6Les épreuves
Le bateau s'arrêta sur l'île. Une foule, petite, descendit du bateau. Harold et ses amis étaient les derniers. Ils se mettaient sur la pointe des pieds pour essayer d'apercevoir Émy, qui, était descendue la première. Malheureusement, ils ne la virent pas mais ils entendaient la voix de Al dire :
-Émy, pour trouver ton arme, il va falloir que tu la trouve sur cette île. À toi de la trouver rien qu'avec ton instinct.
Harold et ses amis arrivèrent à passer au premier rang en se faufilant dans la foule. Ils virent Émy commencer à courir à travers le feuillage des bananiers et disparaître...
Les heures passaient et Émy n'était toujours pas revenue. Harold commençait à s'inquiéter. Souvent il disait qu'il allait la chercher mais Al disait qu'elle reviendra.
-Tu sais, disait-il, il y a des jeunes qui ont mis trois jours pour trouver leur arme.
Mais Émy était sa meilleure amie depuis tout petit et il ne voulait pas l'abandonnée...
Au bout d'une demie heure, les feuilles des palmiers bougèrent et des yeux bleus majorelle apparurent.
-Émy ! s'exclama Harold.
Elle sortit entièrement du feuillage et Harold courut vers elle.
-Ça va ? Tu n'as rien ? demanda Harold.
Elle était très essoufflée. Il voyait qu'elle ne pouvait pas parler et montra un bâton de bois, un symbole d'ours au milieu crachant une flamme qui faisait tout le tour du haut de son bâton.
-Bravo ! se réjouit Émeric. Tu as pris le bâton de la sagesse. Tu l'as trouvé où ?
-Dans... Dans le volcan...
-Impressionnant...
Il s'avança vers elle et leva son bras qui tenait son bâton.
-Voici notre première Bellator ! s'écria Émeric pour que tout le monde puisse l'entendre.
Il y eut des exclamations et des cris de joie. Rapidement, ils regagnèrent le bateau et s'en allèrent de l'île.
-Nous allons continuer avec Félix, dit vivement Al.
Et il fit la même chose qu'il avait fait à Émy : il l'emmena avec lui sur le cockpit.
-C'est génial Émy ! s'exclama Louise. T'es trop forte !
Harold les observaient au loin depuis la proue. Elles rigolèrent un bon moment et commencèrent à parler.
-Elle est drôlement courageuse ta copine hein ?
Harold se retourna et vit Lucie qui avait volé jusqu'à lui.
-Oui... Très courageuse... répondit Harold pensif.
Il y eut un silence où Lucie hochait frénétiquement de la tête.
-Merci de m'avoir sauvé, dit enfin Harold pour rompre le silence.
-Oh, ce n'est rien, répondit-elle amusée. Entre Bellator on s'entraide.
Une question tourbillonnait dans sa tête et la lui demanda :
-Où sont mes parents ?
Le sourire de Lucie s'effaça.
-Personne ne le sait, répondit Lucie le regard toujours posé sur Émy et Louise. On dit qu'ils sont morts... Émeric dit qu'ils sont toujours en vie. Il est le seul à dire ça...
-Pourquoi ? s'étonna Harold.
-Il était... Comment dire... Très proche de ton père. On aurait dit deux frères. Il connaît mieux l'histoire de tes parents que les autres. Il y a une chose dont il n'a jamais sût...
Elle ne répondit pas pendant un moment.
-Leur rencontre...
Un nouveau sourire s'élargit sur son visage.
-C'est drôle... Tu es un mélange de tes parents... dit-elle en le regardant droit dans les yeux. Mais, je pense que tu as le nez de ton père et le sourire de ta mère. Cela se voit beaucoup chez toi... Mais les yeux...
Elle haussa maladroitement des épaules et Harold sourit et regarda ses chaussures pour ne pas qu'elle voit qu'il rougit...
-Nous nous retrouvons une nouvelle fois pour trouver l'arme du jeune Félix !
De nouvelles acclamations arrivèrent.
-Nous allons aller sur l'un des territoires des sans-âmes !
Il y eut des chuchotements. Harold ne savait pas ce qu'était un sans-âme. En vain, il essaya de rejoindre Lucie qui était tout devant. Il parvint à lui toucher les ailes pour qu'elle se retourne vers lui.
-C'est quoi un sans-âme ? hurla Harold par dessus les acclamations.
Lucie fronça des sourcils ce qui voulait dire qu'elle n'avait pas entendu. Harold, désespéré, la tira par le bras vers le fond du bateau, là où il n'y avait personne.
-C'est quoi un sans-âme ? répéta Harold.
-Ah oui... Toi tu ne sais pas ce que c'est...
Elle rejeta ses cheveux en arrière.
-Un sans-âme son des ennemis. Ils ont une sorte de masque à oxygène et ils portent une capuche à fourrure...
-Ce sont ceux qu'on a vu dans la bataille ? s'étonna Harold.
Lucie hocha de la tête.
-Oui.
-Pourquoi on les appelles les «sans-âmes» ?
-Par ce que ce sont des personnes qui ont été refait par Élis... En faite, il leurs à enlever leur âme pour qu'ils obéissent mieux et pour qu'ils aient des pouvoirs...
-Qui est Élis ?
Lucie regarda derrière elle. Al continuait à parler tandis que le bateau se dirigeait vers une ville. Lucie l'emmena un peut plus loin de tout le monde. Elle se pencha vers Harold et dit à voix basse :
-Élis est -ou devrais-je dire était- un Épilain, comme nous. Mais, quand il a appris qu'il existait un monde caché, il en est partit à sa recherche. Depuis, plus personne ne la revu. On dit que c'est lui qui envoie les sans-âmes pour tuer quiconque sur leur passage pour que personne ne découvre ce monde caché. Mais, personne n'en n'a jamais été sûr...
-Mais... Pourquoi ce monde est-il si important ?
Lucie se redressa.
-Demande à Émeric.
-Pourquoi...
Lucie n'écouta pas la fin de sa phrase et repartit vers la foule qui écoutait.
Le bateau resta loin de la ville. Les Épilains mirent une barque à l'eau et Félix, Émeric, Al, et une autre Épilaine sautèrent dans la barque. Al ramait.
-Bonne chance ! hurla Louise.
Félix secoua sa main en l'air pour dire qu'il l'avait entendue.
-Il est courageux... dit Louise quand Harold s'approcha d'elle pour faire un signe de la main à son tour.
-C'est même très risqué, s'inquiéta Harold. Mais, bien sûr, il est courageux pour avoir choisit cette endroit là, s'empressa de rajouter Harold en voyant l'expression de Louise.
Il préféra partir voir Émeric pour lui demander des informations sur ce monde mais quand il s'aperçut qu'il était partit avec les autres sur la barque en direction de la ville, il se dit qu'il lui dirait plus tard.
Une journée entière était passée et Félix n'était toujours par entré. Harold s'inquiétait de plus en plus. Calme-toi... Calme-toi... Il reviendra... pensa Harold. Mais chaque fois qu'il regardait la ville des sans-âmes, il s'inquiétait encore plus.
-T'en fais pas, va...
Harold sursauta. C'était Mélissa qui était apparue derrière lui.
-Arrête de faire ça ! s'énerva Harold.
-Désolé... C'est plus fort que moi...
Elle s'appuya contre la proue et regarda l'eau qui faisait des vagues en dessous du bateau figé. Après une longue minute de silence, elle dit :
-Ça te dit de m'aider à recharger mes bombes ?
Un sourire s'étendit sur son visage mais Harold fronçait les sourcils.
-Tu vas voir, ça va te passer le temps.
Elle l'emmena vers les dortoirs mais ils empruntèrent une petite cabine avec plusieurs armes. Mélissa lui montra des bombes en pièces détachés, d'autres en autre couleurs...
-Je vais te montrer comment on fait.
-Quand tu dis recharger tes bombes... commença Harold.
-Je dis ça mais en faite, il faut les «faire».
C'était un peut plus clair dans la tête de Harold. Il se mis à côté d'elle et Mélissa lui appris à faire des bombes...
-Les voilà ! s'écria une voix au dessus d'eux après plusieurs heures.
Harold releva la tête, regarda Mélissa, qui, d'un signe des yeux lui dit qu'il pouvait partir, posa la bombe qu'il avait commencé à faire et partit en courant sur le pont avant du bateau.
-Félix ! s'exclama Harold.
Il remontait sur le bateau.
-Content de te voir, se réjouit Félix en lui donnant une grande tape dans le dos.
-Alors ?
Félix montra ce qu'il avait à la main. Ça ressemblait à un pistolet mais rond au bout et le haut non protégé.
-Un tir-plasma ! dit Félix d'un ton enjoué.
-Ouah ! Où est-ce que tu l'as...
-Dans le bureau d'armes des sans-âmes, répondit Al en remontant péniblement sur le bateau. Un vrai petit malin celui-là.
Il frotta la tête de Félix en lui ébouriffant les cheveux.
-Harold...
Al le regardait d'un air sérieux. Ça y est, pensa Harold. Le moment était venu à lui de choisir une arme. Al l'emmena, comme il avait fait avec tous les autres dans une petite cabine. Quand Harold y entra, une carte géante était posée sur une toute petite table, des papiers recouvraient le sol, des étagèrent penchée contenaient des livres poussiéreux...
-Entre entre... Ne fais pas attention au bazar...
Harold se mis devant la carte géante et regarda.
-Alors, dit Al en tapant dans ses mains. Choisis où tu veux aller...
Harold réfléchit... Il pensait tout d'abord à prendre la forêt noir mais il pensa que tout le monde trouvera cet endroit trop facile. Il réfléchit longtemps tout en observant la carte.
-Alors ? s'impatienta Al.
Sans réfléchir, Harold pointa du doigt un endroit dans les océans.
-La Grotte Eliott ? s'étonna Al.
Harold hocha de la tête.
-Bien... Nous allons attendre le coucher du soleil pour l'annoncer à tout le monde... Tu peux t'en aller.
Harold sortit. Il ne voulait pas retourner sur le pont avant du bateau de peur que tout le monde lui demande où il irait. Il se décida de rejoindre Mélissa qui continuait toujours ses bombes.
-Harold ? Tu reviens m'aider ? s'étonna Mélissa.
Il n'avait même pas ouvert la porte alors que Mélissa lui avait posé la question. Il l'ouvrit en lâchant un «oui» plutôt timide.
-Viens !
Il s'empressa de refermer la porte derrière lui et de prendre place à côté de Mélissa.
-Alors... Tu... Tu es prêt pour choisir ton arme ?
Harold ne répondit pas.
-On appelle ça La Première...
Silence.
-Tu te demande comment je fais pour savoir que tu étais là sans t'avoir vu ?
Il la regarda avec grand étonnement.
-C'est Mme Sipney qui me l'a appris... Avant que tu viennes, il n'y avait pas d'emplacement fixe pour le monde Épilain. Alors j'aidais Mme Sipney, qui connaît les Épilains, dans son restaurant avant qu'elle ne devienne aveugle...
-Tu... Tu connais Mme Sipney ? s'étonna Harold.
-Oui, et elle connaît les Épilains aussi... Elle m'a appris à sentir la présence des gens en sentant leur respiration.
Nouveau silence. Pour le rompre, Harold dit :
-C'est drôle... Mme Sipney m'a dit la même chose.
Mélissa sourit et ils se remirent au travail.
Le crépuscule arriva et Harold se retrouva sur le cockpit avec Al.
-C'est maintenant au tour du jeune Harold ! s'exclama Al.
De nouvelles acclamations arrivèrent.
-Il va aller dans la Grotte Eliott !
Au début, personne n'applaudit mais Louise commença à applaudir et les autres la suivirent.
Une heure plus tard, le bateau plongea dans la brume. Des rochers les entouraient et ils ne pouvaient faire demi-tour. Le bateau avançait lentement.
Le brume commençait à s'écarter en laissant place à une grande arcade qui faisait l'entrée de la grotte qui était sans doute la Grotte Eliott.
Le bateau s'arrêta dans un grand bruit au bord de la grotte.
-Vas-y, lança Al.
Lentement, Harold descendit du bateau. Il atterrit sur des rochers. Après plusieurs jours, il se retrouvait enfin sur la terre ferme. Il se retourna, regarda les Épilains sur le bateau, et il s'aventura dans la grotte en trottinant et sans regarder derrière lui. Il faisait sombre et Harold se décida à allumer une torche. Quand le feux illumina la grotte, des toiles d'araignée ornaient les murs et le plafond était couvert de chauve-souris qui s'envolèrent et griffant le visage de Harold sur leur passage. Les griffures des chauves-souris lui brûlait la peau et il sentit des petites gouttes de sang couler sur son visage.
Plusieurs minutes que Harold pensa que plusieurs heures s'étaient écroulée, il y eut un croisement. Il hésita un long moment et pris le chemin de gauche. Le plafond rapetissait et Harold dû ramper pour se retrouver dans un endroit rond.
Une table ronde se tenait au milieu et huit chaises étaient disposé autour. Les chevaliers de la table ronde... pensa Harold. Il pensa que l'une des chaises renfermait une arme et Harold savait ce que c'était : une épée. C'était évident. Mais, quel chevalier avait une épée ? Tous. Les huit chevaliers de la table ronde avaient une épée. Maintenant, il fallait choisir la bonne chaise. Harold connaissait l'emplacement des chevaliers par cœur. Il faisait le tour de la table en récitant les noms des chevaliers : Bohors, Kay, Tristan, Sogremor, Hector, Urien, Bedwere, Gauvain.
Harold préférait Kay car chaque fois que les parents de Émy lui racontait cette histoire, Harold imitait toujours Kay. Il pensait aussi que c'était le plus fort -musclé- de tous. Harold s'assit donc sur la chaise de Kay.
Les pierres se mirent à trembler. Elles tombèrent, une par une. Tout s'effondrait. Non ! J'ai choisit la mauvaise chaise !
Une pierre failli percuté sa tête. Il se jeta sur le côté et, sans réfléchir, appuya sur une chaise. Une petit passage en hauteur s'ouvrit et quelque-chose scintillait.
-L'épée ! hurla Harold.
Il se précipita sur le passage pour essayer d'attraper l'épée. Les pierres continuaient toujours de tomber et l'endroit continuait de s'effondrer. Il sautait, sautait pour essayer d'attraper l'épée mais il était trop petit. Une pierre s'écrasa à côté de lui. Il monta dessus et sauta pour attraper le manche de l'épée avec son étuis. Il retomba lourdement au sol, l'épée à la main. Une pierre écrasa sa jambe. Il hurla de douleur et en un coup d'épée, trancha la pierre en faisant attention de ne pas couper sa jambe.
Il se releva en boitant et se rua sur la sortie. Il se jeta en avant avant qu'une pierre énorme ne bouche la sortie. Haletant, Harold resta dans sa position pendant un moment. Il se retourna pour s'asseoir, les jambes pliés. Il avait très mal à sa jambe droite et pensa que la pierre lui avait écrasé la jambe dans l'autre sens.
Il regarda autour de lui pour voir si il n'y avait pas de bandage pour faire arrêter le sang qui coulait à cause de la pierre qui lui avait fait ouvert la peau. Mais, une nouvelle pierre tomba juste derrière lui et Harold vit que ce n'était pas finit. Il fallait qu'il se mette à courir pour sauver sa vie.
La grotte se remit à trembler et Harold se releva très vite -même un peut trop car il sentit un os se craquer dans sa jambe droite- et couru tout en boitant vers la sortie... Des pierres tombaient devant lui ou même sur lui. Il les esquivaient soit en se mettant sur le côté, soit en sautant, amis chaque fois qu'il atterrissait au sol, sa jambe lui faisait trop mal. Au loin, il vit la lumière du coucher du soleil. Il avançait, avançait... Mais, une pierre lui barra la route et d'autres arrivèrent par dessus pour boucher l'entrée.
-NON ! hurla Harold.
Il regarda derrière lui et vit que les pierres continuaient de tomber lourdement au sol. Elles avancèrent. Harold se mis accroupit, se protégea la tête s'apprêtant à recevoir le choc mais rien ne se produisit. Il n'entendit plus rien. Doucement, il releva la tête et vit que les rochers étaient bloqués par ceux de devant, ce qui faisait que l'avalanche s'arrêtait là.
Harold était couvert de terre et de sang. Il se dirigea vers les pierres qui bouchaient l'entrée et tapa dessus de toute ses forces avec ses poings. Mais les pierres ne bougeaient pas.
C'est finit... Je suis perdu... Il s'assit sur les pierres, des larmes coulant sur son visage. Il ne reverra plus ses amis, il ne verra jamais le monde Épilain, apprendre à se battre...
De longues minutes s'écoulèrent et Harold s'arrêtait de pleurer mais ses yeux restaient rouge et il avait quand même les larmes aux yeux. Il ferma les yeux et repensa à tout ce qu'il avait vécu jusqu'à présent.
Il les rouvrit doucement. Il eut un toussotement et sentit qu'il manquait d'air. Il respirait de plus en plus fort et toussait. Ces yeux se posèrent sur l'épée scintillantes. D'un geste, il l'attrapa et la regarda. Il n'avait même pas eu le temps de l'observer. Son manche était en or et un gros rubis rouge y était au milieu. Le reste de l'épée était d'un blanc-gris. Il pouvait se mirer dedans.
Soudain, il repensa à la foie où il avait trancher la pierre en deux. Une épée ne pouvait pas faire ça... Elle se serait déjà cassée...
Harold se releva péniblement, fit rouler un gros rocher, pris son épée et visa le rocher. À son grand étonnement, le rocher se brisa.
Il regarda l'épée pour voir si elle n'était pas truquée. Non. C'était une épée comme toutes les autres. Soudain, sans prévenir, il s'effondra au sol, manquant d'air. Il essayait d'avaler de grandes goulées d'air mais, plus il essayait de respirer, plus il avait de mal. Sa respiration était à présent saccadée. Il ne pouvait plus parler et chaque fois qu'il avalait sa salive, sa gorge le brûlait. Rampant, il se dirigea vers la sortit. Il se recroquevilla sur lui-même et commença à ne plus bouger. Lève-toi ! Il faut que tu te lève ! Tu vas y arriver...
Courageusement, il se leva, les yeux mi-clos, leva son épée et d'un coup d'épée, il trancha toutes les pierres qui bouchaient l'entrer. Elles tombèrent et dégagea la sortie.
Le soleil l'aveuglait et, en entendant les cris de joies, il s'effondra au sol...
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