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- Mathieu, c'est hors de question.

Mon regard c'était posé sur l'objet. C'était plutôt mignon... violet, d'une rondeur charmante. Il me faisait vaguement penser aux œufs de Pâques qu'on cachait un peu partout dans la maison. Cette image réveillait en moi de bons souvenirs : fête de famille, jubilé nordiste, les enfants sous le ciel gris des vacances de printemps, abus de champagne et querelles fraternelles en perspective.

- Si tu veux, on peut l'essayer ce soir. avais-je finis par rajouter.

Tout de même, j'étais curieuse. On faisait ces trucs-là avec des télécommandes, maintenant ?

Je me souvenais encore de mes hésitations lorsque j'avais acheté le canard vibrant. Au moins, il m'inspirait plus confiance que le lapin. Il trônait royalement au côté de ma baignoire. D'ailleurs, il était waterproof. Je l'avais commandé sur internet. Une fois que je me suis habituée à son bruit de tondeuse à gazon, j'ai commencé à vraiment m'amuser.

J'ai appuyé sur la petite télécommande, elle aussi violette. Le petit œuf s'était mis à vibrer. Ça ne faisait quasiment aucun bruit. Dubitative, je l'avais secoué un peu pou vérifier qu'il n'allait pas se mettre à vrombir soudainement.

- Tu vois, c'est tout à fait au point. On peut parfaitement l'utiliser dans le train sans que personne s'en rende compte. relança Matthieu.

Il me prit la télécommande des mains et pressa de nouveau sur le bouton.
L'œuf s'est agité de plus belle dans ma main.

J'étais censée me glisser ce truc dans le vagin, pendant que lui gardait la télécommande pour me faire décoller à volonté.

Rien que d'y penser, je me suis mise à mouiller.

- Il n'en est pas question. avais-je tranché en éteignant le jouet.

Comme sentant la faille, il m'a enlacée, embrassée, laissant sa main glissée sur mes fesses. Je me suis laissé faire, pas de raison pour que je n'en profite pas.

Le train, c'était son fantasme de toujours. Pas le mien. La SNCF ne m'inspire que des sentiments très mitigés. Je n'ai jamais compris cette idée qu'il a de me baiser dans un train.

Les trains, c'est plein de gens. Des gens qui parlent, qui rient, qui respirent, qui vivent, bref, des gens.

Même dans TER les moins fréquentés, même aux heures les plus indues, il y a toujours quelqu'un pour ruiner votre intimité.

Je ne suis pas exhibitionniste, moi. Sauf dans mes rêves, naturellement.

Les trains-couchettes, c'est encore pire. Se tripoter devant des inconnus, passe encore ; dormir tous ensemble, bien serrés dans un wagon, comme des sardines en boîte, ça me donne envie de frémir, et pas de plaisir.

Je m'y suis toujours refusée. Pour aller en Italie, on prend l'avion. Et pas question d'y rejouer la scène inaugurale d'Emmanuelle.

Les toilettes, n'en parlons même pas. C'est petit, c'est moche, ça pue. Il y en a peut-être que ça fait bicher, mon mec par exemple, mais pas moi.

Je vois la scène d'ici. Nous deux dans l'espace exigu (le reste du wagon étant évidemment au courant et aux aguets), coincés entre le lavabo de métal et la lunette des chiottes, et, moi, la gueule contre le miroir, le coude dans le distributeur de savon, à la lumière blafarde du néon, je suis prise par-derrière, emboutie par mon homme, qui se plie en trois pour me pénétrer, parce qu'il est trop grand, à moins que je ne sois trop petite...

D'accord, je me suis mise à haleter en imaginant cette scène, mais c'est peut-être aussi parce que Matthieu a passé la main sous ma jupe, et que même à travers le tissu de ma culotte, les vibrations de l'œuf sur mon clitoris me rendent folle.

- C'est tout à fait discret ! insista-t-il on restera tranquilles à nos places, le septième ciel sur commande, et tout ça pour toi, me susurra-t-il.

Je suis restée de marbre. Facile, maintenant que je venais de jouir

- Non. dis-je en souriant.

Je commençais à trouver la situation drôle.

- Je ferai la vaisselle, toute la vaisselle, matin, midi et soir pendant Une semaine.

J'ai tendu l'oreille. La vaisselle, c'est une sorte de guerre d'usure entre lui et moi. C'est une de ces choses que nous détestons de concert, parmi nos nombreux goûts et dégoûts communs.

Les plats s'entassent dans l'évier, les assiettes forment une pile plus ou moins stable, les verres sont rincés et réutilisés. Le plus souvent, c'est moi qui finis par céder et qui m'attaque au monstre.

Il a senti que le coup avait porté.

- J'irai jusqu'à deux semaines, il a murmuré dans mon cou.

- Trois ! Et tu le feras cul à l'air si j'en ai envie.

Là, il a haussé un sourcil, surpris et à la fois moqueur.

- Marché conclu, avait-il répliqué.

Il a fait son sac, j'ai fait le mien. J'ai glissé l'œuf dans mon sexe, et nous sommes partis pour ce plat pays qui est le mien, direction gare du Nord.

Dans le RER, j'avais l'impression que tout le monde me regardait, comme si ça se voyait. Peut-être que ma démarche était différente et m'avait trahie. J'avais peur que quelqu'un ne me regarde et ne me demande ce que c'était exactement ce que j'avais dans le vagin.

Pour avoir l'air respectable, j'ai mis le panier rempli d'œufs de Pâques sur mes genoux. C'est innocent, un œuf de Pâques. Enfin, jusqu'à preuve du contraire.

Matthieu prit place à côté de moi, arborant le sourire goguenard de celui qui sait.

Pour éviter une mauvaise blague, j'avais gardé la télécommande dans mon sac. Il ne la récupérerait qu'une fois dans le TGV. Il avait essayé de la conserver, prétendant qu'il ne s'en servirait qu'avec mon accord.

- Même pas en rêve, j'avais répondu.
Je le connaissais, mon oiseau.

Lorsque nous sommes arrivés à la gare, et que nous avons pris place dans le train, j'ai constaté avec soulagement que nos deux places étaient isolées. Personne en face de moi. J'allais pouvoir prendre mon pied à l'aise. Presque trop facile d'ailleurs. Ça devait aussi être l'avis de Matthieu, puisqu'il insista pour que j'échange de place avec lui. Je me suis donc retrouvée du côté de l'allée.

- Il faut que les gens te voient un peu, avait-il dit, sinon c'est vraiment trop facile.

J'ai protesté pour la forme, mais somme toute, j'étais assez contente d'obtempérer. Il avait raison.
Ce serait plus drôle comme ça. Ce n'était pas pour me déplaire, un défi.

Il allait falloir rester impassible, même s'il me faisait mourir de plaisir. J'ai serré les cuisses. J'avais une conscience aiguë du petit œuf rose niché au creux de mon sexe. Et ce qui m'excitait le plus, c'était de ne pas savoir quand il allait presser le bouton de la télécommande, quand la chose allait éclore et me mettre au paradis, là, dans ce wagon, au milieu de tous ces gens.

Les trains n'avaient jamais été aussi érotiques.

Je me suis tournée vers lui, il s'est tourné vers moi, les yeux dans les yeux, la main dans la main, et l'œuf en moi. J'avais les tétons dressés, le sexe gonflé, la culotte mouillée, et il le savait, de même que je savais, sans avoir besoin de le regarder, qu'il était compressé dans son jean. Désir violent.

Le train s'est mis en route, et chacune de ses vibrations m'a parcourue comme un frisson. J'ai vu le paysage défiler dans la fenêtre, la gare disparaître. Chaque instant faisait grandir la tension. Je ne sentais toujours rien. J'ai cessé de regarder du côté de Philippe, de peur de surprendre un geste de sa part. Je voulais la surprise, la vibration soudaine au fond de moi.

De l'autre côté de l'allée, ma voisine a sorti un magazine, un numéro spécial sexe, évidemment.

J'ai eu envie de lui rire au nez. Derrière nous, il y avait deux enfants qui jouaient aux sept familles avec leur père. C'était délicieusement pervers. Dans la famille des dévergondés, je demande... la traînée. Une traînée en train, ça m'a fait rire toute seule.

- C'est tout l'effet que ça te fait ? m'a demandé Philippe, en se penchant vers moi.

- Quoi ? j'ai demandé, bêtement.

- Eh bien, l'œuf ! Tu ne sens rien ?

- Tu l'as mis en route ?

J'avais parlé trop fort, la fille qui lisait le magazine s'est tournée vers moi, réprobatrice. Je me suis mise à chuchoter, nerveuse.

- Tu es sûr que tu as bien appuyé ? Montre-moi.

Il a sorti la télécommande, me l'a donnée. J'ai appuyé une fois, deux fois, trois fois, mis la vitesse maximum. Rien. Silence radio à l'intérieur. Le désir est retombé comme un soufflé hors du four.

- C'est de la camelote, ces trucs-là, avais-je commencé, déçue. J'espère que tu ne l'as pas payé trop cher.

Il a opiné du menton. Je n'ai pas pu m'empêcher de rire devant sa mine déconfite. Pour le dérider, je lui ai murmuré quelques cochonneries à l'oreille. On se rattraperait une fois arrivés.

- Et puis, j'ai ajouté, tu as promis de faire la vaisselle cul nu.

Lui, ça l'a fait rire. Moi, ça m'a donné à penser. Je visualisais très bien la scène. Mon homme, tout nu, en train de faire la vaisselle. Combien de temps laverait-il les couverts, si je l'astiquais, moi ?

Le train est arrivé à Arras, Matthieu s'était déjà assoupi. J'ai difficilement avalé ma salive, croisé les jambes, sentant l'œuf immobile dans mon sexe, et ai regretté de n'avoir pas emporté un livre. Il y avait encore plus d'une heure de trajet.

Le train est reparti, j'ai tenté de piquer un somme, histoire de passer le temps, et c'est évidemment le moment que le contrôleur a choisi pour passer.

- Billets, s'il vous plaît.

J'ai ouvert les yeux, donné un coup de coude à mon homme pour le réveiller, et je me suis penchée pour sortir mon billet de mon sac.

Brusquement, quelque chose a explosé.
Mon œuf, mon petit œuf, venait de se réveiller au fond de moi, vitesse maximum. Une décharge m'a parcourue, le plaisir a éclaté, et je n'ai pu retenir un couinement.

- Ça va ? dit Matthieu, inquiet.

- Oui, j'ai gémi.

- Votre billet ? a répété le contrôleur, qui savait ce qu'il voulait.

Je me suis redressée, j'ai essayé d'avoir l'air normal, je me suis mordu la lèvre pour retenir un soupir, et je lui ai tendu mon billet avec des yeux de noyée. Il m'a regardée bizarrement ; Matthieu, à côté de moi, s'est mis à glousser. Il venait de comprendre. La poule à l'œuf d'or, ou plutôt, l'œuf violet, c'était moi. Et j'étais sur le point de pondre un bel orgasme.

Le contrôleur a poinçonné mon billet, puis celui de Philippe ; poinçonnée, je l'étais. Après un temps qui m'a semblé interminable, il est parti vers les autres voyageurs, et je me suis réfugiée contre l'épaule de mon homme, que j'ai mordue, tissu et chair, pour ne pas crier mon extase.

J'ai laissé les vagues me prendre, les vibrations m'emmener, et c'était long, c'était bon, comme un voyage hors de moi, dans le train qui filait.

Quand j'ai pu reprendre mes esprits, je me suis laissée choir contre l'homme que j'aimais.

- Trêve, j'ai murmuré.

Miséricordieux, il a obtempéré et arrêté l'engin. Il souriait, content de lui. J'étais exténuée de plaisir.

- Tu vois ? m'a-t-il dit.

Pour voir, j'avais vu. Des petites étoiles dorées, des éléphants roses, et des poules pondeuses...

Le reste du trajet, il m'a laissée récupérer.
On est arrivés à destination. Sac et manteau récupérés, le panier à la main, je ne regardais plus jamais les œufs de Pâques de la même manière.
Mes parents sont venus nous chercher en voiture.

Naturellement, mon père a voulu conduire, et ma mère l'a accusé de freiner trop brusquement.

J'étais contente de me retrouver dans cet univers familier. L'œuf dormait au fond de moi. Matthieu me regardait avec des yeux voraces que je connaissais bien.

À la maison, il a fallu dire bonjour à toute la smala, les frères, les sœurs, les neveux et les nièces, tous les enfants qui allaient se gaver de chocolat, jusqu'à s'en rendre malades.

Je me suis laissée aller à mes retrouvailles familiales, sans perdre de vue mon homme, qui disait bonjour poliment, un peu embarrassé de se trouver au milieu de tout ce monde bruyant. Il ne connaissait pas la moitié des prénoms.

Je l'ai entraîné dans ma chambre sous prétexte de ranger les sacs et de cacher les œufs. Il m'a enlevé le mien, et on a fait l'amour sur la moquette parce que le lit grince terriblement.

Allongés sur le sol, nos corps nus, il m'a caressé les cheveux avant de me murmurer :

- Dis chérie... tu pourrais le remettre ce soir, pendant le repas de famille ?

- C'est hors de question, ai-je dit.

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