1 : Évitez de mourir !
La chaleur était écrasante en cette après-midi de fin août. Le soleil baignait les collines vierges, éclairant les squelettes des villes détruites qui avaient été autrefois les maitresses du paysage. Rien ne bougeait.
Enfin, jusqu'à ce qu'une voiture, une vieille camionnette rouillée, apparaisse sur la route, filant à toute vitesse. Elle traça sur le serpent de béton avant de sortir du chemin pour se retrouver dans une vaste plaine à l'herbe jaune et sèche, parsemée de quelques rochers. Elle s'arrêta alors, le conducteur prenant le soin d'éteindre le moteur. L'essence était devenue une denrée rare, on se battait pour moins que ça. Il ne fallait pas la gaspiller. Il consulta sa montre et grommela.
- Ils sont en retard.
À côté de lui, Brenda acquiesça, anxieuse. Puis soudain un sifflement caractéristique les alerta et les deux se regardèrent. Ni une ni deux, Brenda saisit son fusil et Jorge installa les protections métalliques sur sa vitre, avant de redémarrer aussitôt. Ils foncèrent pour se retrouver à côté du train qui filait désormais sur les rails de la plaine.
Ce n'était pas un train comme les autres, oh non : il transportait les Immunes capturés par WICKED six mois plus tôt. Six mois où leurs amis avaient tout planifié, tout prévu, tout observé pour en arriver à ce moment.
La libération.
Pendant qu'ils accéléraient en dépassant la dizaine de wagons pour arriver sur le premier compartiment où des soldats de WICKED manoeuvraient le train, une autre voiture arrivait sur le côté inverse. À l'intérieur, un homme à l'épaisse barbe blonde conduisait, accompagné d'un jeune homme brun et d'une fille rousse.
- Brenda, on arrive par derrière ! Gardez WICKED occupé ! cria Oryane dans son talkie-walkie.
Dans la voiture de Jorge et Brenda, la brune se mit debout sur son siège et de son fusil, elle visa la vitre du wagon conducteur. Jorge poussa son fameux rire hystérique. À l'intérieur du compartiment, les deux soldats se rendirent enfin compte de l'étrange 4x4 à côté d'eux.
- ATTENTION ! hurla le premier, se baissant au sol et entrainant son collègue, alors que la balle de Brenda heurtait la vitre.
Le second porta la main à son oreillette.
- Unité 5-6-3 ! On est attaqués, venez en renfort !
Le berg qui patrouillait sur la zone reçut l'émission radio et répondit :
- Bien reçu, on arrive dans quelques secondes !
Des soldats de WICKED sortirent en renfort de la locomotive et se mirent à tirer sur Jorge et Brenda en attendant les secours. La camionnette zigzagua pour éviter les balles.
Derrière, la voiture de Vince, Thomas et Oryane vint rouler sur les rails, collée de près au train. Retenant son souffle, Thomas sortit de la voiture et se hissa sur le capot, saisissant le crochet placé à l'avant du véhicule.
- Plus près, Vince !
L'homme accéléra tant bien que mal, et se penchant brusquement, Thomas réussit à mettre le crochet sur la boucle du bas du dernier wagon, reliant le train à la voiture. Il fit un saut de 2 mètres de long, atterrissant sur l'échelle métallique à l'arrière du compartiment.
Suspendu aux barreaux, il s'exclama :
- C'est tout bon ! Allez-y !
Oryane et Vince quittèrent à leur tour la voiture. La rouquine sauta et s'agrippa de justesse à l'échelle, mais Vince avait un temps de retard.
- VINCE, MAGNE-TOI !
À ce moment-là, les roues de la voiture, à force d'être en contact avec les rails électriques, émirent un crépitement et des étincelles inquiétantes, et tout à coup une des roues se détacha, faisant s'étaler Vince sur le capot. La camionnette grinçait de plus en plus.
- Saute, Vince ! hurla Oryane.
L'homme fit alors un bond désespéré et attrapa le premier barreau, ses pieds frôlant le sol. Juste à temps : derrière lui, la voiture fit un roulé-boulé et s'écrasa sur le bas-côté.
Oryane et Thomas hissèrent Vince à leur niveau et l'homme blond soupira, dépité, en contemplant la voiture hors d'usage.
- Allez, on monte ! pressa Thomas en commençant à escalader les barreaux.
- Regardez ! s'écria Vince.
Ils relevèrent les yeux pour voir le berg de WICKED arriver au dessus d'eux.
- On s'occupe du 4x4 ! ordonna le pilote à ses collègues.
- Brenda, vous avez de la visite ! transmit Oryane en voyant le berg filer vers la voiture de ses amis.
Brenda et Jorge prirent de la vitesse alors que le berg ouvrait le feu au dessus d'eux. La voiture cahota entre les panaches de fumée provoquées par les explosions autour d'elle et Jorge lâcha un "Raté, fils de pute !" triomphant.
"- Oryane, on vous laisse ! Évitez de mourir ! fit Brenda alors qu'ils s'éloignaient du train, poursuivis par le berg.
- Bonne chance !" répondit Oryane.
Elle rejoignit ensuite ses amis en haut et ils se mirent à courir sur le toit du train, sautant de wagon en wagon. (comment je les trouve trop stylées ces scènes)
Hélas, à l'autre bout du transport, un lot de soldats arrivaient. Thomas sortit son revolver pour les occuper alors que Vince sautait plus bas. Il cria à Oryane :
- Le sac ! Vite !
La rouquine enleva la sacoche qu'elle portait sur sa veste en jean et le lui lança. Thomas et elle redescendirent également pour tirer sur les gardes, tandis que Vince sortait du sac un bâton de dynamite et le plaçait sur la jointure métallique entre les deux wagons avant d'allumer la corde.
- C'est bon ! Planquez-vous ! hurla-t-il.
Les deux amis sautèrent d'un wagon à l'autre et s'accrochèrent à l'échelle sur le côté.
La corde se consuma jusqu'au bout et la dynamite explosa en un mini-feu d'atifices d'étincelles, détruisant la barre de liaison entre les deux compartiments.
Dans un crissement suraigu à faire vibrer les tympans, les wagons de la fin de file s'arrêtèrent, alors que le début du train continuait sa route. De l'autre côté, les soldats projetés à terre par la dynamite se relevaient déjà, criant dans leurs oreillettes. Ce n'était sans doute qu'une question de minutes avant que le reste du convoi s'arrête, mais les soldats auraient à courir un petit peu avant d'être suffisamment prêts pour pouvoir les flinguer.
"C'est le karma, enfoirés" pensa Oryane en sautant lestement du train, ressentant une pointe de satisfaction.
Mais ils n'avaient pas de temps à perdre : elle plaça deux doigts dans sa bouche et poussa un long sifflement.
A une dizaine de mètres d'eux, de derrière un rocher à l'endroit pile où le train s'était arrêté (ils avaient vraiment tout prévu), sortit Newt. Les yeux plissés, il fixa le train, et les autres lui firent signe de venir. Son visage s'éclaira.
- OK les gars, on y va ! cria-t-il à deux garçons dissimulés derrière d'autres pierres plus loin. Il saisit ensuite son sac et se mit à courir aussi vite qu'il le pouvait vers les wagons en boitant.
Pendant ce laps de temps, Oryane s'était mise à frapper frénétiquement sur les parois des wagons, ses coups résonnant sur le métal.
- Sonya ! Aphéli ! hurla-t-elle.
Des dizaines d'acclamtions d'adolescents emprisonnés lui répondirent, tandis que Thomas répétait la même opération de l'autre côté en appelant Minho et Aris.
Enfin, sur le deuxième wagon, Oryane entendit des cris familiers.
- Celui-là ! cria-t-elle à Newt.
Ni une ni deux, le blondinet enfila des lunettes de protection noires et sortit un rayon laser de lumière bleue pour commencer à découper le bas de l'échelle reliant le compartiment aux roues.
- Ils arrivent ! cria Vince en pointant du doigt une dizaine de gardes de WICKED qui accouraient vers eux au loin, près du train arrêté.
"Qu'ils viennent, songea Oryane avec une voix féroce. On va leur refaire le portrait."
****************
Durant ce temps, Jorge et Brenda filaient à travers la vallée, le berg toujours à leur poursuite. La voiture s'engagea derrière des buissons...
Un cul-de-sac. La route était barrée par de hauts rocs en arc de cercle
Ils ne pouvaient plus faire marche arrière. Le berg vint se poser devant eux et une voix grésilla à travers les haut-parleurs.
- Sortez du véhicule, les mains en l'air !
L'homme et la jeune fille échangèrent un regard.
Le temps que les soldats sortent, les deux rebelles avaient obtempéré et avançaient lentement vers eux, mains dressées.
- Ne bougez plus ! clama un garde alors qu'ils braquaient tous leurs fusils sur eux.
Jorge et Brenda se stoppèrent net. Puis, parfaitement synchronisés, ils reculèrent de deux pas.
- ON A DIT PLUS UN GESTE ! hurla le vigile alors que naturellement ils avançaient aussi de deux pas pour combler la distance installée.
Jorge haussa les épaules.
- Comme tu veux, hermano.
Brenda, toujours les mains en l'air, leur fit un signe de "bye bye" du bout des doigts, un sourire narquois aux lèvres. Ils la regardèrent sans comprendre.
Puis ils basculèrent en hurlant quand le sol s'ouvrit sous eux et qu'ils tombèrent dans un trou empli de sable à plusieurs mètres de profondeur.
"- Dis Jorge, demanda Brenda d'un air innocent, tu savais qu'il y avait un piège à cet endroit précis ?
- Pas la moindre idée, fillette. Quel dommaaaage...
- Quoique, maintenant que j'y pense, je crois que des personnes ont creusé ce trou pendant des mois, pour un sauvetage.
- Je crois même que c'était nous !"
Brenda et Jorge éclatèrent de rire. Frypan sortit des buissons, un sourire sur les lèvres alors que d'autres militaires approchaient d'eux.
"- Salut Fry, cria Brenda, hilare.
- Content de vous voir les gars ! On bouge plus, bâtard !" répondit le garçon avant de changer aussitôt d'humeur en braquant son fusil sur un soldat qui s'était approché un peu trop près.
À l'intérieur du berg, le pilote, seul encore présent, blêmit en voyant ses camarades encore encerclés. Il se retourna précipitamment pour refermer la trappe d'entrée et s'envoler de nouveau.
Avant de s'immobiliser et de loucher sur le canon du flingue qui venait de se coller à presque deux centimètres de son nez.
- Salut beau gosse, fit Harriet avec un sourire presque doux. Puis elle le jaugea du regard et grimaça. 'Fin, pas si beau que ça en fait. Maintenant, tu vas faire tout ce que je te dis, si tu veux pas prendre une balle là où je pense. Et tu vas commencer par me dire comment on contrôle ce truc.
*********************
Agités, Vince, Thomas et Oryane attachaient frénétiquement des cordes aux extrémités du wagon pour les rattacher au centre du toit en une boucle épaisse facile à accrocher.
"- Newt, grouille !
- Ne me presse pas !" cria le blond en réponse, toujours à son travail de découpe de l'acier blindé.
- Les gars, ils sont là ! cria un des deux autres mecs qui étaient venus avec eux, avant d'ouvrir le feu sur les gardes trop proches d'eux.
"- Newt ! GRIMPE !
- J'y suis presque !"
Les balles détonnaient de partout à présent. Oryane et Thomas se joignirent ardemment aux tirs, et Vince redescendit du wagon pour avoir une meilleure visée.
Les gardes prenaient le pas sur eux.
- NEWT !
Enfin, le blond balança ses lunettes et se mit à grimper pour rejoindre ses amis. Oryane poussa un cri et s'aplatit sur le toit alors qu'une balle frôlait ses boucles de feu.
- EH ! C'EST MA COPINE, TROU DU CUL ! hurla Newt, furieux, en visant le soldat en question.
C'est alors que le vrombissement qu'ils attendaient désespérément retentit.
Le berg planait au dessus d'eux.
- Vous inquiétez pas les copains, on est là ! cria Jorge, des Frypan, Brenda et Harriet exultant à côté de lui. On va vous prendre ! Alors, comment ça se commande, cette merde...
Après quelques secondes, le gigantesque mousqueton descendit par une trappe en dessous du berg. Oryane et Newt y accrochèrent la boucle de corde attachant le wagon.
- VINCE !
L'ex-meneur du Bras Droit se tenait toujours au sol. Assailli par les coups, il était obligé de se cacher entre deux compartiments.
Alors que le berg prenait de la hauteur, le wagon commença à décoller doucement des rails...
- ALLEZ VINCE ! TU PEUX LE FAIRE ! MAINTENANT !
Priant pour ne pas se faire toucher, l'homme jaillit de derrière sa cachette et bondit sur l'échelle juste avant qu'elle ne soit hors de portée, évitant les tirs. Il grimpa à toute vitesse et les adolescents le saisirent par les bras.
Le wagon était à une vingtaine de mètres de hauteur à présent, et les gardes, enragés, n'eurent d'autre choix que de baisser leurs armes, contemplant les rebelles, le compartiment et la trentaine d'Immunes qu'il contenait s'éloigner d'eux définitivement. Ils avaient perdu cette bataille.
Toujours debout sur le toit du wagon, tout le monde se mit à hurler sa joie, se prendre dans ses bras et se donner de grandes accolades en riant, profitant du spectacle et de la vue à couper le souffle sur le compartiment se balançant doucement.
En ce moment précis, ils ressemblaient plus que jamais à des adolescents normaux, clamant leur bonheur sans fin au ciel. Ils avaient l'impression que rien qu'en tendant le bras, ils pourraient toucher le soleil tant ils étaient hauts.
Ils avaient réussi.
Après tant de mois de douleur, leurs amis rentraient à la maison.
***************
Une demi-heure plus tard, une fois posé dans le nouveau camp du Bras Droit, au bord de l'océan, la porte du wagon s'ouvrit enfin.
Oryane, Newt, Thomas et Harriet entrèrent et furent hués par des dizaines de jeunes gens les remerciant et pleurant de joie d'avoir été libérés.
Oryane les contempla, le coeur serré : ils étaient tous dans un état déplorable. Ils étaient alignées par rangées de 3 sièges de chaque côté du bunker, sales et terriblement amaigris. Ils portaient tous la même tenue, dont une veste où on lisait au dos : Propriété du WICKED.
Mais pire que tout : ils étaient enchainés. Leurs mains étaient toutes attachées en l'air par des chaines métalliques, en une position qui devait être singulièrement horrible pendant des heures de trajet sans pouvoir bouger sous peine de se bousculer les uns les autres. On aurait dit...
"Des animaux partant à l'abattoir" pensa Oryane, prise de nausées à cette idée.
Elle s'avança lentement entre les lignes, cherchant ces visages qui lui étaient si chers. Un visage en particulier. Celui de son meilleur pote, celui pour lequel ils s'étaient tant battus.
Son regard tomba alors sur Sonya et Aris, et elle poussa un cri de joie, se laissant tomber à genoux près du garçon blond et de celle qu'elle considérait comme sa soeur.
"- Oryane, articula Sonya, les yeux brillant de larmes. Oh, je suis tellement contente de te voir...
- Tout ira bien maintenant, lui répondit la rouquine, émue. Vous allez bien ?
- Bah écoute, on a des cernes jusqu'au menton, une sale gueule et moi j'ai même un oeil au beurre noir, mais on s'est juste tapé notre meilleure vie, rétorqua Aris en levant les yeux au ciel, un sourire flottant sur ses lèvres malgré tout.
- C'est bon de vous revoir les gars" fit Thomas en lui donnant une grande tape dans le dos.
Harriet s'approcha à grandes enjambées et serra brusquement sa petite amie dans ses bras.
"- Mon coeur... sanglota-t-elle.
- Je n'ai jamais cessé de penser à toi" répondit Sonya, les larmes d'émotion coulant silencieusement sur ses joues.
Harriet fit aussi un câlin à Aris. Newt s'approcha également, et après un moment d'hésitation, il serra lui aussi la blonde dans ses bras. Elle lui rendit son étreinte. Oryane se rappela alors avec tristesse que le frère et la soeur n'avaient jamais eu l'occasion de se reparler depuis leur envoi dans le Labyrinthe trois ans plus tôt. Ils étaient amnésiques de leur passé, leur lien, et dans l'ancien camp du Bras Droit, ils avaient cru qu'ils auraient tout le temps de s'adresser la parole.
- Je ne laisserais plus personne te faire du mal, souffla Newt à sa petite soeur, se serrant fort mutuellement. J'ai hâte de refaire ta connaissance.
Les laissant à leurs effusions fraternelles, Oryane rejoignit Thomas au fond du wagon. Au fur et à mesure qu'elle s'approchait du mur, un mauvais pressentiment l'envahissait.
Elle ne voyait pas le visage d'Aphéli.
Puis Thomas, qui avait scruté attentivement tout le monde, se retourna et murmura, dévasté.
- Minho. Il n'est pas là.
Oryane vacilla et dut s'agripper à un siège. Aphé. Minho. Pas là. Non, c'était impossible... Tout ce plan... pour rien. Ils n'avaient sauvé la moitié des personnes qu'ils voulaient auprès d'eux.
- Mais comment... balbutia-t-elle. Aris ? Sonya ? Minho et Aphéli n'étaient pas dans le train ?
Le blond la regarda en silence avant de baisser les yeux.
- Navré, Oryane, ils y étaient. Mais seulement...
Quand Oryane comprit, elle eut envie de se hurler, se flageller, alors que les morceaux de son coeur saignaient, et qu'une voix sombre, narquoise, soufflait dans sa tête :
Tout est de ta faute.
Tu n'es qu'une ratée.
Normal, tu n'es qu'une erreur.
Nulle. Nulle. Nulle.
Tu ne réussis jamais rien.
Tu perds toujours tout ce à quoi tu tiens.
Six mois à tout prévoir dans les moindres détails, le berg, le trou, même le putain de rocher de Newt au centimètre pile de l'arrêt du train ! Tout ça pour....
Elle laissa échapper un sanglot nerveux, presque un gloussement hystérique.
- J'arrive pas à y croire. On s'est trompés de wagon.
**************
Le crépuscule tombait alors que les gardes déchargeaient les derniers Immunes du train, le trajet terminé, avant de les aligner à genoux par terre pour faire le compte et voir qui avait été emmené.
Un Janson ivre de rage les rejoignit.
"- Comment une telle chose a-t-elle pu se produire ?
- Nous... nous sommes désolés, monsieur, bredouilla un garde. Mais ils avaient tout prévu... Jamais nous n'aurions pu suspecter un acte d'une telle envergure. Et nous ne retrouverons sans doute jamais ces rebelles. Après ce qu'ils ont fait, ils ont du fuir la zone à toute vitesse..."
Mais Janson n'écoutait déjà plus. Il venait d'apercevoir quelque chose et s'en approcha. Quand il se planta devant, un sourire sinistre s'étira sur ses lèvres. Ses yeux brillaient d'une joie mauvaise.
- Ne vous inquiétez pas, sergent. Ils ne fuiront pas. Ils vont rester ici, ils reviendront même. Car...
Agenouillé à ses pieds, Minho crispa les mâchoires, alors qu'à sa droite, Aphéli lançait à l'homme un regard vibrant de haine. Le sourire de Janson s'élargit.
- Ils n'ont pas eu exactement ce qu'ils voulaient.
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