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Chapitre 12. D'Arkho.

La jeune femme s’éloigne en sanglotant silencieusement. Ses pieds s’enfoncent dans l’humus de la forêt, ses ongles noirs de crasse écartent les branches et les feuilles. Elle me toise et ne me lâche pas du regard, car elle s’inquiète de mes prochains gestes et elle a raison. J’ai encore tout foutu en l’air, jamais elle ne me fera confiance après cette expérience.

— Hey ! Ma belle, je lui chuchote.

Je me mets à genoux pour ne plus être en position de supériorité, ne pas paraître menaçant.
Je tends la main pour la rassurer. Ses pupilles dilatées de terreur la fixent, et je me rends compte alors que je suis toujours Gargouille.
Mon aspect doit lui être plus repoussant, plus hideux et répugnant que ce qu’elle peut supporter, elle doit me voir comme un des montres qui la torturent depuis son enfance. Ma concentration est en lambeaux, il me faut quelques secondes précieuses pour reprendre forme humaine. J’efface les traits qui l’indisposent et tente un sourire.

— Cassie, c’est moi… je suis désolé, je suis…

Comment lui avouer que je l’ai confondue avec une femelle lambda, qu’elle était pour moi le plat principal que je voulais me mettre sous la dent... et plus même. Mais, ça elle doit l’avoir compris et senti, car je bandais comme un taureau.

— Vous ! Vous avez essayé de me tuer.

— Non, je ne voulais que… qu’un… je voulais vous embrasser, je lui confesse le moindre, pour lui faire oublier le pire.

Qu’elle efface de sa mémoire le fait que je l’ai plaquée au sol, que je l’ai maintenue sous moi, que je l’ai presque forcée à baiser. Comment vais-je lui rendre confiance en moi et en mes compagnons ? Nous, les gargouilles qui sommes si proches des démons physiquement et mentalement. Nous descendons d’un des leurs, transformés et apprivoisés par les anges. Ou dressés selon le point de vue.
Sa peau si pâle, presque translucide est comme un phare dans la nuit, ma vision nyctalope me permet de distinguer les moindres détails. Ses tressaillements me brisent le cœur, je dois assumer mes conneries.

— Il faut que je t’explique, je ne vais pas te faire de mal. Je suis juste un peu trop chaud, trop nerveux quand je me réveille de mon sommeil. Ce n’est pas une excuse, je le sais…

— Ah ça non, vous êtes comme eux.

Elle recule encore, augmentant la distance entre nous. Tremblant de tous ses membres, elle calcule visiblement les alternatives d’évasion. Ses yeux voyagent de droite à gauche, regardant par-dessus mon épaule puis vers les fourrés à ma droite.

— Ce n’est pas une bonne idée, si tu t’enfuis, je devrais te courir après et tu as vu ce que ça donne, quand je te pourchasse.

Je souris à cette pensée, mon sang accélère. Ma menace lui fait de l’effet et elle se fige, j’en suis presque déçu qu’elle ne tente pas quelque chose. Non, c’est bien, cette jeune femme est maline. Et moi, je dois rester concentré sur mon objectif, la rassurer et la ramener au manoir.
Un craquement, des bruissements de feuilles, puis un hurlement se font entendre. Cassie sursaute et je me retourne dans la direction d’où proviennent ces cris. Je lui tourne le dos, mais je la sens se lever.

— Les démons ?

— Oui. Les ombres se sont étendues, la nuit est tombée et ils sont de sortie.
Ils nous entourent, les mouvements sont vifs et fugaces, je perçois des formes qui se déplacent vite.

— Ils me cherchent ?

— Ils t’ont repérée dès que tu es entrée dans le bois. Tu es une cible ambulante.

Cassie prend une inspiration nerveuse, semblant sur le point de détaler encore plus rapidement que tout à l’heure.

— Si tu veux vivre, reste avec moi.

C’est con, mais cette réplique me fait sourire. J’adore les vieux blockbuster. Et j’ai toujours eu envie de sortir une phrase pareille. Ce n’est pas le moment idéal, mais je n’ai pas pu m’en empêcher. Les démons arrivent de tous les côtés, ils ne sont pas discrets. Ils pensent que parce que je suis seul, je ne représente pas de danger pour eux. Les débiles ! Nous sommes encerclés et ils resserrent l’étau.
Une main vient se poser sur le bas de mon dos, m’envoyant des éclairs sensuels jusque dans mon jean.

— Ne me laissez pas, me supplie-t-elle dans le cou.

— Aucune chance ! Jamais, je ne t’abandonnerai.

Je fais tout de travers, mais il y a au moins un truc dans lequel j’excelle, c’est la baston.
Je la repousse contre un arbre et me mets en position. Ils sont nombreux, ça va faire mal. Enfin… ils vont souffrir.

— Tu suis mes mouvements, et si l’un d’eux t’attrape ou si tu es en danger, crie.

— Aucun problème, je reste collée à vous, entre deux maux je sais choisir, marmonne-t-elle entre ses dents.

Je me demande si je dois être vexé, ou non, qu’elle me pense moins dangereux que les démons. Enfin, ce n’est pas le moment.
Le premier me saute dessus par la droite, j’évite le coup en faisant un pas en arrière, écrasant Cassie qui couine de surprise. J’attrape le bras de mon agresseur et le balance dans la direction des autres qui arrivent en courant. Leurs faces de croque-mitaine pourraient en faire trembler plus d’un, mais je les connais, ce sont de vrais lâches. Dès qu’ils se sentent inférieurs en nombre ou en technique, ils se tirent vite fait.
Je sors les griffes et me transforme, je reprends ma forme originelle et déchire les chairs. Mes sens au maximum de leurs capacités, je me focalise sur ma respiration, plus question de partir en vrille et de mettre en danger ma protégée. Je frappe, esquive, pivote sur moi-même pour avoir l’œil partout. Cassie essaie de rester dans mon dos. Je balaie d’un mouvement tournant les pieds d’un Hurleur, qui tombe lourdement. Je l’achève d’un coup de pied dans l’estomac et d’un crochet au menton.
Un Crisseur, la gueule ouverte sur ses crocs pointus et bien trop nombreux pour un si petit espace, me lance un rugissement terrible. Moitié cliquetis, moitié crissement dont il tire son nom. Le son me saigne les tympans, je serre les dents et lui envoie mon poing dans un uppercut violent. Sa mâchoire se décroche, sa tête suit le mouvement. Il perd le fil de sa concentration pendant de précieuses secondes et j’en profite pour enfoncer mes griffes dans sa trachée, que je lui arrache d’un coup. Le sang gicle à flot et il s’étouffe dans un borborygme dégoûtant. Je ne m’attarde pas, continuant ma danse macabre, il y a toutes sortes de démons mineurs. Ils apparaissent sans fin. Je ne vais pas rester longtemps le meneur dans cette bagarre, je finirai pas être submergé par la masse d’adversaires.
Les coups pleuvent, les coupures et les morsures, ils essaient d’atteindre Cassie, toujours cachée derrière mes ailes. Elle est courageuse, se retenant de crier pour un rien, pour ne pas me déconcentrer. Elle repousse l’un d’eux avec un bâton, lui mettant une branlée en visant les yeux avec la pointe. Se retrouvant aveuglé, il porte une main à son visage et elle le finit d’un coup dans les parties. Je me joins à la mise à mort, lui ouvrant la poitrine de mes mains et lui arrachant le cœur. Ma complice dans cette mésaventure se détourne, répugnée par le spectacle.

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