança sur une vitre dans un torrent de verre.

Minho poussa un rugissement de bête féroce avant de fixer ses amis. Ils se regardèrent chacun l'un l'autre quelques secondes, ahuris.

Puis Newt, Thomas et Oryane lui sautèrent pratiquement dessus en hurlant leur joie, l'étouffant sous les câlins et les accolades.

"- Vous êtes vraiment là ? souffla le garçon en les détaillant des pieds à la tête, sans y croire. C'est pas un autre rêve ?

- Non, on est bien là" s'esclaffa Oryane en se pendant de nouveau au cou de son meilleur ami.

Le visage de Minho s'illumina.

- Dans mes rêves, la peau cramée par les coups de soleil te va jamais aussi mal. C'est forcément toi.

Ils éclatèrent de rire.

"- Où est Aphé ? s'enquit Oryane en scrutant les couloirs du regard.

- WICKED l'a toujours, gronda Minho. Il faut qu'on aille la chercher !

- Ok. Et où elle est ?

- Je sais pas..." avoua le garçon.

Les autres échangèrent des coups d'oeil inquiets. Cela allait être terriblement compliqué de trouver Aphéli sans munitions ou même de localisation précise.

Mais le fracas d'une patrouille arrivant par là les fit déguerpir.

Ils ignoraient que de l'autre côté du couloir, séparé par une cloison de verre, Janson avait vu la direction qu'ils avaient prise. Un rictus mauvais s'étira sur ses lèvres et il indiqua à ses hommes un raccourci.

***************

Les adolescents couraient sans trop savoir où ils allaient. Au bout d'un couloir, des gardes surgirent. Ils se retournèrent en catastrophe pour voir Janson arriver de l'autre côté.

- LÀ ! hurla Thomas en désignant une porte au hasard.

Ils s'engouffrèrent à l'intérieur, et Oryane verrouilla la porte d'acier.

Janson frappa la porte du plat de la main de l'autre côté, enragé. Il se tourna vers ses gardes.

- Ouvrez-moi cette porte !

À l'intérieur, les Blocards cherchaient frénétiquement un moyen de sortir. Ils se trouvaient dans une petite salle de ménage, sans issue autre que la porte bloquée. Les bruits de coups répétés incitèrent Minho et Newt à basculer une table devant celle-ci pour retarder encore leurs poursuivants.

Puis ils entendirent un vrombissement métallique. Ils se retournèrent pour voir des étincelles s'échapper des encadrements de la porte, alors qu'un garde défonçait la serrure à l'aide d'un appareil mystérieux.

"- Ce serait le moment d'avoir une idée de génie, là ! cria Newt.

- J'en ai une !" rétorqua Thomas.

Quelques secondes plus tard, ils projetaient un gigantesque baril d'eau à travers la fenêtre, qui se fracassa.

Ils le regardèrent tomber de leur étage (le vingtième) avant de s'enfoncer dans l'eau du bassin devant la tour. La chute devait bien faire une trentaine de mètres.

- OK, ça peut le faire, déclara Thomas.

Minho le foudroya du regard.

"- On ne peut pas laisser Aphéli !

- On reviendra la chercher ! Mais il faut d'abord qu'ils nous perdent de vue, et on doit recontacter les autres pour s'organiser en urgence !"

Oryane déglutit. L'idée de faire un tel saut jusque dans l'eau glaciale ne l'enthousiasmait pas vraiment. Mais derrière eux, les étincelles augmentaient dangereusement.

- Allez, on prend son élan ! clama Thomas en se reculant.

Minho, Newt et Oryane échangèrent un regard grimaçant, avant de venir se placer près du brun.

"- T'es sûr de ton coup ? interrogea la rouquine.

- Pas vraiment, reconnut Thomas.

- Super, on est foutrement inspirés" maugréa Newt.

Oryane crut voir quelque chose palpiter sur son cou. Des... veines sombres ? Elle avait dû rêver.

- Moi je dis on...

Puis la porte s'ouvrit, la table fut propulsée sur le côté, et ils sautèrent.

- ON VA TOUS MOURIIIIIR ! rugit Minho tout du long.

Jamais Oryane n'avait connu une telle sensation. Le vent provoqué par la chute était tel que ses boucles rousses lui faisaient mal en lui fouettant le visage. C'était étrangement libérateur, même si elle gardait pourtant une boule au creux du ventre. Elle sentit le vertige l'envahir en voyant le bassin approcher si vite, et apprécia autant qu'elle put ce moment...

Son souffle se coupa quand elle atterrit d'un coup dans l'eau très froide. Elle plongea quelques instants, avant de ré-émerger à la surface, dégageant ses cheveux de ses yeux. À côté d'elle, Newt et Minho reprenaient également leur souffle.

Janson les regardait de la fenêtre du vingtième étage. Ne pouvant se retenir, Oryane lui sortit leur salut emblématique.

Avec un sourire triomphant, elle brandit son majeur en l'air.

Puis le monde cessa de tourner.

Elle vit un sourire vainqueur sur le visage de Janson et comprit que quelque chose de terrible venait de se produire.

Ils n'étaient que trois à avoir atterri dans le bassin.

Janson jeta à genoux devant lui Thomas, qu'il avait attrapé avant qu'il saute, et l'assomma violemment. Le garçon s'écroula et du sang coula de la vitre.

Ils avaient récupéré Minho. Et ils avaient perdu Thomas.

Une fois sûrs que les ados avaient bien saisi l'horreur de la chose et profité du macabre spectacle, Janson regarda Oryane et lui fit un doigt à son tour.

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