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Chapitre 3. Cassie.

Ils chuchotent, me narguent, se moquent de mes frayeurs. Leurs voix sont comparables à des grincements de portes, des crissements insupportables, ils accrochent le cœur et retourne l’estomac. Les sons remontent le long de mon échine et s’incrustent dans ma colonne vertébrale et me glacent les sangs.

— Cassie… Jolie Cassie…

Je n’en peux plus, les infirmiers ont éteint la lampe sur ordre du médecin. Ils disent que mes visions ne s’arrêteront pas tant que je ne me force pas à supporter la pénombre. Ils sont persuadés de tout savoir, que je suis folle. Je ne suis pas cinglée, je le sais. Ce n’est pas une maladie, c’est réel. Comment aurais-je autant de cicatrices si ces monstres étaient intérieurs ? Un grattement. Je me tourne vite dans sa direction.

— Viens jouer, on ne te fera pas de mal. Ou si peu.

L’un d’eux ricane en m’appelant, mais je ne le trouve pas dans les ombres. Ça ne m’étonne pas, je ne les vois pas toujours. En plus, ma cellule est vide de meuble. Il n’y a pas de cachette pour eux, donc ils s’incrustent dans les murs. Je me colle dos à la paroi séparant ma chambre de celle de mon voisin, relève mes jambes pour minimiser les points faibles, rentre la tête dans les épaules et ferme les paupières. Ils sont revenus et vont me pousser dans mes retranchements. Ma respiration s’emballe, la panique si familière refait surface. Mon pouls erratique prend exemple sur le rythme chaotique de ma respiration. Il bat si fort que je n’entends plus que lui.
Ne pas crier, ne pas pleurer. Ils n’aiment que ça. Si je craque, ils continueront encore et encore. À retourner le couteau dans la plaie.
Un verre vole et se brise près de mon visage. Mes réflexes affûtés avec les années me sauvent et je roule loin des débris.

— Quoi ? Reviens peureuse. On veut s’amuser, nous !

Et ils envoient encore d’autres objets. Un livre, une brosse à cheveux, une de mes chaussures.

— Non…, je gémis, pathétique.

La lassitude m’envahit, je suis lasse de me battre. Un morceau reflète les rayons de la lune qui passent au travers de la petite et seule fenêtre de ma prison. C’est un débris de mon verre d’eau. Je sais au plus profond de mon être que je ne peux plus supporter cette situation. J’ai déjà essayé, des tentatives infructueuses pour me défendre, pour résister aux essais inutiles de les blesser, rien n’a fonctionné. Ils évitent sans problème toutes mes attaques. Ils sont tellement plus forts, plus rapides que moi, ils sont plus imposants et musclés que mes pauvres soixante kilos. Leur nature démoniaque leur confère des pouvoirs qui me paralysent sans effort. J’ai toujours été sans ressource face à eux. Ce petit bout de silice me fascine et je pense au miracle de la chimie, si je pouvais être comme lui et devenir meilleure, si on me refaçonnait.
Une petite voix dans ma tête, comme une ménagère dans un show télé des années cinquante qui récite une recette maison, me nargue.

« Prenez du sable, faites le chauffer, faites-le se liquéfier, retirez les impuretés en le laissant brûler. Puis donnez-lui la forme voulue. À partir de grains minuscules, vous pouvez produire de véritables chef-d’œuvres. Et quelques ajouts de plomb vous permettent d’atteindre la perfection du cristal. »

Mais moi, quand je le regarde, je ne vois que mon reflet brisé. Je meurs depuis des années. Mon âme se flétrit chaque jour un peu plus et n’aspire qu’au repos. Je ne serai jamais le trésor, jamais la merveille pour quiconque. Je suis trop cassée, démantelée morceau par morceau. Je veux que ça cesse, du calme et de la paix.

— Oh… Cassie… C’est bien, amuse-toi.

Ma main bouge de sa propre volonté et se dirige vers mon salut.

— Ose, tu peux le faire.

Je l’agrippe et sa première morsure dans ma chair se fait ressentir. Mes doigts trop crispés se déchirent à son contact aiguisé.

— Vas-y, coupe.

Je grimace, mais aucune plainte ne sort de ma bouche. J’ai déjà ressenti plus de douleur. Ce n’est rien ici.

— Oui, vas-y… tu ne souffriras plus.

— On t’accompagnera jusqu’aux portes de la mort et après tu seras débarrassée de nous.

Ils parlent et me poussent, s’amusant de mes émotions, s’en gavant littéralement.

— Tu es seule, personne ne t’aime.

Mon bras pèse une tonne, je le soulève malgré tout. Serrant les dents sous l’effort, le mouvement me paraît lent et ralenti.

— Ici, qui écoute ce que tu dis, qui te croit ?

Ils ont raison, jamais je n’ai rencontré une personne qui m’a dit : « oui, Cassie, je n’ai aucun doute, j’accepte tes explications, tu peux me faire confiance. »

— PER-SON-NE !

Je n’en peux plus, tout espoir est perdu pour moi.

— Coupe !

J’enfonce le verre dans mon bras.

— Plante-le et tourne.

La peau de mon poignet s’ouvre facilement, comme si elle n’attendait que ça. Soulagement et appréhension se mélangent pour accompagner cette vie rouge-rubis, seule couleur apparente dans cette pièce.

— Vas-y, plus fort, plus profond...

J’obéis pour une fois. Je renie mon instinct de survie qui me pousse toujours à les contrer, à batailler chacune de leurs suggestions.
Le sang coule, ajoutant une marque de plus sur mon corps. Mais ce sera la dernière, je le jure. Après je trouverai le sommeil. Les gouttes se regroupent pour ruisseler en une petite rivière. Je ne ressens pas la douleur, comme anesthésiée. Seul le froid me recouvre, mon cœur ralentit pour le moment. Je n’ai pas encore besoin qu’il fasse des efforts pour conduire l’oxygène vers le cerveau. Il n’est pas encore sollicité par manque de fluide vital. Quand ce sera le cas, je le sentirais s’emballer et ce sera la fin.
Je lâche mon arme improvisée et m’installe sur le matelas, couchée sur le flanc, mon regard tourné vers la porte. Un rai de lumière passe en dessous et absorbe toutes mes pensées. Je n’écoute plus les monstres, les ignorer doit les rendre fous, mais je ne suis plus intéressée par leurs réactions. Ils peuvent me laisser goûter au silence, ils ont atteint leur but.

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