II. 4. Ara, l'Autel [Elle]
C'est la dernière pensée dont je me souvienne. Morphée est passé me prendre dans ses bras sans que je m'en rende compte.
Mais à cet instant, je sens une présence près de moi.
Un homme est en train de me regarder dormir et de me caresser la cuisse.
Instant de panique de quelques millièmes de secondes : je ne suis pas chez moi, dans un lieu inconnu, et un mec est en train de me tripoter lubriquement ! ALERTE ! Mon cœur s'accélère en une fraction de seconde.
Mais les souvenirs affluent tout aussi rapidement : je suis chez Monsieur B., dans son lit et c'est lui qui est en train de me caresser.
EN TRAIN DE ME CARESSER ??? Je fais encore un rêve érotique. Pas étonnant après le chouette moment que nous avons passé ensemble. Mais ce rêve-là semble si réel ! Je sais que mon esprit peut me jouer des tours mais en cet instant... j'acquière peu à peu l'intime conviction que ce n'est pas un rêve.
Mon corps est en feu car l'homme pour qui j'éprouve un désir fou - mon prof ! - est en train de me caresser très sensuellement. J'occulte : l'intrusion sans consentement et le pervers qui est venu me mater alors qu'il m'a, à la base, gentiment laissé sa chambre. J'occulte, parce que toute la soirée, j'ai envoyé des signaux dans ce sens, la mèche derrière l'oreille, les regards par-dessous, les lèvres entrouvertes, les sourires. Je puais très certainement les phéromones à plein nez et j'avais, de toute façon, à peine passé sa porte que je voulais qu'il me déshabille. Sois honnête ma fille : tu en rêvais dans tous les sens du terme ! Et précisément de cette situation-là : qu'il vienne te retrouver dans son lit pour te faire l'amour fougueusement.
Durant toute cette introspection, j'avais retenu ma respiration tout en gardant les yeux fermés. Monsieur B. s'était alors calmé et allongé sagement auprès de moi. Je sentis qu'il s'était résolu à s'endormir à mes côtés. Mais après avoir mis de cette façon le feu aux poudres, il n'était pas question pour moi d'en rester là ! Et il avait prévu de me dire quoi demain matin ?
Tout en faisant mine de dormir, histoire de le culpabiliser un peu, je me rapproche de lui progressivement, par de très petits mouvements jusqu'à ce que mes fesses soient collées à son bas ventre. Quelques mouvements de va et vient pour relancer l'érection de mon professeur.
Une fois que je sens sa dureté, je continue et savoure ce contact si sensuel au travers de ma culotte. J'entends sa respiration saccadée, il se contient pensant que je dors. J'ai envie de le rendre fou de désir. De l'amener au bord de la délivrance. Mais cette histoire est celle de l'arroseur arrosé. C'est moi, très vite, qui n'en peut plus, qui meurt d'envie d'aller plus loin. Alors je décide de lui faire face, pensant qu'il va se décider à m'embrasser. Mais je crois qu'il s'est rendu compte pour l'intrusion et le petit côté pervers alors probablement qu'il n'ose pas. Il va falloir que je clarifie les choses. Doucement je me rapproche et je l'embrasse. J'avais tellement envie de ce baiser. Il signifie tellement de choses pour moi.
Après cela, je me dis que les dés sont jetés : soit il me repousse définitivement, soit il se passe quelque chose entre nous cette nuit. Alors j'attends quelques millisecondes qui me paraissent durer des siècles et, cette fois, c'est lui qui m'embrasse. Un baiser qui me dit : "on se fout du monde entier". Il passe sa main derrière ma tête pour me rapprocher encore plus près. J'écarte mes lèvres pour des baisers plus profonds. Il ne s'arrête plus, ses baisers sont de plus en plus évocateurs. Instinctivement je me rapproche toute entière. Il est partout, me caresse, m'embrasse, j'ouvre les yeux pour lui sourire. Il me sourit en retour et me regarde avec des yeux brillants dans lesquels je trouve aussi un petit quelque chose du prédateur...
Je sens tout le volume de son sexe dur se presser contre moi. Je me réjouis de l'effet que je lui fais. Ses mains deviennent plus confiantes et il s'approche de mes seins doucement, avec précaution, faisant monter le désir avant de les prendre avec plus de fermeté. Je gémis de plaisir et veux moi aussi l'entendre expulser des râles de satisfaction. Je saisis son sexe à pleine main à travers le tissu de son caleçon, pour le caresser. Il soulève mon débardeur et enfouit sa tête dans ma poitrine avant de la parcourir avec sa langue. Une fois mes tétons en sa possession ils ne les quittent plus. Sa langue, ses mains, je ne sais plus rien distinguer. Je ne pense plus à mes complexes, j'oublie que je suis ronde, j'oublie que je trouve ma poitrine trop grosse tant il me contemple comme un trésor. En bas je suis trempée et j'ai hâte qu'il passe à cette étape. Il me caresse du bout des doigts, j'en veux plus. Encore. Je n'en peux plus, je me retiens de crier : je ne sais pas s'il y a des voisins... Je me mords les lèvres.
Il enlève ma culotte et là : marque un temps d'arrêt. J'ai en effet une forme de vulve peu courante, Je n'ai pas de petites lèvres. Rien ne dépasse. Certains mecs aiment, d'autres détestent parce qu'il trouve que c'est trop "jeune" et la plupart s'en foutent. A le voir hésiter je me sens mal : va-t-il m'envoyer promener à cause de cette petite particularité anatomique.
« Non, tu es magnifique comme tu es, ton corps m'excite énormement », dit-il en percevant mon malaise. Il persévère donc dans son entreprise et continue d'assaillir mon corps de multiples caresses tout en mettant ma main sur son pénis en érection pour finir de me rassurer sur son désir.
Je n'en pouvais plus de mouiller. Il me torturait. Mon corps était prêt depuis 20h30 !
D'un coup il arrête ses embrassades et plonge sur mon entre jambe depuis longtemps écarté. Les caresses de sa langue sont incroyables. Je n'ai jamais connu cela. Le moindre mouvement déclenche chez moi une vague de plaisir. Je n'en peux plus, je crie. Ses mains continuent de stimuler mes tétons tendus. Je n'en peux plus, je vais probablement jouir et c'est à ce moment là qu'il s'écarte. Je veux aller jusqu'au bout et je décide de continuer à me stimuler moi même en me masturbant. Il écarte l'avant bras que j'avais mis sur mes yeux, il veut que je le regarde. J'obéis à sa demande silencieuse. Je le fixe, provocante tout en caressant mon sexe de mes mains. S'est est trop pour lui, il se met devant moi, sur les genoux et se prépare à me pénétrer.
Il hésite : « Tu es sûre ? »
Toute intrusion fortuite dans la chambre est pardonnée.
J'en ai tellement envie, depuis longtemps... j'acquiesce avec une voix rauque et sensuelle que je ne me reconnais pas : « plus que jamais ! »
Il s'insère en moi, mais je suis très étroite, il n'insiste pas et tout doucement fait de petits va et vient pour que je m'habitue aux dimensions de son sexe. C'est déjà beaucoup pour moi : je suis prise de spasme : je jouis. Mon amant décroche un sourire candide. Je sens mon vagin se distendre un peu, permettant à mon doux assaillant de s'insérer plus profondément en moi m'arrachant des gémissements. Il jouit avant d'ajuster sa position. Visiblement notre danse langoureuse n'est pas terminée et ce n'est pas pour me déplaire. Je ferme les yeux, mon attention rivée sur les sensations de mon corps. Il m'embrasse, je n'attendais que ça. Son corps sur moi, nos visages sont proches, ma joue contre son front, je sens son souffle tiède dans mon cou. Son odeur musquée est tout autour de moi, mon esprit s'est perdu dans toutes ces informations. Pour finir de me faire perdre la tête, Monsieur B. se met à mordiller mon lobe d'oreille. Je ne pensais pas que l'on pouvait ressentir du plaisir à cet endroit. Je me met à haleter.
Le mouvement de son bassin dans mon intimité ramène mon esprit à l'instant présent. Je pose sa main sur mon petit bouton de rose gonflée de plaisir et, avec mes doigts en "V", j'enserre sa verge pour le pousser à l'extrême de son plaisir. Ses mains sur moi, sa façon de me regarder, le mouvement de nos corps m'amène une fois de plus à l'extase. Nous jouissons ensemble, laissant échapper des bruits de contentement. Allongés l'un à côté de l'autre dans le grand lit, nous tentons de reprendre nos respirations et nos esprits.
Jamais je n'avais ressenti ce genre de plaisir avec un homme. Il m'avait électrifié. Nos regards se perdent l'un dans l'autre. J'ai l'intime conviction à ce moment précis, qu'entre nous, tout passera toujours par le regard. Je lui souris et Morphée vient me cueillir.
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