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Prologue : Cassie.

- Maman... mamaaaaaan... Je peux venir dormir avec vous ?

Un soupir retentit dans la chambre. Un mouvement, un bras sort des draps froissés.

- Qu'est-ce que tu as encore, répond maman.

Elle est agacée, je le sais. Ils voulaient que je dorme tôt ce soir pour être tranquille en amoureux. Ils n'aiment pas que je demande à venir, ils disent que je suis assez grande, que je dois arrêter les caprices de bébé.

- J'ai peur, il y a quelque chose qui a bougé dans ma chambre.

Je pleure et ma voix est toute petite, à peine si je m'entends moi-même.

- Toujours à chouiner, celle-là.

Mon beau-père râle et je n'ose pas entrer dans leur chambre. Je sais qu'il ne veut pas de moi ici.

- Les enfants n'ont pas leur place dans le lit des parents, et puis tu as quel âge ? grogne-t-il.

Il sait que j'ai presque dix ans, il ne veut juste pas comprendre que c'est réel, que ce n'est pas mon imagination.

- Maman, c'est les monstres... j'ai peur.

- Ils n'existent pas, je te l'ai déjà dit. Retourne te coucher.

- Mais...

Je voudrais insister, mais je vois la silhouette de Paul se redresser.

- Si tu ne te recouches pas tout de suite, je me lève et tu auras peur pour quelque chose de vrai.

La menace est trop réelle, je file vite. Je sais qu'il ne plaisante pas, il n'hésite pas à me donner des taloches quand maman ne regarde pas. Et elle a souvent les yeux ailleurs.

Je reprends le chemin de ma chambre. J'aimerais tellement que le couloir soit sans fin. La porte est entrouverte, une douce lumière s'en échappe. Ma chambre devrait être mon refuge, mon endroit préféré. J'y ai tout ce que je veux. Des livres, des poupées, des déguisements. Je devrais aller dormir, demain je serais encore fatiguée. L'école est difficile et si je suis dans les nuages, la maîtresse sera fâchée. Maman ne vient même pas me border, elle est restée avec Paul et me laisse me débrouiller toute seule.

J'avance à pieds nus jusqu'au seuil et jette un regard circulaire. Non, je ne vois rien. Pas de mouvement, pas de regard qui brille dans le noir ou dans les ombres. Mon ventre se serre, je tremble et j'ai envie de vomir.
Je dois être forte, être une grande. Maman dit que ça n'existe pas, elle doit avoir raison. Les adultes savent plus que les enfants. Si elle le dit, c'est que c'est vrai. J'essaie de me le répéter et d'y croire.

Allez, va jusqu'au lit et grimpe vite dedans. Puis cache-toi sous les couvertures.

Je vois dans ma tête les étapes. Je cours, je saute, je me cache. Si je vais assez vite, ça ira.

Un regard à gauche du côté de mes livres, c'est libre. Un à droite, là... le tas de couvertures et de vêtements n'était pas à terre quand je suis partie tout à l'heure. Un frisson d'angoisse me traverse, je sais, je le sens, ils sont là. Ils vont arriver par là.

Je prends mon élan et traverse vite le tapis, contourne le tas de tissus, saute quand une griffe glisse sur mon talon.
Aïe. Ça fait mal.

Je crie, trouve du courage et j'accélère. Je saute sur le matelas et glisse sous ma couette. La différence de température me surprend et le choc me fait gémir de surprise. Le lit est à nouveau glacé, et moi je transpire de frayeur. Je tremble et laisse couler les larmes que je retiens depuis une minute. Le temps semble long quand je suis terrifiée. Des grincements, un murmure, un ricanement... Ils sont contents d'eux. Les monstres ne viendront pas sur mon lit et je ne laisse rien dépasser. Pas un orteil, pas une mèche de cheveux.

- Cassiiiiiiie, Cassssiiiie... Viens jouer, allez viens.

Leurs voix font comme une craie qui gratte sur un tableau, ou ça crisse comme des griffes sur une vitre. Ça me rappelle le chat qui voulait entrer et qui grattait à la fenêtre, il me donnait des frissons.

Je ferme fort les yeux. Ils finiront par partir, comme d'habitude. Ils sont heureux quand j'ai du mal à dormir, quand je pleure ou quand les cauchemars me hantent. Je cherche sous mon oreiller d'une main tâtonnante la petite statuette d'ange que mamie m'a donné. Maman et Paul sont contre. Ils disent que c'est des superstitions, des conneries. Oui, ils ont dit ce gros mot. Mais moi, je crois que les anges viendront un jour, et ils feront fuir les monstres. Mon pied me fait mal. Demain, je mettrai un sparadrap, mais maintenant, je serre les dents, je ne sortirai plus de mon lit, j'ai bien trop peur de ce qu'ils feraient s'ils m'attrapaient.

" Y'a un monstre sous mon lit
J'en suis sûr, j'en suis sûr
Je l'entends quand il fait nuit.
Il fait de tous petits bruits.
Il fait d'horribles grimaces
J'en suis sûr, j'en suis sûr
En tordant ses yeux d'limace.
Je lui en fais dans la glace.
Quand la lampe est allumée
J'en suis sûr, j'en suis sûr
Le monstre alors disparaît :
Laisse la veilleuse s'il te plaît. "

Je chante la comptine que j'ai appris à l'école. Mademoiselle Stéphanie a expliqué que si on se moque de ce qui nous fait peur, on finit par ne plus s'inquiéter. Mais j'ai déjà essayé et ils sont toujours revenus. Et puis, si les monstres ne me font que des grimaces comme dans la chanson, je serais heureuse, mais ils me font tellement peur et mal.

Pitié les anges, venez me protéger, venez tenir à distance ces monstres qui me font mal et tellement peur...

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