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I.10. Le dîner de promo [1/3] (Elle)


> Elle

Début Juillet 2016

Le repas de promo approchait et je ne pouvais expliquer l'omniprésence d'une boule au travers de ma gorge. J'avais obtenu mon concours et j'avais fêté ça dignement avec ma famille et mes amis.

J'aurais dû me réjouir et exploser de joie, ce que j'avais évidemment fait dans un premier temps mais depuis quelques jours, la perspective de partir de l'université me troublait.

Bien qu'au départ j'étais très critique sur cet établissement, j'y avais en quelque sorte fait mon trou et malgré la difficulté de la formation (et peut être grâce à ça d'ailleurs), avec mes camarades nous avions tissé de solides liens. Je ne pouvais m'empêcher de penser au fond de moi qu'ils allaient avoir la chance de passer une année supplémentaire sous l'égide de Monsieur B.

Bien que j'avais religieusement décidé de renoncer à lui et à la tentation de la luxure qu'il représentait, dès que je pensais à mon cher enseignant, un grand trouble m'envahissait : je me sentais fébrile, je sentais un tremblement dans mon ventre et j'avais la sensation que je pouvais m'évanouir à tout instant. Dans ces moments, mon cerveau n'était plus capable de réfléchir correctement : trouble de l'attention, hyperactivité... jusqu'à ce que la réalité se rappelle à moi et que j'émerge de ces rêves éveillés.

La veille de voir pour ce qui serait probablement la toute dernière fois mon professeur préféré, j'étais au comble du stress, presqu'autant que le jour du concours, c'est dire ! J'essayais de me résonner : il n'allait rien se passer ! Nous allions juste nous installer autour d'une table dans une brasserie, trinquer à notre réussite, débriefer ensemble de l'année, des hauts et des bas de la préparation et exprimer nos ressentis à propos de la formation.

Chaque année, les responsables du cursus proposaient cet échange informel, il n'y avait donc rien d'exceptionnel dans le fait qu'ils réitèrent cette année... Il fallait que je relativise.

C'était la première fois que j'allais revoir Monsieur B. depuis presque un mois et entre temps, avant de partir pour les oraux, nous avions eu notre dernier cours avec Monsieur Siden, grande commère de l'université qui adorait, à la fin de ses cours ou pendant les pauses, discuter avec ses étudiants pour récolter un maximum de ragots. Évidemment il nous avait posé LA question : quel prof avez vous préféré cette année ? Bien entendu nous lui avions flatté l'égo en lui répondant que c'était lui, et c'est vrai qu'il était très sympathique mais notre deuxième favori (le premier dans mon cœur) était sans conteste Monsieur B.

- Monsieur B. est vraiment un très bon prof, en plus d'être bienveillant, il a vraiment cherché à nous pousser et nous a toujours encouragé, dit David, qui attiré par les garçons, n'était pas non plus insensible aux charmes de Monsieur B. Nous en avions d'ailleurs parlé.

- Oui je dirai même qu'il a tapé dans l'œil à certains d'entre nous, ajouta Adèle d'un air moqueur.

- Ah bon ? fit Fabrice Siden avec l'air de celui qui veut en savoir plus.

- Oui, renchérit Adèle, Io est complètement dingue de lui. Elle n'arrête pas de parler de Monsieur B. . C'est son chouchou.

Je la foudroyais du regard, Io, c'était mon surnom. Je ne savais pas qu'elle avait repéré à ce point ma fascination pour Monsieur B. . Monsieur Siden, un peu surpris se tourna vers moi :

- A ce point Mademoiselle D. ?

Je décidai d'assumer car je savais que d'une manière ou d'une autre, ce badinage enfantin allait remonter vers Monsieur B. et c'était peut être la dernière carte que je pouvais tenter pour qu'il comprenne que je n'étais pas insensible.

- Il est possible que j'ai eu un petit coup de cœur, c'est un excellent prof ! ... Il...il est vraiment attentionné et ne laisse pas indifférent.
J'essayais de me dépatouiller avec ça... Je ne pouvais évidemment pas dire que j'étais probablement et complétement folle de lui...

- Mmh, je ne sais pas s'il est célibataire, il est plutôt discret sur sa vie personnelle. Je sais qu'il a cette réputation, beaucoup d'étudiants sont assez "réceptifs" à ses cours. Bon et sinon vous vous sentez prêts pour les oraux ? ajouta-t-il probablement pour changer de sujet.

J'étais un peu surprise que mon prof me réponde cela. Je pensais plutôt qu'il allait me rabrouer sur le fait que j'ai un coup de cœur pour mon professeur, que ce n'était pas raisonnable ou me dire que je n'avais aucune chance. En même temps, il avait lui même une sexualité inconventionnelle ouvertement homosexuel, il était selon les rumeurs, libertin et pratiquant BDSM.  À moins qu'il ne me prenne pas du tout au sérieux... Ou alors il me jugeait sans rien en laisser paraître. Malgré son abord sympathique et débonnaire, j'avais compris depuis un moment qu'il ne me portait pas spécialement dans son cœur sans que je m'explique pourquoi. J'espérais juste qu'en allant rapporter la discussion au principal concerné, il ne déformerait pas mes propos. Et au fond, je ne pouvais m'empêcher de me demander qui étaient les autres "étudiants réceptifs" ?

De fait, en y repensant à ce moment, j'étais un peu gênée. Monsieur Siden avait-il fait la commission ? Qu'avait-il dit réellement ? Je n'avais pas eu de nouvelles de Monsieur B. depuis cette conversation gênante avec Monsieur Siden, hormis ce mail très froid. Etais-ce ça qui l'avait décidé à prendre ses distances avec moi ? Voulait-il m'empêcher de me faire de faux espoirs ? Ou pire : s'était-il fait rappeler à l'ordre par Monsieur Siden ? Je m'en serais tellement voulue... 

Je ne pu m'empêcher d'apporter un soin particulier à ma tenue. Bien que j'avais décidé de renoncer à lui, je me disais que c'était pour lui signifier : "Voilà ce que tu rates !".

Tenue sophistiquée et distinguée mais évocatrice, maquillage pailleté clair dans des tons dorés et roses pour un air innocent mais mutin. J'essayais de penser comme lui, je tentais de me mettre à sa place : qu'aimerait il me voir porter ? Dans quelle tenue me trouverait-il séduisante ? Je misais sur mes atouts, très complexée, je n'avais pas du tout la taille fine mais une poitrine généreuse, des fesses rebondies et les hanches larges. Les décolletés "coeur de pigeon" me mettaient en valeur, je décidai de compter là dessus.

En me regardant dans le miroir, mon enthousiasme fut freiné. Premièrement : est-ce que j'allais assumer de m'habiller comme ça ? Ne voyait-on pas trop mon ventre ? Deuxièmement est ce que ça allait suffire ?

Avec mon professeur, je savais que l'apparence ne suffisait pas, qu'il n'était pas dupe. J'avais déjà compris qu'il me trouvait belle - bien que je n'y crusse pas moi même - il fallait donc qu'une fois son attention captée sur mon physique, je déploie toute mon éloquence et toute ma verve. Voilà ce qui me préoccupait réellement. Si j'étais plutôt sûre de mon potentiel séduction ainsi apprêtée, j'étais paralysée à l'idée de passer pour la dernière des cruches. Je voulais qu'il voit que j'étais une femme intelligente et pas le gros bébé immature et boudeur que j'avais parfois laissé percevoir en classe.

Et justement, nous étions en dehors de la classe : trouverais-je des sujets de discussions appropriés ? Tout le monde comptait sur moi pour mettre un peu d'ambiance car j'étais appréciée pour mon humour, mais saurais-je me dérider suffisamment pour être capable d'avoir de bons traits d'esprit ?

J'avais opté pour une longue robe bleue d'inspiration bohème aux motifs liberty. Assez couvrante, elle permettait néanmoins un décolleté plongeant et possédait une fente remontant au-dessus du genoux. Je coiffais ma mèche en une tresse qui passait derrière mon oreille et laissais libre mes longs cheveux blonds déjà éclaircis par le soleil de ma semaine Nantaise. À mes pieds, des sandales tongs marron à liseré doré qui faisaient ressortir mon vernis bordeaux et mes pieds fraîchement manucurés. J'optais pour mon parfum fétiche, envoûtant aux effluves de violettes. De grandes boucles d'oreilles dorées et bleues en forme de feuilles à mes oreilles, et mes fidèles bagues, que je tripotais pour éviter de manger les peaux autour des ongles : pouce, auriculaire et demi phalanges. Le genre de tenue estivale que je ne me serais pas permise à la faculté, par peur qu'on me catalogue de "marquise" ou qu'on m'affuble encore d'autres surnoms idiots.

- Tu vas où comme ça ? demanda ma mère depuis le canapé en me voyant me diriger vers la porte.

- C'est le repas de promo de fin d'année, on a rendez-vous Chez Nono en centre ville.

- Et tu vas y aller dans cette tenue ? Tu n'as pas une autre robe qui te boudine moins ?

- ...

- Mais non, elle est bien comme ça ! Bonne soirée ma chérie, à tout à l'heure.

Heureusement que mon père était là... Merci Maman, d'entretenir le peu de confiance en moi que tu n'as pas déjà annihilé.

Je laisse mourir derrière moi la porte qui se referme et décide de ne pas me laisser atteindre... Direction le tram : il ne s'agirait pas d'être en retard... comme d'habitude.

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