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Chapitre 17. D'Arkho

Les volutes du tatouage passent du rouge au noir, la chaleur diminue et seul un élancement diffus me parvient. Le dessin est surprenant, un mélange entre les signes tribaux habituels provenant d’une ancienne langue démoniaque et des points au centre. Ils sont disposés de façon étrange. Cinq étoiles formant un W allongé. Pour chaque promesse, serment et pacte avec les anges, pour toutes paroles prononcées en notre nom et notre honneur, nous gagnons ces preuves à même la peau. Marques éternelles et rappel subtil qu’il ne faut pas revenir sur nos promesses.

Mais ici, j’ai juré à cette femme, cette Equill. Le dessin se retrouve sur mon bras gauche, il y a peut-être une signification spéciale à tout cela, mais pour le moment, je ne vais pas me prendre la tête, je vais juste continuer mon récit. On verra bien quand Damabiah sera de retour. Si je risque sa colère ou non. Je préfère ne pas trop penser aux conséquences.

— Ces… ces tatouages ? Tu as mal ?

— Non, rien de grave, ne t’inquiète pas.

Je ne vais pas pleurnicher pour si peu. Après, si le Boss me torture en arrachant des lambeaux de chair de ma carcasse pour avoir prêté sans réfléchir un serment que je ne devais pas, on verra si je tiens sans gémir. Mais-là, je ne vais pas lui montrer ma douleur. Je suis un mec quand même.
Je me redresse et hausse les épaules, imitant à la perfection l’indifférence.

— J’ai remarqué ceux sur ton bras et ton épaule… Ils sont beaux.

Cassie rougit et détourne le regard. Hey, serait-elle timide ou gênée de reconnaître que je suis attirant ? J’aime ça, et toute mon anatomie aussi. Je suis à nouveau à l’étroit dans mon jean. Foutues hormones de démons. Je devrais aller me soulager en ville en trouvant une femme facile. Mais non ! Je ne peux pas, je suis collé à cette jeune femme toute la nuit. Et merde ! Je suis attiré par elle, par sa force et son courage, mais également par son physique. Ces yeux bleus comme le silex, cette fossette à la joue gauche, ces lèvres roses et charnues qui me donnent des envies de les mordiller. Elle suscite en moi des idées que je ne peux mettre en actions. Si je la touche, un ange pas content me tombera dessus. Faut que je pense à autre chose.

— Avec le temps, les générations suivantes ont juré allégeance aux anges et à leur but. Nous devons les seconder dans la guerre contre le mal et protéger les Rêveurs. À chaque promesse, notre peau se marque. Preuve que nos paroles ont été entendues et que nous avons passé un marché.

— Ça me fait bizarre que tu sois mutilé pour moi… je n’aime pas savoir que tu as souffert même un peu.

— Ce n’est pas douloureux et puis tu ne trouves pas que c’est sexy ?

Je ne peux m’empêcher de la taquiner. Elle est si mignonne quand elle rougit. Elle se dandine sur sa chaise puis détourne le regard vers mon bras. Sa gêne est amusante. Elle fronce soudain les sourcils et s’approche vivement. Ses doigts entourent mon poignet et l’attirent vers elle. Sa peau est fraîche en comparaison de la mienne. Un frisson de plaisir me remonte jusqu’à la nuque.

Nous, les gargouilles avons une chaleur corporelle plus élevée qu’un humain de quelques degrés, sûrement un reste de notre vie aux enfers. C’est pour cette raison que nous aimons la race des mortelles, leurs corps plus froids nous détendent et nous fascinent.

— Qu’y a-t-il ?

— Tu as des étoiles sur le dessin.

Sa voix un peu rauque se fait cassée et essoufflée. Cassie semble déstabilisée. Je vérifie ses dires et hausse les épaules.

— C’est symbolique, ça doit vouloir dire quelque chose.

— C’est la constellation de Cassiopée… comme moi.

Elle me tend son propre bras et me désigne sa marque de naissance sur l’intérieur de son poignet droit. Je l’avais vu quand je l’avais extirpée hors de l’asile de fous. Elle porte sur son corps le dessin jumeau du mien.

— Ok, eh bien, cette marque est donc vraiment destinée à toi, rien qu’à toi. Pas une autre Equill.

— Mais… ça n’a pas l’air de te gêner ? Être comme lié à moi ?

— Tant que je ne connais pas tous les tenants et aboutissants, moi tu sais, je ne suis pas le genre à paniquer. Ne t’en fais pas, dès que Dam et mon chef seront de retour, nous en saurons plus.

— Ils sont partis ?

— Oui, le boss est comme d’habitude en train de faire sa tournée de bénédictions des Rêveurs et O’Kyel est dans les bois.

— Au fait ! Tu m’avais dit qu’on ne risquait rien. Que les terres autour du manoir étaient sacrées et que rien ne pouvait entrer ? Comment les démons ont réussi à passer alors ?

— Ouais… bien vu. C’est pour ça qu’ils sont parti vérifier. Il y a sûrement un problème.

— Comment ?

— Quelqu’un ou quelque chose a dû briser les protections ou souiller le sol.

— Mais qui ? Qui connaît suffisamment ces choses-là pour le faire ? Les démons ne peuvent pas approcher, non ?

Elle est intelligente, j’adore discuter avec elle. Pas besoin de toujours tout expliquer.

— Oui, ils ne peuvent pas s’en occuper, mais ils manipulent et se servent d’humains pour leurs sales besognes.

— Mon Dieu ! Ces gens croient en leurs promesses ?

— Oui, et ils tombent dans leur piège. Vendre son âme pour la gloire, la richesse ou soi-disant la vie éternelle.

— Pathétique, souffle-t-elle en levant les yeux au ciel.

— De toute façon, ici, O’kyel trouvera le responsable et lui fera payer sa fourberie. Pas de pitié avec les humains qui trahissent leur race.

Un bruit de casseroles qui se fracassent à terre m’interrompt. Nous sursautons tous les deux. Je le retourne et découvre Viktor pâlot, qui ramasse, les doigts tremblants, le tas d’ustensiles de cuisine qui viennent de tomber au sol. Je ne comprends pas, il est d’habitude très habile de ses mains.

— Est-ce que ça va ? s’enquiert ma voisine.

Cassie se lève et s’empresse de l’aider.

— Oui, pas de soucis mademoiselle. Juste une maladresse de ma part.

— Ça arrive à tout le monde. Moi par exemple, je suis toujours à créer des calamités.

— Ne vous inquiétez pas, je m’en occupe.

Le cuisinier lui reprend la poêle des mains et la pousse dans ma direction.

— Messire D’Arkho va vous raccompagner, c’est l’heure pour vous de vous reposer.

— Oh… mais je ne suis pas fatiguée.
Elle secoue la tête, ne voulant pas visiblement se coucher.

— Tu dois aller dormir, c’est ton rôle.

— Mon rôle ?

L’expression de ses yeux passe d’incertaine à fâchée.

— Oui, tu es une Rêveuse, tu dois te servir de ton sommeil pour améliorer le destin de l’humanité.

— Et tu penses vraiment que je vais juste me mettre au lit pour ça ? Je ne suis bonne qu’à ça ?

Elle se détourne et sort au pas de course de la cuisine. Oulà, la fille qui pète les plombs et je ne sais même pas ce que j’ai dit de mal !
 
— Attends !

Je lui cours après, comme un con. J’ai horreur de ne pas comprendre.

— Cassie, reviens ! Allez quoi, tu ne vas pas râler parce que je t’ai annoncé que tu dois sauver le monde.

Elle pile net dans le couloir, serre les poings puis reviens dans ma direction.

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