9Épique
Un jour était passé et Harold était resté cloué au lit. Il restait faible et Félix, Émy et Louise restaient toujours avec lui. Ils n'avaient pas envie de le laisser seul.
Les Épilains à bord du bateau surveillait tout le temps la mer pour percevoir la moindre attaque.
À présent, Harold suivait des soins intensifs de Hubert. Matin, midi et soir, Harold prenait une pilule pour ne plus avoir mal à la gorge et à ne plus bégayé quand il parlera.
Harold lisait un livre tandis que ces amis jouaient à un jeu de carte quand Hubert fit son apparition. Harold leva les yeux vers lui.
-Harold... Tu es sûr de... commença-t-il.
-Oui. Je veux y aller.
Hubert soupira.
-D'accord... dit-il en s'approchant de lui.
Harold rangea son livre car il savait qu'il allait lui faire tout un discours.
-Écoute...
-C'est faux ce que vous m'avez dit.
Hubert le regarda, intrigué.
-Hier vous m'avez dit que j'ai beaucoup de chance de mourir.
-Je le pensait, rectifia le médecin. Depuis hier, ta situation s'aggrave et tu ne t'en rend pas compte. Trop préoccupé par rassurer tes amis ou à faire autre chose...
-Ce sont mes amis, protesta Harold.
-Je le sais et je ne suis pas contre... Je ne veut pas passer pour un méchant mais, tu mourras... Que tu le veuille ou non, cela arrivera.
-Comment fait-on pour me soigner ?
Silence. Harold savait qu'il n'y répondrait pas. On dit, pensa Harold, qu'à chaque maladie, il y a un remède et Harold savait que Hubert connaissait le remède.
-Écoute petit...
-Je veux dormir, déclara Harold.
-Harold...
-Laissez-moi.
Le docteur soupira une nouvelle fois et partit. Les autres qui avaient écouter la conversation, restèrent muets un moment, puis se remirent à jouer.
-Terre en vue ! hurla une voix au dessus d'eux.
Tout le monde se précipita dehors. Harold, dessus, dût rester dans le lit. Félix apparut derrière la porte.
-Oh... Allez ! Viens ! Enlève ta couette et viens ! dit-il.
Il hésita une seconde et, sans plus attendre, il s'assit sur le lit et se mit à marcher.
-Pas trop mal ? demanda Félix, le sourire aux lèvres.
-Ça va... répondit Harold en ce concentrant sur ces pas.
Il marchait un peut en boitant mais il avait de moins en moins mal au bassin.
Quand ils arrivèrent sur le pont avant, tout le monde poussait des cris de joie. Félix et Harold se faufilèrent à travers la foule pour voir le monde Épique.
L'île (ou plutôt la ville) Épique semblait belle rien que de là où ils étaient. Des choses volaient dans le ciel, il y avait des tours immenses et le soleil brillait derrière cette ville. Le bateau arriva au port et trois Épilains jetèrent l'ancre. On mis un passerelle pour qu'ils puissent descendre.
Des femmes, des enfants, ou des familles les attendaient sur le quai. Quand les Épilains descendirent, les familles les serrèrent dans leurs bras, d'autres faisaient des bisous... Harold était si content d'être enfin arrivé. Même si il ne connaissait pas cette ville, il sentait qu'il allait déjà se plaire. Il repensa quand-même à Mathieu, Loïc... Tous ceux qu'il aimait et qu'il avait quitté...
Mais, il fallait qu'il en profite.
-Heroicis ! s'exclama un jeune homme quand Harold descendit.
Comme je suis content de vous connaître !
-Bonjour, répondit poliment Harold.
-J'ai connu vos parents... Ils ont été tellement gentils avec moi... Pour tout vous dire, dit-il en se penchant vers Harold, je dis que vos parents sont toujours vivant.
Il lui fit un clin d'œil et partit. Harold avait le sourire aux lèvres. Une main se posa sur son épaule. Harold se retourna et vit la tête de Hubert.
-Harold, vous êtes censé resté à bord du bateau pour vous soigner...
-Je vais très bien, répliqua sèchement Harold. Pas besoin de me clouer au lit pour ça...
-C'est un cas particulier.
Il lui jeta un regard noir et d'un geste d'épaule, il retira la main de Hubert qui était resté sur son épaule.
Harold leva la tête et suivit ses amis qui étaient emportés par la foule des Épilains. Il s'engagèrent dans la rue et atterrirent au milieu de la ville. Des sortes de robots volaient partout, des voitures modernes roulaient sur des routes d'herbe, les tours des immeubles étaient immenses et en verre. La ville s'étendait jusqu'à la mer de l'autre côté. Des montgolfières étaient haut dans le ciel.
Harold était ravi de voir enfin le monde où ses parents avaient grandis. Il allait enfin découvrir un monde où il s'y plaira. Il regarda Félix qui était ébloui et ses yeux étaient posés sur la ville entière.
-Faites attention au skate ! dit Al en allant dans des escalators.
Les sortes de robots étaient en faite des skates volant. Mais, pas que : il y avait belle et bien aussi des mini-robots volant, comme ceux qui étaient dans la cabine de Émeric, mais en plus gros.
Tous suivirent Al. En arrivant en bas, Harold entendit Louise demander à Lucie :
-C'est quoi ces mini-robots ?
-Ce sont des Twinn.
-Des "Twinn" ?
Elles se regardèrent et rirent. Harold eut aussi un sourire. Il regarda devant lui et Al les emmena dans l'un des immeubles. Le hall était resplendissant : les murs étaient blanc et les lumières n'étaient pas des lampes mais des sortes de prises doré qu'ils accrochaient un peut partout pour faire une lumière jaune. Des bancs de marbres étaient disposés un peut partout dans la salle. Al appuya sur le bouton d'un ascenseur qui s'ouvrit. Tous, ils entrèrent dans l'ascenseur et Al appuya sur le bouton du trentième étage. L'ascenseur se mit à bouger et, rapidement, il s'arrêta et il s'ouvrit. Harold s'était attendu à ce qu'il attends longtemps pour arriver à cet étage...
En entrant, la salle était circulaire. Des millier de fauteuils avec des mini Twinn à côté étaient disposé dans la salle par rangé. Des tables en bois étaient disposé devant chaque fauteuil. Au milieu de la salle, une sorte de petite estrade y était déposé en forme d'étoile.
La salle se remplis d'Épilain. Certains arrivaient en skate volant, d'autres sortaient des ascenseurs. Au bout d'une demi heure, la salle était complète. Émeric pris une grande respiration et s'avança au milieu, sur l'estrade.
-Nous avons de nouvelles recrus ! s'exclama-t-il en parlant dans un Twinn.
Sa voix résonna dans toute la salle et les Épilains poussèrent des cris de joie et des applaudissements.
-Malheureusement, nous n'en avons pas eu énormément... continua Émeric.
Les cris de joie s' arrêtèrent aussitôt. Émeric se tourna vers les quatre enfants. Harold avala fortement sa salive et suivit ses amis qui s'avançaient déjà sur l'estrade. Il n'y eu aucun mouvement et les Épilains se contentèrent d'observer les enfants.
-Je croyais que vous étiez des Bellators ? demanda un homme.
Il avait un costume en métal, comme celui de Émeric mais il était couvert de la tête au pied et on ne voyait pas un seul bout de peau dépassé et ses yeux étaient violets, sans pupilles. On aurait dit un robot.
-C'est exact, Robisis... Mais, ce sont de vaillants Épilains.
-Prouvez-le ! hurla une voix inconnue.
-Qu'est ce qu'il y a à prouver ?
Une jeune femme aux cheveux bleu turquoise s'était levée. Son habit ressemblait à un justaucorps sans bretelle. Le dessin ressemblait au feu vu la couleur rouge, orange et jaune. Elle portait un arc rebelle.
-Vous pensez faire mieux qu'eux ? continua-t-elle en s'énervant. Ils ont dû faire tous ce qu'ils pouvaient. Mieux vaut de nouvelles recrus plutôt que rien.
Elle se rassit.
-Hum... Bien... Merci Béatrice... dit Émeric, impressionné.
Il regarda les trois Épilains qui étaient devant : ils avaient tous une cape rouge avec un petit chapeau pointue sur leurs tête. Tous se ressemblaient. Le premier avait une longue barbe blanche, l'autre une moustache brune et le troisième était chauve. Ils avaient une sorte de robe mais ils n'avaient pas tous la même couleur.
-Je vous en prie, dit Émeric en s'approchant d'eux. Je leur ferait la meilleur formation possible.
-Apporte-moi le petit, dit celui à la longue barbe blanche.
Il pointa du doigt Harold. Il ne bougea pas et Émeric dû lui faire signe de s'avancer. Il obéit et celui à la longue barbe blanche lui pris la main. Il la regardait avec soin en al tournant de droite à gauche. Il s'intéressa ensuite au visage. Harold le fixait dans les yeux et crut voir un flash.
-C'est le nez de ta mère, dit-il enfin après l'avoir longuement regarder.
Harold baissa les yeux sur ses chaussures. Il lui relâcha la main et Harold rejoignit ses amis. Comment connaissait-il sa mère ? se demanda Harold.
-Adjugé ! approuvèrent les trois de devant.
Les Épilains de derrière répétèrent le même mot et ils s'en allèrent peut à peut. Le groupe de Harold ne bougea pas. Ils attendaient que tout le monde partit.
-Qui étaient ces personnes ? demanda Harold à Al.
-Ce sont les trois frères de l'Humanité. Ou plutôt les trois frères kip. Ce sont des jumeaux. Enfin, des triplés, je veux dire.
-Pourquoi ce sont eux qui décident ?
-Ils sont Safchef. Ils décident parce que ce sont les plus vieux entre tous les Épilains. Ils ont à peut près... Mille ans.
Harold ne fut plus étonné. Il commençait à en avoir l'habitude des choses impressionnantes.
Ils sortirent de l'immeuble. Le soleil commençait à se coucher. La mer scintillait de mille feux. Émeric marchait devant, à côté de Harold. Tellement content, Émeric se mit à mettre les mains en l'air et à courir en hurlant. Harold eut un petit rire et le suivit, la foule des Épilains derrière eux. Émeric s'arrêta et fit un geste de la main disant aux autres qu'ils pouvaient rentrer chez eux. Seuls Émy, Félix, Louise, Al, Lucie et Mélissa restèrent à leur place.
-Bien, demain, nous passerons à la formation. Mélissa, Lucie, Al, dit Émeric en s'adressant à eux. Emmenez-les à la maison de formation, vous leur donnerez leur dîner. Harold, suis-moi.
Harold fit un signe de la main à ses amis et suivit Émeric. Ils marchèrent longtemps jusqu'à être aux frontières de la ville. Devant eux se tenaient un fleuve.
-Qu'est ce que tu...
Harold observa Émeric qui tendis son bras vers le haut et regarda l'immeuble qui était juste en face d'eux. Une ficelle sortit de son armure et s'accrocha en face de l'immeuble.
-Accroche-toi à moi, dit-il.
Harold l'écouta et le tint l'épaule. Émeric passa un bras autour de sa taille et ils montèrent. Leurs pieds se décollèrent du sol. La ficelle les menaient en haut. Arrivés sur le toit, Émeric le relâcha et lui montra la mer de l'autre côté de la ville. Harold suivit son regard et regarda. La mer était magnifique. Le soleil reflétait dedans. On avait l'impression que la mer était devenue dorée. La ville qui s'étendait devant eux était immense. Les M2 continuaient de voler et Émeric repris Harold par la taille et sauta. Il sauta tellement haut qu'il atterrirent sur le ballon d'une montgolfière.
-Attention, le prévint Émeric. C'est glissant.
Harold était éblouit. Il ne savait plus quoi dire. Le paysage était magnifique.
-On y allait souvent avec ton père, expliqua Émeric. On aimait regarder notre ville.
Un petit vent frais venait soufflé à leur visage. Harold compris que ce qu'il était en train de faire avec Émeric : il remplaçait son père. Il voyait le visage de Émeric. Il était joyeux. Le soleil reflétait dans ses yeux. Harold remarqua aussi qu'il avait les larmes aux yeux.
-C'est... C'est incroyable, dit Harold.
Émeric se retourna et s'assit, ses mains autour de ses genoux.
-Je suis content d'être là, dit Harold après plusieurs minutes.
-Vraiment ?
-Bien sûr ! Tu croyais quoi ? Aller sur les traces de mes parents c'est... C'est génial !
-Je pensais qu'en allant ici, tu aurais peur...
-Peur ? Pourquoi ?
Il haussa des épaules.
-Peur que tu finisse comme tes parents. Que... Que d'être ici te rende triste.
Harold compris et préféra arrêter ses questions. Il s'assit à côté de l'adulte et regarda le reste de la ville. Il voyait le bateau sur lequel il avait voyagé longuement. Il sentit une douleur à la taille mais ne préféra rien dire à Émeric. Il se contenta de continuer à admirer le paysage. Maintenant, c'était chez lui et rien ne prouvera le contraire.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro