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II. 2 Aquarius, le Verseau (Elle)


> Elle

Déconcerté, Monsieur B. me propose d'entrer... et me plante dans le hall... pour débouler deux secondes plus tard une serviette à la main qu'il me tend sans rien dire.

« M...er..ci » balbutiais je en tremblant de froid.

Il me demande ce qui m'amène chez lui. Je lui déballe donc les deux dernières heures que je viens de vivre en sanglotant. J'élude la confrontation avec ma mère. J'ai honte de pleurer devant lui, surtout pour de telles futilités mais je n'en peux plus, j'ai tellement de choses à porter... 

Il m'amène vers le salon et me propose de m'asseoir sur une chaise. Je suis embêtée car je suis trempée, j'en mets partout. Je reste debout et acquiesce au thé, comment sait-il ?, brûlant qu'il me présente pour me réchauffer. Sa voiture est au garage pour l'entretien et il ne peut donc pas me déposer à la gare. Qu'est-ce que j'espérais en même temps ? Il sort son téléphone et propose de m'appeler un taxi en réglant la note à l'avance. Pas question ! Je ne saurais pas comment lui rembourser et je ne peux pas accepter qu'il paye pour moi ! C'est trop gênant et je suis déjà tellement embarrassée ! Il veut d'abord vérifier les horaires pour les prochains trains sur l'application.

Silence... Que se passe-t-il ?

Plus de trains ? A cause de l'orage, il y a des dégradations sur la voie. Les trains de 21h-21h30 et 22h direction chez moi sont annulés.

- Non, il n'y a personne pour me reconduire chez moi.

Les amis que j'ai dans cette ville n'ont pas de voitures. Ils vivent et étudient ici, la ville est trop bien desservie en transports en commun. La voiture est une perte de temps. Je sirote mon thé noir. Ça me fait du bien. Les larmes arrêtent de couler.

Il me propose la salle de bain, on avisera après ! Je vais attraper quelque chose en restant trempée comme cela me dit-il. J'apprécie la proposition, je dois avoir une tête de zombie avec toute cette eau déversée sur ma tête ! Il m'amène dans une petite pièce du rez de chaussé, me rend une autre serviette et me dit d'utiliser les produits qui me conviendront le mieux en me montrant l'utilisation de la douche.

Il sait bien recevoir pour un homme seul...

Attend ? Qui a dit seul ? Oh mon Dieu, peut-être qu'il vit avec quelqu'un ! Je n'avais pas du tout envisagé cette possibilité... En me savonnant les cheveux je fais le tour de ce que je sais sur lui. Il n'a pas de bague au doigt, il n'a jamais mentionné « mon épouse ou ma compagne... » en classe. Monsieur Siden avait évoqué que personne ne savait rien sur sa vie privée et qu'il n'était jamais venu accompagné aux différentes manifestations de la faculté ni mêmes aux événements informels entre coll....

Mes réflexions sont interrompues par quelques coups à la porte. Instinctivement, je me protège la poitrine et le sexe. Évidemment qu'il ne va pas entrer, il est chaste et bien élevé. Cependant je ne peux m'empêcher de penser que la scène a comme un goût de fantasme... je me ressaisi et me détends en lançant un « oui ? » sonore. Il a déposé des affaires propres sur une chaise devant la porte pour que je ne remette pas mes affaires mouillées. Il s'excuse en m'annonçant que ce sera certainement trop grand car il n'a pas de... d'affaires de femmes.

Ouf pas de femme ! Un homme alors ? Il serait moins en difficulté pour expliquer cette drôle de situation à un conjoint qu'à une conjointe, mais là c'est moi qui serais terriblement déçue... Avec une femme j'avais une mini-chance... En même temps, je ne suis certainement pas la seule à être tombée sous son charme. Il y a forcément un homme...

Résignée, je sors de la douche et emmitouflée dans ma serviette, j'ouvre la porte en tendant l'oreille. Peut-être est-il en train de parler à quelqu'un ? Silence. Seuls quelques cliquetis de vaisselle me parviennent. S'il y avait eu une personne dans la maison, il l'aurait prévenu à ce moment non ? Peut-être que son conjoint est parti en déplacement ? Ou retourné dans sa famille ? Ou... ?

Cassiopée ressaisis-toi !

Je prends les affaires qu'il a déposées par terre et m'enferme à nouveau dans la salle de bain. Heureusement, dans mon sac à main j'ai toujours un pack « SOS soirée imprévue » avec quelques produits de beauté : du démaquillant pour effacer mes yeux de pandas, un mini déodorant, une brosse à dent de voyage avec un mini dentifrice pour éviter l'haleine « clope froide » le matin, une petite crème hydratante pour une jolie peau le lendemain, un échantillon de parfum, un mini mascara waterproof (merci les calendriers de l'avent de produits de beauté !),... Je n'ai pas de brosse à cheveux en revanche... Tant pis ! Je fais un chignon décoiffé au-dessus de ma tête. Voyons voir... les vêtements. Une chemise blanche col Mao un peu large et un jean. En passant la chemise, je m'aperçois qu'elle m'arrive à mi-cuisse. Monsieur B. fait un petit mètre quatre-vingt, je mesure à peine un mètre 65... Le jean est bien trop étroit pour mes grosses fesses... Mon professeur est plutôt mince et longiligne et moi plutôt dodue avec courbes... apparentes.

Ça suffira ! Je laisse le pantalon de côté... Je récupère ma culotte sur le radiateur sèche serviette, ça pourra faire l'affaire mais je ne peux pas remettre mon soutien-gorge, encore bien trop humide. Heureusement la chemise n'est pas transparente... Il faudrait vraiment que je travaille plus mes pectoraux...

Dans une paire de chaussettes d'homme noires qui me remontent jusqu'aux genoux, pourquoi les chaussettes d'homme sont-elles si grandes ?, sans maquillage hormis une noisette de mascara, les cheveux encore mouillés, je retourne dans la pièce à vivre. Une grande pièce ouverte avec une cuisine comportant un îlot central avec deux chaises hautes et une table de salle à manger pouvant accueillir six convives. Le tout forme un L, et j'aperçois sur le côté, le coin salon équipé d'un très grand canapé avec méridienne, une table basse et un écran plat gigantesque accroché au mur. J'effectue malgré moi une analyse rapide de ce qui m'entoure, tentant de glaner des informations sur l'homme qui m'accueille. La décoration est très épurée, tout est nickel et il n'y a aucune photo. On dirait presque une maison témoin !

Je n'ose pas aller plus loin que la chaise qu'il m'avait initialement proposée. Il est à la cuisine, dos à moi. En m'entendant arriver, il se retourne, me jette un coup d'œil, se dirige vers l'espace salon et revient avec un plaid qu'il me tend puis retourne à ses fourneaux. Sans rien dire. Serait-il fâché ? La chemise ne me couvre pas suffisamment ?! Je passe le plaid autour de moi. Il sent bon, comme lui.

Il me dit que je peux m'asseoir en me montrant une des chaises devant l'îlot. Il s'excuse de ne pas avoir mieux à me proposer que des pâtes à la carbonara (mon plat préféré !). Je hoche la tête vivement : c'est parfait mais je ne veux pas l'embêter.

Pour maintenant, je n'ai qu'à passer la nuit ici ce soir. Probablement que demain, il y aura des trains et je pourrai rentrer tranquillement chez moi, au sec, sourit-il.

Je ne dis rien. Je me suis avancée jusqu'à la chaise désignée.

Je peux prendre la chambre, il a changé les draps pendant ma douche. Son canapé est un canapé-lit de très bonne qualité et confortable. Malheureusement il n'a pas de chambre d'amis.

Je suis moins loquace qu'a l'accoutumé, s'étonne t-il en fixant sa casserole à nouveau.

Oui, mais je suis très gênée. Cet homme sur qui j'ai fantasmé pendant deux ans est devant moi en train de faire cuire des pâtes, le plus naturellement du monde. Comme si nous étions parfaitement chacun à notre place. Je suis toujours soufflée par son charisme : même en préparant une carbo, il dégage un truc sexy...

Et voilà que je me mets à mater ses fesses bien rebondies... Miam, j'en prendrai bien une tranche !

- Cassiopée ? Vous allez bien ? me dit-il en se retournant un peu inquiet de me surprendre "les yeux dans le vague".

Bingo... Complètement grillée, la nana perverse. Ça, c'est la grande histoire de ma vie...

- Vous pouvez me tutoyer, on est plus à l'université et ... je ne suis plus votre étudiante.

Le message est passé, je répète : le message est passé ! Après avoir prononcé cette énorme connerie, je m'insulte dans ma tête. Mais qu'est ce que vient faire cette histoire de vouvoiement ici ? Cassiopée si tu pouvais apprendre à fermer ta grande bouche ! Si avec son intelligence fulgurante il n'y a pas vu une allusion ou ne m'a pas prise pour une aguicheuse de premier plan, appelez-moi Marie-Madeleine !

- Seulement si vous aussi vous me tutoyez.

- Impossible ! J'ai répondu d'une traite sans réfléchir. J'espère qu'il ne va pas mal le prendre.

- Alors nous en resterons au vouvoiement, jusqu'à ce que vous y parveniez.

Et là ? C'est moi qui débloque ou y en a vraiment une, d'allusion genre on va se revoir ? Ou genre on va être tellement proche que tu vas forcément finir par le faire ? Aaaah ce mec est bien trop subtil pour moi !

Il met la table, tente d'alimenter la conversation en me questionnant sur la formation de l'an prochain, en me parlant de l'institut et des professeurs qu'il y connaît. Il sert. S'approche de moi qui suis toujours debout - j'ai un mouvement de recul spontané, complètement con- pour finalement prendre la chaise à côté de moi et se mettre sur l'autre arrête de l'îlot rectangulaire.

Il est vraiment trop bienveillant, il ne veut pas que je me sente gênée par une trop grande proximité et ainsi créer une ambiguïté. Ou alors il ne veut pas que je me fasse de faux espoirs ? Ça y est, c'est le début de la fin, je suis clairement devenue schizophrène...

- Vous habitez encore chez vos parents ?

- Euh oui ? C'est quoi cette question ?

Vous devriez les prévenir, ils vont s'inquiéter...

- Ooooh non... répondis je un peu trop rapidement. Si tu savais à quel point ils n'en ont rien à faire...

Un petit sms ? dit-il le sourcil levé et le sourire en coin.

Je trouve ça un peu puéril, j'ai vingt ans passé, majeure et vaccinée et je fais bien ce que je veux de mes fesses... Mais je m'exécute pour lui faire plaisir et rassurer mon père qui lui, s'inquiète probablement un minimum :

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De C. à Papa :

« Problème de train à cause de l'orage, je ne peux pas revenir. Je dors chez une amie. À demain ! Bises »

La réponse ne se fait pas attendre :

« Ah je commençais à m'inquiéter ! Ok pas de problème. Bonne nuit ! Bisous »

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- C'est ok, dis je

- Merci, répond-il en ayant deviné que je l'avais fait pour lui. À table maintenant !

Nous dégustons donc notre délicieux plat de pâtes en tout bien tout honneur mais dans le silence, plongés chacun dans nos réflexions respectives.

- Et du coup vous n'avez pas pensé à prendre un des vélib' à côté de l'institut ? Il y a aussi une station à la gare.

Je m'étrangle. Oh ce coup de poignard ! Mais non, quelle andouille... Je n'y ai absolument pas pensé et surtout, je ne connais pas bien ce quartier. Si je lui dis, il ne va pas me croire. Il doit être en train de penser que j'ai fait exprès de négliger ce moyen de locomotion pour m'incruster chez lui. Il doit être en train d'assembler les morceaux d'un puzzle qui me dépeint en parfaite « forceuse ».

Que dire ?

C'est-à-dire qu'il pleuv.... , je commence à paniquer.

- Détendez- vous Cassiopée, je ne dis pas ça pour vous piéger. Au contraire, cela nous fait une occasion, cocasse cela dit, de nous revoir et ce, plus vite que prévu.

Bouche bée.

- Je peux au moins vous aider à faire la vaisselle ? fut la réponse la plus probante que je trouvais à ce moment-là.

Sa tête !

***

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