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I.10. Le dîner de promo [2/3] (Elle)


> Elle

En prenant le tram je regardais les dernières informations sur mon téléphone afin de ne rien manquer des conversations qui allaient sûrement se mener. Plus je m'approchais du centre ville et plus mon cœur battait la chamade. Le temps de couvrir la distance entre l'arrêt et la brasserie, j'étais en apnée, j'entendais le sang battre à mes oreilles me faisant des acouphènes. Heureusement que le trajet ne durait pas plus de quinze petites minutes car j'aurais pu m'évanouir. 

Dans les vitrines des magasins je ne pouvais m'empêcher de penser : pour qui exactement mettais je ainsi apprêtée ? Certes j'aimais prendre soin de moi, j'aimais les jolis vêtements, le maquillage et les bijoux mais je n'étais pas toujours si minutieuse... La réponse me semblait assez évidente : pour Lui, pour Monsieur B. Je voulais qu'il me trouve belle, je voulais qu'il me désire, je voulais le rendre fou de moi. Pas en tant que professeur mais en tant qu'homme. Je n'aurais d'ailleurs probablement pas fait mieux pour séduire un homme de mon âge que j'aurai voulu voir dans mon lit !

Il fallait se rendre à l'évidence, j'avais encore un infime espoir qu'il se passe quelque chose entre nous malgré mes résolutions. Au coin de la dernière rue avant celle du restaurant, obsédée par mes pensées qui se reflétaient dans l'éclat des vitres des devantures, je bousculais un homme qui faisait environ une tête de plus que moi, en pantalon de ville léger crème et chemise bleu clair. Il était à l'arrêt au milieu du trottoir. Que je déteste ces piétons qui ne font pas attention à ce qui se passe autour d'eux !

Je m'apprêtais à râler avec un : "Vous pourriez faire attention" agacé quand une effluve très caractéristique d'un parfum que je ne connaissais que trop bien, me parvint...

Oh mon Dieu, il ne fallut à mon cerveau qu'une fraction de seconde pour faire les connexions entre la silhouette, les habits et le parfum : je savais ce que j'allais découvrir en relevant les yeux... Je venais encore de bousculer Monsieur B. ! Je décidais d'éviter son regard le plus possible, si je me mettais à rougir, il s'apercevrait de mon trouble.

- Pardon Monsieur, je suis vraiment très maladroite.

- En effet, me répondit il en riant.

Je ne sais que dire. Je reste devant lui comme une potiche inutile, les yeux baissés sur le trottoir. Les émotions se bousculent. Pourquoi me fait il toujours cet effet là ? En sa présence je perds tout mes moyens...

- Ravie de vous voir C. !

- Euh moi aussi ?

- Vous connaissez probablement le chemin pour la brasserie. J'allais mettre Maps car j'ai tourné pendant vingt minutes pour trouver une place où me garer. 

- Euh... oui. (Quelle éloquence !)

- Je vous suis alors, m'invita t il d'un geste de la main.

J'étais un automate qui parcourait la rue, seul mon corps me portait. Je savais que si je me mettais à réfléchir, je m'évanouissais... je devais gérer trop de choses dans mon cerveau : quoi dire, quoi faire, comment marcher,... et son odeur, si proche de moi, m'empêchait de formuler une quelconque idée cohérente.

- Je suis vraiment désolée, c'est la deuxième fois que je vous bouscule, je suis nulle.

- C'était de ma faute cette fois, j'étais en plein milieu du trottoir, je venais de sortir de la voiture et je cherchais mon portable dans ma poche de veste. - Veste bleue marine qu'il venait d'enfiler -

C'était vraiment à lui la superbe Alpine A110 2017 ? Il a du goût... Retour au silence. L'épisode de la bibliothèque n'était donc pas un rêve finalement... Monsieur B. me ramena à l'instant présent.

- Il me semblait vous avoir dit de bannir le mot "nul" de votre vocabulaire.

- J'essaie, répondis-je en le regardant vraiment pour la première fois depuis la bousculade.

Je ne pus réprimer un sourire. Il me regardait aussi... quel regard ! Ses beaux yeux bleu-gris me fixaient... Il était en train de se passer quelque chose. Nous nous étions arrêtés en pleine rue, oubliant le monde autour de nous. Je devins livide, je sentis mon sang quitter mon visage. Un homme ne peut pas me faire ressentir autant de choses... Il était tellement séduisant dans sa tenue estivale ; je détournais les yeux pour ne pas succomber. Mais il n'en avait pas fini avec moi :

- Je manque à tous mes devoirs, j'aurais dû commencer par vous féliciter pour le concours !

- Merci...

- Ça n'a pas l'air de vous enchanter plus que ça, ça ne vous fait pas plaisir ? Après tout le travail que vous...

- Non non pas du tout, je suis très contente de l'avoir eu, c'est juste que du coup, je...je vais quitter l'université.

- Je vois... nous aurons peut être l'occasion d'en reparler ce soir mais..., il marqua un temps d'arrêt, je crois que nous sommes arrivés dit-il en désignant du menton la petite brasserie. C'était un plaisir de vous avoir accompagné.

- Plaisir partagé dis je en rigolant et en faisant mine d'imiter une petite révérence.

Je ne pouvais pas m'empêcher de dédramatiser les situations sérieuses. Il me souriait toujours. Mais qu'allaient penser nos camarades à nous voir ainsi arriver ensemble ? Et Monsieur Siden ?

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