Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 9. Cassie.

Damabiah, un ange… Dire que j’y ai cru pendant toute mon enfance. J’ai espéré leurs venues, qu’ils me protègent et fassent fuir mes démons. J’ai attendu tellement de nuit, à pleurer et à prier, et jamais ils ne sont apparus.
Son aura est puissante, son charisme ravageur, je n'arrive pas à détourner mon regard tant il émet des ondes positives et envoûtantes. Sa voix fascine littéralement, elle a un timbre céleste, on croirait entendre un chœur d’angelots. J’ai dû fournir un effort considérable pour parler à son compagnon et me concentrer sur lui. Et je n’aime pas être subjuguée, je veux être en possession de tous mes moyens. Trop de fois, on m’a empêché, d’une façon ou d’une autre, d’émettre mes opinions et de réfléchir par moi-même. Toutes les techniques ont été utilisées contre moi.
Oui, contre ! Que ce soit en me faisant interner par mes parents, rejeter par mes amis au collège, droguée et maintenue en salle de contention par les médecins. J’ai subi tout au long de ma courte vie des injustices, des contrariétés. À être rabaissée, à supporter les regards déçus et les jugements négatifs. Cet ange me manipule, je le perçois. Il module sa voix comme un charme sur moi pour me faire accepter sa version des faits.
Il se retourne et donc coupe le contact visuel entre nous.

— Vas-y tout de suite, ordonne-t-il d’un ton catégorique.

Son compagnon, celui qui m’avait paru énorme, effrayant, puis m’avait transporté en douceur pour me sortir de cet enfer qu’était devenu l’hôpital, s’est approché.

— Je peux encore attendre un peu, ça va.

Il essaie de temporiser et de rester, je ne sais pas où il doit se rendre, mais Damabiah a l’air mécontent de son retard.

— Non !

Il me fait sursauter, l’ambiance a refroidi d’un coup. Un frisson me dévale le dos, pourtant ces deux mots ne s’adressent pas à moi, mais je suis prise dans leur toile. Ils contiennent un pouvoir, une force de persuasion énorme qui se répand dans la chambre en direction du nouvel arrivant. Cet être venant du paradis a un certain caractère, assez ferme ou même dictatorial avec les autres, ceux qu’il commande. Par exemple avec cet homme, il se montre dur et froid. Un peu cassant aussi, ce qui me remet la tête à l’endroit, j’échappe à son hypnose.
Il marque un arrêt, semblant penser, me regarde puis prend une décision.

— Ah ! Cassie, tu as déjà appris beaucoup en peu de temps. Nous terminerons à un autre moment. Il faut maintenant que tu reposes ton corps et prenne le temps pour réfléchir à tout ce que tu viens d’entendre.

— Mais j’ai tant de questions encore, le contredis-je.

— Plus tard, jeune fille.

Je me tourne vers lui, cherchant un appui, mais il ne dit rien, me laissant me débrouiller avec l’envoyé céleste.
J’ai pu l’observer, le détailler et me rendre compte que je n’avais pas eu d’hallucinations. Il est bien plus musclé que celui qui est assis près de moi. Cet homme doit passer des heures à s’entraîner, ce n’est pas possible d’avoir cette carrure naturellement. Je ne saurais pas faire le tour de son biceps de mes deux mains. Son corps a l’air aussi solide que la pierre. Ses yeux me fixent au point que je suis gênée, je n’ai pas l’habitude d’être le centre d’intérêt. Son intensité me brûle et rend mon sang plus fluide.

— Je suis D’Arkho, si tu ne te souviens pas. On s’est rencontré, enfin j’ai fait connaissance avec tes dents.

Un sourire ravageur recouvre ses lèvres pleines. Moi qui n’ai pratiquement pas de vie sexuelle, me sens toute intimidée et des fourmillements se promènent au bout des doigts.

— Oh ! Je suis navrée… je vous ai fait mal ?

Ils viennent me sauver, cet homme tente gentiment de m’emporter sans ajouter aux blessures que j’avais déjà et moi dans ma panique, j’essaie de lui arracher la peau. Me tortillant sous l’effet de la gêne, je voudrais me cacher sous les draps.

— Non pas du tout, juste surpris. Et puis, je ne suis pas contre une morsure ou deux à l’occasion.

D’Arkho me fait un clin d’œil et file par la porte-fenêtre, me laissant seule avec l’ange. Oh, il insinue qu’il aime la douleur pendant qu’il… oh ! Des images de lui s’insèrent dans mes pensées. Je dois les refouler, je ne veux pas que mon interlocuteur comprenne mes envies les plus intimes.

— Ne fais pas attention à lui, cet énergumène est ingérable. On ne sait rien faire de sérieux sans qu’il y mette son grain de sel.

— Qui est-il ?

— Il est l’un des gardiens qui vont te protéger. Bien qu’il soit… disons… une tête brûlée, il donnera sa vie s’il le faut pour ta sécurité.

Donc ce n’est pas un humain, mais il ne ressemble pas à un ange.

— Je ne suis pas certaine de mériter que quiconque se sacrifie pour moi.

Je ne comprends pas pourquoi de parfaits étrangers iraient jusqu’à cette extrémité alors que ma mère n’a jamais levé le petit doigt pour m’éloigner des poings de Paul ou quand elle m’a abandonnée sans se retourner. J’étais suffisamment grande pour avoir conscience qu’elle était dépassée par mes problèmes, mais c’est toujours douloureux après tant d’années.

— Je vais te laisser moi aussi. Pendant le jour, tu ne crains rien, le mal sort quand le soleil se couche.

— Je sais, je lui réponds en pensant à toutes ces nuits que j’ai passées seule en leur compagnie.

— Dame Nesa va s’occuper de toi, tu pourras visiter le manoir, rencontrer les autres membres de la maison, et elle prendre soin de toi.

— Vous partez ?

Je le questionne en le voyant se redresser et se diriger vers les fenêtres. Il observe les premiers rayons de soleil qui éclairent la chambre. L’aube est là.
C’est surprenant la façon dont il est habillé. Il porte un jean et un T-shirt noir, mais contrairement à D’Arkho, il pourrait passer inaperçu sur un campus. Son apparence reflète celle d’un jeune homme d’une vingtaine d’années, brun-châtain, avec une coupe traditionnelle. Une stature fine et sans rien de particulier. Il n’y a que si l’on est attentif à ses yeux que l’on peut soupçonner quelque chose. Il a une profondeur, un abîme de sagesse. Il doit avoir vu et connu des milliers d’années. Quel âge peut avoir un envoyé du Ciel ?
Je n’ai aucune idée, mais juste le fait d’y réfléchir me donne le tournis. Bien sûr, sa voix peut le trahir aussi, mais il en joue parfaitement. Si je n’avais pas remarqué le changement, je serais encore sous sa coupe. Je vais essayer de résister le plus possible à son charisme. Par contre, je n’ai pas eu l’impression que cet homme énigmatique, qui plaisante malgré la situation étrange, était soumis à la persuasion beaucoup plus brutale de Damabiah. C’est comme s’il n’avait rien ressenti, quand moi j’ai reçu de plein fouet les vagues froides de son refus. Peut-être pourrait-il me montrer et m’apprendre à le faire moi aussi.

— Allons, ma chère que diriez-vous d’un bon bain et d’un petit-déjeuner dignes de ce nom ?

La femme si discrète s’est relevée pendant que j’étais perdue dans mes pensées et vient dans ma direction. Je me tourne vers l’extérieur et ne vois plus mon sauveur.

— Où... où est…

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro