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─ jaune cou ✿

« John Jaune Cou »

Jimin éclate de rire si fort à mes côtés, en laissant son corps remuer contre le mien, que j'ai cru qu'il allait me briser les tympans.

— Jimin, tais-toi ! Je ne veux pas que Wheein débarque pour nous tuer !

Je peux bien l'engueuler, mais je suis en train de m'esclaffer aussi fort que lui. Mon ventre me fait délicieusement mal, mes joues me tirent tant je souris, et les cheveux de Jimin frôlent mon cou quand sa tête bouge sous ses éclats de rire.

On est au lendemain du fameux jour où j'ai crié mon numéro de téléphone à un parfait inconnu à travers le restaurant de Mee. On s'est réveillés avec Jimin depuis une bonne vingtaine de minutes maintenant, dans ma chambre où on a passé la nuit.

Et c'est avec une certaine surprise que je constate à mon réveil que mon inconnu m'a envoyé un message. J'en fais profiter Jimin qui est de toute manière tant collé à moi que c'est impossible de faire autrement.

Concernant mon téléphone, étant donné que je n'y voyais rien, Namjoon avait réussi à le trafiquer pour faire en sorte que mes messages soient lus à voix haute par une voix robotique. Et vice-versa, je répondais à l'oral moi aussi.

— J'adore Maria.

Jimin s'esclaffe à nouveau contre ma nuque chaude, gardant l'une de ses jambes en travers des miennes et son bras par-dessus mon torse. Il adore me prendre pour son nounours à chaque fois qu'une occasion se présente, et c'est réciproque.

Ce qui fait qu'on est toujours fourrés ensemble, et dans des positions étranges la plupart du temps. Mais autant dire qu'on s'en fout pas mal. Quant à Maria, c'est le nom qu'il a donné à la voix de mon cellulaire.

— Mec, je vais vraiment l'appeler Jaune Cou, ai-je clamé en me remettant à rire en laissant mes lèvres former un cœur sur mes dents découvertes.

— Ça ressemble à son prénom !

Le nez de Jimin frôle ma mâchoire quand il se redresse pour jeter un coup d'œil vers mon téléphone que j'ai toujours entre mes doigts.

— Tu peux m'épeler son vrai nom ?

— Ouaip, donne.

Sans attendre ma réponse, il prend mon écran et se couche carrément sur moi, en travers de mon corps, et commence à me dicter les lettres que j'écris dans ma tête pour voir ce que ça donne.

— Jeon Jungkook.

Jimin hoche la tête de haut en bas contre mon avant-bras pour me signifier que j'ai juste.

— Autrement dit, John Jaune Cou.

Il dit ça en tentant de réprimer son rire avant de repartir de plus belle dans son hilarité en m'entraînant avec lui. Ça nous fait tellement de bien de rire comme ça, de laisser nos voix ricocher dans le silence de la pièce pour le remplir de notre bêtise. Ce sont ces moments-là que je chéris le plus. Enfin, sauf quand on vient nous calmer dans notre délire.

— PARK JIMIN !

Le concerné sursaute si fort contre moi sous la voix colérique de Wheein qui vient de faire irruption dans la chambre que je me relève d'un bond en dessous lui par surprise, faisant se rencontrer nos fronts l'un contre l'autre.

Et suite à ce choc, la réaction du Park Jimin en question fut immédiate.

— Taehyung ! T'es qu'un abruti ! Mon front !

— C'est ton gros front à toi oui qui m'a frappé !

— Tu sais où je vais te le mettre mon gros front ?

— Vous allez la fermer ?

Wheein intervient en soupirant bruyamment, tandis que je frotte l'endroit du choc sur ma peau, et je sens Jimin faire de même au vu des mouvements frénétiques de son corps contre le mien.

— Namjoon est en train de dormir, mais on entend que vous !

— Non, je dors plus...

Une voix faible aux résonances ensommeillées nous parvient depuis l'endroit où se trouve la porte, accompagnée de pas lents traînant au sol.

— Vous foutez quoi à vous marrer ? Et pourquoi vous êtes installés comme ça là ? Ouais non, en fait, je ne veux pas savoir. Faites une place à mon incroyable fessier.

Nous n'avons même pas le temps de faire quoi que ce soit que le grand corps de Namjoon se fait une place avec force entre nous, pour ne pas dire carrément sur nous. Il pousse un gros soupir de bien-être en m'écrasant, ce qui fait sortir un éclat de rire chez Wheein qui est toujours debout près du lit.

— Park, t'es confortable.

— En fait, c'est sur mes hanches que t'es, là.

— Ah oui ? Bah je m'en fous, Taehyung.

Et en effet, il s'en fout tellement qu'il se pose sur moi de manière totalement inconfortable, puis il ne bouge plus.

— Namjoon, je suis aveugle ! Un peu de respect ! Ah ! Tu me fais maaaal !

— Te sers pas de ton handicap avec moi. Je ne m'appelle pas McDo, je ne vais pas te filer un repas gratos.

— Taehyung, je t'ai dit d'arrêter de faire ça, sale escroc.

Les cheveux foncés de Wheein me chatouillent la joue quand elle vient finalement près de nous en me réprimandant. Elle pousse Jimin au passage qui s'est remis à râler sous les coups de coussin que lui administre la jeune femme en prime de son incrustation.

— Et toi, je te jure que tu vas arrêter de crier comme ça dès le matin !

— Arrête ça, eh ! Ça fait mal ton truc ! Puis ce n'est pas moi, c'est Taehyung qui rit ultra fort !

— Je suis aveugle, je ne peux pas rire.

Aussitôt après avoir parlé, la masse moelleuse du coussin s'écrase sur ma figure, me faisant éclater de rire en imaginant sans aucun mal le visage de Wheein au-dessus de moi, avec ses sourcils froncés mais son grand sourire joyeux persistant sur ses lèvres. Cette fille est la joie incarnée.

— Je vais tous vous tuer !

S'ensuivit une bataille d'oreillers avec au centre un Namjoon grandeur nature qui fait l'étoile sur le lit, sans se soucier de la guerre intense qui se joue autour de lui.

— Faites moins de bruit, bande de gosses.

Notre chamaillerie dure un petit moment, jusqu'à ce que Jimin pose par inadvertance – si si, je vous jure – son gros boule sur le nez de Namjoon. Le plus vieux de nous tous se relève du matelas en beuglant et en donnant une tape si forte sur le crâne de Jimin que j'ai bien cru que sa tête allait décoller de ses épaules.

— Park Jimin !!

Wheein éclate de rire en entendant Namjoon reprendre ses propos, tandis qu'un bruit sourd retentit au sol, suivi de la voix de Jimin qui étouffe à moitié tant il rit aussi, même s'il venait de se casser la gueule sur le parquet.

— Laissez mon prénom tranquille ! Le dites pas en criant !

Je souris en baissant ma main vers lui dans le vide pour ébouriffer ses cheveux, histoire de lui dire en quelque sorte qu'il va s'y faire. Puis je me tourne vers les deux autres en devinant où ils sont postés au vu du bruit qu'ils font sur le matelas.

— Bon, on fait quoi aujourd'hui ? dis-je simplement en penchant ma tête sur le côté dans l'attente d'une quelconque réponse.

— T'as un rencart toi, enchaîne directement Namjoon.

— Pardon ? Et je ne suis pas au courant ?

— Si, tu lui as même donné ton num.

Interloqué par le début de sa phrase, je finis par sourire nerveusement en laissant mes doigts posés sur les draps venir jouer avec.

— Vous allez pas me lâcher avec ça ? Je ne l'aime pas.

— Donc tu peux très bien sortir avec lui, entre amis ! conclut Jimin d'un ton triomphant qui ponctua joyeusement sa voix douce.

Je suis persuadé que Namjoon et Wheein hochent eux aussi la tête de leur côté de manière synchronisée. Soupirant de gêne qu'ils voient dans cette rencontre une relation sentimentale inexistante, je me redresse pour leur répondre quand la voix robotique de Maria résonne depuis le bout du lit.

— Peut-être faudrait-il encore demander au concerné s'il est d'accord pour participer à ce semi-rencart.

Mes doigts stoppent tout contact qu'ils exercent sur la couette, mon cœur loupe un battement, mon visage se tourne vers mon portable qui repose au fond du lit, et je crois mourir de honte tant je suis gêné que Jaune Cou ait entendu notre discussion.

— Comment...

— La touche vocale a déconné. Qui s'en est servi en dernier ? m'interrompt Namjoon, que je sens se pencher vers l'arrière du matelas pour choper mon cellulaire.

Mon regard voilé de ténèbres se baisse immédiatement vers Jimin, toujours le cul posé au sol.

— Euh...

— Jimin, il n'y a que toi pour faire ça, de toute façon ! le rabroua Wheein avant de se mettre à rire doucement en venant tapoter quelques secondes, avec un geste tendre, mon épaule. T'inquiète pas, Taehyung ça arrive, ne te mets pas dans cet état !

En soi, oui, je n'ai pas besoin de me mettre dans cet état. Ce n'est pas grave dans le sens où je ne suis pas obligé d'aller le revoir pour manger cette glace avec lui, donc je n'ai pas de raisons de rougir en jouant nerveusement avec mes doigts.

Mais le fait est que j'ai prévu d'y aller à ce pseudo-rendez-vous, parce qu'il me le doit bien pour m'avoir emmerdé. C'est juste un peu gênant qu'il ait entendu qu'on parlait de ça de cette façon-là entre nous.

— Namjoon, tu peux me dire exactement à partir d'où les messages vocaux ont commencé à s'envoyer ?

— Yes babe, attends.

Je perçois la régularité de son doigt qui tapote l'écran pour trouver les messages, et l'odeur de Jimin qui se fait plus proche de moi quand il remonte sur le lit à nos côtés.

— Okay ! Je vais te dicter tout ça.

Namjoon fait bouger le lit en se déplaçant dessus, puis sa voix me parvient directement en face de moi, plus nette que tout à l'heure.

— Ça commence de « Jeon Jungkook » et ça finit à son message.

— Merci.

Je me redresse à tâtons sur le lit pour aller récupérer mon téléphone entre les mains de Namjoon qu'il me tend déjà. Pieds nus contre le sol frais de la pièce, je pars m'habiller simplement sous le regard des trois autres, tout en répondant en même temps à ce fameux Jungkook.

— D'accord ou pas, tu me dois une glace. On se rejoint au parc de Dalseong. Oh, et pas la peine de te faire beau, je ne te verrai pas.

J'ai l'impression d'entendre Maria glousser quand je reçois sa réponse.

— Raison de plus, tu n'auras qu'à me toucher pour deviner ce que je porte.

Malgré moi, je souris en entendant sa réponse on ne peut plus directe, remarquant juste après le léger toussotement de Namjoon qui vient du lit.

— Dalseong ? Sérieux, Taehyung ? Dois-je te rappeler que tu as pris le bus genre, quoi, quatre fois pour y aller, depuis l'accident ?

Je roule des yeux en les reposant juste après sur la silhouette de mon meilleur ami, même si je ne peux le voir.

S'il y a bien une chose que je déteste, c'est qu'on me prenne pour un incapable. Je peux le faire. J'aimais aller quelquefois à ce parc avant l'accident, et même si je n'y suis pas retourné depuis un bon moment, je me sens capable de le faire. Je n'ai pas besoin d'assistance dès que je m'éloigne de ma zone de confort extérieur.

— Namjoon, ça va. T'es pas ma mère et je peux très bien faire ça tout seul. Je suis grand.

— Emmène Jimin avec toi si tu ne veux pas de moi. Mais s'il te plaît, ne fais pas le con à vouloir te prouver quelque chose que tu ne peux pas faire pour le moment. Tu as besoin d'aide, Taehyung.

Je finis par détourner la tête vers un morceau de mur de la pièce, mordillant l'intérieur de ma joue pour éviter d'exploser. Je sais qu'il ne veut que mon bien, tout comme Jimin et Wheein, et que je ne dois pas m'énerver contre lui quand le seul fautif ici, c'est mon sale caractère.

Mais c'est plus fort que moi, ce sentiment qui me prend aux tripes. Je n'ai besoin de personne. Car le dire tout haut, ce serait m'avouer que j'ai besoin d'être aidé. Et je ne veux pas. Je veux le faire moi-même. Je veux guérir tout seul.

— Jimin va le faire tomber sous son charme, c'est mort.

Je réponds en partie à sa phrase en enfilant un T-shirt banal de couleur bleu ciel, avec une petite banane dessinée dessus au niveau de ma poitrine tout à gauche.

— J'arrive pas à croire que tu vas à Dalseong.

La voix de Wheein me parvient d'un ton réprobateur, et je l'imagine sans mal en train de bouder avec ses bras croisés sur sa poitrine.

— C'est immonde ce qu'ils font aux animaux là-bas ! Leur zoo est mal entretenu, et ils ne prennent soin que partiellement des espèces qui s'y trouvent ! Qu'est-ce que tu lui trouves au juste à cet endroit ?

Sans attendre, je lui sers ma réponse en la regardant droit dans les yeux cette fois-ci, même si ça la déstabilise beaucoup quand j'agis ainsi.

— Parce qu'ils sont comme moi. Prisonniers d'un univers dont seuls eux ont le contrôle, mais ils sont bien trop effrayés pour tenter d'en sortir.

Je n'ajoute rien ensuite, quittant la pièce pour aller me faire un brin de toilette et prendre mon petit-déjeuner. Je ne souhaite plus parler de ce sujet avec eux. Ça ne sert à rien après tout, ils sont butés et moi aussi. Ils veulent prendre soin de mon bien-être, et je sais parfaitement ce qui est bon pour moi. Me foutre la paix.

***


Le bus est bondé. La sueur empeste à chaque recoin, les gens sont si collés qu'ils se partagent leur oxygène, et il fait tellement chaud que même les fenêtres ouvertes ne servent à rien. Je ne me sens pas bien. Cette atmosphère est généralement angoissante pour n'importe qui, alors imaginez quelqu'un d'aveugle, collé à on ne sait qui, avec aucun appui visuel pour se repérer. Ce n'est pas du tout rassurant. Et la personne qui se presse derrière moi contre mon corps à chaque virage qu'exerce le bus me donne envie de partir en courant. Dents serrées, fesses contractées et mains agrippant la barre de sécurité comme si c'était un lingot d'or, je prie tous les Dieux que je connais pour arriver sans encombre à l'arrêt de bus près de Dalseong.

— Eh mec, tu veux t'asseoir ?

Une voix douce avec un ton jovial s'adresse à moi depuis ma droite, là où sont situés les sièges tous occupés. Je tourne vaguement la tête, me demandant si c'est à moi qu'on parle, avant de sentir une pression sur le bas de mon haut.

— Je te la laisse si tu veux, continue l'inconnu que je sens sourire dans ses paroles, suivi d'un profond soupir qui semble venir d'une seconde personne qui doit être à ses côtés.

— C'est bon, Hoseok, laisse-le. Tu ne vois pas qu'il n'en a pas envie ?

— Pourquoi est-ce que vous lui demandez à lui ?

Un homme à la voix bourrue qui se trouve à quelques têtes de moi prend la parole d'un ton méprisant, froid et hostile à mon égard. Mes poils s'hérissent sur mes bras, mes oreilles ainsi que mes joues se mettent à chauffer. Je n'aime pas être le centre de l'attention. Surtout quand c'est pour qu'on m'en mette plein la gueule.

— Parce qu'il y voit pas ? Et alors, il est jeune, il fait avec. Moi je suis plus vieux que lui. Par respect, ça devrait être à moi de m'y asseoir.

Mes doigts serrent un peu plus fort la barre en aluminium sur laquelle je me tiens, ravalant ce que j'ai envie de lui cracher en pleine figure. Mais je n'en ai pas le temps. Je sens le garçon qui a interpellé ce fameux Hoseok plus tôt se lever et se frayer un passage pour venir se placer à mes côtés.

— Vous montrez une bien piètre image de vous, Monsieur.

— Yoongi, s'il te plaît, tente Hoseok qui se lève à son tour, ses vêtements frôlant le tissu du siège en velours suite à ses mouvements.

Je ne dis rien de mon côté, me contentant de me taire et d'écouter. Ce n'est pas la première fois que je suis victime de ce genre de comportement en deux ans de vie avec ma cécité, mais jamais quelqu'un n'a pris ma défense. Les gens se taisent généralement, ne préférant pas s'attirer d'ennuis pour moi. Et honnêtement, je suis plutôt timide et gêné dans ce genre de moment pour oser prendre la parole.

— Comment osez-vous me parler de la sorte, jeune homme !

Ledit Yoongi claque sa langue contre son palais en signe d'agacement pur, avant de glisser soudainement un de ses bras autour de mes épaules pour me rapprocher de lui. Mon cœur bat à tout rompre, ressentant sur ma personne les regards de tous ces gens alentour qui nous fixent comme des hiboux.

— Aah. C'est vous qui commencez à nous les briser mais on devrait fermer nos bouches et ne rien dire ? Vous n'avez pas honte de faire passer vos besoins personnels avant ceux des personnes qui en ont le plus besoin ?

— N-Non mais ça va, je...

Yoongi ne m'écoute pas, et continu sur sa lancée.

— Il y a des places dédiées aux personnes âgées et aux femmes enceintes sur le devant et l'arrière du bus. Mais vous avez décidé de rester au centre. Alors de quoi vous venez vous plaindre ? Vous aviez le choix et vous avez décidé de rester debout. Il n'y a rien à dire de plus, si ce n'est que vous devriez faire comme les enfants. Tourner votre langue plusieurs fois dans votre bouche avant de l'ouvrir.

Je suis subjugué par tant de brutalité verbale sortie à la minute, sans même aucune insulte. Yoongi vient de parler d'un ton détaché, un brin ennuyé, tapotant gentiment mon épaule avant de me faire asseoir à sa place à côté du fameux Hoseok qui est revenu sur son siège.

Je ne dis rien, honteux suite au silence qui fait place dans le bus juste après, et je me contente de m'asseoir sur le siège qu'on m'offre.

— T'es timide comme gars. Jimin m'a dit que tu n'as pas ta langue dans ta poche.

Je fronce les sourcils et relève les yeux vers Yoongi, resté debout face à moi. La colère prend place petit à petit dans mon esprit quand je comprends rapidement ce que signifient ses paroles.

— Jimin t'a dit de me suivre ?

— Quoi ? Yoongi, je croyais qu'on allait au centre commercial ! Et c'est qui ce Jimin ?

Hoseok s'offusque à mes côtés, sa voix joyeuse se couvrant d'une incompréhension totale.

— Bébé, je veux aller au centre commercial quand même. Et Jimin, c'est mon ex, c'est tout.

Parler d'un ton détaché devait être la marque de fabrique de ce Yoongi, mais ça ne fait qu'énerver son copain à mes côtés, que je sens bouillonner en silence.

— Tu pouvais pas me le dire ? Ça fait huit mois qu'on est ensemble, huit mois ! Je ne savais même pas que tu avais un ex !

— Ouais bah je suis beau comme un Dieu, c'était à prévoir, Hobi. Je ne te l'ai pas dit parce que je n'en voyais vraiment pas l'intérêt. Jimin est ultraaaa méga sexy en plus, mais lui et moi, on n'était pas compatibles. Puis après, tu t'es pointé avec ta petite bouille et tes pommettes rebondies. Je suis tombé amoureux, mais ce n'est pas grave si tu es arrivé après ! Le principal, c'est qu'on s'aime.

— Enfoiré.

Hoseok rit quand même à travers son insulte, ce qui me fait comprendre sans le moindre doute que ça doit fonctionner sûrement comme ça entre eux. Et c'est bien, un couple qui ne se prend pas la tête.

— Donc, Jimin t'a demandé de me suivre ? je reprends en serrant légèrement ma main autour de ma cuisse.

— Non, il veut juste que je veille à ce qu'il ne t'arrive rien. Je ne suis pas ta mère non plus, hein.

— Je crois que j'ai remarqué.

— Ouais bah quoi qu'il en soit, il m'a juste dit que t'étais aveugle comme un mort, comment t'étais habillé, en me précisant quel bus tu prenais et vers où. Fin.

Je ne réponds rien à cela, traitant Jimin dans mon esprit de toutes les insultes possibles et imaginables. Je suis sincèrement agacé et vexé qu'il me considère comme quelqu'un d'imprudent. Je peux me débrouiller tout seul. En quelle langue faut-il le dire ? Il pense agir pour mon bien, mais ça me fait me sentir encore plus chétif et dépendant d'eux que je ne le suis déjà.

Je ravale ma colère qui n'a pas lieu d'être envers Yoongi et Hoseok, puis je descends du bus une fois à destination en constatant sans surprise qu'ils me suivent. Je les ignore après les avoir tout de même vaguement remerciés, jusqu'à arriver à l'entrée du parc. L'air qui caresse ma peau est doux, frais, agréable.

Ça me rappelle qu'avant, j'aimais voir les pétales des cerisiers en fleurs tomber sur le sol pavé de l'allée et virevolter dans l'air. Soupirant et chassant mes souvenirs, je pousse le portail après l'avoir trouvé à l'aide de ma canne et je pénètre dans le parc en laissant les deux autres derrière. Ils ne me suivent plus, signe qu'ils ont accompli leur mission, entre autres.

Curieux de savoir comment va se dérouler cette journée en compagnie de ce Jungkook ; c'est avec une certaine excitation que je continue d'avancer dans ce parc qui m'est désormais devenu inconnu.

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