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II. 1. Kassiopeia (Lui)


> Lui

Autour du 12 Juillet 2016

Nous sommes quelques jours avant le 14 Juillet, il est passé 19 heures de quelques minutes et aux clapotements qui résonnent sur la toiture de la véranda, j'en déduis qu'il pleut. Tranquillement assis sur le canapé de mon salon, un livre à la main, comme souvent, j'essaye de m'occuper l'esprit. Je n'ai pas fait de projet pour ces vacances. La perspective de la rentrée ne m'enchante guère non plus.

J'attends désespérément qu'il se passe quelque chose.... Peut être un signe de C., quel qu'il soit ?

Après cette étrange soirée, j'ai tenté de suivre le conseil de Fabrice Siden et de ne plus penser à elle. Impossible. Je ne parviens pas à faire le deuil de cette relation avortée. Je n'arrête pas de me demander ce qui aurait pû se passer, si je l'avais embrassée ce soir-là. Je peux rester des heures à me faire des scénarios fantasques. Je me trouve pathétique...

Sur l'écran de la télé, les photos automatiques défilent. Une photo de l'espace apparaît. On dirait que le monde entier s'est ligué pour que tout me rappelle à elle.

Un peu dépité, nostalgique, je n'ai pas particulièrement d'allant. J'ai même refusé un congrès de littérature hispanophone à Barcelone... Je n'ai envie de voir personne. Ma mère a essayé de m'appeler trois fois cette semaine... je n'ai pas eu le courage de répondre.

Tiens un message ?

Je m'adresse à la boule de poil vautrée sur mon canapé :

- Ton maître me donne des nouvelles, minou !

Mike est parti en vacances comme prévu et il m'a laissé son chat, Princesse, que j'étais justement en train de caresser, le regard dans le vide.

Ce grand con vient de m'envoyer un lien qui me renvoie sur un profil "Élite Rencontre" avec une légende : "Il faut profiter de la vie !"

Le deuxième message ne se fait pas attendre : "Peut-être juste le temps d'un soir ?" assorti d'un smiley qui fait un clin d'œil.

Un troisième message indique les identifiants du compte qu'il semble m'avoir créé.

Intrigué, je rentre le tout sur la page. Il a mis une photo de profil un peu floue sur laquelle je suis de profil. Un truc qu'il a dû trouver sur google, une vieille photo prise pendant un de mes premiers congrès. Je ris intérieurement de sa démarche et me reprends quelques secondes après : je n'aurai jamais mieux à mettre...

Je commence à regarder les profils hommes et femmes confondus. Je scroll comme sur un site de prêt à porter. L'idée me dérange un peu... Mais je poursuis mon exploration, par curiosité malsaine : quel type de personne s'inscrit sur ce réseau ? Beaucoup de femmes sont en costume tailleur, les cheveux attachés en chignon ou courts. La plupart sont très belles, avec un joli port de tête. Il y en a aussi pas mal qui ont l'air chiante ! Je souris en me disant que c'est probablement le genre de filles à chercher un mec comme on cherche une fringue chez Nafnaf.

Avec les recommandations du site, je tombe sur le profil d'une jolie blonde, une trentaine d'années, enseignante-chercheuse comme moi, habitant un autre quartier à quelques kilomètres. Elle est souriante et a de jolis yeux. Ces cheveux lui arrivent au-dessus des épaules et sont attachés en une petite tresse sur le côté de sa tête.

L'image de C. s'impose alors à moi. Avant de la rencontrer, contrairement à d'autres hommes, je ne me posais pas la question des formes sur une femme, ce n'était pas vraiment un critère pour les trouver jolies. Mais je repense à cette fameuse soirée du dîner de promo, ses longs cheveux blonds dans le vent du soir et sa robe décolletée qui faisait ressortir sa poitrine généreuse ! Moi qui n'avait jamais eu l'audace d'avoir des critères de sélection j'en avais deux à présent : de longs cheveux et un corps généreux. Cette pensée salace réveille mon anatomie, pourtant bien calmée depuis dix jours. Une bosse se forme dans mon pantalon mais je n'ai aucune envie de donner suite... Je ne ferais que m'exposer à une source de frustration supplémentaire...

Un peu rageur, je verrouille mon téléphone avant de le lancer sur la table basse. Je décide de me replonger dans la lecture pour apaiser mes sens.

Il a commencé à faire de l'orage, le tonnerre retentit dehors, il semble proche. Tout à fait le temps mélancolique qui convient à la mise en scène de mes rêveries chagrines. 

Les éléments font échos au tapage de mon cœur.

"Jamais il n'avait vu cette splendeur de sa peau brune, la séduction de sa taille, ni cette finesse des doigts que la lumière traversait. Il considérait son panier à ouvrage avec ébahissement, comme une chose extraordinaire. Quels étaient son nom, sa demeure, sa vie, son passé ? Il souhaitait connaître les meubles de sa chambre, toutes les robes qu'elles avaient portées, les gens qu'elle fréquentait ; et le désir de la possession physique même disparaissait sous une envie plus profonde, dans une curiosité douloureuse qui n'avait pas de limites."

Flaubert, remplacez donc la peau brune par la peau laiteuse et parlez moi d'elle...

Mes pensées vont à nouveau de C. à ma lecture de l'Éducation Sentimentale quand la sonnette retentit. Je sursaute et le chat s'enfuit promptement du canapé pour aller se réfugier je ne sais où.

Étrange, je n'attends personne et le quartier n'est pas sujet au porte à porte. Je ne pense pas non plus avoir commandé quelques ouvrages récemment... Un peu méfiant, j'attends quelques secondes avant de me décider à ouvrir.

Oh mon Dieu !

ELLE est là.

Devant ma porte.

Complètement trempée des pieds à la tête.

Elle balbutie quelque chose que j'entends à peine puis fond en larmes.

Je suis passé de la joie à la surprise puis à l'inquiétude en quelques secondes à peine. Mon cœur s'est affolé dans ma poitrine. Le sang bat dans mes tempes.

Qu'est il arrivé au petit chaton mouillé ?

***

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